Accueil  |  Plan du site  |  Publications  |  Présentation  |  Contact  |  Liens

 

Accueil > Méditer > Pâques ... et après ?

 

Pâques, ... et après ?

Que se passe-t-il après Pâques ?
A quoi s’attendre après cela ?
A quoi se préparer ?
Je veux dire que si tout cela est vrai (et il n’y a pas vraiment d’autres explications ...),
que devrait être le pas suivant ?
Voici quelques réflexions autour de cette question.

Philippiens 3.4-14

1. Reconsidérer sa vie

Il ya des temps où reconsidérer les choses devient indispensable. Une maladie grave, un échec, mais aussi, une guérison que l’on n’avait plus espéré, ou tomber amoureux. Ou apprendre quelque chose qui te renverse : Imaginez le médecin qui découvre que l’embryon qu’il avorte est vraiment un être humain au même titre que lui (et le cas est réel : voir le film Le cri silencieux). Ou que ton pire ennemi est en fait ton protecteur.  Reconsidérer, repenser les fondements, la direction, les priorités. Commencer un nouveau chapitre de ta vie.

Pâques était, est, une des raisons essentielles à reconsidérer sa vie. Cf. Marie-Madeleine, Jn 20.18 et la considération opposée de Paul, 1Cor 15.32. Pensez aux apôtres, devenus des voyageurs infatigables pour Christ (voir la liste dans l’encadré). Pourquoi ? 2Cor 5.14,15.

Les apôtres : où ils sont allés et où ils sont morts (tous sauf un de mort violente)

Pierre : Pont, Galatie, Cappadoce, Asie et Bythinie (Babylone ?) (+Rome ?  67)

André : Scythes (Sud Russie), Asie mineure, Grèce (+Patras, 69)

Jacques “le majeur” : Espagne ? (+Jérusalem, 44)

Jean : Asie mineure, Patmos (+Ephèse, 98)

Philippe : Asie mineure (+Hiérapolis)

Barthelémy : Arménie, Perse (Inde ?) (+Arménie, 68)

Thomas : Babylone, Inde du sud (+Mylapore, Madras)

Matthieu : Perse (Ethiopie ?) (+?, 90 ? 61 Ethiopie ?)

Jacques “le mineur” : Syrie (+Jérusalem)

Jude : Edesse, Arménie (+Perse)

Simon : Carthage (Afrique du nord), Angleterre ?, Perse  (+Perse, avec Jude)

Matthias : Arménie, Judée (+Judée, 64)

As-tu besoin de reconsidérer ta vie ?

1. Qui a besoin de Jésus-Christ ?       3.4-6

A-t-on vraiment besoin de Christ pour réussir sa vie ? Ne sommes-nous pas la génération “Yes, we can” ? Ne sommes-nous pas assez capables de construire … un Titanic ? Aide-toi, ... et le ciel t’aidera ! D’ailleurs, la plupart des païens savent faire de bonnes choses. Et ils les font sans Dieu ...

Au fait, nous construisons notre vie selon quel modèle ? Quelles photos sont affichées sur tes murs ? Et sur le mur de ton coeur ? Qui admires-tu ? Tu peux être croyant, religieux, sans avoirbesoin de Christ. Comme Paul, religieux à souhait, et passionné de surcroit.

Héritage, éducation et passion peuvent te donner une vie bien remplie, honnête, religieuse, sans avoir besoin de “devenir un fanatique”.

Ta vie actuelle, est-ce une vie sans Christ ?

2. La différence                                   3.7-9

Pourquoi, Paul a-t-il changé ? 30 ans plus tôt, la réalité de Pâques l’a frappé de plein fouet, et en 30 ans, il n’a rien perdu de son tranchant. Cf. Rom 1.2-4. Le marteau de Dieu a brisé le roc de son idéologie. Si Christ est réellement ressuscité, et que, donc, il est ce qu’il a toujours prétendu être, alors, tout le reste doit céder. Dès lors, toute autre réalité sans lui est illusoire. Pour lui, cela s’est passé environ deux ans après la résurrection. Mais cela ne fait aucune différence que ce soit deux ans ou deux mille ans. Telle est la valeur massive de l’événement.

Quelle différence cela a-t-il eu sur lui ?

Paul mentionne trois choses : Les gains du passé = perte. Penser être quelqu’un en laissant ce Jésus dehors est une erreur terrible et fatale. Une telle vie est totalement défocalisée.  Elle est bâtie sur un mauvais fondement, va dans une mauvaise direction, et est soumise à une mauvaise autorité.

Les pertes du présent = gain. Tout le monde peut croire qu’on perd son temps, son énergie, son argent, mais il n’en est rien. On bâtit sur un nouveau fondement, on suit une nouvelle direction, et on s’est soumis avec joie à nouvelle autorité.

Une autre justice : sa conscience est ‘recalibrée’. Le bien et le mal reçoivent de nouvelles définitions. Réussir sa vie aura obligatoirement un rapport des plus étroits avec cela. Jésus enlève l’axe de ta vie et s’y installe.

3. La mission                                      3.10-14

La nuit de feu

“Ce 26 février 1984, Ilham Chamoun sait que Brigitte est déterminée à mourir. Elle tente pourtant une dernière fois de la sauver et se rend rue Lhomond en taxi, pour porter à son amie une petite Bible sur laquelle elle a écrit Hayeti (“ma vie” en arabe) et collé sur la couverture le drapeau rouge, blanc et vert libanais, avec pour emblème le cèdre, symbole de la longévité tranquille. Ses présents donnés, elle repart aussitôt.

C’est fini, la course-poursuite avec la mort est terminée.
Il est vingt-deux heures.

Brigitte est allongée. La tête vide, elle vit ses dernières minutes. Dans quelques instants, elle s’ouvrira les veines, ou prendra peut-être des cachets : peu importe les moyens, elle veut seulement mourir.

Dans un dernier geste de vie,  elle prend la Bible qu’Ilham vient de lui offrir. Elle l’ouvre machinalement et tombe sur ces deux phrases du prologue de saint Jean : “Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous.”

C’est alors que tout va basculer : “Immédiatement, en une seconde, tout le mystère de l’Incarnation m’apparaît. Le feu prend en moi. Je suis électrisée de la tête aux pieds. Ma cave est illuminée comme si tous les soleils du monde y étaient entrés. Je me lève, et soudain je vois le Christ comme je te vois. Je cours me jeter sur la grosse pierre plate qui est en bas de mon escalier. Et là, je reste prostrée, dans l’impossibilité de relever la tête, comme si le Christ avait posé sa main sur ma tête. Je suis restée ainsi huit heures de suite. Secouée de larmes. Je sentais Sa présence, tout près de moi. …”

Luc Balbont, “Sœur” Brigitte, la femme qui soulève des montagnes, Paris : Albin Michel, 1992.

Tu ne peux pas être touché par le Christ et ne pas devenir missionnaire. Peu importe comment tu gagnes ta croûte, tu as reçu une mission. C’est une course, avec un prix à obtenir et un prix à payer. Continue à courir parce que tu es passionné du Christ qui t’a saisi. Soit il a allumé son feu en toi, ou ta vie est encore éteinte.

Qu’est-ce qui te fait courir ?

Pâques : as-tu reconsidéré ta vie à cette lumière-là ?

Et si l’alternative à la mission était la démission ?

Sans attendre, je veux tendre au bonheur promis;
qui s’élance, qui s’avance, obtiendra le prix.
De mon Dieu je suis l’enfant, et c’est lui qui me défend.
Donc en route ! Point de doute, le but est si grand !

Près du trône, la couronne attend le vainqueur.
Nulle trêve ! Qu’on se lève ! A dit le Seigneur.
D’obéir, soyons heureux; point de tièdes, de peureux.
Qui se lasse, perd sa place au banquet des cieux.

D’un pas ferme, jusqu’au terme il faut s’avancer !
Dieu m’observe, qu’il préserve mon pied de glisser !
Que ce monde et ses attraits ne me séduisent jamais !
Si sa haine se déchaîne, que je sois en paix !

Dieu de grâce, que ta face luise en mon chemin !
Père tendre, viens me prendre par ta forte main !
Toute puissance est à toi, subviens à ma faible foi :
ma victoire, c’est ta gloire, ô mon Dieu, mon Roi.

                                                                                                                                Ailes de la Foi 340
 

Actes 10.30-43

2. Reconsidérer sa mission

La première conséquence logique de la réalité de Pâques est de prendre le temps de reconsidérer sa vie. Ensuite vient notre mission : répandre la bonne nouvelle de Jésus-Christ dans le monde. Si l’Evangile est vrai, tous doivent l’apprendre afin de se réconcilier avec Dieu.

1. Personne n’en veut ?          10.30-33

Faut-il aller sonner à la porte de Caïphe, ou de Pilate ? Faut-il importuner les gens au hasard de la chance ?

… nous étions convaincus qu’en discernant clairement ce qu’il faisait, nous pourrions répondre à son appel et participer à son œuvre. Et nous pourrions le faire avec confiance, car alors, nous aurions l’assurance de sa présence, gage de sa bénédiction.

En Rom 3.10-12, Paul nous rappelle qu’à cause du péché, nous n’avons aucune justice en nous. Nous sommes incapables de comprendre les voies du Seigneur et de chercher sa face. Par nature, nous courons tous après ce qui est vain et vide de sens. Il faut donc que Dieu agisse en nous, (1) pour donner à notre cœur le désir de le chercher (cf. Jn 6.44-45,65) et (2) pour nous rendre aptes à le connaître et à saisir sa Parole et ses voies. Et dans tout cela, nous avons besoin du secours de son Esprit (cf. Jn 14.26; 16.13-14, 1Cor 2.9-16).

Conscients de cette réalité, nous avons donc appris à rechercher les personnes que, dans notre entourage, Dieu attirait à Christ et qui étaient intéressées aux choses spirituelles. Lui seul pouvait produire cette soif dans les cœurs et nous conduire vers ces personnes. Et lorsque nous avons vu sa main agir ainsi, nous n’avons eu qu’à reconnaître qu’il était à l’œuvre et à lui répondre.

Cette nouvelle compréhension de l’action de Dieu est devenue pour nous comme une véritable règle de conduite. …

Henry Blackaby, Quand une église repart à zéro, p. 42,43.

Ainsi, Dieu prépare le rendez-vous de Pierre en agissant dans son cœur (10.13-15) et dans celui de Corneille. Notre problème, trop souvent, est d’être disponible pour le Seigneur et de prier qu’il conduise les choses. “Seigneur, je veux te servir aujourd’hui. Conduis vers moi ceux que tu as préparés, ou conduis-moi vers eux. Ouvre mon esprit pour être sensible à ta direction.” Cf. Paul en Act 16.6-10,16-31.

2. Comment parler ?

Ce n’est pas mon travail ? Alors, tu n’es pas devenu chrétien !

Je ne sais pas parler ? Ex 4.10-12 !

Avoir de la compassion, Mt 9.36; Luc 10.33; 15.20; 1P 3.8.

Se savoir dépendant de Dieu, Act 16.14. Il transforme le coeur, pas nous.

Etre prêt, 1P 3.15,16. Et donc se préparer, connaître l’Evangile qu’on veut répandre.

Un exemple pratique : le témoignage de Victor Niemtzev.

3. Quoi dire ?                          10.34-43

Parler de soi ? Non, comme Pierre, il faut parler de Christ, bien sûr ! Cf. 5 points ici :

1) :34,35. Introduction. Cela change selon les circonstances et les personnes. C’est le lien avec ceux qui croisent notre route pour se mettre à leur niveau et les rejoindre dans ce qu’ils savent déjà. Pierre voit la main de Dieu devant lui et en lui. Il n’est pas le Dieu d’un peuple, d’une religion, mais celui qui est attentif à tous. :35 = salut ? Non, personne ne peut se sauver par ses actes. Mais Dieu va tout faire pour lui présenter l’Evangile afin qu’ils puissent croire en Jésus et être sauvés.

2) :36-38. La vie de Jésus. Dieu était à l’œuvre par Jésus, il est Immanuel (Dieu avec lui). Il était bien plus que seulement un homme exemplaire ! Cf. Mc 4.41; Luc 7.49. La bonté de Jésus tranche avec le dieu revêche de tant de religions.

3) :39. La mort de Jésus. Essentiel mais non au centre, cf. 17.31 où Paul n’en parle pratiquement pas. Notez que Pierre n’accuse pas les Romains. Devant les Juifs (13.27-29), Paul sera plus spécifique. La mort de Jésus signifie le rejet des hommes. Mais nulle part dans le Nouveau Testament ne trouvons-nous une présentation de la mort de Jésus comme, par exemple, dans le film “La passion du Christ”. Cela reste d’une sobriété étonnante.

4) :40,41. La résurrection de Jésus. Voici le point central. C’est ici que Jésus est unique. Des hommes exemplaires morts, il y en a des tas. Des fondateurs de religion morts, il y en a plusieurs. Mais dans le groupe très sélectif des hommes ressuscités, Jésus figure tout seul. Dieu a agi. Ce n’était pas un trucage humain. Notez le rôle des témoins (des centaines…). Rom 1.2-4. Ici la charnière de l’Histoire. Même si cela fait presque 2.000 ans, nous sommes enfants de cette même Histoire qui a eu un début, un point crucial et qui aura son aboutissement.

5) :42,43. Notre responsabilité. L’aboutissement de l’Histoire est un tribunal. Nous sommes tous responsables, redevables, de nos paroles, de nos actes. Personne n’y échappe. Sans cela il n’y a pas de justice ici-bas. La grande question est : Comment être acquitté devant ce Juge ? Comment pouvoir recommencer ? Comment ne pas sombrer avec armes et bagages dans une condamnation terrible, inévitable et éternelle ? En recevant le pardon. Pour Corneille, entendre cela suffit. Pour nous, il faudra ajouter une invitation, un appel, comme en 2.38 : repentance et foi. Et peut-être prier avec la personne pour qu’elle se lance dans une vie nouvelle.

Mission = privilège et responsabilité

Jésus te confie une œuvre d’amour, utile et bénie jusqu’à son retour;
cette sainte tâche, veux-tu l’accomplir, pour lui sans relâche, sans jamais faiblir ?

Prie, agis, jour après jour, sans broncher, suis ton Sauveur avec amour;
sois fidèle, obéissant, et le Maître rendra ton travail puissant.

Va chercher ton frère, esclave enlacé, las de sa misère, de son noir passé;
arrache son âme au plaisir trompeur, le salut proclame en Christ, ton Sauveur.

Va vers ceux qui meurent sans Dieu, sans espoir; dis à ceux qui pleurent quand tout semble noir :
Jésus donne vie, bonheur joie et paix, à qui se confie en lui, pour jamais.

                                                                                                                                                     A toi la gloire 365
 

Actes 2.37-47

3. Reconsidérer l’Eglise

La mission crée l’Eglise, Mt 28.18-20. Nous y voyons les quatre choses à reconsidérer dans la suite de Pâques.

- Jésus a tout pouvoir : reconsidérer ma vie.

- Envoyé pour faire des disciples : reconsidérer ma mission.

- Baptiser et enseigner : reconsidérer l’Eglise.

- Jusqu’à la fin : reconsidérer la fin des temps.

Jésus bâtit son Eglise, Mt 16.18. C’est son œuvre aujourd’hui. Y avons-nous notre part ?

1. La communauté de l’Agneau

Cf. La communauté de l’anneau (Tolkien, Le seigneur des anneaux). Une communauté avec une mission aussi impossible que cruciale dans un monde hostile. Un nombre ridicule. Un engagement total. Un ennemi redoutable. Un espoir fou. Cf. l’ordre de mission des disciples en Mt 10.16-31.

2. Reconsidérer où on en est

Rom 11.2-5. Comme au temps d’Elie, l’Eglise renferme de tout. Nous pouvons y discerner les quatre groupes suivants :

Les passants qui ne font que … passer. Souvent, c’est là où on commence avant de devenir Chrétien, mais quelle tragédie quand on n’est qu’un passant à tout jamais.

Les passagers qui paient leur voyage, mais sans s’impliquer, pas (ou pas encore) convaincus qu’ils doivent aller plus loin. Ou pensant que cela suffit ... 2Cor 10.5.

Les parasites. Les clandestins du Royaume de Dieu. Consommateurs. Ils croient pouvoir jouir du Royaume sans s’engager pour le Royaume. Leur danger : Mt 22.11-13.

Les partenaires. Ils ont saisi l’Evangile parce qu’ils ont été saisis par le Christ. Eux, et seulement eux, forment l’Eglise. Ils “ne se prosternent plus devant Baal”. 2Cor 8.5. Prêts à donner leur vie, et donc à l’investir pour Jésus.

Tu es dans quel groupe ?

3. Dix caractéristiques des partenaires de Jésus

En Act 2.37-47 dix caractéristiques de ceux qui suivent Jésus en se laissant bâtir ensemble dans l’Eglise :

1.    Ils ont tourné la page du passé sans Dieu. Repentance.

2.    Ils se sont fait baptiser pour témoigner publiquement de leur rupture avec le passé et de leur foi en Jésus.

3.    Ils ont reçus l’Esprit de Dieu : prière, direction, glorifier Jésus, aimer et comprendre la Parole de Dieu.

4.    Ils persistent à grandir dans l’enseignement de la Bible (seuls, en groupe, à deux, …)

5.    Ils persistent à cheminer ensemble, à partager leurs vies, à s’encourager, se consoler, s’avertir, s’édifier.

6.    Ils persistent à se souvenir de la mort de Jésus, s’exposant au regard de Dieu autour de la table du Seigneur.

7.    Ils persistent à prier ensemble, à deux, à trois, à beaucoup. Ils savent qu’ainsi, l’œuvre de Dieu avance.

8.    Ils partagent généreusement leurs biens, leur argent avec ceux qui en ont besoin au près comme au loin.

9.    Ils adorent Dieu et organisent leur vie autour de lui.

10.  Ils voient Dieu à l’œuvre dans le salut des non-croyants autour d’eux.

Est-il temps de reconsidérer notre idée de l’Eglise et notre rôle dans l’Eglise ? Quel serait le pas suivant dans notre partenariat avec Jésus selon Actes 2 ?

Consommateur ou partenaire ?
 

Matthieu 24.1-14, 36-44

4. Reconsidérer la fin

Mt 28.18-20. Voici la quatrième chose à reconsidérer.

Considérer la fin, est-ce être pessimiste ? Notre temps veut nous faire croire à une évolution quasi éternelle. Mais cela est-il si enviable ? Cela voudrait dire que le mal règnerait toujours ! Dieu a clairement dit qu’il n’en serait rien. Cf. Gen 3.22-24, la mort : jugement, ... et grâce. Le mal n’aura pas le dernier mot. Une autre réalité existe et remplacera un jour le règne triste du mal, cf. Gen 5.24. Annoncée dès 3.15 et 49.10.

La venue, la mort et la résurrection du Messie nous disent que ce temps est proche.

1. Quand Jésus considère la fin          Mt 24.1-14

Ta venue et la fin de l’âge, :3. Le retour de Jésus est la charnière entre les deux âges.

Sept signes conduisent l’Histoire de l’Ascension au Retour. Avec une terreur croissante, des fléaux terrible frappent la terre et l’humanité. L’apôtre Jean les décrit sous les traits des redoutables cavaliers de l’Apocalypse, Ap 6.

1) Séduction, 4,5. Faux docteurs, faux messies, erreurs, tromperies, doctrines de démons, tout sous le couvert pieux du nom de Christ. Ils auront un effet dévastateur sur l’Eglise : “Ils tromperont beaucoup de gens”. Il est donc difficile de discerner le vrai du faux, et la majorité suivra probablement l’erreur (en étant convaincu du contraire !). Pourquoi ? A cause d’un déracinement biblique profond et d’un désir de croire à l’illusion. Cf. 1Tim 4.1,2.

2) Guerre,

3) Famines,

4) Tremblements de terre, 6-8.

Ces quatre choses constituent les premières douleurs. Ap 6 indique le taux de mortalité énorme : un quart de l’humanité. Civilisation et technologie n’y font rien. L’orgueil de l’homme refuse de le reconnaître, mais toutes ses solutions sont incapables de réduire la souffrance. Cf. Ps 64.7. “Ça ira mieux demain !” C’est une leurre. En fait, cela va de mal en pire.

Nous avons des armes de destruction massive répandues dans au moins 40 pays à travers le monde, a déclaré [le sénateur] Nunn. Nous avons un savoir-faire technologique qui se propage partout aujourd’hui. On pensait autrefois que seul un Etat pouvait fabriquer une bombe. Plus personne ne croit cela aujourd’hui. Nous avons une augmentation du nombre de terroristes qui n’hésiteraient pas à utiliser une arme nucléaire si elles pouvaient l’obtenir. …

Les défis … seront beaucoup moins prévisibles que ceux du passé. Nous sommes confrontés à un nouveau type de menace qui ne vient pas d’autres Etats, mais des réseaux d’Etats et des acteurs non-étatiques, ou qui sont les conséquences involontaires des flux mondiaux de la finance et de la technologie.

(Erich Bridges, http://worldviewconversation.blogspot.com/)

5) Persécution, 9,10. Dans notre siècle moderne, c’est pire que jamais ! Qui l’eut cru il y a seulement 80 ou 100 ans ?

Pour la quatrième année consécutive, plus de pays ont connu des baisses dans la liberté politique que des progrès, selon "Freedom in the World 2010". Seulement 89 pays, qui abritent environ la moitié de la population mondiale, sont classés comme “libres”. Le reste, même les nations qui organisent des élections démocratiques, gouvernent leurs populations avec différents niveaux de répression.

Un rapport publié en Décembre (par le Pew Forum sur la religion et la vie publique) a révélé que près de 7 personnes sur 10 vivent dans des pays qui limitent considérablement la foi et la pratique religieuse. …

(Idem)

6) L’amour qui refroidit, 11-13. Cela est vrai pour l’amour entre hommes et femmes. L’égoïsme a fini par tuer l’amour et son expression dans le mariage.

Cela est tout aussi vrai dans le domaine de l’amour pour Dieu. Apostasie et indifférence ont vidé les églises et les coeurs. Cf. 2Tim 3.1-5.

7) L’Evangile proclamé dans le monde entier, 14. Est-ce contradictoire avec ce qui précède ? Non, les deux coexistent dans notre monde moderne. L’Evangile a pratiquement atteint toute ethnie. Voici le jugement d’un expert dans la matière :

C’est la première fois, au cours de notre histoire, que nous pouvons envisager avec réalisme d’achever la tâche que Jésus nous a confiée. Le défi qu’il nous a laissé consiste à annoncer l’Evangile à tous les hommes, et à faire de tous les peuples des disciples. Nous ne savons pas QUAND le Seigneur jugera que ces objectifs sont atteints et que Jésus reviendra. Le fait de dire que ce pourrait être durant notre génération n’est pas une illusion fantaisiste. Comment puis-je en être si convaincu ? Cela fait plus de 40 ans que je recueille des données concernant la croissance de l’Eglise et voici mon constat :

Durant ces quarante dernières années, l’Eglise s’est développée dans le monde entier. En 1960 les évangéliques non occidentaux atteignaient 26 millions. Aujourd’hui ils avoisinent 350 millions. Il n’existe aucun Etat sans groupe de croyants évangéliques engagés, à l’exception de Saint-Marin, du Vatican et peut-être des îles Maldives.

Durant ces vingt dernières années, nous avons assisté à la mondialisation de l’effectif missionnaire. Les missionnaires asiatiques sont presque aussi nombreux que ceux originaires d’Amérique du Nord.

Pour la première fois au cours de l’Histoire, nous avons une image assez nette des 12.000 ethnies existant dans le monde. 3.000 d’entre elles nécessitent encore une aide missionnaire externe, alors que moins de 1.000 n’ont encore aucun témoignage chrétien.

(Patrick Johnstone, “L’expansion de l’Evangile au XXIe siècle”, in: Agir, n° 66 (2005)

Dans tout cela, nous vivons comme dans une accélération du temps et des événements. Les catastrophes se suivent à un rythme effréné. C’est comme si Dieu nous dit haut et fort : Attention ! Le temps est proche !

Mais ce sont les douleurs de l’enfantement : Il n’est pas avant tout question de la fin, mais d’un nouveau début, d’un passage vers un âge meilleur.

2. Le risque d’être pris de court         Mt 24.36-44

Une curiosité malsaine, 36. Ne pas vouloir en savoir plus que le Seigneur ! Devenir expert en prophétie au prix de l’obéissance journalière à Christ ? Risque : se trouver dehors, Mt 7.22,23.

Une préoccupation malsaine, 37-41. La tendance opposée : absence de tout vrai souci spirituel, Luc 8.14.  Risque : être laissé à son sort. Jésus rappelle : “Ils ne se doutèrent de rien.” Est-ce le reflet de notre vie ? Alors l’appel de Jésus est extrêmement urgent :

La vigilance comme deuxième nature, 42-44. L’ignorance et l’impossibilité de tout calculer doivent nous conduire à une vigilance sans faille. Jamais on ne pourra se fier à ses seules prévisions ! Mais que voyons-nous : Plus les temps sont proches, plus le sommeil spirituel devient naturel ! Combien de Chrétiens sont en manque absolu de discernement !

Et si je ne veille plus ? …
 

 


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)