La Bible, digne de confiance
?
Cette étude a été donnée en
2000 lors d’un week-end des Groupes Bibliques Universitaires en
Belgique.
1. La Bible : d’où
vient-elle ?
La question des origines : histoire et chronologie
La Bible est intimement liée à l’histoire
de l’homme. En fait, parce qu’elle donne l’intelligence
des origines de l’homme, de sa raison d’être et de son
devenir, elle est le maillon indispensable entre Dieu et nous et entre
nous et nous-mêmes. Pour qui vient à elle avec ses questions
et un désir honnête de savoir, elle ouvre une perspective
ignorée jusque là qui va pousser l’homme en avant
sur son chemin vers l’avenir. Mais pour qui est convaincu du hasard
de son existence et du vide cosmique, elle restera un livre fermé.
Au lieu de progresser, il va régresser. La question des origines
intervient donc aussi, et surtout, ici. La question de Dieu précède
celle de sa Parole, “Or, sans la foi, il est impossible de lui être
agréable; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que
Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le
cherchent.” (Héb 11.6)
La Bible est révélation et écriture.
Elle est révélée par Dieu à l’homme,
afin que ce dernier puisse connaître son Créateur et savoir
comment vivre. Nous sommes dépendants de révélation.
Ce n’est pas l’homme qui invente la Bible, il la reçoit,
et la met par écrit. Elle devient écriture et sera donc
à la fois livre de Dieu et livre des hommes. Elle est à
la fois surnaturelle et naturelle. Elle est parole d’hommes, et
on peut ne voir que cela pour passer à côté de l’essentiel.
Mais quand elle est reçue comme la parole de Dieu, tout s’illumine.
Recevoir : ne pas s’ériger en juge, mais accepter d’être
jugé. Mais recevoir avec intelligence. Il n’y a aucune magie
: du moment que la révélation intègre notre monde,
elle est “ soumise ” aux contraintes de ce monde (besoin d’étude,
possibilité de corruption du texte…).
Un livre historique.
La Bible prétend être un livre historique digne de confiance.
Dans bon nombre de cas où l’exactitude historique de ses
affirmations était mise en doute, l’archéologie a
pu démontrer sa véracité.
Ce caractère historique aussi dans tout le contenu historique.
De la création à la fin des temps, la Bible décrit
une histoire suivie, chronologique.
Voir Chronologie
de la Bible (pdf 41 Ko) pour un aperçu de la période de l'écriture
de la Bible.
Elle décrit des événements qui donnent
une explication sensée de l’apparence de notre monde par
l’enchaînement Création - Chute - Rédemption.
Cette apparence expliquée autrement par les modernes (Evolutionnisme)
qui se mettent alors à ridiculiser le texte biblique. Mais, du
coup, on enlève aussi le fondement moral à la société…
La Bible forme un tout. De la création à la nouvelle création,
d’Adam au nouvel Adam, du péché à la Rédemption.
Il y a un ordre logique, une structure évidente. Cet ordre est
d’abord chronologique. Dans nos Bibles, il y a une suite logique
de Genèse à Néhémie/Esther. Il y a un ordre
semblable entre les derniers prophètes de l’AT et le NT.
La question de l’inspiration et de l’autorité
Cf. la ressemblance entre Jésus et la Bible : dans
les deux le céleste et le terrestre se trouvent unis :
Christ |
Bible |
Parole faite chair |
Parole faite écrit |
Incarnation |
Inspiration |
Caractère divin/humain |
Caractère divin/humain |
Sans péché |
Sans erreur |
Pourquoi vouloir croire à l’inspiration
de ce texte ?
Ancienneté ? Distribution ? Unité ? Valeur littéraire
? Contenu ? Sans doute que tout cela joue à des degrés divers.
Mais la vraie raison ailleurs. Dieu existe et il a parlé. Toute
la raison de l’inspiration tient en ces quelques mots. Et ce Dieu
qui a parlé est capable de faire en sorte que sa parole nous parvient
intacte. Peu à peu, on met sur écrit les paroles que Dieu
a dites. Ces paroles avaient une autorité évidente. Moïse
va les rassembler et ses livres seront dès le début la Loi,
le Torah de l’Eternel, cf. Jos 1.7,8. Liée aux grands hommes
de Dieu (Samuel, David, les prophètes…), l’Ancien Testament
va être regardé comme la Parole de Dieu (mais cf. Jér
36.2-4,23,24,32). Ce fut l’attitude de Jésus et des apôtres,
cf. Mt 5.17,18 ; 22.29; Luc 16.29; Jn 10.35; Act 1.16; Héb
4.12; 2P 3.15,16. Le Nouveau Testament est ainsi directement relié
à l’autorité de Jésus (cf. Mt 24.35) et aux
apôtres. Cela explique aussi la constitution du canon. Dieu a parlé
au travers des hommes qui ont écrit la Bible. Mais comment ?
Le comment de l’inspiration.
2Tim 3.16,17 (soufflé de Dieu) et 2P 1.21 (porté par l’Esprit
Saint). L’Ecriture est donc le souffle de Dieu.
- L’inspiration n’est pas une intuition,
comme les auteurs profanes peuvent être dits ‘inspirés’.
- L’inspiration n’est pas partielle. Par
exemple : Bible vraie sur les sujets de foi et de moralité. Mais
les miracles, récits etc. ne sont pas inspirés et contiennent
donc des erreurs. C’est l’opinion aujourd’hui peut-être
la plus commune.
- L’inspiration n’est pas une dictée,
sauf là où cela est indiqué dans le texte. La plupart
du temps, les auteurs étaient inconscients de l’inspiration
(mais cf. 1Cor 7.10,12).
L’inspiration est l’action
de Dieu par laquelle il a fait en sorte que ce qu’ont écrit
les auteurs humains est pourtant à 100% sa parole, sans erreur
et revêtue de son autorité infaillible. L’inspiration
est dite verbale, touchant aux mots et non seulement aux idées.
Le résultat de l’inspiration est que le texte de la Bible
(version originale) est réellement sa parole pour les hommes, entièrement
digne de confiance, un guide infaillible pour la vie et pour la foi. Mais
alors, la désobéissance envers la Bible devient aussi désobéissance
envers Dieu !
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