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Lévitique
Le livre qui nous dit comment vivre dans la présence de Dieu
Voici un des livres bibliques les moins populaires ! Il nous semble hermétique, rempli comme il est de lois, de sacrifices et de coutumes les uns encore plus étranges que les autres. Le peuple Juif y trouve ses racines et le Talmud le commente très souvent. Mais nous, Chrétiens ? Ne vaut-il pas mieux se concentrer sur le Nouveau Testament, ou, du moins, sur des livres de l’Ancien Testament plus accessibles et plus actualisables ? (Pour vous aider à la lecture de ce livre, voir le canevas sous l’onglet Découvrir)
Une des particularités de ce livre est d’être rempli, plus que tout autre livre de la Bible, de la seule parole expressément dite par Dieu. “L’Eternel appela Moïse et lui dit” résume cela à merveille. Pas ici de commentaires ou de descriptions, de rapports de voyages ou une histoire d’événements. Dieu parle.
Ce seul fait devrait nous rendre, plus que d’ordinaire, attentifs. Qui sommes-nous à reléguer les paroles mêmes de Dieu au grenier de notre mémoire ? Essayons donc de les comprendre dans notre contexte à nous, mais sans leur enlever leur pertinence.
Genèse à Deutéronome : un résumé de la vie spirituelle :
Genèse : Découverte. Du Tohu-bohu de 1.2 à la promesse du
salut. L’homme découvre son péché, le jugement et la grâce de Dieu.
Exode : Délivrance et
désillusion. Dieu libère son peuple et se révèle. Il vient habiter au milieu du peuple, mais quelle désillusion : La Loi conduit à l’impossibilité d’y obéir.
Lévitique : Education. La réponse de Dieu aux questions soulevées par Exode 32-40.
Comment venir et vivre devant Dieu.
Nombres : Progression. Conquêtes incroyables et
incrédulité tenace.
Deutéronome : Affermissement.
Des pécheurs appelés à vivre dans le Royaume de Dieu.
Lévitique : l’étape centrale.
Et dans notre vie ? A quel point nous trouvons-nous ?
Exode 40.34-38 (Lévitique 1-7)
1. Rencontrer
un Dieu saint ?
C’est inimaginable et totalement inédit : Dieu
vient habiter au milieu des hommes. Il avait marché avec l’homme dans le jardin (Adam). Il avait appelé un homme à venir vivre chez lui (Hénoc). Il avait mangé avec l’homme (Abraham). Il avait parlé avec l’homme en se faisant connaître par son nom (Moïse). Il avait écrit sa parole. Mais voici qu’il vient vivre parmi les hommes, dresser sa tente au milieu des leurs. Ces hommes qui avaient joui de sa faveur étaient des hommes extraordinaires. Voici que Dieu vient habiter au milieu d’hommes plus qu’ordinaires, comme vous et moi. C’est impossible, ... et troublant. Comment voir Dieu et vivre ?
1. Un
Dieu saint
Un Dieu saint, est-il comme les saints de la religion : lointain, en plâtre et un peu bizarre ?
Genèse : Voici un Dieu proche qui protège, dirige, donne. Il est l’Ami sur qui on peut compter, même quand on s’appelle Jacob le tricheur. Même quand on est Pharaon, ou qu’on a préféré vivre à Sodome comme Loth. Mais une
fois que le peuple issu des patriarches part en Egypte, Dieu semble bien loin. On a beau prier, crier, souffrir : rien.
Exode nous présente un Dieu saint et immense. Dès 3.5 au buisson ardent. Un Dieu de feu de qui l’on ne peut s’approcher en simple curieux. S’engage alors la lutte entre le Dieu vivant et les
dieux d’Egypte. Cela débouche sur la nuit de la Pâque et ses terreurs, ses agneaux sacrifiés et ses morts sans nombre. Un Dieu qui
juge et s’approprie les premiers-nés … (et l’Eglise est “l’assemblée des premiers-nés” ... nous !) Puis arrive la révélation au Sinaï. Regardez ces versets troublants :
19.12,13,21,22; 20.19,20 ! Un Dieu saint est un Dieu séparé de nous qui sommes tout sauf saints. Un peu plus tard, le veau d’or révèle l’incompatibilité profonde
entre Dieu et les hommes, 32.26-30; 33.3. Dieu se révèle alors plus en profondeur à Moïse, 33.20-23;
34.6,7. La suite est la construction du tabernacle qui nous conduit à notre lecture du jour, et au Lévitique. Ce Dieu, mais comment s’approcher de lui ?
Le Lévitique répondra à cette question aux chapitres 1-15. Puis, aux chapitres 16-25, il répond à cette autre question importante : comment vivre en sa présence ?
2. Comment
s’approcher de Dieu ? Lév 1-7
A 70 reprises, le Lévitique nous parle de sainteté et de sanctification. La clé du livre en Exode 40. Dieu habite au milieu de son peuple : comment s’approcher de lui ? Se dessine alors un chemin de cinq sacrifices que Dieu ordonne à son peuple.
1) En se donnant totalement = l’holocauste.
Un sacrifice volontaire, marque de l’amour. Entièrement brûlé, ce sacrifice parle de notre consécration totale. Devant le Dieu d’Exode 40, conscient de sa sainteté et de ta faiblesse, de sa grâce et de ton péché, peux-tu donner moins ? But :3. Expiation, :4, car même quand nous donnons à Dieu notre mieux, cela est encore souillé par le péché. Le feu qui brûle continuellement (6.5,6) rappelle le sacrifice mentionné en Rom
12.1 et qui nous concerne.
2) En s’attendant à lui. L’offrande de la
nourriture ordinaire (farine, huile) traduit la conscience de notre dépendance de Dieu dans la provision de nos besoins les plus élémentaires. Rien n'est dû, tout est donné. Offrir ces choses librement, c’est dire qu’on s’attend à lui. L’encens ajouté
marque l’idée du souvenir : “Souviens-toi de moi et de mes besoins”, cf. l’entête des Psaumes 38 et 70. L’absence du levain, cf. 1Cor 5.8. Le sel indique la fidélité à l’alliance.
3) En étant reconnaissant, cf. 7.12,16. Encore un sacrifice volontaire, librement consenti. Un
repas de communion et de paix qui annonce la Cène : paix avec Dieu et les siens, d’où un repas partagé avec Dieu, son peuple et les siens. Mais il fallait être
pur pour y participer, 7.19.
4) En étant repentant. Sacrifice obligatoire. Pas ici
les péchés mais l’accent tombe sur les pécheurs, cf. les groupes de gens sacrificateurs, chefs, etc. Pourquoi des sacrifices
différents ? Pour que le péché pèse du même poids pour chacun. Et plus on est dans un rôle de modèle pour les autres, plus le péché devient grave. Imposition des mains =
identification. Expiation veut dire que le sang d’un être innocent paie pour le péché du coupable. Il est question ici de péché involontaire. Et le péché dit “à main levé” ? Cf. No 15.30. C’est peut-être derrière ce que dit Paul en Act 13.38,39.
5) En étant coupable, 5.14-26.
Sur terre, on ne peut venir autrement. Ce sacrifice est obligatoire, car seulement ainsi y a-t-il délivrance. Le processus : Péché>sacrifice (=confession, réparation)>pardon (expiation)>restitution.
8x le mot ‘coupable’ dans ce court texte. Et pour nous ? 1Jn 1.7; 2.2.
Pour nous, à quoi correspond ce chemin ? D’abord au sacrifice de Jésus sans lequel nul ne peut entrer dans la présence de Dieu et le connaître. Ensuite au sacrifice de nous-mêmes sans lequel la foi n’est que présomption.
Pourquoi
l’innocent doit-il mourir pour le coupable ?
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Lévitique 8-10
2. Devenir
sacrificateur
Qui peut s’approcher de Dieu ? Etre
sacrificateur : 1P 2.4,5; Ap 1.5,6. La Bible déclare que tout Chrétien est sacrificateur, prêtre. Ne créons pas de distinction entre clergé et laïcs. Ce qui est dit dans les lignes suivantes s’applique à tout vrai Chrétien.
“L’Eglise
n’a pas de sacrificateurs, comme Israël en avait, elle est sacerdoce. Ses
membres sont tous des sacrificateurs, Ap 1.6. Christ a fait d’elle son royaume
et chaque citoyen du royaume est sacrificateur. Son rôle, sa tâche, sa fonction
dans le monde est de vivre comme intermédiaire entre Dieu et les hommes. Elle a
pour vocation d’apporter aux hommes de ce monde ce que Dieu sert sur sa table
et de partager autour de cette table les besoins que les hommes lui apportent.”
1. Le
choix de Dieu 8.2
Aaron et ses fils. Dieu où va-t-il chercher les sacrificateurs ?
“Dieu n’a pas confié cette mission aux anges. Fidèle à sa
façon d’agir, Dieu la confie à des êtres faibles et faillibles en qui il vient
faire sa demeure. Invisible, sa puissance agit en eux pendant que visiblement,
tout paraît faiblesse.
Dès le livre de l’Exode, cette faiblesse éclate au grand
jour avec le choix de la tribu sacerdotale. Ni Ruben, l’aîné, ni Juda,
l’héritier, ni Joseph, le bien-aimé, ni Benjamin, le cadet chéri, mais Lévi, le
coupable, le déshonoré, le disséminé (Gen 49.5-7), l’homme qui nous ressemble
dans nos pires moments, l’homme qui révèle la bête qui sommeille en nous,
l’homme qu’il aurait été préférable d’oublier. Dieu n’appelle pas des hommes
parfaits, capables de tout, forts et irréprochables. Il appelle au sacerdoce
les coupables, les inaptes, les faibles, les impurs. C’est eux qu’il invite à
vivre en sa présence. C’est dans leur faiblesse qu’il révèle sa puissance.
C’est de leur mort qu’il fait naître la vie et de leur défaite qu’il proclame
sa victoire. Avec Lévi, nous sommes maudits (Gen 49.7) pour être bénis en
Aaron. En Christ, nous trouvons celui qui descend à notre place et qui souffre
la malédiction pour nous. Par la mort sur la croix, Christ partage la malédiction
de Lévi et l’expie. Par sa résurrection, il nous élève et nous fait goûter aux
bénédictions dans les lieux célestes. Lévi est élevé au sacerdoce et les fils
disséminés de Jacob sont incorporés dans la nouvelle Jérusalem pour qu’une
nouvelle humanité entre par eux (Ap 21.12).
Puissance et faiblesse, vie
et mort, victoire et défaite, la vie du sacrificateur est un paradoxe voulu,
pour qu’à tout moment la gloire revienne à Dieu et non pas à lui.”
Passages tirés de mon La tente de Dieu dans le désert des hommes.
Héb 5.2-4. Pas notre initiative : Etre né. La nouvelle naissance équivaut à la vocation. Ne pas nous sentir appelés révèle notre nonchalance, et non l’absence de l’appel !
2. La
consécration obligatoire 8.4-30
Nous n’aimons pas ce mot obligatoire. Tout
est grâce, non ? Et l’invité jeté dehors, Mt 22.11-13 ? Héb 12.14 nous rappelle la réalité incontournable. Etre né/appelé en soi est insuffisant :
Aaron devait être consacré. Comment ? Qu’est-ce qu’il y a derrière ce rituel qui s’applique à nous ?
Lavé, 8.6, cf. 1Cor 6.11; Tt 3.5. L’image du baptême, Col 2.11,12.
Revêtu, 8.7, cf. Gal 3.27. L’habit fait le Chrétien ! Une nouvelle
identité, un nouveau nom.
Oint, 8.10, cf. 2Cor 1.21; 1Jn 2.27. Mis à part pour Dieu. Quelque chose de Dieu est mis sur lui, en lui.
Sanctifié, 8.14-30 (Ex 40.13). Triple sacrifice et triple identification à la mort à cause du péché. Sauvé>consacré>purifié
dans les trois domaines de l’écoute, l’action et la direction (lobe de l’oreille, pouce et orteille). Aspersion :
pas un uniforme immaculé, mais éclaboussé du sang qui rappelle son propre péché.
3. Le
but du ministère Lév 9,10
9.4 :
Rendre visible le Dieu invisible. On est sacrificateur en faveur des autres, et non avant tout pour soi-même. Dieu veut que ces autres puissent le rencontrer et entrer dans le salut. C’est
ce que Satan veut empêcher à tout prix. Ses moyens préférés ? Critiques, médisances, divisions, mais aussi les trois fléaux classiques : argent, sexe et ambition. Dieu veut “devenir visible”, cf. 1Cor 14.24,25; 1Jn 4.12.
10.11 :
Transmettre la Parole de Dieu. Pas de
feu étranger sous influence d’autres passions (Eph 5.18). Le feu étranger, c’est introduire dans le ministère des éléments étrangers à la vie de Dieu et penser qu’on peut agir comme on en a envie, tant qu’on reste dans la foi chrétienne. Mais sans la clarté de l’esprit, et de l’Esprit, comment conseiller et enseigner les autres ?
10.17 : Porter les fautes des autres. Ni condamner les autres, ni être écrasé sous le poids de leurs péchés :
tout déposer devant Dieu. Le but est de donner accès au pardon.
Né
de Dieu et appelé : où cela doit-il te mener ?
A
toi, Seigneur, je m’abandonne ton
grand pouvoir m’a terrassé.
Ma vie entière je te donne : mes
biens, mes rêves, mon passé.
Que
puis-je te donner encore ? Les
cieux, la terre sont à toi !
Un
cœur qui t’aime, qui t’adore est
plus que tout l’argent des rois.
Et
si je t’aime, ô tendre Maître, te
suivre sans aucun détour,
à
tous tes ordres me soumettre sera
ma joie pour toujours.
Pour
notre monde qui t’oublie, un
monde pauvre en vrai bonheur,
accepte,
ô Christ, et multiplie le peu que vient t’offrir mon cœur.
A toi la gloire, n° 283
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Lévitique 11-15
3. Etre
différent pour Dieu
Dieu se mêle de notre vie privée. En a-t-il encore le
droit ? Acceptons-nous encore qu’il a son mot à dire sur notre vie privée ?
Pourquoi a-t-il donné ces lois ? Ex 15.26 nous le rappelle. Pour notre bien. Pour ne pas être frappé des maladies en cours en Egypte. Non pas pour nous brimer, mais pour nous bénir.
Le mot clé de ces chapitres : impur, qui revient plus de 100
fois. Il s’agit de ce que Dieu considère comme impur. Et son opinion est la seule qui compte ... Mais lire ces chapitres avec les yeux de Jésus !
1. Notre
corps : le temple du Saint-Esprit 1Cor 6.19,20
But : pas nous sauver, mais vivre en chrétiens sauvés dans
un monde déchu (les gens autant que la nature).
Chercher l’équilibre entre AT et NT. Cf. 1Tim 4.4 et Col 2.16 avec Lév 11. Ne pas
imposer des règles aux autres, mais chercher notre équilibre dans ces choses selon Dieu. N’oublions pas qu’il se
préoccupe aussi de notre santé. Il y a un style de vie qui ruine notre santé, et Dieu veut nous en garder, ou nous en délivrer.
Notre alimentation, 11. Cf. Gen 1.29 et 9.2-5. De végétarien, l’homme devient omnivore parce que le monde a changé. Tout est donc également
bon ? Non. Certains aliments transmettent des maladies. Nous savons à quel point certains animaux sont vecteurs d’épidémies (la peste bubonique du Moyen Age comme le SIDA aujourd’hui). Certains animaux
sont en abomination (4 groupes, :10,13,20,41). Ne
pas manger les éboueurs de la planète ! Certains animaux concentrent la pollution dans leur organisme. Et nous les mangerions ?! Pourquoi agir
ainsi ? :44,45 : être différent pour Dieu. Cela ne nous donne pas des avantages spirituels que de manger sainement, mais Dieu nous veut différents.
Beaucoup d’aliments modernes, et leurs excès en sucre, en graisse, en viande, appellent à une nouvelle application des mêmes principes (fast food, …). Qui est meilleur guide dans l’alimentation : Dieu, ou notre appétit insatiable ?
Notre vie sexuelle, 12,15. Pas idolâtrer (15.31) comme dans les peuples
autour et leurs divinités sensuelles, servies lors des orgies et par la prostitution “sacrée”. La sexualité : un don de Dieu, mais, ... dans un monde déchu, et donc plus compliquée qu’avant la Chute. 12.5, est-ce différent pour une fille à cause du rôle
de la femme dans la chute (1Tim 2.14) ? Toute naissance amène un pécheur dans le monde, menacé de mort éternelle à moins de se tourner vers le Dieu vivant … Cf. Ps 51.7. Au chapitre 15 : Risque
d’épidémies, infections : donc mesures de protection. Une fois de plus, Dieu cherche à protéger l’homme, et la femme, contre eux-mêmes et leurs appétits insatiables. On ne doit pas être dominé par le sexe, mais le garder sous contrôle, et ne pas en faire le centre de notre vie.
Le risque de contagion, 13,14. Isoler pour éviter. Lèpre ici ≠ lèpre moderne, mais un genre de maladie de peau très contagieuse.
Les règles de quarantaine serviront plus tard d’inspiration dans la lutte contre la lèpre et la peste en Europe. La lèpre ici est une bonne image du péché.
2. Le
souci de Dieu
11.45 :
le refléter. Alors, ne pas sacrifier l’essentiel à l’apparence, Mc 7.14-23. Ne
pas se limiter à un style de vie extérieur : Dieu regarde notre cœur. L’essentiel n’est pas dans les règles de l’alimentation, mais dans la pollution spirituelle et morale. Le physique sert d’école au spirituel.
Ne pas traiter certains groupes de gens comme des impurs, Act 10.28. Mais nous occupersérieusement de notre impureté à nous, 1Cor 5.6-8. Puisque l’Agneau de Dieu a ôté le péché et nous a purifiés, nous pouvons vivre une vie pure proactive.
Pratiquer Lév 11-15 correspond à une vie selon Gal 5.19-23 : Tout le monde voit bien ce qui procède de l’homme
livré à lui-même : l’immoralité, les pratiques dégradantes et la débauche,
l’adoration des idoles et la magie, les haines, les querelles, la jalousie, les
accès de colère, les rivalités, les dissensions, les divisions, l’envie,
l’ivrognerie, les orgies et autres choses de ce genre. Je ne puis que répéter
ce que j’ai déjà déclaré à ce sujet : ceux qui commettent de telles actions
n’auront aucune part à l’héritage du royaume de Dieu. Mais le fruit de l’Esprit
c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la
fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. La Loi ne condamne certes pas de
telles choses.
En effet, celui qui est préoccupé de sauver sa vie la
perdra; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la
sauvera. (Mc 8.35)
Christ nous précédant, marchons en avant.
Sur le chemin de la vie, sa voix sainte nous convie
à le suivre enfin au séjour divin.
Luttes et labeurs, périls ou douleurs,
pourront traverser ma route, mais je veux, quoi qu’il en
coûte
porter ferme et haut ton divin drapeau.
Le bonheur s’enfuit, le deuil me poursuit,
il me faut souffrir moi-même ou pleurer pour ceux que
j’aime.
Mais j’ai dans mon cœur un Consolateur.
Fort de ton secours, j’avance toujours.
Soutiens mon faible courage, achève en moi ton ouvrage,
et que par la foi, je sois tout à toi.
A toi la gloire 330
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Lévitique 16, 17
4. Accès
limité ?
Est-il désirable d’avoir accès auprès de Dieu ? Certains s’imaginent que ce sera comme Aladin et le génie de sa bouteille. Mais le Dieu de la Bible ne sera jamais le serviteur de qui que ce soit. D’autres pensent qu’il sera une source inépuisable dans nos besoins. Pourtant, les amis de Dieu ont souvent été des gens pauvres, persécutés, souffrants ... Ou alors un copain utile à l’occasion. Mais l’invité de la parabole de Mt 22, entré en copain, pensait-il, est éjecté en ennemi. Trop de gens ne croient pas en Dieu, mais à l’évocation du jugement à venir essaient de nous convaincre qu’un Dieu d’amour n’ira jamais jusque là ! Ils oublient qu’il n’y a pas de plus grande terreur que l’amour bafoué.
Le Ps 119.118-120 arrive à une conclusion étonnante : Tu repousses tous ceux qui s’égarent loin de tes
prescriptions, car leur tromperie est sans effet. Tu élimines comme des scories
tous les méchants de la terre; c’est pourquoi j’aime tes préceptes. Ma chair
frissonne de la peur que tu m’inspires, et j’ai la crainte de tes jugements. Peur ! Pourtant, venir à Dieu est essentiel. Sans lui, tout passe, tout casse,tout lasse. Sans lui, le monde est devenu un lieu d’injustice et de désespoir. Mais qui sommes-nous pour oser entrer chez lui ?
Pourquoi nous approcher de lui ? Ps 73.25-28; 36.6-10 : s’approcher de lui est la vie. Mais c’est lui qui dicte les règles de notre accès auprès de lui.
1. La
vérité dure à avaler
On
se compare aux médiocres et on se félicite. On n'est pas si mal que ça ! Mais Lév 16.2 donne la bonne mesure qui doit servir de comparaison :
Le Dieu saint, juste et d’un amour brûlant. Son constat terrible de notre état, 16.16 : impur. C’est son avis. Le mal nous colle à la peau. La Bible dit que nous sommes morts dans nos péchés.
Voici les mots que le dictionnaire des synonymes énumère pour qualifier le péché. Aucun de ces mots ne s’applique à Dieu. Combien se sont déjà appliqué à nous ?
Péché, faute, écart, faiblesse, indignité, méfait,
tort, balourdise, bévue, impair, maladresse, bêtise, bourde, gaffe, erreur,
faille, imperfection, incorrection, irrégularité, étourderie, méprise, bavure,
désobéissance, entorse, violation, offense, vice, perversité, corruption,
débauche, travers, rébellion, infraction, outrage, incartade, illusion,
préjugé, négligence, imprudence, insoumission, cruauté, perfidie, fourberie,
hypocrisie, trahison, infidélité, sournoiserie, défaut, désertion, déshonneur,
crime, manquement, omission, nonchalance.
Quelle liste affreuse ! Nous avons souffert combien de fois de ce genre de choses ? Et pourtant, ce que nous condamnons chez les autres, nous le pratiquons. Nous sommes impurs. C’est une des raisons que la vie chrétienne commence avec un baptême. C’est un ensevelissement, un constat d’échec. On est d’accord avec Dieu et on accepte sa solution. On quitte son passé pour suivre le Christ.
2. Le
bouc émissaire Lév 16.8,20-22
Lév
16 (= Yom kippour) décrit un rituel qui avait pour but de purifier le peuple dans son ensemble. Deux boucs devaient servir à cela. L’un était sacrifié (le sang doit
couler, Lév 17.11, cf. Héb 9.22; l’innocent paie pour le coupable), l’autre était chassé dans le désert; le premier effectuait l’expiation à l’intérieur devantDieu, l’autre était dehors, devant tous, visible. Mais les deux périssent.
Les rabbins rapportent la tradition juive suivante : le bouc émissaire était amené dehors avec un ruban écarlate
autour des cornes. On le jeta du haut d’un précipice près de Jérusalem. Le ruban déchiqueté était fixé sur le rocher et devenait blanc en signe que Dieu avait accepté le sacrifice. Es 1.18 serait un souvenir de cela. Mais, disent les rabbins, pendant les 40 ans avant la destruction du temple, et donc pendant les années qui ont suivi la mort de Jésus, le ruban est resté écarlate, signe que les péchés n’étaient plus pardonnés et que Dieu n’acceptait plus le rituel de Yom kippour.
Depuis la destruction du temple, que faire ? Comment respecter la Loi ? Cf.
16.34 ! N’y a-t-il donc plus d’accès auprès de Dieu ? Ou y a-t-il une autre explication ?
Les
deux boucs parlent de Jésus, Héb 13.8-12. Il est à la fois l’Agneau sacrifié et le bouc émissaire,
chargé de nos péchés. Par lui, un nouveau chemin à Dieu est ouvert, Héb 10.19,20. Par lui le Dieu de la Bible est devenu accessible.
3. Une
démarche décisive
Accès limité : Venir à Dieu n’est pas une question de religion. Même la meilleure est insuffisante, cf. le jugement de Héb 9.13,14. Dieu n’est pas
dupe. Notre religion et ses habitudes extérieures ne peut le tromper. Il ne peut tolérer un cœur indifférent, justement parce qu’il est amour !
Sortir de sa zone de confort. Héb 13.13,14. C’est ce qui se profile derrière le
baptême. On n’est plus “de ce monde”, on est devenu des étrangers qui attendent la cité à
venir. Si on ne fait aucune démarche, si on refuse de se départir de ses petites certitudes (notre religion, nos convictions, nos priorités), le ciel nous restera fermé. La conversion sera toujours une sortie avant d’être une entrée.
S’approcher de Dieu, Héb 10.22. Donc ne pas continuer comme d’habitude, mais créer une nouvelle habitude. Il
y va de notre vie.
Jésus dit qu’il n’y a qu’une seule porte qui donne accès à Dieu : c’est lui cette porte.
Autrefois, enfant de colère,
j’ai sali ton précieux nom.
Maintenant devant
toi, mon Père, à genoux, je demande pardon.
Je te donne toute ma vie, ô prends mon corps et prends mon âme.
Ton précieux sang me purifie, tu as vaincu et tu me rends vainqueur.
Le noir orage se
déchaîne, tout autour de moi est péché.
Mais ton grand amour
me ramène à la croix où tu fus cloué.
Maintenant, enfant de
lumière, fortifie-moi de ton Esprit.
Tu vois, je ne suis
que poussière, sans toi, vaincu par l’ennemi.
Souviens-toi de cette
prière, étends sur moi ta forte main,
car sans toi, je ne puis rien faire, Seigneur, montre-moi le chemin.
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Lévitique 18-20
5. Qui est
Dieu dans ta vie ?
Comment cela se voit qui est Dieu dans ta vie ? Dans ces trois chapitres, 24 fois
la phrase suivante revient : Je suis l’Eternel. Rappel que Dieu a son mot à dire dans tous
les domaines de la vie. Mais, tout cela est-il encore valable pour nous ? Voyez 1P 1.14-16 et 2Cor 3.6,7.
Le même Dieu, la même Bible, les mêmes principes, mais vécus autrement, par l’Esprit. Jésus n’annule pas la Loi, Mt 5.17-20. Il se met entre la Loi et nous. En lui, faire la volonté de Dieu devient une joie. Lév
18-20 donne corps à Mt 22.36-40 où Jésus donne le résumé de tout l’Ancien Testament.
1. Les
enjeux
Pourquoi Dieu fait-il si compliqué ? Pourquoi besoin de règles, de normes ? Notre
monde veut nous faire croire que notre comportement est une question privée.
Personne n’a le droit de nous juger sur nos actes privés. Dieu gêne … Ce que la société tolère, Dieu devrait le tolérer ! Mais le texte nous rappelle ici les enjeux : 18.24-30; 20.22-24. Notre manière de vivre n’est pas neutre ! Tôt ou tard (Gen 15.16),
la terre vomira ceux qui vivent en ennemis de Dieu. La terre est à Dieu, même si elle s’est rebellée contre lui. Les règles et les normes divines ne sont pas optionnelles. Tôt ou tard, il y a des conséquences à des comportements qui défient Dieu. D’ailleurs, la poubelle de l’histoire
est pleine. Où sont les Babyloniens, les Egyptiens, les Romains, les Incas, les Ottomans, les Nazie, ... ?
Nous sommes appelés à ressembler à Dieu,
19.2; 20.7,8. Ce n’est qu’ainsi qu’on peut vivre, 18.5. Nous faisons certaines choses pour montrer que nous craignons Dieu, cf. 19.14,32. Selon le modèle en Lév 18-20, nous devons chercher à savoir en quoi notre appel de ressembler à Dieu nous pousse à des comportements concrets.
Dieu veut notre bien, pas notre frustration. Nous ne pouvons pas acheter le bonheur par nos offrandes, mais nous pouvons vivre selon les conditions que Dieu nous donne. Cf 19.7,8 et le souci hygiénique évident, et 19.25,30.
2. Tout
est à Dieu
“Il
n’y a pas un cm² dans tout l’univers dont Christ, le Maître souverain de tout,
ne pourrait dire : Cela m’appartient” (Abraham Kuiper) Il suffit de parcourir la liste de Lév 18-20
pour se rendre compte qu'elle touche à toute la vie. Dieu doit être le Maître de tout. Il n’y a pas que la vie religieuse, mais encore : la sexualité, la famille, le monde du travail, la justice sociale et la justice au tribunal, l’agriculture, la place des pauvres, des handicapés, des personnes âgées, des étrangers, ... En résumant la deuxième moitié de la Loi, Jésus citera Lév 19 : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Quelques principes :
Aimer son prochain, 19.18. Donc pas médire,
voler, mentir, perpétuer les rancunes … (19.11,16-18,35).
Aimer Dieu : et donc, ne pas aller ailleurs pour obtenir par d’autres moyens occultes ce
que Dieu refuse de nous donner, Lév 19.4,26,31. Ne pas copier bêtement sur les païens, 19.27,28.
Aimer les désavantagés : pauvres, handicapés, étrangers,
vieillards, … (Lév 19.9,10,14,15,32-34.
Une vie d’amour sans excès, Lév 18,20. Les limites ne sont pas là pour nous brimer, mais pour connaître un bonheur durable.
Respect de soi, 19.30. Reconnaître la sagesse d’un rythme de vie sain. A ce sujet, cf. la citation suivante :
Un
jour comme les autres ?
Quand le dimanche est vraiment une journée de repos, il
est utile aux jours qui suivent.
J’ai
entendu dans mon enfance une histoire vraie qui m’éclaire encore aujourd’hui.
C’était au XIXe siècle. Deux caravanes étaient parties le même jour
de la côte est des Etats-Unis pour rejoindre le Pacifique. Une des deux avait
décidé de se reposer un jour sur sept. Savez-vous ce qui est arrivé ?
C’est cette dernière qui est arrivée la première, avec 10 jours d’avance sur
l’autre !
Savoir se reposer
Mon
corps a besoin de repos. J’ai remarqué que si je travaille sept jours sur sept,
je perds mon temps au cours de la semaine suivante alors même que je pensais en
gagner. Le rendement de mon corps fatigué diminue, mon cerveau surmené
n’assimile plus et travaille plus lentement.
J’ai
aussi conscience d’avoir besoin de recharger mes batteries émotionnelles pour
retrouver un équilibre physique. Reposé, je contrôle mieux mes humeurs, mes
colères, mes passions… Rien de tel pour cela que des moments de tranquillité,
de quiétude, d’apaisement, de paix, seul ou en famille.
C’est
un peu comme si Dieu me disait : “Le repos que je te propose, ce n’est pas
de dormir toute la journée ou de te détendre en faisant du sport ou en te promenant.
Profite de ce jour pour me chercher et recevoir la paix que je donne.”
(Jacques Jiel, Croire&Vivre 69)
Pas tout mélanger, mais se concentrer,19.19; cf. Phil 3.13,14.
Mais être concret, Ja 2.14-17 ! Ne pas se cacher derrière de bonnes intentions, mais adopter un style de vie “selon Dieu”.
3. Et
si je veux vivre comme je veux ?
Obligatoire ? Cf. Héb
12.14. Tout dépend du but que l’on veut atteindre ! Mais Dieu nous dit qu’il y a des normes absolues. Dieu ne nous infantilise pas, il nous
responsabilise, cf. la phrase qui revient 8x en 20.9,11,12,13,16,19,20,27 : ils porteront seuls la responsabilité... Le mot seuls devrait nous faire réfléchir. Le jour viendra où chacun sera éternellement devant sa propre responsabilité, sans plus pouvoir se cacher derrière les autres, la société, son éducation, ... Nous ne devons pas penser pouvoir
vivre avec un comportement B et récolter comme par surprise les conséquences d’un comportement A !
Jésus résume tout cela à merveille en Mt 22.36-40 : in fine, tout est affaire de coeur. Dieu veut être aimé. Nous sommes à lui, Lév 20.26. Notre coeur, est-il vagabond ? Mais qui est Dieu de ma vie ?
Jésus
dit que tout est question de cœur …
C’est vers toi que je
me tourne, je veux marcher dans tes voies;
j’élève mes mains
pour te rencontrer, mon cœur désire te chanter,
pour bénir et
célébrer ton saint nom, car tu es fidèle et bon.
Seigneur, ô Seigneur, je veux te donner,
Seigneur, ô Seigneur, ma vie à jamais.
Mes yeux contemplent
ta gloire, ta vie ranime ma foi,
ta paix et ta joie
inondent mon cœur, toi seul fais tout mon bonheur.
Je veux proclamer que
tu es celui qui chaque jour nous bénit.
Seigneur, ô Seigneur, je veux partager,
Seigneur, ô Seigneur, ton
éternité.
A toi la gloire 42
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Lévitique 21-24
6. Craindre
et célébrer (1)
Jér
48.10a. Le danger de devenir superficiel, nonchalant, de ne plus y mettre notre coeur. La Parole de Dieu en
nous peut être étouffée par quoi ? Cf. Luc 8.14 : soucis, richesses, plaisirs de la vie. Cf. avec Ps 73.25 et Rom 12.11 : Ne devenez pas nonchalants dans votre travail,
faites-le avec énergie et zèle. Ne laissez jamais votre ardeur se refroidir,
maintenez vive et claire la flamme que l’Esprit a allumée en vous. Servez le
Seigneur. (PVV)
Ce livre difficile nous choque-t-il parce que nous ne connaissons plus réellement Dieu ? Pour
l’Israélite, Dieu était dangereusement proche. Pour nous, est-il
confortablement lointain ? Le craignons-nous ? Ou craignons-nous davantage de perdre notre travail, notre santé, notre liberté, ... ? Le Lévitique nous apprend à craindre Dieu tout à nouveau.
1. La
pédagogie de Dieu
D’abord le noir et blanc, ensuite les nuances. D’abord
la Loi, ensuite la grâce. Sans la Loi, la grâce est incompréhensible.
Exemples : Le sabbat. AT : 1 jour sur 7 appartient à Dieu. NT : 7 jours sur 7 à Dieu; le
vrai sabbat consiste à se reposer sur lui pour notre salut, à abandonner l’idée que l’on peut gagner, mériter, son salut. Mais en même temps, l’AT nous apprend un style de vie qui
respecte le rythme que Dieu a créé.
L’idolâtrie.
AT : Dieu est un. Une fois que cela est bien compris et que la tentation polythéiste n’existe plus pour ce peuple, Dieu envoie son Fils. NT : Jésus est Dieu à l’intérieur de cette unité Divine.
2. Quelle
est l’image que je donne de Dieu ?
21,22
Notre risque de profaner Dieu (21.4,12,15,23; 22.2,9,15,32). Profaner = souiller, tenir pour normal, et même pour pezu de chose : circulez, il n’y a rien à voir ! Ici la même pédagogie. D’abord des
choses extérieures à éviter : Ce qui est lié au péché ou à ses conséquences nepeut représenter Dieu (la mort, le handicap, un mariage mixte). Il faut donner au peuple une image claire et non ambigue de qui est Dieu.
NT : Jésus montre la réalité intérieure dans sa vie au-milieu des morts, des handicapés, des femmes de mauvaise vie, ..., et porte sur la croix
tout ce qui nous rend étranger auprès de Dieu.
Et pour nous ? L’image que je donne de Dieu est déterminée par
l’intérieur : Ce qui tue l’œuvre de Dieu en moi, l’handicap de mon esprit
(cécité, surdité, paralysie spirituelles, etc.), un mariage avec quelqu’un qui ne connaît pas Dieu. Pourquoi vivre ainsi ? Cf. 21.8,15,23; 22.9,15,32. Dieu nous veut saints, et si nous lui appartenons, nous considère ainsi.
3. Qu’est-ce
que je donne à Dieu ? 22.17-33
Quelle
image est-ce que j’ai de Dieu ? Le Lévitique est très concret. Ce n’est jamais une question de convictions, mais d’actions. L’image que je donne dépend de l’image que j’ai de Dieu. Cf. Marie et Judas, Mt 26.6-15, chacun a estimé Jésus à un prix concret, reflet de leur image de Jésus et d’eux-mêmes. AT : Donner le
meilleur de son troupeau, sans tricher avec Dieu, cf. Mal 1.14 et Act 5.1-11. NT : Tout ce que j’ai appartient à Dieu. Je suis gérant. Mais donner le meilleur de mes biens prouve la véracité de mes dires et de ma foi.
Qu’est-ce queje donne à Dieu ? Héb 13.15,16; Rom 12.1,2 : Je vous demande donc, frères, à cause de la bonté
que Dieu vous a témoignée, de lui consacrer votre être tout entier : que
votre corps, vos forces et toutes vos facultés soient mis à sa disposition
comme une offrande vivante, sainte et qui plaise à Dieu. C’est là le culte
spirituel qui a un sens, un culte logique, conforme à ce que la raison vous
demande. Ne vous coulez pas simplement dans le moule de tout le monde. Ne
conformez pas votre vie aux principes qui régissent le siècle présent; ne
copiez pas les modes et les habitudes du jour. Laissez-vous plutôt entièrement
transformer par le renouvellement de votre mentalité. Adoptez une attitude intérieure
différente. Donnez à vos pensées une nouvelle orientation afin de pouvoir
discerner ce que Dieu veut de vous. Ainsi, vous serez capables de reconnaître
ce qui est bon à ses yeux, ce qui lui plaît et qui vous conduit à une réelle
maturité. (PVV)
Mon image de Dieu détermine l’image de Dieu que je donne.
Dieu : Dangereusement proche ou
confortablement lointain ?
Seigneur à ton regard de flamme rien
n’est couvert, rien n’est caché;
qu’il pénètre au fond de notre âme et qu’il juge en nous le péché.
Sonde nos cœurs et
nos pensées, nos plus intimes souvenirs,
nos œuvres présentes,
passées; sonde nos plus
secrets désirs.
Qu’à la lumière tout
paraisse, pour que tout soit purifié,
et qu’en nous ton
Esprit ne laisse rien qui ne soit
sanctifié.
Alors, brûlant d’un
nouveau zèle, Seigneur, nous pourrons t’obéir.
Oh ! que la vie est
grande et belle pour ceux qui veulent te servir !
A toi la gloire 298
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Lévitique 21-24
7. Craindre
et célébrer (2)
Faire
la fête, s”éclater. Boire. Danser. Rythmes déjantés. Drogue. Oublier son ordinaire et le noyer dans la boisson, fuir la
réalité. Un peu de plaisir “innocent” et l’hécatombe sur nos routes des lendemains qui oublient de chanter. Mais pourquoi faut-il un “Bob” à nos fêtes ? Nos fêtes sont donc si dangereuses pour la vie ?
Voici un chapitre rempli de jours de fête. Six occasions pour célébrer dans la vie. Le Judaïsme y ajoutera encore bien d’autres. Connaître le Dieu de la vie est occasion de célébrer. Il y a un mois dans le calendrier juif sans fête, sans jour spécial. On le nomme : le mois amer. (Voir ici le calendrier juif des fêtes bibliques et autres)
Dans le Lévitique, tout semble centré sur la sainteté de Dieu et la crainte qui lui est due. Mais il y a équilibre. Craindre et célébrer. Ici, Dieu invite à sa fête, v.2.
1. Célébrer
selon Dieu
Suivre
le Dieu d’Israël est source de joie, le peuple juif l’a bien compris. Monter à Jérusalem, trois fois l’an pour célébrer la fête était une expérience qui devait marquer les esprits et rompre la monotonie des jours de travail dur. Suivre Dieu ne se résume pas à une série de devoirs sans fin. La joie n’est pas dans un bistro, mais
auprès de Dieu !
Mais Dieu définit cela. Ce texte donne quatre caractéristiques pour que la fête ne devienne pas autonome et occasion d’autodestruction.
En l’honneur de l’Eternel (:3,6,34,37,39,41). On ne fête pas pour soi, mais pour lui. Les fêtes des dieux païens terminaient en orgies, beuveries et débauche. Baal n’était pas pour rien un dieu de fertilité... Célébrer selon Dieu : pas pour s’éclater. Dieu
est la source de la fête, et on vient devant lui pour se réjouir (:2-4,7,8,21,24,35-37,
cf. :40). Il est au centre, Ex 23.17; Dt 16.16,17.
Pour se souvenir (:24, cf. Dt 16.3,12). La fête est toujours un regard vers le passé pour célébrer ce que Dieu a fait pour nous, son peuple.
- Le sabbat (la fête principale, deuxième en importance seulement après le Yom Kippour (= Lév 23.26-32) : se souvenir de la création et du salut.
- Pâque : se souvenir de la délivrance lors de l’Exode.
- Pentecôte : se souvenir du don de la Parole de Dieu par la Loi.
- Trompettes (= Nouvel An juif) : se rappeler au souvenir de Dieu.
- Kippour : se souvenir de ses péchés et célébrer le pardon.
- Cabanes (ou : tabernacles, huttes) : se souvenir de la protection de Dieu dans le désert.
Pour montrer sa reconnaissance (bon nombre des fêtes marquent la moisson). Joie parce que Dieu a pourvu
fidèlement dans nos besoins.
- Le sabbat : La fin de la semaine : Dieu a été fidèle et nous a gardés toute cette semaine.
- Pâque : Le début de la moisson d’orge, la première gerbe.
- Pentecôte : La fin de la moisson essentielle du blé.
- Cabanes : La fin des moissons : la fête la plus joyeuse de l’année.
Pour se reposer (:3,6,24,32,39, cf. la mention interdisant tout travail :3,7,8,21,25,28,30,
31,35,36). Dieu donne à son peuple un jour de repos sur sept comme rythme de base et ± 18 jours de congé en plus par an ! C’'est assez révolutionnaire !
2. Refuser
l’idolâtrie du temps
Le
péché est voleur de Dieu. Il cherche toujours à détourner ce qui appartient à Dieu vers la jouissance égoïste de l’homme. Ainsi, on donne à Dieu quelques jours de fête et on garde tout le
reste pour soi. On fait “sa Pâque” et on est tranquille ? Mais il n’y a plus de jours sacrés pour le Chrétien, cf. Col 2.16,17. Christ est la réalité derrière ces fêtes, le Maître du temps. Il accomplit en sa personne ce qu’annoncent et célèbrent le sabbat, la Pâque, la Pentecôte, le Kippour, et la fête des cabanes.
Maintenant, tout notre temps lui appartient. Tous les jours de la semaine sont à lui.
Ps 31.16. Time = money, et donc esclaves du temps ? Non, refuser d’idolâtrer/servir le temps.
3. “Cadran
de nos vies”
Alors
oublier ce texte ? Ou avons-nous encore besoin d’un rythme de vie selon Dieu ? L’ennemi
veut tout désacraliser : Il n’y a plus de jours sacrés, donc tout est à moi pour faire ce que je veux ? Nous faisons justement le contraire ! Nous sanctifierons chaque jour. Ce texte peut devenir le cadran de nos vies qui nous permet de trouver du temps pour l’essentiel.
Nous avons besoin de ces mêmes quatre choses que Dieu indique dans ce chapitre :
Mettre Dieu à l’honneur et se ressourcer en lui. Déjà dans le NT, le sabbat est comme remplacé par le dimanche, jour du Seigneur, jour de culte, de souvenir, de rassemblement. Peut-être plus que jamais besoin de nous en servir pour nous ressourcer.
Se souvenir, lutter contre l’oubli de ce que Dieu a fait, là où notre époque veut tout gommer et balayer toute référence à Dieu. On voudrait vider notre mémoire spirituelle. Alors, pourquoi ne pas redonner un vrai contenu à des jours spéciaux pour ne pas oublier ? (Noël, Pâques, Ascension, Pentecôte, Journée d’action de grâces, ...)
Etre reconnaissant, au lieu de tout
prendre pour acquis. Le Lévitique est fondé sur un calendrier agricole. Mais comment intégrer cet élément essentiel de reconnaissance dans notre calendrier ? Pouvons-nous nous permettre de perdre cela tout simplement ?
Se reposer (Ps
46.11) et interrompre la course. Si Dieu a prévu un rythme de 6+1, savons-nous mieux que lui ? Est-ce que nos machines ont besoin d’un jour de repos, non pas pour elles, mais pour nous ?
Christ
est le Maître du sabbat, Mt 12.8. Ne lui volons pas cela !
Mon
temps est dans sa main. Qu’il y reste !
Tu traces ma voie.
J’y marche avec foi,
l’épreuve et la joie me viennent de toi !
Cadran de nos vies,
marque chaque jour,
les heures bénies du soleil
d’amour !
Fondés sur Dieu même, nos cœurs à jamais,
ont pour bien suprême, sa
parfaite paix.
A toi la gloire 324
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Lévitique 24-25
8. Vivre par
la foi
Dieu
nous veut différents à cause de lui. Sa sainteté doit se refléter dans nos vies. Nous devons apprendre à compter avec lui, et sur lui. Vivre pour lui = vivre par la foi = accepter des risques. On doit laisser partir le filet de sécurité que nous tissons autour de lui en nous imaginant que nous sommes ainsi sous protection, et dépendre de lui. Lui seul est
notre sécurité. Les catastrophes multiples de ces derniers temps nous montrent l’insécurité dans laquelle nous vivons. Mais en vivant par la foi, nous pouvons dormir en paix.
1. Prendre
Dieu au sérieux 24.10-23
Un
incident est intercalé dans le texte. Quelqu’un jure lors d’une dispute. Il “blasphéma et maudit le Nom par excellence”. Mais pourquoi s’en faire ? Cela arrive tout le temps. Un langage vulgaire est tellement banal de nos jours. Pourquoi en faire toute une tartine ?
Après tout, quand on est énervé ou en colère, il ne faut pas prendre à la lettre tout ce qu’on peut dire. Donc, quand on est énervé, on peut briser tous les tabous. Tabous ? Mais y en a-t-il encore ? Dieu semble avoir un autre avis. Jurer, “prendre le Nom de Dieu en vain” prouve que Dieu est en fait
absent dans nos vies, que nous ne sommes que des hypocrites. Et c’est bien pire ici que ce que dit Ja 3.9,10. La sentence reflète l’opinion de Dieu, la seule qui compte vraiment ! Et les accusateurs/témoins sont appelés à exécuter la sentence (ce qui en ferait hésiter plus qu’un avant de" passer à l’accusation !). Au fait, Dieu est-il en sécurité dans ma
bouche, Mt 6.9 ?
L’homme en question était à moitié étranger. Le passage suivant rappelle que la Loi est la même, et ajoute que Dieu exige une vraie justice, sans vengeance ni vendette,
pensez à Gen 4.23,24, et les pratiques moyenâgeuses d’autrefois comme d’aujourd’hui encore. Nous devons prendre Dieu au
sérieux dans sa sainteté et sa justice, même quand on se dispute.
2. Le
risque de la foi
Dieu
semble aimer provoquer un comportement à risque (dîme : mais qui peut se permettre de perdre 10% de son revenu ?, sabbat : qui a du temps à perdre ainsi, on a toujours trop à faire) ! Mais en
Lév 25, le goût du risque est poussé très loin : une année sabbatique, voir deux années de suite en cas de Jubilé, sans semailles ni moissons !
Une attaque frontale contre le “toujours plus” qui fait de tant de gens des esclaves. Mais est-ce seulement une règle d’agriculture ? A quoi occuper cette année différente ? Cf. Dt 31.10-13 et son accent sur les semailles et moissons d’un autre genre.
Pas très réaliste ?
Il faut quand même vivre ! Cf. Lév 25.18-22 : C’est la promesse de
Dieu qui fait vivre. Quand on fait ce qu’il ordonne on peut faire confiance qu’il pourvoira. Voyez cela dans le don de la manne en Ex 16 et la provision double avant le sabbat.
Praticable ? Non, mais la foi ne l’est pas par définition ! Cf. Néh 8.17 et 2Chr
36.21 : On ne l’a pas fait, probablement parce qu’on n’a pas voulu prendre le risque. Mais
obéir à Dieu comporte toujours des risques.
Et comment vous occupez-vous aux semailles et moissons spirituelles ? Quelles risques acceptons-nous pour notre foi ?
3. Libre !
Tous
les 50 ans tous les compteurs remis à zéro dans cette année de la libération que fut l’année du Jubilé. Tout le monde retrouva ses terres. Les esclaves, obligés de se vendre par pauvreté, retrouvèrent la liberté. Il n’t avait
donc pas de perte définitive. Cf. :23 : Dieu est le vrai Propriétaire de son pays et de son peuple. Les descendants ne seraient donc pas lésés à tout jamais par la malchance ou la mauvaise gestion de quelq’un.
Le rachat par un riche parent pouvait aussi changer la donne, et changer le sort des pauvres, :23-28, cf. Ruth et Boaz.
L’accomplissement de tout cela se trouve en Jésus : Luc 4.17-21. Il est ce proche parent qui nous rachète et il
introduit en sa Personne et par son oeuvre l’année de grâce dans laquelle nous vivons encore. Cela nous permet
de vivre libre, et de choisir un comportement qui honore Dieu.
Le
choix par Max Lucado
Il fait calme. Il est encore
tôt. Mon café est bien chaud. Le ciel est encore sombre. Le monde dort encore. Un nouveau jour est sur le point de
naître. Il nous enveloppera avec la levée du soleil. Le silence de l’aurore
sera noyé dans le bruit de la nouvelle journée. Le calme de
la solitude sera remplacé par le pas bruyant de la race humaine. Le refuge de
l’aube sera envahi par les décisions à prendre et l’horaire à respecter.
Les douze heures qui viennent me
présenteront les demandes de ce nouveau jour. C’est donc maintenant que je dois
faire mon choix. A cause de Golgotha, je peux
choisir. Alors, je le fais.
Je choisis l’amour …
Aucune occasion ne justifie la
haine; aucune injustice n’excuse l’amertume. Je choisis l’amour. Aujourd’hui,
j’aimerai Dieu et j’aimerai ce qu’il aime.
Je choisis la joie …
J’inviterai mon Dieu à être le
Dieu de toute circonstance. Je refuserai la tentation d’être cynique,
l’instrument de celui qui est trop paresseux pour réfléchir. Je refuserai de
voir les gens autrement que comme des êtres humains, créés par Dieu. Je
refuserai de voir un problème comme autre chose qu’une occasion pour voir Dieu.
Je choisis la paix …
Je vivrai une vie pardonnée. Je
pardonnerai pour que je puisse vivre.
Je choisis la patience …
Je ne ferai pas attention aux
déconvenues du monde. Au lieu de maudire celui qui prend ma place, je
l’inviterai à le faire. Plutôt que de me plaindre qu’il faut toujours attendre
trop longtemps, je remercierai Dieu d’avoir un petit moment pour prier. Au lieu
de m’énerver devant encore des choses
à faire, je leur ferai face avec joie et courage.
Je choisis la gentillesse …
Je serai gentil avec les
pauvres, car ils sont seuls. Je serai gentil avec les riches, car ils ont peur.
Et je serai gentil avec ceux qui ne le sont pas, parce que c’est ainsi que Dieu
a fait avec moi.
Je choisis la bonté …
Je préférerai avoir moins
d’argent plutôt que d’être malhonnête. J’accepterai d’être oublié plutôt que de
me vanter. Je confesserai avant d’accuser. Je choisis la bonté.
Je choisis la fidélité …
Aujourd’hui, je tiendrai mes
promesses. Ceux à qui je dois quelque chose ne regretteront pas qu’ils m’aient
fait confiance. Ma femme n’aura pas à douter de mon amour. Et mes enfants ne
craindront jamais que leur papa ne rentrera pas.
Je choisis la douceur …
Rien n’est gagné par la force.
Je choisis d’être doux. Si j’élève la voix, que ce soit seulement pour louer.
Si je serre mes poings, que ce soit seulement pour prier. Si j’exige quelque
chose, que ce soit seulement de moi-même.
Je
choisis le contrôle de soi …
Je suis un être spirituel. Quand
mon corps mourra, mon esprit s’envolera. Je refuserai de permettre à ce qui
doit pourrir de dominer sur ce qui est éternel. Je serai ivre, mais de joie
seulement. Je serai passionné, mais seulement pour ma foi. Je serai sous la
seule influence de Dieu. Je me laisserai enseigner seulement par le Christ. Je choisis le contrôle de soi.
Amour, joie, paix, patience, gentillesse, bonté, douceur et contrôle de
soi. Je dédie cette journée à ces choses. Si je réussis,
je rendrai grâces. Si je passe à côté, je chercherai sa grâce. Et ensuite, quand cette journée aura pris fin, je mettrai ma tête sur
mon oreiller et je me reposerai.
Tiré de : When
God Whispers Your Name, © (Thomas Nelson, 1999) Max Lucado
La foi peut prendre des risques parce
que la grâce ne fera jamais défaut.
Celui
qui met en Jésus une pleine confiance,
jamais
ne chancelle plus, complète est sa délivrance.
Par la foi nous marcherons, par la foi nous triomphons
par la foi mon Rédempteur nous rendra plus que vainqueurs !
Dans
les jours d’adversité, quand tu sens gronder l’orage,
regarde
en sécurité à Christ et reprends courage !
Quand
Satan veut te troubler, enlever ton espérance,
ton
passé te reprocher, que Christ soit ton assurance !
Par
la foi, nous marcherons, en
comptant sur ses promesses,
par lui nous triompherons en tout temps de nos
détresses !
A toi la Gloire 316
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Lévitique 26-27
9. La seule
chose qui compte
Qu’est-ce
qui compte vraiment dans la vie ? Nous pouvons le savoir en regardant en quoi nous nous investissons avec notre temps, notre énergie, notre argent, notre enthousiasme. Ce qui compte vraiment pour nous dépend de notre point de vue. Que l’on voie les choses du berceauou du cercueil, le résultat n’est pas le même. Le 1 janvier ou le 31 décembre, le début des vacances ou la fin d’une vie : cela donne des perspectives assez différentes !
Voici la conclusion du livre, du même genre que ce que fait Moïse en Dt 27-30 ou Josué en Jos 24. Mais ici, c’est l’original où Dieu s’adresse au peuple, et à nous. C’est que chaque génération a besoin de réentendre ces choses et de se mettrre devant le même choix aux mêmes enjeux. Ceux-ci sont énormes :
vie/mort, bonheur/malheur, bénédiction/malédiction. Aujourd’hui, on rabote cela assez sérieusement. Un choix définitif ? Mais on, peut toujours se rattraper, et la malédiction, cela existerait ? Mais nous qui connaissons Dieu, nous savons mieux. Il ne faut surtout pas raboter ces enjeux ! Ce qui est en jeu ici, c’est la seule chose qui compte vraiment le jour où on fera les comptes.
1. Le
choix
Le choix devant nous est résumé par les
deux expressions clé de ce chapitre 26 et qui reviennent chacune 7 fois : mon alliance (:9,15,25,42,44)
et résister (:21,23,24,27,28,40,41). Un
choix simple et sans nuances : soit nous persévérerons dans l’alliance ou nous résisterons à Dieu. Pouyr Israël, l’alliance était celle avec Abraham, Isaac et Jacob. Pour nous, c’est la nouvelle alliance. Héb 12.24,25 rappelle la réalité du même choix et des mêmes enjeux.
Les enjeux pour Israël se lisent visibles dans son histoire. Et pour nous aujourd’hui ?
Refuser de vivre selon Dieu, et donc lui résister, mène toujours à la catastrophe, et notre monde leprouve. Quel litanie de malheurs que le monde ! Ce que nos pères colons, soi-disant chrétiens, ont laissé dans les colonies et qui a été un peu trop souvent copié ensuite par les nouveaux pouvoirs, a causé le malheur de tout un continent, entraînant des millions d’innocents dans une misère sans fin. Comme quoi, notre choix peut avoir des conséquences bien au-delà de nos petites vies.
Et vivre selon Dieu ? Respecter le mode d’emploi du Constructeur
est toujours avantageux. Ce n’est pas une recette pour s’enrichir vite, mais la création fonctionne, mal peut-être, selon ses lois. Cependant, pour nous la bénédiction définitive est ailleurs, Mc
10.29,30.
2. La
carotte et le bâton ?
Qui ne connaît pas l’image de la charrette tirée par un âne, mené par le bout du nez par une carotte, suspendue devant lui ? Dieu
joue-t-il avec nous ? Est-ce sa manière de nous manipuler ? On est devenu tellement méfiants d’actions inspirées par l’espérance de la récompense ou pâr la peur du jugement. Comme si les païens sans dieu ni maître étaient les modèles d’une éthique de désintéressement altruïste généralisée. Un tel penchant naturel à faire ce qui est bien sans contrepartie est bien plus rare que l’on ne croit ! Mais Dieu ne nous fait pas marcher. Il donne ici une
description factuelle de deux genres de vies, qui sont les résultats inévitables de l’obéissance ou de la résistance.
Le Nouveau Testament nous tient un langage très comparable : cf. Héb 10.35,36 et Ap 11.18.
3. La
seule chose qui compte
Quatre bénédictions presque irréels, tellement qu’elles sont rares ici-bas :
abondance, paix, fécondité et présence de Dieu. Israël les a si peu connues. Non pas que Dieu soit chiche, mais elles sont des conséquences, conditionnées par un comportement choisi. Le Nouveau Testament les met dans un cadre futur, Ap 21.3,4. Donc on naît pour souffrir ? Déjà l’Ancien Testament sait qu’on pourrait être tenté de croire que ce que Dieu promet ne marche pas,
Mal 3.14-19 : “Servir
Dieu, cela ne sert à rien. Nous avons gardé ses commandements. Nous avons fait
devant lui des cérémonies de deuil, mais pour rien ! Nous le voyons
maintenant : les gens heureux, ce sont les orgueilleux. Et tout réussit à
ceux qui font le mal. Même s’ils provoquent Dieu, ils s’en tirent
toujours !” Alors ceux qui respectent le Seigneur
se sont parlé les uns aux autres. Le Seigneur
les a écoutés avec attention. On a écrit devant lui les noms de ceux qui le
respectent et qui l’honorent. Ensuite, le Seigneur
de l’univers a dit : Le jour où j’agirai, ils seront pour moi comme un
trésor personnel. Je serai bon pour eux, comme un père est bon envers son fils
qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence entre ceux qui m’obéissent
et ceux qui ne m’obéissent pas, entre ceux qui me servent et ceux qui ne me
servent pas. Moi, le Seigneur de
l’univers, je le dis : Mon jour arrive, il est brûlant comme le feu. Ce
jour-là, tous les orgueilleux et tous ceux qui font le mal seront comme de la
paille. Ils seront complètement brûlés. Je ne leur laisserai ni racines ni
branches. (PdV)
Cinq malédictions qui ne décrivent que trop bien notre triste monde et qu’Israël
a vécues littéralement, dans sa chair, cf. la terrible description Dt 28. Voilà où conduit la résistance à Dieu, tôt ou tard. Cf. la terreur du 7 fois plus, :18,21,24,28, que l’Apocalypse revisitera avec ses
séries de 7 fléaux qui se suivent et s’amplifient. Que dire devant les ruines glaçantes d’Auschwitz ? Heureusement, aujourd’hui tout cela est loin ? Malheureusement, maintenant que ce peuple est revenu contre tout espoir dans son pays, il semble à tout prix vouloir vivre exactement comme ses voisins occidentaux. Comme quoi on peut revenir dans son pays et pourtant être encore en errance. Quand aura lieu le repentir annoncé en :41,42 ? Et en attendant, faut-il s’attendre à encore plus de souffrance ? Il le semble, car Dieu n’a pas changé d’avis, même s’il demeure fidèle à ses promesses et à son alliance.
Ce
chapitre nous dit les risques d’une vie sans Dieu, où sa Parole n’est pas la vraie autorité. Sachant où cela mène, et le
peuple Juif en est une leçon d’objet terrifiante, quelle vie choisirons-nous ?Quelle est la seule chose qui compte ? Cf. Phil 3.18-21 ou Paul nous rappelle le même choix.
Deux destins, un choix.
Voyez, je place aujourd’hui devant vous, d’un côté,
la vie et le bonheur, de l’autre, la mort et le malheur. Ce que je vous
commande aujourd’hui, c’est d’aimer l’Eternel votre Dieu, de suivre le chemin
qu’il vous trace et d’obéir à ses commandements, ses ordonnances et ses lois.
En faisant cela, vous aurez la vie, vous deviendrez nombreux et vous serez
bénis par l’Eternel votre Dieu dans le pays où vous vous rendez pour en prendre
possession. Mais si votre cœur se détourne de lui, si vous refusez de lui obéir
et si vous vous laissez entraîner à adorer d’autres dieux et à leur rendre un
culte, je vous préviens dès aujourd’hui que vous périrez à coup sûr. Vous ne
vivrez pas longtemps dans le pays au-delà du Jourdain où vous vous rendez pour
en prendre possession. Je prends aujourd’hui le ciel et la terre à
témoins : je vous offre le choix entre la vie et la mort, entre la
bénédiction et la malédiction. Choisissez donc la vie, afin que vous viviez,
vous et vos descendants. Choisissez d’aimer l’Eternel votre Dieu, de lui obéir
et de lui rester attachés, car c’est lui qui vous fait vivre et qui pourra vous
accorder de passer de nombreux jours dans le pays que l’Eternel a promis par
serment de donner à vos ancêtres Abraham, Isaac et Jacob. (Dt 30.15-20)
Ma
vie est le résultat de mon choix
Entre tes mains j’abandonne tout ce que j’appelle mien.
Oh
! ne permets à personne, Seigneur, d’en reprendre rien !
Je
n’ai pas peur de te suivre, sur le chemin de la croix.
C’est
pour toi que je veux vivre, je connais, j’aime ta voix.
Tu
connais mieux que moi-même tous les besoins de mon cœur.
Et,
pour mon bonheur suprême, tu veux me rendre vainqueur.
Prends
mon corps et prends mon âme, que tout en moi soit à toi.
Que
par ta divine flamme tout mal soit détruit en moi.
Oui, prends tout Seigneur !
Prends mon corps et prends mon âme; règne sur mon cœur !
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