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L’annonce du retour

Frères, nous désirons que vous connaissiez la vérité au sujet de ceux qui sont morts, afin que vous ne soyez pas tristes comme les autres, ceux qui n’ont pas d’espérance. Nous croyons que Jésus est mort et qu’il s’est relevé de la mort; de même, nous croyons aussi que Dieu relèvera avec Jésus ceux qui seront morts en croyant en lui.

Voici en effet ce que nous déclarons d’après un enseignement du Seigneur : ceux d’entre nous qui seront encore en vie quand le Seigneur viendra, ne seront pas avantagés par rapport à ceux qui seront morts. On entendra un cri de commandement, la voix de l’archange et le son de la trompette de Dieu, et le Seigneur lui-même descendra du ciel. Ceux qui seront morts en croyant au Christ se relèveront les premiers; ensuite, nous qui serons encore en vie à ce moment-là, nous serons enlevés avec eux au travers des nuages pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Réconfortez-vous donc les uns les autres par ces paroles.

Vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous écrive au sujet des temps et des moments où tout cela arrivera. Car vous savez très bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra de façon aussi imprévisible qu’un voleur pendant la nuit. Quand les gens diront : "Tout est en paix, en sécurité", c’est alors que, tout à coup, la ruine s’abattra sur eux, comme les douleurs de l’accouchement sur une femme enceinte. Personne ne pourra y échapper.

Mais vous, frères, vous n’êtes pas en pleine obscurité pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. Vous tous, en effet, vous dépendez de la lumière, vous appartenez au jour. Nous ne dépendons ni de la nuit ni de l’obscurité. Ainsi, ne dormons pas comme les autres; mais restons éveillés, sobres. Les dormeurs, c’est la nuit qu’ils dorment, et les buveurs, c’est la nuit qu’ils s’enivrent. Mais nous, qui appartenons au jour, nous devons être sobres. Prenons la foi et l’amour comme cuirasse, et l’espérance du salut comme casque. En effet, Dieu ne nous a pas destinés à subir sa colère, mais à posséder le salut par notre Seigneur Jésus-Christ. Le Christ est mort pour nous afin de nous faire vivre avec lui, que nous soyons vivants ou morts quand il viendra.
Ainsi, encouragez-vous et fortifiez-vous dans la foi les uns les autres, comme vous le faites déjà.

1Thessaloniciens 4.13-5.11


Servir en attendant

Jésus-Christ va revenir. C’est l’enseignement clair de tout le Nouveau Testament. Jésus l’a annoncé lui-même, les apôtres le disent sans ambages dans leurs prédications et leurs lettres et le livre de l’Apocalypse est tout entier dédié à cet événement à venir. Cela constitue de tous temps l’assurance et l’espérance des chrétiens. Notre vie ne se limite pas aux quelques années ici-bas. Nous avons été sauvés pour l’éternité. L’Histoire s’achèvera avec le retour visible et physique du Seigneur Jésus-Christ qui viendra établir son règne de justice et de paix.

L’apôtre Paul entre dans plusieurs détails de cela dans ses lettres aux chrétiens de Thessalonique, une ville en Macédoine où il venait d’implanter une église chrétienne (voir Act 17). Voici quelques notes pour accompagner ce texte.

L’attente du chrétien face à la mort, 4.13-18

Il y a un contraste énorme entre chrétiens et non croyants. Espérance au lieu de désespoir, car au-delà du sommeil (:13, cimetière = lieu du sommeil) il y aura un réveil. Il y a donc une vraie consolation entre chrétiens, :18 dont le monde ne sait rien. (Sur un monument funéraire on peut lire ceci : Mors mortis morti mortem nisi morte dedisset, aeternae vitae janua clausa foret. “A moins que la mort de la mort ait donné la mort à la mort par la mort, la porte de la vie éternelle serait fermée”). Jésus est mort pour que nous n’ayons plus qu’à nous endormir pour nous réveiller en la présence de Dieu, :14, litt. “Ainsi, ceux qui dorment par Jésus, Dieu les amène avec lui.” Il n’y a donc pas de terreur : ceux qui meurent en Christ reviendront avec Christ.

Comment ? Une révélation particulière à Paul ? Cf. Mt 24.31. Ou une parole de Jésus comme en Act 20.35 ? Une question d’ordre. D’abord les chrétiens endormis, puis nous, les vivants (mais ici seulement des chrétiens, = Ap 20.6 ? Jn 5.28,29 indique deux résurrections).

La trompette sonnera : 1Cor 15.51-53 et Ap 11.15-18. Est-ce la dernière trompette d’Ap 10.7 ?

Enlevé : Tout de suite après la résurrection, au même instant. Christ descend, et les ressuscités avec ceux qui viennent d’être transformés vont à sa rencontre dans les airs. (Le latin rapiemur a donné rapture en anglais = enlèvement.) Le verbe dénote un événement brutal, soudain, ce n’est pas l’ascension. Ap 12.5 (Act 8.39; 2Cor 12.2,4; Mt 13.19; Jn 10.12,28,29; Ju 23). Où ? Dans les airs. Si ceci se compare à une expression semblable en Act 28.15, alors probablement lors du retour de Christ = Ap 19.11ss. Mais alors, comment expliquer les noces de l’Agneau en 19.6-8 qui précèdent le retour en gloire ? Si ceci se compare mieux à Mt 25.6 (= même expression), Jésus ne met pas ses pieds sur terre, et dans ce cas, ceci n’est donc pas l’événement d’Ap 19.11ss. Les enlevés accompagnent le Christ chez lui, sans doute pour les noces de l’Agneau, Ap 19.6-8. Dans ce cas, l’enlèvement aurait lieu au milieu de ce qu’on appelle parfois la Grande Tribulation, juste avant que n’éclate la colère de Dieu, Ap 15.1; 16.1, cf. 1Th 1.10; 5.9.

De toute façon, il s’agit d’être réuni avec Jésus, 2Th 2.1.

Veiller, 5.1-11

Le moment, 1-3.  Soudainement, cf. Mc 13.32, comme un voleur dans la nuit, Mt 24.43; 2P 3.10. Mais notez la situation particulière de ces jours : paix et sécurité, cf. Jér 6.14; Ez 13.10, et cf. aussi Luc 17.26-30. Le retour de Jésus se fait de manière complètement inattendue … pour les hommes de ce temps.

Enfants de la lumière, :4-11. Voici les gens qui ne seront pas surpris. Pourquoi ? Ils ne connaissent ni le jour, ni l’heure, mais ils discernent les temps, ils veillent. Une distinction radicale entre les deux groupes : lumière, jour, veiller, sobres / ténèbres, nuit, dormir, s’enivrer. Ce sont deux attitudes de vie opposées : modération, maîtrise de soi, cf. 1Cor 7.29-31 et jouissance à fond, sans frein. Cf. Eph 5.8-16 sur la même opposition.

S’armer comme un soldat, cf. Eph 6.13-18, Es 59.17. (Le livre apocryphe de la Sagesse 5.17-20 : “Pour armure, il prendra son ardeur jalouse, il armera la création pour repousser ses ennemis; pour cuirasse il revêtira la justice, il mettra pour casque un jugement irrévocable, il prendra pour bouclier la sainteté invincible; de sa colère inexorable il fera une épée tranchante, et l’univers ira au combat avec lui contre les insensés.”) Ici, l’armure se résume aux 3 vertus de la foi, l’amour et l’espérance. Nous devrions avoir l’attitude des vierges sages de Mt 25.1-13.

La réalité de la colère de Dieu. Le salut concerne le passé (sauvé de) et le futur (sauvé pour). Le non chrétien observe la venue de cette colère avec inquiétude, et se raccroche à la moindre raison d’espérer (l’antichrist en fera son succès). Le chrétien attend avec lucidité et calme, Luc 21.25-28. Il entrera dans la vie par le Christ qui est mort pour lui. Il peut donc encourager les autres et les édifier sur la base de ces certitudes.


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)