Accueil > Célébrer > Avent | |||
Avent Nous voici de nouveau dans la période qui précède Noël. Certains s’en souviennent en utilisant un calendrier d'Avent. D’autres allument successivement quatre bougies sur une couronne d’Avent. C’est un temps pour réfléchir. Pourquoi cet Enfant est-il venu ? Pourquoi a-t-il dû venir ? Qui serait-il ? A qui s’attendre ? Pourquoi doit-il revenir ? Voici les notes de quelques textes pour illuminer cette période.
Pourquoi il a
dû venir Voici le temps de l’Avent (adventus, venue). Jésus-Christ est venu. Mais pourquoi a-t-il dû venir ? Le chant Minuit chrétiens le résume à merveille : Minuit, chrétiens, c’est l’heure solennelle où l’Homme-Dieu
descendit jusqu’à nous, 2 3 1. Pour effacer la tache originelle Notre terre envahie par la nuit, le silence (contraire à l’univers, Ps 19.2-5) et le froid. L’homme parfait, innocent et heureux est devenu un être pécheur, coupable et malheureux. Une tache tenace, réfractaire à tout lavage. Gen 3 : la seule explication de cet état de choses. Pas d’autre explication crédible et logique du drame humain. 5 faits : Une promesse. Hostilité, :15, cf. Ap 12. Promesse d’un Vainqueur, Col 2.15; Gal 3.13. Ici une espérance énorme : Gen 3> Luc 2> Jn 3.16. 2. Pour abaisser l’orgueil des hommes La chute = l’histoire de l’orgueil (“devenir comme Dieu” !) On s’imagine qu’on puisse gérer sa vie sans lui ! Voici une illustration de cet orgueil affreux et si humain : LES ASSISES DE L’HUMANITE La grande salle des Nations Unies était remplie de monde. Les représentants de toute la terre et de toute l’histoire s’étaient donnés rendez-vous pour les Assises de l’humanité. Il y avait des blancs et des noirs, des aborigènes d’Australie et des politiciens véreux d’Europe; des Juifs des ghettos de la Russie du siècle passé, des Palestiniens de Gaza, des Indiens d’Amérique, des Incas, des Bantous et des Grecs. Il y avait une grande délégation de l’humanité malade, des affamés du Sahel, des sidéïques du Zimbabwé et des pauvres des grandes villes. Le but de la rencontre avait été clairement stipulé dans la convocation : on allait élire une délégation pour se rendre auprès de Dieu avec les doléances et les exigences d’une humanité à bout. Il fallait qu’il sache ce que c’était que de vivre en humain dans ce monde impossible ! La rencontre s’anima très vite, dès l’élection du bureau. Les cris de douleur et de haine retentirent dans la grande salle. Dieu devait enfin comprendre le ras-le-bol des hommes. Que savait-il de la faim et de la maladie ? Que connaissait-il de la persécution, de l’exploitation, ou de la difficulté de joindre les deux bouts ? Comment pensait-il pouvoir juger les hommes qui devaient vivre sous la menace de la guerre nucléaire et dans l’incertitude du lendemain ? La liste des doléances s’allongeait de minute en minute. Tout le monde avait quelque chose à apporter, même les riches. Après un certain temps, un cri retentit. Nous devons exiger que Dieu vienne voir. Oui, cria un autre, qu’il vienne vivre ici. ça l’apprendra ! La proposition fut unanimement acclamée. - Mais dans ce cas, qu’il n’ait pas la vie facile ! Pas une jolie vie protégée par l’argent et la prospérité. Qu’il sente la dureté de notre existence ! Il fut convenu, après des très longues hésitations, qu’il devrait naître avec la honte de l’accusation d’être un enfant illégitime. Quelle époque, quel peuple ? Finalement, il fut convenu qu’il devait venir comme un Juif, les persécutés de toujours, et sous l’occupation dure des Romains. Il ne devait jamais connaître la liberté et grandir dans la pauvreté, sans savoir d’où viendrait la nourriture du lendemain. Il devait être incompris des gens de son peuple, vivre le mépris et la haine, subir la solitude, expérimenter la trahison de ses amis. Soudain, du fond du balcon, un cri rauque domina toutes les autres voix : Il faut qu’il meure ! Un silence tomba sur l’assistance. Puis, de partout, le cri fut repris : Dieu doit mourir ! Il semblait que toute la salle cria d’une seule voix. Et pas une mort facile ! Qu’il soit condamné à mort injustement, avec un procès truqué. Que tous ces amis l’abandonnent. Qu’il soit crucifié ! C’était sans doute cette dernière exigence qui fut la cause du silence profond qui tomba sur la salle. On aurait pu entendre tomber une épingle. Car, tout à coup, chacun savait que Dieu avait déjà répondu. Qu’il était déjà venu. Qu’il savait. Quelle arme Dieu utilise-t-il pour abaisser cet orgueil humaine et diabolique ? La force ? Pas encore. Dieu envoie un Enfant. Son Fils accepte la croix. Par sa faiblesse il confond la force. 3. Pour briser toute entrave La chute a produit des esclaves. Esclaves d’une culpabilité refoulée. L’accusation (pas moi, mais lui !), nourrie par la jalousie, l’envie, la peur, engendrera un océan de misère. Cet enchaînement infernal brisé par la croix. Jésus accepte de se charger de notre culpabilité. C’est comme si il dit : “C’est moi le coupable. Que ta colère se déverse sur moi.” Il est ainsi la vérité qui nous libère là où toute autre vérité nous condamne. Noël,
c’est Dieu qui redit : “Que la lumière soit !” Et la lumière fut. Il a dû venir. Nous étions trop loin.
Qui devons-nous attendre ? Le Christ ne devait pas venir pour nous parler de Dieu, mais pour nous réconcilier avec Dieu. Comment serait-il ? Comment le reconnaître ? Les faux messies et les faux messianismes rendent indispensable un moyen pour reconnaître le Messie. C’est le rôle de la prophétie biblique. Elle est une chose unique dans le monde, qu’on trouve uniquement dans la Bible. 1. Est-ce important ? N’est-il pas mieux de se concentrer sur le présent, ou sur l’avenir ? Pourquoi se préoccuper de ce passé lointain ? Trois raisons : - Dieu a jugé important de l’inclure dans sa Parole. - Une foi solidement ancrée est essentielle devant les séductions à venir, Mc 13.22. - Les prophéties accomplies donnent confiance pour l’avenir. Dieu est aux commandes. 2. Celui qui devait venir. Voici le portrait du Messie à venir. Notez que la plupart de ces prophéties datent de 700 à 1000 ans avant l’événement ! Sa famille : Gen 22.18; 49.10; Jér 23.5. Son lieu de naissance : Mi 5.1. Sa mère : Es 7.14, cf. Mt 1.22,23. Le temps de sa venue : Ag 2.9; Mal 3.1; Dan 9.25,26. Sa vie : Son caractère : Es 42.2,3; son action : Es 61.1. Sa mort : Il est haï sans cause, Ps 69.5; trahi par son ami, Ps 41.10. Il vient pour mourir, Ps 22.2,17-19; 69.22. Sa résurrection : Ps 16.8-11. Son règne sans pareil : Ps 110.1,4; Dan 7.13,14. Il est le Fils : Ps 2.7; Pr 30.4 Le résumé en ces jours de Noël : Es 9.5,6. La ligne du sang dans la Bible : un agneau pour un pécheur > un agneau pour une famille > un agneau pour le peuple > un agneau pour le monde. Mi 6.7; Jn 1.29. 3. Ce que cela devrait nous faire. Ps 2.10-12 donne un conseil essentiel aux grands de ce monde (et la même chose est vraie pour les petits !) : Craindre le Fils. Si la Bible a dit vrai dans tout cela, elle dit vrai dans tout le reste ! Embrasser (litt. baiser) le Fils. Langage de l’amour : Aimer le Fils. L’HOMME QUI POSSEDAIT TOUT Il y eut une fois un homme qui possédait tout ... une grande maison, un jardin magnifique avec des lis, des roses rouges ... une piscine d’un bleu éclatant, le tout entouré d’arbres élevés, donnant une ombre abondante. Il avait encore des meubles en bois rare, un grand poste de télévision, un magnétoscope, une installation hi-fi ... Dites ce que vous voulez, lui, il le possédait ! Un jour, il est tombé amoureux d’une fille ravissante de beauté. Elle devait être la fille la plus belle de Malawi. Bientôt, ils se sont mariés et vivaient en princes. Leur coupe débordait de bonheur. Ils ont eu un enfant, un beau garçon costaud. L’homme était si fier de son fils, qu’il décida un jour de peindre son portrait. Il prit des pinceaux, de la peinture et fit son mieux. Le portrait ressemblait, mais ce n’était pas une œuvre de maître. C’était pas mal, mais sans plus. Il mit le portrait au mur et contemplait son ouvrage avec fierté. Chaque fois qu’il reçut des visiteurs, il montra le portrait. “Vous voyez, cela, c’est mon fils, dit-il, je l’ai peint moi-même.” Le temps s’écoula. Jusqu’au jour triste où la jeune femme mourut. L’homme était désespéré. Il chercha une femme de ménage pour s’occuper du garçon. Il réussit à trouver une dame gentille qui vint habiter avec eux pour cuisiner et pour entretenir la maison. Pendant un temps, tout allait plus ou moins bien. Puis, le garçon mourut, lui aussi. L’homme se sentit bien seul et triste, mais il avait au moins encore le portrait de son fils. Il le regardait chaque jour et n’arrêta pas de dire aux visiteurs : “Voilà mon fils, je l’aimais tant.” Vint le jour que lui aussi mourut. La femme de ménage dut quitter la grande maison, le cœur lourd de tristesse. Elle avait beaucoup aimé le père et le garçon. Maintenant, tout allait être vendu. Le jour de la vente publique, tout Malawi venait, pour voir s’il n’y avait pas des affaires à faire. L’un espérait acheter la Mercedes, un autre la télé ou le magnétoscope. Peut-être même la maison et les meubles. La vieille femme de ménage venait voir, elle aussi. Elle pensait : Je n’ai pas l’argent pour acheter quelque chose, mais je vais quand même regarder. Chacun attendait avec impatience et curiosité. Le maître des ventes commença la vente avec un coup de marteau sur la table. “Nous allons commencer !” “Le premier article est le portrait du fils de l’homme”, dit-il. On pouvait entendre des murmures dans la salle. “Allez, cette vieille peinture n’intéresse personne. C’est de la camelote. Amenez les choses de valeur !” C’est vrai, ce n’était pas une œuvre d’art. Juste une vague ressemblance. Personne ne voulait avoir le portrait du garçon... sauf la vieille femme de ménage. Elle cherchait dans son sac et trouva les cinquante tambalas demandés. C’était tout ce qu’elle possédait. Elle leva la main et dit : “Moi, je veux bien l’acheter. J’ai aimé le père et le fils. Et ceci m’aidera à ne jamais oublier les jours heureux que nous avons passés ensemble. » Tout le monde se mit à rire de la vieille. Le vendeur donna un coup de marteau sur la table et dit : “Vendu à la dame au fond.” Alors, il fit quelque chose de vraiment bizarre. Il dit : “La vente est terminée.” Partout, on voyait les visages étonnés des gens. “Qu’est-ce qu’il dit ? Terminée ? Mais pourquoi ?” Le vendeur dit : “Le propriétaire a fait mettre dans son testament la clause suivante, que la personne, peu importe qui, qui désirait avoir le portrait de son fils, recevrait la totalité des autres affaires sans payer. Il dit que si quelqu’un attachait de la valeur au fils, il pourrait aussi estimer à leur juste valeur la maison, la voiture, la télé etc.” Ainsi, la femme de ménage est devenue riche pour seulement cinquante tambalas, parce qu’elle avait beaucoup aimé. Il est dit dans la Bible, en 1Jn 5.12 : “Celui qui a le Fils, a la vie, et celui qui n’a pas le Fils de Dieu, n’a pas la vie.” Est-ce que nous désirons vraiment cela ? Voulons-nous vraiment avoir Jésus-Christ, le Fils de Dieu, dans notre vie, aujourd’hui, maintenant ? Si nous recevons le Fils, tout le reste nous sera donné en plus... le ciel, la vie éternelle, le pardon de nos péchés, l’amour, la joie, la paix. Mais Dieu nous laisse libre de notre choix. Un conte du
Malawi par Keith KELLY, “The Evidence” (De Oogst) Le
Messie de la Bible, est-il le Maître de ta vie ?
Pourquoi il doit revenir Il est venu. Noël, c’est de l’histoire. Il a vécu une vie parfaite. Son enseignement était inégalé. Ses actes témoignaient de la puissance de Dieu. Sa mort affreuse était le but de sa venue. La croix était en quelque sorte faite du bois de la crèche. Mais la mort n’a pu le retenir. Vivant, victorieux, il est désormais à la droite de Dieu. Et il doit revenir, cf. Act 3.21. Il revient parce qu’il l’a promis. Il revient pour établir son règne. Il revient avec la vengeance de Dieu pour punir ses ennemis (2Th 14.7-10). Tout cela est connu. Voici trois autres réponses à ce pourquoi, tirées du chant “Oh ! viens bientôt, Emmanuel” : Oh ! viens bientôt
Emmanuel, nous délivrer du joug cruel. 1. Il doit revenir pour nous délivrer Rom 8.18-23 Nous avons déjà été délivrés : La lumière éclatante de Noël a brillé dans nos cœurs, 2Cor 4.6. Le joug de l’ennemi (2Cor 4.4) a été brisé. Cette lumière nous montre la gloire de Dieu sur la face de Jésus, comme pour les bergers, les mages. Mais, cette lumière est contenue dans des vases de terre, 2Cor 4.7. Cf. la fragilité, la corruption, le gémissement de Rom 8. La terre, l’humanité, l’Eglise attendent … des solutions humaines (technique, médecine, richesses, politique) ? Elles seront toujours insuffisantes, voire illusoires. Seul le retour de Christ apporte une vraie délivrance de la vanité. Aujourd’hui, on se réfugie dans de faux problèmes (le CO²) et de fausses solutions. On refuse l’Enfant de Noël avec un haussement d’épaules ou une irritation mal dissimulée. 2. Il doit revenir pour nous consoler Es 61.1,2 Jésus a accompli ce texte messianique en partie lors de sa venue. Mais il reste une consolation à venir, cf. Ap 7.16,17. La mort et son long cortège de misère et de malheur sont toujours là. Pas que la vie chrétienne soit triste, mais tout est encore imparfait, tout est encore promesse et attente de la fête prophétisée, Es 25.6-9; Ap 21.4. Tribulations, persécutions : nous sommes étrangers sur terre. La consolation définitive arrivera quand la foi se changera en vue et que ce qui est périssable sera revêtu de ce qui est impérissable et que ce qui est mortel sera revêtu de ce qui est immortel (1Cor 15.53). 3. Il doit revenir pour nous réveiller Mt 25.5,6 Lors de la venue de Jésus, peu de gens étaient encore spirituellement éveillés : Siméon, un vieillard, Luc 2.25, Anne, une vielle femme, Zacharie et Elisabeth, un vieux couple et leur tout jeune bébé miraculeux, … Et lorsdu retour de Jésus ? Trouvera-t-il la foi ? (Luc 18.8) Cf. les dix vierges. Cinq dorment mais “leur cœur veille” (Cantique des cantiques). Les autres dorment sans cœur qui veille. Le résultat est catastrophique. Qu’en est-il de l’état de nos réserves spirituelles ? Au grand réveil, y aura-t-il joie ou honte ? Avec quoi cherchons-nous à apaiser notre soif de vie ? Cherchons-nous la délivrance dans les choses de ce monde ? La consolation dans les plaisirs de ce monde ? Préférons-nous les Réveillons au réveil ? Il doit venir. L’attendons-nous ? Notre vie : déjà, ou pas encore ? |
|||
Il
n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin
de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)
|