dans un monde
d’accessoires
La lettre
de Paul aux chrétiens de Colosses
Colosses n’était qu’une petite ville
à l’intérieur des terres de la Turquie actuelle. C’est
à Ephèse, la capitale régionale, que plusieurs de
ses habitants ont entendu l’Evangile pour la première fois.
Plus tard, deux chrétiens de la petite église, Epa-phras
et Onésime, visitent l’apôtre Paul dans sa prison romaine
et repartent avec cette lettre.
La ville n’était pas à l’abri des courants de
pensée qui agitaient le monde d’alors. Les philosophies modernes
pénétraient partout. Les courants religieux étaient
bien représentées, des cultes païens jusqu’au
Judaïsme. Et cela se répercutait sur le microcosme local.
On pouvait être loin des centres de décision et de culture,
on n’en subissait pas moins l’impact. La multiplicité
des dieux, des cultures et des intérêts avait laissé
des traces profondes dans cette petite ville et dans son église
chrétienne relativement récente. Devant la marée
des idées et des pratiques modernes, il n’y avait aucun abri
sûr. On ne pouvait pas se cacher jusqu’à la fin de
la tempête, il fallait faire face. Il n’était pas plus
facile de suivre Christ dans ce coin reculé de l’empire qu’à
Rome.
Est-ce plus facile pour nous ? Peu à peu, notre monde a remplacé
les choses essentielles par des choses accessoires. Dieu et la religion
font maintenant partie de ces choses accessoires. Dans la culture du moi,
pour ne pas dire le culte du moi, l’essentiel et l’accessoire
se définissent par rapport à ce ‘moi’. Non pas
que l’on se prenne pour le centre de tout, et nous ridiculisons
facilement ceux qui se prennent pour le nombril du monde. Mais je suis
le centre de mon monde, et ce monde-là est le seul univers qui
compte. Je laisse l’autre au centre de son monde, tant qu’il
ne m’importune pas. Je choisis d’adorer qui je veux ou ce
que je veux. Je me passionne pour telle ou telle cause. Je décide.
Dans un monde aussi réduit, il est très tentant d’adapter
l’Evangile à la culture ambiante, et de vivre une vie spirituelle
centrée sur soi. C’est tellement naturel de ne croire de
l’Evangile que ce qui me convient, et d’adopter telle ou telle
idée populaire, de revenir, sans même en être conscient,
à telle croyance immémoriale, à telle peur ancestrale,
et de mélanger tout cela dans une pratique ‘religieuse’
personnelle qui soit à mon goût, réfléchie
ou non, mais dans laquelle je me retrouve.
Dans un tel monde, Christ n’a plus beaucoup de place. Lui, le Créateur
de tout, est relégué à l’accessoire de mon
petit univers. Mais c’est aussi ce pauvre ‘moi’ qui
doit faire face à un monde dangereux, cherchant tant bien que mal
à apprivoiser les réalités visibles et invisibles.
Dans ce monde, nous nous retrouvons avec des questions à la fois
très différentes et pourtant fort semblables à celles
des chrétiens de Colosses. Dans un monde où tout devient
accessoire, il est grand temps de retrouver l’essentiel.
Le texte que vous pouvez télécharger
en format pdf est une paraphrase. C’est une traduction libre dont
le but est d’augmenter la lisibilité du texte. Les passages
entre crochets ont été ajoutés pour mieux saisir
les changements de sujets.
Une paraphrase ne remplace pas une traduction classique !
Vous trouverez un questionnaire et des notes en plus du texte pour vous
aider à la compréhension et à son intégration
dans la vie d’aujourd'hui.
Texte |
Introduction |
1.1-14 |
L’essentiel : Comment
le découvrir ? |
1.15-2.3 |
L’essentiel : Christ
en vous |
2.4-15 |
L’essentiel : Comment
l’intégrer dans notre vie ? |
2.16-3.4 |
Le danger de l’accessoire |
3.5-14 |
Comment sauvegarder l’essentiel |
3.18-4.6 |
L’essentiel chez soi
et au travail |
4.7-18 |
Ceux qui partagent notre
quête de l’essentiel |
Notes |
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Colossiens.pdf
Dans
le texte, les chiffres en rouge réfèrent aux questions en
bas de page.
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