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Etablir des responsables L’Eglise de Jésus-Christ n’est pas une assemblée parlementaire. Elle n’est pas une démocratie où les dirigeants sont élus à la proportionnelle. Christ est le Chef et il exerce son autorité par le moyen de son Esprit. C’est le Saint-Esprit qui établit les conducteurs, Act 20.28. Du coup, le rôle des hommes, de l’église, est de discerner et de reconnaître. Comment ? La recherche : Normalement,
il y a trois choses qui doivent être prises en compte. Il y a d’abord la
conscience du besoin. Ce besoin nous pousse à la prière pour que Dieu pourvoie.
Ensuite, on regarde qui satisfait aux conditions bibliques. C’est ce que
dit Paul à Tite en Tt 1.5,6. Etre élu par une majorité de membres sans
toutefois posséder les qualifications bibliques indispensables ne fait pas de
quelqu’un un ancien établi par le Saint-Esprit. Comme il s’agit de reconnaître
celui que le Saint-Esprit a établi, il faut troisièmement découvrir
celui ou ceux qui exerce(nt) déjà un tel ministère. On n’est pas ‘bombardé’
ancien, mais reconnu. Qui prend l’initiative dans ce processus ? En général, dans le NT, ce sont les apôtres ou leurs délégués. Comme à leur départ, les anciens les ‘remplacent’, c’est tout naturellement à eux qu’incombe cette initiative. Mais cela n’est pas le plus important. Après tout, on peut aspirer à être ancien, 1Tim 3.1 (et donc aspirer à servir. Celui qui aspire à ‘avoir la place’ se trompe d’adresse). Une église sans anciens devra prendre elle-même l’initiative, mais cela ne change rien à la procédure elle-même. La consécration : Les anciens et les diacres sont établis par l’imposition des mains. Act 6.6 est le texte le plus clair. En 14.23, où la prière et le jeûne sont mentionnés comme faisant partie du processus de recherche, les anciens sont recommandés au Seigneur. Le verbe veut dire : confier à, présenter, établir, remettre, cf. Luc 12.48. 1Tim 5.22 se réfère probablement à l’établissement des responsables locaux : “N’impose les mains à personne avec précipitation, et ne te rends pas complice des péchés d’autrui; toi-même, garde-toi pur.” L’imposition des mains est un acte d’identification, et non un acte de transfert. On n’y donne pas un pouvoir, mais on s’y identifie à un ministère. Dans cet acte, Dieu, l’église et les responsables sont unis en un seul geste. Par l’intermédiaire de ses dirigeants, c’est l’église qui impose les mains à ses nouveaux responsables, acceptant formellement leur service et leur autorité, et y prenant part. En se faisant imposer les mains, les nouveaux responsables se reconnaissent comme serviteurs, non pas au-dessus de l’église, mais, en quelque sorte, en dessous. Identifiés l’un à l’autre, l’église et ses responsables ne seront pas ‘eux et nous’. Ensemble, ils forment ce corps bien ordonné, l’Eglise du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité, 1Tim 3.15. ConclusionTirons une double conclusion. D’abord une parole pour ceux qui ont part au ministère d’ancien ou de diacre : comment faut-il s’en acquitter ? Ensuite, pour ceux qui sont au bénéfice de leur travail : comment faut-il se comporter envers eux ? Ainsi, qu’on nous regarde comme des serviteurs de Christ, et des gérants des mystères de Dieu. Du reste, ce qu’on demande des gérants, c’est que chacun soit trouvé fidèle. Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou par un tribunal humain. Je ne me juge pas non plus moi-même, car je ne me sens coupable de rien; mais ce n’est pas pour cela que je suis justifié. Celui qui me juge, c’est le Seigneur. C’est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu’à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due. (1Cor 4.1-5) Nous vous prions, frères, d’avoir de la considération pour ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur, et qui vous exhortent. Ayez pour eux beaucoup d’affection, à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous. (1Th 5.12,13) |
Il
n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin
de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)
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