Voyage vers la Montagne de Dieu
Exode 15 à 20
Ailleurs, ces études se trouvent avec bien plus de détails. Voir : La tente de Dieu au désert des hommes.
Exode 15.22-27
L’épreuve
nécessaire
Cf.
Ps 43.3 et les
nombreuses mentions de montagne dans la Bible (Sinaï, Horeb, Sion, béatitudes,
transfiguration, Golgotha). Notre besoin de donner suite à ce rendez-vous
divin.
1. Le
problème 15.22-24a
Le peuple
délivré, les problèmes derrière, la fête devant, cf. 3.18 et 8.23. Voilà ces trois jours finis. Et
c’est la désillusion : pas d’eau, puis, de l’eau amère. Dieu, n’avait-il
pas promis autres chose ? N’est-il pas un Dieu décevant ? Ou
avions-nous mal compris ? Qu’arriverait-il après trois jours ? Quels
sacrifices ? Des murmures ! Mara, amertume. Dieu aurait dû
pourvoir. Mais est-ce Dieu qui pourvoit ? A qui crient-ils quand ce
qui leur est dû vient à manquer ? A Dieu ? Aux responsables !
Déçus de leur vie de peuple de Dieu, cf. Ruth 1.20. Des sacrifices ? Dans ces
conditions ?
Et
Moïse ? Au lieu de chercher un coupable, il crie à Dieu.
Deux
attitudes quand
Dieu semble nous décevoir : chercher un bouc émissaire ou crier à Dieu. Ce
qui va de travers, est-ce une atteinte à nos droits ou une épreuve de notre
foi ? Le peuple ignore même qu’il est mis à l’épreuve ! Une épreuve
dans les petites questions de la vie. Jusque là, ils avaient vécu de l’eau
amenée, de leurs propres ressources, pas de la foi. Mais ces ressources
limitées !
2. La
solution 15.25
Un certain
bois. Notez l’ordre : prière – révélation – application. Dieu
pourvoit en un moyen pour rendre doux ce qui est amer. Une solution étrange,
efficace et suffisante.
Quel bois
adoucit l’amertume ?
La croix. Cf.
Gal 2.20. Aller à la
croix et l’appliquer à notre désillusion spirituelle. Un jour, nos moyens à
nous ne suffiront plus pour survivre dans le désert de ce monde.
3. La
leçon 15.26
Le peuple
doit apprendre à vivre autrement qu’en Egypte, un nouveau principe de
vie : écouter et faire. Quand cela devient trop simpliste, notre vie
chrétienne devient impossible et la défaite certaine. Bon nombre de nos
problèmes proviennent de la négligence de ce principe de vie.
Conséquence : les maladies d’Egypte. Non
seulement voyons-nous ici le rapport entre la loi de Dieu et la santé, mais nous y trouvons aussi un sens
spirituel. Les maladies du monde : haine, orgueil, esprit critique,
insatisfaction, matérialisme etc. Dieu veut nous guérir de cela et nous amener
de l’amertume de Mara à l’abondance d’Elim.
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Exode 16.1-5
Le
pain pour la route
Comme le
peuple d’Israël, l’église en voyage. Sauvée, elle se met en route. Et Dieu
pourvoit en ses besoins, il donne le pain pour la route. Pendant 40 ans, il
pourvoit fidèlement, cf.
Dt 8.2-6.
1.
Quand Dieu pourvoit-il ? 16.1-5
Six semaines
après la sortie d’Egypte, ils ont faim. Jusque là, les provisions d’Egypte
avaient suffi. Et jusque là, Dieu attend pour leur donner la manne. Car on ne
peut se nourrir de lui et ‘de l’Egypte’ en même temps. Alors, quelle
réaction ? Cf.
16.3 et Ps 78.19.
Et
nous ? Quel pain mangeons-nous ? Qu’avons-nous amené dans nos bagages
du monde ? Des habitudes inconscientes, des modèles adoptés sans
réfléchir, tout ce qui entre par nos yeux et par nos oreilles. Et il ne faut pas oublier que, si
nous avons tourné le dos au monde, il ne nous tourne pas le dos pour autant.
Quel pain,
quelle table ? Dieu attend que nous ayons faim, cf. Dt 8.3.
2.
Comment nous nourrir du pain de Dieu ? 16.15-18
La leçon de
ce texte : cf.
Dt 8.3 et Mt 4.4. La
tentation permanente de mettre la prospérité matérielle avant la prospérité
spirituelle, cf.
Jn 6.26 et la suite.
La manne =
image de la Parole de Dieu. Comment nous en nourrir ?
- Chaque
jour ce qu’il nous faut, 16.16.
Sauf le sabbat. Tous n’ont pas le même besoin. Assez pour les siens. Veiller
sur leur santé spirituelle.
- Recueillir
à temps, 16.21. Avant la chaleur du jour.
Comment faisons-nous ? Besoin d’une habitude bien ancrée pour ne pas nous
affamer spirituellement.
- Prendre
le temps, No
11.7-9. Pas un fast
food ! Quatre actions distinctes : recueillir – broyer/piler – cuire –
mouler. Ainsi pour la Parole de Dieu : se recueillir – lire – méditer –
appliquer.
3. De
quoi est-il vraiment question ? 16.32; Jn 6.35
La leçon
finale en Jn 6. A la question des Juifs, Jésus ne dit pas : voici la
Bible. Mais : Je suis le pain de vie. Vivre en chrétien = se
nourrir de Jésus-Christ, manger ce pain-là pour qu’il nous transforme. Il a été
broyé sur la croix par notre péché. Pas seulement lire la Bible chaque jour,
mais venir à lui et s’approprier chaque jour à nouveau tout ce qu’il a fait
pour nous.
Survivre
dans le désert sans le pain de Dieu ? Impossible. Besoin de cette
discipline journalière. Ne mourons pas par simple négligence !
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Exode 17.1-7
Le
rocher frappé
Comment
vivre en Egypte ? Un genre de contrat : esclavage contre un minimum
de droits, satisfaction des premières nécessités. Pas besoin de foi, seulement
de devoirs et de droits. Mais pour Israël deux choses qui mettent ce contrat en
question : le souvenir d’un autre temps et la conscience de l’appel de Dieu.
Délivrés, ils doivent apprendre à vivre autrement : pas un contrat, mais
la foi. Or, le mécontentement est souvent issu d’un esprit de contrat. Ainsi en Exode
17.
1. Le
peuple dépité 17.1-3
Après
l’obéissance, le dépit : soif, mécontentement, murmures. Leur sens de la
religion très matérialiste et pragmatique : ça doit marcher, Dieu doit
pourvoir. Nous parfois mécontents de tout. Comme les disciples, parfois déçus, Mc 4.37,38 (“Tu
ne te soucies pas… ?!”).
Pour Israël, la troisième fois, une habitude. Et nous ? Quelle vie
chrétienne avons-nous choisi de vivre ?
2. Les
leaders dépassés 17.2-4
L’escalade
dans la réaction : 15.24,25
– prière; 16.2-4, 8 – agacement; 17.2 – arguments et panique; No 20.10 – colère et incrédulité. Eux
aussi pressés par la soif ! Souvent un sentiment de dépassement dans
lequel il ne reste que la prière. C’est le peuple de Dieu, et il est le seul à
pouvoir répondre.
3. Le
rocher frappé 17.5-7
- Horeb, cf. Ex 3.1, l’endroit du buisson ardent.
- Frapper le
rocher sur lequel Dieu se tient. Le mécontentement du peuple provoque
ceci : Dieu est frappé pour que le peuple soit abreuvé (1Cor 12.13).
Ainsi un troisième
type de la croix : le bois qui rend doux ce qui est amer, le pain de Dieu
broyé pour nous nourrir, et ici, le rocher frappé qui abreuve. Sans la croix,
la vie chrétienne invivable. Notre satisfaction provient de ce fleuve qui coule
du trône de Dieu, cf.
Ap 22.1 et 1Cor 10.4.
Mais ce rocher ne peut être frappé une deuxième fois, No 20.11,12. Christ ne peut mourir une deuxième fois. Maintenant, il suffit de parler, de venir et de boire, Jn 7.37,38. Dans ce monde, on aura toujours
soif. Pas murmurer, pas se résigner, mais venir à ce rocher, Christ, et boire.
Une autre
réaction : Ps 95.7b-11, cf.
Ex 17.7. Ils
provoquent le dégoût de Dieu ! Le matérialisme et l’égoïsme conduisent là.
Le désir d’une satisfaction immédiate sans la croix nous amène à ce psaume. La
réponse : n’endurcissez pas vos cœurs, mais venez à ce rocher et buvez. La
grâce et l’Esprit y coulent à flots pour tous ceux qui viennent.
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Exode 17.8-16
La
victoire par la croix
Déjà trois
fois l’image de la croix. Le désert est le lieu d’apprentissage du principe de
la croix. “Viens à la croix, âme affaiblie..”
Le
mécontentement est ici suivi d’une autre conséquence, cf. aussi Dt
25.17-19. Un ennemi
cruel s’oppose au peuple. Quelques leçons de ce combat.
1.
L’attaque est souvent imprévue 17.1-8
Le peuple
n’était pas préparé, un peu comme ‘le mauvais jour’ en Eph 6.
Il était préoccupé
avec lui-même et ses désirs matériels. Mécontent parce que soucieux de ses
droits, à l’opposé de Mt
6.33.
Rephidim
= espaces, ils étaient à l’aise, éparpillés peut-être ? Absence de
cohésion ?
2.
L’arrière-garde est décimée Dt 25.17,18
Avons-nous
cela dans nos églises, une arrière-garde qui traîne les pieds ? Parfois,
souvent ? cela ne cause pas d’ennuis, mais ici, ça devient critique. Tout
le monde las et fatigué, puis, l’attaque surprise et la mort.
Où en
sommes-nous dans l’église ? Non pas notre présence, mais notre engagement.
L’avant-garde, ce sont ceux qui sont engagés. Important ?
3.
En quel camp sommes-nous ? 17.9,10
Trois
camps : Josué et l’armée dans la vallée, Moïse, Aaron et Hur sur la
montagne, le peuple à l’abri. Une minorité combattante, une majorité
silencieuse et impuissante, cf. au temps de Gédéon. En quel camp sommes-nous ? Chez les courageux
dans la vallée, chez les visionnaires persévérants sur la montagne, ... ou à
l’abri ?
4.
Aucune cause n’est perdue quand on est du côté de Dieu 17.11-15
Dieu est le
champion des causes perdue (Israël, l’église…) Pourquoi ?
- A cause
de la prière. Apprendre
le combat = apprendre la valeur de la prière. La faiblesse sur la
montagne, :12, palliée par le soutien d’un pêtit groupe. Victoire : 1 Jn 4.4.
- A cause
de la croix.
Voici, dessiné en contre-jour, la croix. L’Eternel ma bannière, cf. Es 11.10. La croix = la ‘cause perdue’ de
Dieu, le lieu où se livre le vrai combat pour le destin de notre monde. Christ
n’en est pas descendu, il a persévéré. Il est notre bannière.
5.
Dieu + nous = un 17.16
En touchant
l’arrière-garde, Amalek a mis la main sur le trône de Dieu, cf. Za 2.12 et
Act 9.4,5. Quel
encouragement ! Et quel privilège redoutable !
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Exode 18.1-12,27
De
près ou de loin ?
Le
désert : lieu d’épreuve, d’apprentissage de la vie avec Dieu, du combat.
Aussi lieu d’organisation, 18.13-26.
Mais d’abord quelques leçons de la vie de Jéthro, sa foi, ses choix et leurs
conséquences lointaines. Comment suivrons-nous Jésus : de près ou de
loin ? Seulement de façon intérieure, ou aussi de façon concrète, liés à
son église qui est son corps ?
1.
La foi de Jéthro
Descendant
d’Abraham (Gen
25.2). Ex 2.16-22. Son
nom : Reouel = ami de Dieu. Sa vocation : sacrificateur de
Dieu. Son lieu : près de la montagne de Dieu, 3.1. Une foi qui augmente, 18.9-12.
Une foi
personnelle, mais très moderne : seulement pour le cocon familial, pour la
vie privée. Attiré par le peuple de Dieu, mais sans engagement, une sagesse
spirituelle (cf.
18.13-26). Quelqu’un
de bien, cf. Corneille, Act
10. Pourtant,
Jéthro, c’est aussi : J’ai pas assez !
2.
Les choix de Jéthro
- Hospitalier
envers un fugitif, 2.19,20. Ce n’était pas nécessairement
évident et prudent ! Or, en Moïse, Dieu visite sa maison.
- Discerne
un bon mari pour sa fille, 2.21; 18.5.
Un croyant comme beau-fils. Avoir un conjoint qui aime Dieu, tellement
important !
- Israël
ou Amalek ? Amalek, battu, mais pas détruit, est resté un ennemi
redoutable, cf.
No 24.20. Or, Israël
ne faisait que passer…
Choisir Israël, ce
serait le déracinement. Jéthro refusera de choisir et choisit quand même, :27. Le meilleur des 2 mondes. Mais
Amalek = ennemi de Dieu et de son peuple, 17.16. (voir plus loin)
3.
Des choix qui deviennent des chemins.
- Hobab,
le bien-aimé : le choix pour Israël, No 10.29-32. Un choix difficile pour ce fils
de Jéthro, qui change tout dans sa vie. Mais quelle promesse, :32 ! Etabli parmi Juda, Jug 1.16, cf. 2Rois
10.15 et Jér 35 sur
Yonadab et les Rékabites (Yonadab = l’Eternel est généreux).
- Madian,
le choix pour Amalek, Jug 6.1-5. Jéthro ne voulait pas cela, mais du temps
de son petit-fils, c’était chose faite ! Ses descendants deviennent
ennemis du peuple de Dieu et seront détruits par Gédéon.
Conclusion
De loin ou
de près ? Rester prudent ou s’engager ? Héb 13.12-14. Jéthro
peut devenir, pour nous aussi : J’ai pas assez.
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Exode 18.13-26
Parvenir
ensemble en paix à destination
Voici un
regard de l’extérieur sur le peuple de Dieu. Jéthro observe, évalue et
conseille son beau-fils, Moïse. Mais a-t-on des leçons à recevoir de ceux du
dehors ?
1.
Peut mieux faire :17, 24
“On a
toujours fait comme ça !”
Comment mieux empêcher tout changement ?! C’est à cause de tels mots que
Jésus a été crucifié.
Sa phrase
jumelle : “Rien ne va plus, tout doit changer !” Tout aussi
destructrice. Il y a du vrai dans les deux, mais dans notre monde de péché, une
chose toujours vraie : on peut mieux faire !
Comment
accueillir les remarques sur notre façon de vivre en chrétien et en église
venant d’un regard extérieur ? Cf. Moïse, :24. Nous sommes souvent tellement à
impliqués que nous manquons de recul. En Ap 2 et 3, c’est le Seigneur qui jette son regard sans
complicité sur des églises.
Pour
nous : cf.
Pr 14.12; 12.15; 1Cor 11.31.
2.
Alléger la charge :18-23
- On ne
peut pas tout faire, :18, épuisement mutuel, donc
découragement; on n’arrive plus en paix à destination.
- La
tendance à vouloir un grand chef,
cf. 1Sam 8.5-9. La centralisation où on met un homme sur un piédestal. Résultat
final toujours décevant.
- La
tendance à l’individualisme exagéré
qui conduit à la division.
- Jéthro
propose un mélange de délégation (la force du petit groupe engagé) et de solidarité (refus de
l’indépendance, être unis). Ainsi, 80.000 personnes au travail, pour que
personne ne se sente abandonnée. (Et l’exemple de Jésus ?)
3.
Qui établir comme responsables :21
Cf. les
critères indiqués : trouver l’oiseau rare ? Ou des exigences
valables pour tout croyant ? Cf. Act 6.3. A quoi dois-je
ressembler ? (Te
ressembler, Jésus…)
Ces critères comme autant de buts à atteindre, cf. les listes en 1Tim 3 et en Tt
1.
Que font
ces responsables ? :19,20, cf. Act
6.4. Aider à porter
les fardeaux, cf.
Gal 6.2-5. (Suis-je
un fardeau ou est-ce que j’aide à porter les fardeaux ?)
Combien de diacres/diaconesses dans une
église ? 1 pour 10 familles ? Responsables de groupes de prières, de
cellules…
Un seul
Chef, Jésus : recentrer notre vie sur lui, et pas sur des hommes. Mais
chercher à servir à son exemple pour que nous parvenions tous ensemble en paix
à destination.
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Exode 19.1-3; Ps 43
Le
but du voyage
Pourquoi se
mettre en route pour la montagne de Dieu ? Cf. Ps 43, une situation de détresse. Quand
l’oppression de l’ennemi est ressentie comme une aventure pleine de frisons
(argent, sexe, pouvoir), l’attraction de Dieu n’est plus ressentie. Même avec
leur détresse en mémoire, Israël veut retourner, Ex 16.3 ! (= la tentation du retour
impossible) Voilà pour le motif. Mais le but ? Ex 19.4-6, venir à Dieu et devenir son
peuple.
1. Le
plan du salut pour Israël (et pour nous)
- Au début,
l’Egypte était la réponse idéale au problème de la famine. Puis, le rêve
devient cauchemar. Esclavage, terreur, mort. Alors, ils se mettent à
prier !
- Un homme
avec un message : Dieu a entendu, le monde est condamné et le peuple va
partir. Ce qui est le début de l’affrontement, Ex 5.1,2.
- La Pâque, Ex 12.12,13. Voici le point décisif. Le
sacrifice de l’agneau est le moment de la victoire.
- Le double
baptême dans la mer et dans la nuée, cf. 1Cor 10.1,2. Entre eux et le passé : la
mort. Le retour donc impossible. Un passage visible.
-
L’apprentissage dans le désert. Apprendre la croix, Ex 15.22-17.16. Apprendre l’importance du
peuple pour parvenir à destination, Ex 18.
- Alors, le
don de la Loi. Pas de légalisme (= suivre des règles est suffisant pour plaire
à Dieu). Pas de ritualisme (= quelques cérémonies suffisent). Dans ces deux
cas, on remplace le Dieu vivant par une chose. La Loi donnée après le
salut, pour apprendre à vivre en sa présence. Le peuple a quitté l’Egypte. Mais
l’Egypte doit aussi le quitter.
2. La
terreur de Dieu (+
lecture Jonas 2)
Dieu va
habiter parmi le peuple. Danger de devenir un familier de sa présence, et
d’oublier la différence entre lui et nous. Ex 19.10-25 font comprendre à quel point il
est un Dieu terrible et redoutable. S’approcher de lui peut être périlleux, cf. Ps 119.120. Même l’entendre parler est
insupportable, Ex
20.18-20.
Pourquoi
ainsi ? Apprendre à le craindre afin qu’il puisse habiter au milieu de
nous. Cf. les textes suivants : Ps 2.11; 90.11; Pr 19.23; 28.14; Es
29.13; Hab 3.2; Mc 4.41; Luc 7.16; Héb 12.28. Pourtant, plus de 70x dans la Bible : “Sois
sans crainte !”, cf. Lam 3.55-57. “La crainte de l’Etranger est
bannie par l’amour qu’il a fait naître dans nos cœurs. Mais cet amour réveille
en nous la crainte du Bien-aimé, crainte de l’offenser, crainte de laisser
refroidir en nous le feu de son amour.”
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Exode 20.1-17
Les
dix commandements
Dieu veut
faire de ce peuple son peuple, la ‘maison témoin’ de sa grâce. Cela se
fait selon ses conditions à lui, obligatoirement. Cf. Mt 22.11-13, l’invité aux noces qui pensait
ne pas devoir s’habiller selon les désirs du roi…
1. Les
dix commandements, version moderne
“Mon
peuple, sois le bienvenu. Voici ce qui me ferait vraiment plaisir :
-
J’aimerais compter beaucoup dans votre vie.
-
Je voudrais être adoré par vous. Alors, faites-en une vraie fête.
-
Si vous parlez de moi, faites-le gentiment.
-
Je vous donne un jour de congé payé par semaine : jouissez-en à fond.
-
Soyez gentils avec vos parents.
-
Soyez tout aussi gentils avec tout le monde.
-
Passez d’agréables moments avec vos conjoints.
-
Jouissez de vos biens à vous sans vous inquiéter.
-
Tant que se peut, soyez aimables quand vous parlez aux autres.
-
Gagnez beaucoup d’argent, comme ça vous n’avez pas besoin d’être jaloux des autres. Et surtout, amusez-vous bien.
Je vous aime !”
Mais ce
n'est pas ainsi ! C'est autrement plus contraignant avec huit commandements négatifs sur
dix. Pourquoi ? Parce que Dieu nous connaît. Nous devrions être différents. Or,
c'est ce que Jésus rend possible par la croix, cf. Col 2.20-3.8.
2. Ce que Dieu ne demande pas
Priez !
Venez au culte ! Donnez de l'argent !... Pourquoi pas ? Parce qu'il refuse une
vie religieuse à l'extérieur seulement. Toute la vie doit le refléter.
Vous… Tout est au singulier : Tu. On ne
peut se cacher derrière les autres.
Notez aussi
la précision dans la première table : ne pas enfermer Dieu dans nos idées.
3. Ne pas
se donner bonne conscience
Cf.
le jeune homme riche (Mc 10.17-22) et le bon Samaritain (Luc 10.25-28). Ne pas se contenter d'une
obéissance extérieure. Dieu veut changer nos pensées, cf. le dixième
commandement. Cf. la façon dont Jésus traite la Loi en Mt 5-7, et le résumé de la Loi que
partage Jésus avec le scribe, cf. Mc 12.29-31.
Nous ne sommes pas sous la Loi ? Dieu, a-t-il donc changé d'idée ? Ou, par
le St Esprit, agissons-nous selon la Loi, parce qu'elle est inscrite en
nous (cf.
Ez 36.25-27; Jér 31.31-34)
?
4. Quelle
société ?
Les
dixcommandements = image de la société comme Dieu l'aime. Cf. leur négatif qui
reflète notre société moderne. Ainsi, venir à Dieu implique une rupture avec le
passé et avec le monde. Les dix commandements représentent nos dix faiblesses,
nos dix tentations, nos dix comportements qui détruisent la vie, la paix, la foi,
l'espoir et l'amour. Or, Jésus nous donne la victoire, Rom 8.1-9.
Sur
les dix commandements, cf. aussi Lév 19, Dt 5.1-22.
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