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Jacob

Devenir ce que nous sommes

Dieu est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de toute l’expérience humaine. De ces trois, Jacob a eu le plus de problèmes. C’est peut-être aussi celui qui nous ressemble le plus dans nos luttes et dans nos tentations, pour ne rien dire de nos solutions humaines.

Genèse 25.19-34
Le but de Dieu et l’impatience des hommes

Dieu crée une communauté humaine pour enlever notre solitude. Mais celle-ci peut être stérile (:21), et elle sera toujours imparfaite. Il y a de l’Abraham, mais aussi du Jacob en nous. Ce que nous avons reçu doit devenir réalité vécue. La chair se rebelle contre cela, Rom 8.2-6; Gal 5.16,17.

1. Le but de Dieu, : 23, cf. Rom 9.10-13 et Mal 1.2-5.
Est-ce que Dieu est injuste avec Esaü ? Est-il question de personnes ou de peuples ? Quand, Esaü a-t-il servi Jacob ? Que veut dire ‘haïr’ dans ce contexte ? Cf. Jésus : aimer Dieu, haïr ses parents. Dieu, rejette-t-il des gens ‘comme ça’ ? (
cf. Act 10.34,35)

Quels sont les critères du choix de Dieu ? Le faible, le petit, le fourbe pour les transformer ! Et toujours à l’intérieur de la communauté. Elu en Christ.

Jacob et Esaü ont des problèmes avec cela. Les conséquences de leurs choix sont graves.

2. L’impatience des hommes, :29-34.
Quel obstacle se dresse devant Jacob, pour que le plan de Dieu se réalise ? Avons-nous des Esaü qui nous gênent et que nous cherchons à ‘éliminer’ par notre langue ? Sommes-nous comme Esaü, premier-né, héritier d’Abraham, mais chez qui les envies du moment obscurcissent le long terme de Dieu ? Sommes-nous comme Jacob, pour qui le but sanctifie les moyens ? Avec quels résultats ?

Conclusions

- La puissance de la chair révélée en chacun dans cette histoire. Rien n’est acquis, car le combat continue jusqu’au bout.
- La négligence d’Esaü
, Hébr 12.16-25. Le sommes-nous dans notre vie chrétienne ? Faisons-nous des progrès évidents ?
- L’impatience de Jacob
. Croyons-nous que Dieu a besoin de notre aide ? Lui faisons-nous confiance dans la vie ? Trichons-nous avec les autres, ou avec Dieu ?

Quelle est la méthode de notre vie ?

Qu'à la lumière tout paraisse, pour que tout soit purifié,
et qu'en nous ton Esprit ne laisse

rien qui ne soit sanctifié, vraiment sanctifié

Genèse 27.41-46; 28.10-22
Un ciel ouvert

Abraham, Isaac, c’est nous dans nos meilleurs moments. Esaü et Jacob, c’est aussi nous, mais dans nos pires moments d’indifférence, de jalousie et de rancœur. Esaü s’en va, Jacob doit fuir. La communauté semble déjà mourir. Mais Dieu n’a pas dit son dernier mot.

1. L’échelle
Un rêve. De quoi rêvons-nous ? Nos craintes, ambitions… Jacob : une échelle pour se hisser toujours plus haut dans la vie. Un des échelons : mettre Esaü KO. Chez nous : si j’arrive à faire ceci, ne plus faire cela, alors ma vie chrétienne sera bonne. Si… alors je servirai Dieu. Si lui, elle …, alors, l’église … etc. L’échelle pour arriver à nos fins.

Une surprise. Pas notre échelle pour grimper. Mais l’échelle de Dieu par laquelle il descend jusqu’à Jacob. C’est l’échelle d’un ciel déjà ouvert, d’un Dieu de grâce. Pas nos efforts, mais la surprise de l’amour de Dieu.

Le moment. Maintenant que Jacob récolte le premier fruit amer de ses actes. Comme si Dieu lui dit : arrête tes efforts. Je veux que tu connaisses mon ciel ouvert dans ta vie, et qu’enfin tu me fasses confiance.

La signification. Jn 1.51. Christ est le point de chute de cette échelle. C’est sur lui que s’ouvre le ciel. Dans nos échecs, il vient vers nous et nous donne libre accès auprès du Père. Que dit Dieu à Jacob ? Gen 28.13 : “ Je te donne tout, alors, cesse de lutter par toi-même pour l’obtenir. Laisse-toi dans le creux de ma main et laisse-moi les rênes de ta vie. ” Et que nous dit-il ?

2. Le marchandage
Quel réponse chez Jacob ? Le repos dans la grâce ? Il prie,
28.20-22 :Si … si … si …, alors tu seras mon Dieu et je te donnerai 10% des profits.”

Dieu, en laisse-t-il tomber les bras ? Non, mais Jacob perdra vingt ans à Béthel, la Maison de Dieu. Au lieu de jouir du ciel ouvert, il préfère marchander avec ce Dieu qui veut tout donner !

Et nous ? L’échelle descend à Golgotha. En échange de nos agitations, Dieu nous y offre son repos. Ou préférons-nous marchander avec lui ? C’est à nous de choisir. “Seigneur, sois apaisé envers moi qui suis un Jacob.”

Entre tes mains j'abandonne tout ce que j'appelle mien.
Oh ! ne permets à personne, Seigneur, d'en reprendre rien !
Oui, prends tout Seigneur !
Entre tes mains j'abandonne tout avec bonheur.

Genèse 29.31-30.24
Leçons d’un foyer divisé

Laban deviendra l’instrument pour amener Jacob à la sanctification. (Nous avons aussi nos “Labans” !) Ainsi, en quatorze ans, Jacob connaîtra la rude école d’un foyer divisé, par lequel Dieu l’amène peu à peu à reconnaître sa propre faiblesse. Quelques leçons :

1. Dieu est patient.
Malgré toute la jalousie, il reste un Dieu de grâce, 29.31; 30.17,22. Il ne boude pas la famille, ne la punit pas, mais il attend. Vingt ans de patience pour que son œuvre se fasse en profondeur. Cf. 2P 3.9.

2. Dieu nous traite comme des fils.
Pourquoi n’évite-t-il pas ce drame à Jacob ? Pourquoi tant de souffrance dans nos vies ? Cf. Héb 12.4-8. Esaü ne connaît pas ce problème ! Mais l’âme de Jacob est forgée dans cette fournaise. Voulons-nous que Dieu nous aime moins ?

3. Nous récoltons ce que nous avons semé.
Qui sème le vent récolte la tempête, No 32.23. La souffrance est donc toujours le fruit de nos actes ? NON ! On peut éviter ce fruit amer, Mi 7.19. En Jésus : Il récolte ce que nous avons semé. Injuste ? Le pardon est toujours injuste. Il est grâce. Mais celui qui refuse la grâce récolte les problèmes. Cf. aussi Gal 6.7-9 !

4. Aucune situation n’est trop tordue pour que Dieu ne puisse y agir.
Regarder l’aboutissement, Ap 21.12. Dieu écrit l’histoire avec de l’encre invisible. Dans la vie de Jacob, à Golgotha comme dans nos vies et églises. Avec un bâton tordu, il donne un coup droit. Il est l’ami des pécheurs.

5. Dieu aime les faibles.
Léa, la haïe, est la victime involontaire. Dieu la voit dans son désespoir. Dans les noms de ses enfants on voit la croissance de sa foi et de sa paix. Dieu aime les faibles, les mal-aimés et il écoute leurs cris. Même ceux de Rachel.

6. Dieu hait les foyers divisés de notre fabrication.
Jacob n’avait pas cherché le foyer qu’il avait. Mais Dieu hait la division que nous créons en dépit de sa volonté claire : dans le mariage (2Cor 6.14-16) comme dans l’église (malgré 1Cor 11.19).

Sous ton regard la joie est sainte et bonne,
près de ton cœur, les pleurs même sont doux;
soit que ta main nous frappe ou nous couronne,
Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous !

Genèse 30.25-32.24
Le trompeur et la grâce

“Le juste vivra par la foi” (Hab 2.4; Rom 1.16) Jacob est un croyant, mais combien il se complique la vie ! Ce qui devait être possible par la grâce, il le rend impossible par ses plans. Il est l’homme aux 1001 solutions. Pourtant, la grâce de Dieu est à l’œuvre dans sa vie.

1. Les problèmes de Jacob

  • Son salaire (31.7, cf. 30.31-43)
  • Sa belle-famille (31.1,2)
  • Son désir de partir sans rien perdre (31.3 etc.)
  • Son beau-père (31.22-24)
  • Sa femme préférée, idolâtre, voleuse et menteuse (31.19, mais Jacob l’ignore)
  • Esaü (32.4)
  • Lui-même et son manque de foi (32.25-33)

Dieu, peut-il résoudre nos problèmes ? Sa grâce, peut-elle faire ce que nos solutions humaines n’arrivent à accomplir ? Voir Pr 16.7.

2. Politique humaine et grâce de Dieu
Son salaire. Comment est résolu le problème ? Par les idées de Jacob, 30.32,33, ou par la grâce de Dieu, 31.9-12 ? Il devient riche, 32.15,16, mais avec quelle conséquence ? (cf. 31.1,2,40. Cf. aussi Es 30.15 !)

Sa belle-famille et son départ. Le plan de Jacob, 31.19-21, il trompe et il fuit. Il est toujours le même ! Pourquoi ? 31.31. Où est sa confiance en Dieu ? Pourtant, qui veille sur lui, 31.24,29 ? Sans cela, quels auraient pu être les résultats ? La grâce de Dieu corrige ses erreurs.

Esaü. Son problème le plus grave. Vingt ans plus tard, rien n’est vraiment résolu. La peur de Jacob, malgré la présence de Dieu, 32.2,3. Sa panique, en 32.7,8, lui fait retrouver les vieux réflexes : au lieu des deux camps (Mahanaïm) de Dieu, il fait ses deux camps à lui, 32.8. Cependant, enfin, pour la première fois, il prie. Il prie et il forme son plan. C’est encore Dieu + Jacob. “Je te fais confiance, mais on ne sait jamais.” Et Dieu a promis de tout lui donner ! Sans se servir de moyens issus de la chair. Mais pour cela, il faut accepter de se retrouver faible et seul. Avec Esaü à l’horizon, ce sera la position de Jacob, 32.25.

Et nous, comment résoudre nos problèmes ? Par la chair, ou par la grâce ?

Par ton Esprit, Seigneur, enseigne-moi à vivre à ton honneur, où que je sois.
Jusqu'au bout du chemin, que je reste en ta main,
sois mon constant soutien, enseigne-moi.

Genèse 32.25-33
L’homme nouveau

Jacob se retrouve enfin seul avec lui-même et seul devant Dieu. Dans l’impasse de sa fabrication. Mais c’est là que Dieu le rencontre. Il s’était contenté d’un peu de foi. Mais Dieu veut tout. Il préfère le tout d’une prostituée au peu d’un saint. Il veut faire de nous des hommes nouveaux.

1. La crise provoquée.
Par Dieu ! C’est lui qui est en contrôle des situations.

  • Sa solitude et sa peur de l’avenir. Il n’y a plus ni issue, ni cachette, ni excuse.
  • Sa frustration. Toujours au même point avec les mêmes impossibilités.
  • Sa rage peut-être devant ce(lui) qui lui barre le chemin.

Mais c’est dans sa grâce que Dieu lui bloque la route.

2. Le prix de la liberté.
Une lutte âpre entre Jacob et l’Etranger. Voilà “le bon Dieu” qui se met de travers ! Cf. Osée 12.4,5. La faiblesse, :25, et la force, :26. Christ aux prises avec la puissance de la chair sans pouvoir la vaincre ! Tel est le “moi” invincible de l’homme pécheur ! Il devra se rendre. Le chemin de gloire doit devenir un chemin de croix. Jacob est vainqueur, voilà le drame, car l’avenir de Dieu est à celui qui se perd. C’est là le prix exigé.

Ce prix, comment le paye-t-il ? (:26) Dieu ne veut ni l’éliminer, ni l’informer, mais le transformer. Sa faiblesse doit ensuite devenir dépendance et non rancune ou amertume. En devenant dépendant, il devient libre d’une liberté dans l’étreinte et dans la contrainte de Dieu. Blessé dans sa force, il voit son besoin, :27. Dans cette dépendance il devient réellement libre. Crucifié, nous vivrons vraiment.

3. L’homme nouveau.
Quels sont les 4 résultats de sa rencontre avec Dieu ?

  • Un nouveau nom (:28,29)
  • une nouvelle faiblesse (:26)
  • une nouvelle incertitude (:30)
  • une nouvelle crainte (:31).

Avons-nous connu cette expérience de ce Dieu qui barre notre chemin en Christ et qui nous renouvelle ?

Si j’essayais, moi, de vivre pour toi,
si je tâchais, Jésus, de suivre tes pas,
par moi et mes efforts tu serais caché
et rien de ta gloire ne saurait briller.

Prends chaque jour, qu’importe ce qui vient,
remplis tout mon être par ton Esprit-Saint,
afin que ta vie en moi puisse être vue,
et tu seras honoré, mon Seigneur Jésus.

Seigneur, je savais que tu es le chemin,
j’essayais de vivre pour toi, mais en vain.
Malgré tout, cette vie ne t’honorait pas :
Jésus, que ta vie soit vécue en moi !

Genèse 33.1-16
 Le complexe Esaü

Jacob devenu un homme nouveau, cf. 2Cor 5.17. Est-ce la fin des situations difficiles ? 33.1 : voilà Esaü et ses 400 hommes. Il est toujours là !

1. Le complexe Esaü.
Complexe :
Ensemble de sentiments, de souvenirs partiellement ou totalement inconscients, pourvus d’une puissance affective qui détermine une manière stéréotypée de se comporter avec les autres. (Petit Larousse)

Esaü était la hantise de Jacob, sa situation impossible, rappel de ses péchés. Cela l’avait poussé à rencontrer Dieu comme jamais auparavant. Mais avec quel résultat ?

Nous avons aussi nos “Esaü”, des situations impossibles que Dieu laisse subsister sur notre chemin. “Seigneur, interviens et change cela !” On fait tout ce que la Bible nous recommande, mais Esaü est toujours là ! La vie chrétienne ne marcherait pas ? S’approcher de Dieu n’est pas une solution facile à nos problèmes, cf. Jésus dans le jardin de Gethsémané : il se lève et voilà Judas et la croix après lui !

Pas de changement ? Si. Jacob a changé. Il est prêt à vivre avec Esaü.

2. Vivre avec Esaü.
- Jacob refuse de fuir, :1-3. Il passe devant et fera face. Il accepte sa responsabilité.

- Il s’humilie, :3. Il arrête de lutter. Malgré la promesse, 25.23. Il abandonne ses droits.

- Il voit Dieu dans la situation, :10, cf. 32.31. Après Péniel, il peut voir Dieu même en son frère. Car on ne peut aimer Dieu si on n’aime pas son frère. Jésus a pu voir Dieu même dans l’horreur de la croix. Cf. aussi Paul et Silas en prison. Voir Dieu, c’est marcher et triompher par la foi.

- Les résultats. “Ils vécurent heureux pendant de longues années” ? Non.
*Dieu avait déjà résolu le problème. :4, cf. Luc 15.20 ! Jacob est devenu “mon frère”, :9. Il y a réconciliation, cf. Pr 16.7. L’acception du cadeau (= bénédiction) va dans ce sens.

*Réconciliation dans la séparation. Esaü est toujours Esaü. L’amitié ne suit pas. Même Jacob a encore du chemin à faire, cf. :14 ! Mais ils sont de nouveau frères, cf. 35.29.

Tout Esaü ne devient pas un ami. Toute situation difficile ne deviendra pas agréable. Mais Jacob est guéri de son complexe. Esaü l’a aidé à grandir.

La sombre vallée n'a plus de terreur,
l'âme consolée, je marche avec mon Sauveur.

Genèse 35.1-15
La tentation d’une demi-obéissance

Jacob est l’illustration du croyant en qui la vie nouvelle doit prendre la place du vieil homme. Cela se voit très bien dans ce passage.

1. La tentation de Sichem.
Cf. 28.20-22 et 31.13. Jacob a rendez-vous à Beth-El, la maison de Dieu. Mais maintenant qu’Esaü est enlevé de son chemin, où va-t-il ? Voir 33.17-20 et ch. 34.

Le but de Dieu : Avoir toute la place. Après le pardon reçu, le danger est d’obéir à moitié : S’arrêter à Sichem quand il faut aller à Beth-El ! Au lieu de rechercher la maison de Dieu, on prend des congés spirituels.

Jacob traîne. A Succoth, puis à Sichem. Est-il attiré par une vie facile et prospère ? Il bâtit même un autel, car Dieu compte pour lui. Cf. 12.6-8 pour la vie d’Abraham. Mais pour Jacob c’est différent. Il obéit à moitié. La suite en montre tout le danger : 34.2,9,10,12,15,22,23,27; 35.2, quelle spirale affreuse du mal !

Une demi-obéissance avec sa tolérance du péché et sa perte d’identité de croyant est plus grave qu’une désobéissance flagrante, car plus insidieuse.

2. La sécurité de la maison de Dieu.
Les étapes parcourues par Jacob :

Il entend à nouveau la voix de Dieu. Pas de reproche, mais un appel clair. Peut-il encore l’entendre, cf. Loth, Saül, Achab… ? Il doit aller habiter à Beth-El.

Il se réveille. Il reprend l’initiative, retrouve l’autorité. Sa décision d’obéir lui donne un nouveau souffle, une nouvelle perspicacité spirituelle. Il met de l’ordre chez lui (:4, cf. Os 2.15). Séparation d’avec ce qui nuit à la vie chrétienne.

Il retourne à Beth-El. C’est le vrai progrès pour lui. C’était là le dernier ordre clair de Dieu, 31.13. Apparemment, Dieu n’était pas impressionné par l’autel à Sichem ! Y a-t-il pour nous aussi des retours indispensables afin de progresser ? (Lecture de la Bible, prière, vie d’église, dîme, des vœux non tenus…)

Péniël doit être suivi par Beth-El. C’est là le lieu de vie du croyant normal. C’est quoi, la maison de Dieu ? Cf. Héb 3.6. C’est la vie dans le corps de Christ. Pour Jacob, c’est la fin de la lutte par lui-même et il disparaît pratiquement du récit. Il a trouvé la sécurité dans la maison de Dieu et il est appelé à une nouvelle fécondité, spirituelle celle-là.

Et nous ? Bloqués quelque part dans notre Sichem ? Y sommes-nous heureux ? Entendons-nous l’appel du Seigneur d’en partir pour Beth-El ?

Veux-tu marcher toujours pur, triomphant ?
La force est en Christ, la force est en Christ !
Pour te garder, Jésus est tout puissant :
la force est dans le sang de Christ !

Genèse 45.25-46.4
 A vos marques !

Qu’est-ce qui caractérise le croyant normal de tous les temps ? Cf. Col 1.4,5 et 1Th 1.3. Foi, espérance et amour, cf. 1Cor 13.13. La présence des trois est le fruit de la grâce et ce fruit se développe en tout croyant authentique. Et donc en Jacob!

1. Un amour sans rancune   (45.25-28)
L’arrière-plan de la vente de Joseph, cf. 37.27-34. Vingt ans de mensonge se sont écoulés, puis, la vérité sort. La réaction n’est pas celle du vieux Jacob plein de rancunes, mais du nouvel homme, Israël. Amour, pardon. (Il ne reviendra qu’une seule fois sur cette affaire, 50.15-21.)

C’est ainsi que Dieu l’avait traité dès Béth-El, 28.13ss. Dieu ne nous tient pas rancune, cf. Ps 103.10 et 130.3. Nous devons agir de même, Col 3.13,14.

2. Une foi sans partage et sans excuse
Deux épreuves :

1) Conflit entre la foi et la volonté, 46.1-4. Le désir de Jacob = partir voir son fils. Mais ensuite, il s’arrête. Car qui part, Jacob ou Israël ? Ici, il dépasse et Abraham, et Isaac qui étaient partis sans s’arrêter. Sa foi l’empêche d’agir selon sa propre volonté. Pas de foi partagée entre Dieu et lui-même. Et Dieu lui accorde ce que son cœur désire ! (“Ne crains pas”, donc, Jacob craignait !)

2) Conflit entre la foi et l’hypocrisie, 47.7-10. Comment s’approcher de Pharaon, maître et Dieu d’Egypte ? Mettre sa foi en veilleuse ? Mieux vaut ne pas le choquer ? Jacob le bénit, cf. Héb 7.7 ! Pas d’hypocrisie, de façade devant ce roi. Pas excuser sa foi devant les hommes, cf. Mc 8.38.

3. Une espérance sans réserve   (47.27-31; 48.13-21; 49; cf. Héb 11.21)
Jacob a toujours été préoccupé par l’avenir (= motif de son vol de la bénédiction d’Esaü). Mais maintenant c’est comme Israël, et plus comme Jacob.

  • Souci de son enterrement qui devait être un témoignage à la promesse de Dieu.
  • Sa conscience d’avoir sa place dans le plan de Dieu, bien plus vaste que sa propre petite vie.
  • Sa certitude inébranlable que l’avenir est entre les mains de Dieu, 48.21. Pas de réserve quant à cet avenir. (Dans sa bénédiction prophétique, cf. 49.10 et 16-18 : pas son idée, mais inspiré de Dieu.) Pour nous, cf. 1P 1.3,4.

Et nous, sommes-nous “à nos marques” ?

Je vis d'espérance, d'amour et de foi,
et mon chant s'élance vers toi, divin Roi,
grande est ma faiblesse mon indignité;
mais dans ta tendresse, tu m'as racheté.


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)