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Accueil > Méditer > Pensées hebdomadaire 3

Pensées hebdomadaires

3me liste

Voici un certain nombre de courtes réflexions autour d’un texte de la Bible. La plupart ont été publiés dans le calendrier Méditations quotidiennes, que vous pouvez trouver dans les librairies chrétiennes. (Si vous voulez les reproduire ailleurs, n’oubliez pas d’ajouter la ligne suivante en dessous : Source : Méditations quotidiennes. Egbert EGBERTS, www.croiretcomprendre.be, reproduit avec autorisation.)
 

Leçons d’une liste de noms  (Matthieu 1.1-17)
Le culte que Dieu aime  (Matthieu 17.1-20)
Désabusé ?  (Luc 1.6)
S’envoler ?   (Romains 8.2)
Quelle grâce ?  (Jean 8.11)
Qui est au centre ?  (Nombres 2.2)
Selon ce que nous croyons ?  (Matthieu 8.13)
Prier quand tout va mal  (1Samuel 1.10)
Prier quand tout va bien  (1Samuel 2.1)
Transmettre les vraies valeurs  (1Samuel 2.12)
Les pièges de la religiosité  (1Samuel 4.21)
L’aube viendra   (Psaumes 42,43)
La vie que nous avons reçue  (Jean 7.37)
L’église de l’amour perdu  (Apocalypse 2.4)
L’église de l’amour éprouvé  (Apocalypose 2.10)
L’église de l’amour compromis  (Apocalypse 2.14)
L’église de l’amour corrompu  (Apocalypse 2.19)

L'église de l’amour mort  (Apocalypse 3.1)
L’église de l’amour zélé  (Apocalypse 3.8)
L’église de l’amour vaincu (Apocalypse 3.15)

Pourquoi Jésus devait mourir  (Romains 8.32)
Pourquoi Jésus devait ressusciter  (Actes 13.30)
Et si c’était vrai ?    (1Corinthiens 15.20)
La Parabole de l’aigle   (Romains 12.2)
Six conseils face à la souffrance   (1Pierre 4.12)
Aller au culte  (Matthieu 22.2)
L’espoir fait vivre  (Esaïe 40.1)
Dieu peut-il ?  (Esaïe 41.13)
Serviteurs   (Esaïe 42.6)
Un Dieu qui se cache  (Esaïe 45.15)
Ce que Dieu désire  (Esaïe 48.18)
Le regard de Dieu  (Luc 19.5)
Porter sa croix  (Luc 14.27)
Gagner la course  (Hébreux 12.1)
Durer dans l’épreuve  (Hébreux 12.10)
Comment rendre un culte à Dieu  (Hébreux 12.28)
Armistice ou paix ?  (Psaume 85.11)
Servir à cause de Jésus  (2Corinthiens 4.1)
Survivre  (2Corinthiens 1.10)
Le bon moment ?  (Esaïe 54.2)
Le vrai centre  (Colossiens 2.10)
Le baiser  (1Thessaloniciens 5.26)
Préparer l'avenir  (Deutéronome 6.7)
Grâce et gloire  (Psaume 84.12)
La colère qui délivre  (1Samuel 11)
Fuir Dieu ?  (Jonas 1)
Le miracle de la grâce  (Jonas 2)
Le désir de Dieu  (Jonas 3)
Jonas et Dieu  (Jonas 4)  (1Jean 1.5)
Revenir à l'original  (1Jean 1.5)
Obéir à la lumière  (1Jean 2.6)
Grandir dans la lumière  (1Jean 2.17)
Demeurer dans la lumière  (1Jean 2.24)
Vivre selon la lumière  (1Jean 3.1)
Aimer les frères  (1Jean 3.11)
Aimer la vérité  (1Jean 4.1)
Aimer selon Dieu  (1Jean 4.19)
Croire comme un chrétien  (1Jean 5.1)
Cinq certitudes pour un temps incertain  (1Jn 5.15,18,19,20)
Le rêve d’un Chinois  (Mc 10.19)
Devenir Chrétien  (Marc 10.21)
L'ombre de la bête  (1Rois 16.30)
Dieu pourvoira  (1Rois 17.5,16)
Qui est Dieu ?  (1Rois 18.24)
Pourquoi pleurer ?  (Jean 20.13,15)
Il y a écouter et ... écouter  (Pr 1.33; Mt 13)
Travailler pour Dieu  (Matthieu 20.15)
Le royaume envahi  (Matthieu 13.27)
Vin nouveau, outres neuves  (Matthieu 9.17)
Rendre grâces  (Luc 17.18)
Connaître Dieu  (Luc 11.13)
Connaître Dieu (bis)  (Luc 18.14)
La loi et la grâce  (Luc 10.28)
Gérér = prévoir  (Luc 16.11)
Le risque incalculable  (Matthieu 21.34)
Etre heureux  (Matthieu 5.3)
Le vieil homme et la mer  (Ecclésiaste 1.2)
Le Roi en fuite  (Matthieu 2.13)
La foi qui sauve  (Hébreux 10.39)
Pardonner comme Dieu ?  (Matthieu 18.23)
 

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David, après avoir, dans sa génération, servi le dessein de Dieu, est décédé (Actes 13.36)

Leçons d’une liste de noms

A quoi peut bien servir une liste de noms indigeste ? Qu’en faire dans sa vie ? Le début de l’évangile selon Matthieu suggère quelques leçons.

Pourquoi vivez-vous ? Sommes-nous seulement un nom, une ombre qui passe, avec pour seul commentaire : “Rien à signaler” ? Ou avons-nous découvert notre rôle dans la vie ? Paul rappelle l’exemple de David qui a servi le plan de Dieu dans sa génération. Ne vous contentez pas à faire seulement de la figuration : Dieu désire que votre vie serve à son plan.

Apprenez la leçon d’Azor (v.14).  Rien d’autre qu’un nom ? Rien ? On ne peut pas tous être un David ou un Ezéchias. Mais nous sommes tous des gérants que Dieu veut fidèles à son service (1Cor 4.1-5).

Ne soyez pas un chaînon manquant. Yékonia, v.12, est inscrit comme privé d’enfants. Il a raté sa vie (Jér 22.30, BFC). Notre nonchalance spirituelle peut avoir des conséquences bien au-delà de notre existence passagère !

Ne confondez pas une généalogie avec le livre de vie de l’Agneau. Achaz en est un exemple, v.9. Descendant de David et ancêtre du Messie. Une lignée de choix. Mais son nom est absent de la seule liste qui compte.

N’oubliez jamais les surprises de la grâce. Regardez les femmes dans cette liste : aucune n’aurait dû y figurer. Chacune est un trophée de la grâce de Dieu.

Aucun homme n’est une île. Nous sommes tous redevables à ceux qui ont vécu avant nous. Et nous nous devons à ceux qui marcheront dans nos traces.

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Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Ecoutez-le ! (Matthieu 17.5)

Le culte que Dieu aime

Il est tristement possible que notre culte reste stérile en ce qui nous concerne. Il peut être écoute du sermon et non écoute de Dieu, plaisir de soi et non plaisir de Dieu.

Jésus monte sur une montagne pour prier. Trois disciples l’accompagnent. Alors, il est ‘glorifié’ devant leurs yeux ébahis. Vient alors une suggestion : Christ plus Moïse plus Elie. L’idée de Pierre est de faire durer ce moment. Christ plus. Comme parfois dans nos cultes : Christ plus musique plus pasteur plus … ? Courons-nous le risque d’un culte qui se définit comme Christ plus ? Sommes-nous tentés de faire durer le plaisir émouvant sur la montagne au prix du service décevant dans la vallée ? C’est Dieu qui met un terme à ce culte. Ecoutez-le. Le culte que Dieu aime est écoute de son Fils. Un culte sans écoute de Jésus est un culte raté.

Fini le culte, retour à nos habitudes, ou le culte, est-il une manière de vivre ? L’écoute du Christ est-il suivie du service du Christ ? Servir sans écouter est aussi stérile qu’écouter sans servir. Le service a son mot d’ordre. Au ‘écoutez-le’ du culte correspond le ‘amenez-le moi’ du service, :17. Le culte est nourri par les impossibilités de nos vies que nous amenons à Jésus. C’est l’écoute dans une vie qui devient culte. L’intimité avec Dieu est fécondée par le service de nos semblables. Et le service des autres est fécondé par l’écoute de Jésus.

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Ils étaient tous deux justes aux yeux de Dieu et obéissaient parfaitement à toutes les lois et tous les commandements du Seigneur. (Luc 1.6)

Désabusé ?

L’histoire de Noël commence avec l’histoire de ces deux vieux désabusés. Leur vie est derrière eux. Ils sont déçus par la stérilité de leur couple et, professionnellement, de ce que Zacharie n’ait jamais pu offrir le parfum dans le temple. Pourtant, ils restent fidèles à leurs habitudes spirituelles. Ils n’abandonnent pas. Ils continuent à prier. Que prie Zacharie ? Qu’il puisse avoir un enfant ? Ce n’était sans doute plus d’actualité ! Que vienne le Messie ? La prière n’est-elle pas donnée pour exprimer nos espoirs et notre attente du royaume de Dieu ? Cela reste actuel, même si Dieu semble tarder. Noël montre que prier a du sens.

Zacharie est aussi resté fidèle à ses responsabilités. Etre déçu ne justifie pas que l’on devienne infidèle.

C’est ainsi que, tout à coup, Dieu répond à ses prières, même celles qu’il avait fini par oublier, et à ses espoirs. Tout à coup, tout trouve sa place : prières inexaucées, habitudes, travail, aspirations les plus profondes. Tout à coup, le voilà happé par la vague messianique. Tout à coup ? Non, bien sûr, car toute sa vie a justement été un prélude, indispensable aux yeux de Dieu, à la grande symphonie du Roi qui vient.

Et que dire de son incrédulité si humaine ? Dieu se sert même de cela. La discrétion d’un homme muet et d’une femme cachée prépare l’événement capital de l’Histoire. Dieu n’oublie pas ceux qui l’aiment et il se plaît à les incorporer dans son œuvre magistrale.

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En effet, la loi de l’Esprit de vie en Christ-Jésus m’a libéré de la loi du péché et de la mort. (Romains 8.2)

S’envoler ?

Le miracle que représente l’envol d’un avion de 200 tonnes tient en 4 mots. Ces mêmes mots résument étonnamment bien le miracle de la vie chrétienne.

Portance, la capacité d’être porté dans l’air. Malgré la poussée des moteurs, l’avion ne saurait voler sans la portance donnée par les ailes. Qu’est-ce qui me porte dans la vie chrétienne ? Plus on y pense, moins il y a de réponses. La grâce seule donne portance à la vie. “Mais la grâce porte qui veut plaire au Chef”.

Puissance. C’est la poussée développée par les moteurs qui arrache l’avion à la force de la gravité. Peu importe la portance, sans puissance il n’y a pas de vol non plus. Il faut bien toute la puissance de la loi de l’Esprit pour surmonter l’attraction fatale du péché. Sans elle, notre vie spirituelle n’a ni passion, ni progrès, ni altitude.

Résistance, ensemble des forces opposées à la portance et à la poussée, comme le vent et la gravité. Un avion décolle le nez au vent. Ce sont justement les déceptions et les tribulations qui nous permettent d’avancer et de vaincre. Mais à nous de réduire au maximum la prise que nous donnons à ces forces contraires.

Direction. Cela nous permet d’aller quelque part plutôt que nulle part. Il faut un but, un plan de vol, une discipline pour corriger sa course. Cela dépend de celui qui est aux commandes dans le cockpit de la vie.

Quelle place ces quatre choses ont-elles dans votre vie ?

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Moi non plus je ne te condamne pas; va, et désormais ne pèche plus. (Jean 8.11)

Quelle grâce ?

Voilà une femme prise en plein péché. C’est banal, cela arrive à chacun de nous plus qu’à notre tour, hélas ! L’absence de grâce des accusateurs n’est pas moins commune. Mais Jésus -lui seul ?- est habité par la grâce. Il écrit. Ceux qui se détournent de toi ne sont que des noms inscrits dans la poussière. (Jér 17.13) Y inscrit-il les noms des accusateurs, si propres et, pourtant, si sales ? Les “justes” partent à vide, les mains trop pleines pour pouvoir recevoir; la femme, les mains vides, reçoit et sera apte à rendre grâce. On ne peut rendre que ce qu’on a reçu. Quelle grâce a-t-elle reçue ?

La grâce de la Loi. Sans elle, c’est le règne du plus fort, du plus malin. Eloigne de moi la voie du mensonge, et accorde-moi la grâce de ta loi ! (Ps 119.29 NBS) La Loi révèle mes comportements et mes motivations et me dit qui je devrais être.

La grâce d’être découverte. “Pour être heureux, vivons cachés” ? Devant Dieu, c’est justement le contraire. Le pire de ses cauchemars devient la porte de la grâce. (Jn 4.28,29) Il faut se découvrir pour que la grâce nous couvre.

La grâce de la solitude. Seule devant ses juges, et devant lui, elle voit enfin. Etre seule avait été un vide à combler à tout prix. Cela devient une grâce à vivre devant lui.

La grâce d’un nouveau départ. Pour les autres, elle est un objet, pour le Christ, elle est quelqu’un. Il donne un nouveau départ : il se charge de notre découvert et nous remplit d’une force neuve qui nous rend capables.

Dès qu’on a reçu la grâce, on en devient débiteur. La recevoir nous conduit à la rendre.

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… ils camperont en face et tout autour de la tente de la Rencontre. (Nombres 2.2)

Qui est au centre ?

L’actualité, une fois de plus, nous rappelle qu’Israël, peuple et pays, est le ‘nombril’ du monde. A qui appartient le pays ? Qui a droit à quoi ? Pour le peuple d’Israël, l’histoire est déjà ancienne. Le texte indiqué ci-dessus se situe vers 1450 avant Jésus-Christ. Et le lien entre le peuple et le pays est celui que Dieu a établi. Le Dieu de la Bible. Le Dieu de Jésus-Christ. Ce Dieu qui reste fidèle à ses promesses et qui est et demeure le Maître de l’histoire.

Mais ces textes ont aussi une portée pour nous, Chrétiens.

Les premiers chapitres du livre des Nombres décrivent la préparation du peuple d’Israël en vue d’entrer dans la terre promise. A cause des ennemis nombreux, il fallait se préparer au combat. Trois aspects de cette préparation nous concernent tout autant.

Il faut être inscrit sur le livre de Dieu, ch. 1. Moïse devait compter ceux qui étaient aptes à combattre. On n’était pas inscrit sur le rôle en vue du repos (mon nom y est, tout va bien, repose-toi !), mais en vue du combat. Etre inscrit dans le livre de vie de l’Agneau est d’un grand repos. Mais ce n’est pas de tout repos : c’est être enrôlé dans l’armée du Seigneur, Ephésiens 6.10-19.

Il faut être centré sur la présence de Dieu, ch. 2. Le verset cité en entête nous rappelle cette disposition. Dieu est le point focal de notre vie. La tente de la Rencontre nous rappelle que cela est en vue de le rencontrer. Dieu n’est pas une autorité de tutelle lointaine. Nous ne pouvons réellement vivre qu’à partir de la rencontre entre lui et nous devant son trône, cf. Exode 25.22, sur la base du sacrifice (Exode 29.42,43) et exprimé par le don de soi (Exode 30.6,36).

Il faut être sensible à la direction de Dieu, ch. 9. La vie ne tourne pas autour de nous. Seuls ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu, Romains 8.14. Nous sommes parfois trop pressés de chercher sa direction, et, plus souvent, trop indolents. Le résultat se voit dans l’issue de nos combats.

Suis-je prêt, préparé, pour le combat d’aujourd’hui ?

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qu’il te soit fait selon ce que tu as cru(Matthieu 8.13)

Selon ce que nous croyons ?

Venant du Fils de Dieu, cela fait réfléchir. Serait-il dès lors possible qu’il ne puisse nous être fait selon ce que nous ne croyons plus vraiment ? Bien sûr, nous vient à l’esprit cette autre parole sur la foi : Je crois, Seigneur, viens au secours de mon incrédulité ! (Marc 9.24) Sauf que cet homme le dit en larmes, et non comme une pieuse prière. Et à lui aussi, il est fait selon ce qu’il a cru. Une petite foi, mais une graine de moutarde de foi est suffisante. Et cette graine, les disciples ne l’avaient pas …(Matthieu 17.20)

Jésus ne dit pas : “selon ce que tu as toujours cru”. Il n’est pas question ici de la foi que nous avons embarquée depuis longtemps, héritée même, peut-être. Mais de ce que nous croyons réellement à cet instant même. Car sous l’influence de la vie la foi est laminée. Elle doit être renouvelée. Nous devons nous demander avant de prier : qu’est-ce que je crois vraiment ? Si je suis convaincu que Dieu le veut, et qu’il le peut, est-ce que je crois qu’il le fera suite à ma prière ?

On peut jeter le filet de ce texte bien plus loin. Ce que j’ai cru un jour, est-ce que je le crois encore aujourd’hui ? Par exemple : ‘Christ va venir et ce monde est condamné. Je n’y suis qu’un étranger.’ Le crois-je encore ? Alors, ce n’est pas seulement : m’est-il fait selon ce que je crois, mais tout autant : est-ce que j’agis selon ma foi ? Il y a des montagnes que seule la foi déplace. Je dois les enlever selon la foi que j’ai aujourd’hui.

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L’amertume dans l’âme, elle pria l’Eternel... (1Samuel 1.10)

Prier quand tout va mal

Anne, la stérile, amère, désespérée, a trouvé presque intuitivement la réaction que Dieu cherchait à provoquer en elle : elle prie. Ainsi, elle se met à travailler avec Dieu. Le fait de ne pas recevoir une réponse la pousse à prier avec plus d’insistance. Sa prière va peu à peu trouver le plan de Dieu : Je le donnerai à l’Eternel. Dieu, que cherchait-il ? Une maman heureuse ? Ou un Samuel ? Prier, c’est se soucier de ce qu’il cherche !

La souffrance l’ouvre donc à une autre façon de prier. Elle abandonne ses droits et s’ouvre au désir de Dieu. En parlant cœur à cœur avec Dieu, elle arrête de s’accrocher seulement à son propre désir.

L’absence de réponse de la part de Dieu peut nous pousser à abandonner, plus déçus encore qu’avant. Ou à oublier, montrant que notre cœur n’y était déjà pas dès le début. Ou alors à insister, et à lui confier notre peine. Ainsi, Anne sort changée de sa prière. Encouragée, elle arrête de prier, et son visage n’est plus le même. Elle a enfin laissé son souci et son chagrin à Dieu.

Mais il y a encore une chose à ajouter. Dieu exauce et Anne reçoit. Mais, avant de prier, ou, mieux, pendant qu’elle prier, sa prière l’avait poussée à une promesse, un voeu. L’exaucement l’engage alors. Anne prêtera son garçon au Seigneur. L’a-t-elle perdu ainsi avant même de l’avoir reçu ? Ou sont-ce justement les choses prêtées à Dieu que nous possédons vraiment ?

Ce que Dieu fait est parfait, en son temps.

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Mon cœur exulte en l’Eternel. (1Samuel 2.1)

Prier quand tout va bien

Prier quand tout va mal nous vient assez naturellement. Anne prie tout autant quand, enfin, tout va bien. Elle chante. Cela suggère la question suivante : Pourquoi sommes-nous si éloquents lorsque nous avons besoin de Dieu et si balbutiants lorsqu’il faut dire ‘merci’ ? Savons-nous chanter à Dieu quand nous sommes heureux ? Voici que dans son chant Anne devient spirituellement perspicace, prophétesse même.

Son chant a de quoi nous étonner. Comptez les ‘je’ dans sa prière. Chez nous, ce petit mot est si abondant. Chez elle ? Après le verset 1, il n’y en a plus ! Mieux encore, maintenant que tout va bien, elle se concentre sur ce Dieu saint, puissant et fiable, ce Dieu qui connaît tout et qui éprouve notre cœur. Maintenant, après son épreuve, elle commence à réellement considérer ce que Dieu fait. Ce Dieu qui renverse ce que nous croyons être acquis, :4,5, qui maîtrise ce que nous refoulons, :6, et qui se soucie de ceux qu’on méprise, :7,8. Ainsi nous apprenons l’humilité, la dépendance et la compassion.

Par la prière, Anne regarde au-delà de ses circonstances. Il n’y a pas encore de roi en Israël, et le Messie n’est encore qu’une vague promesse. Mais Anne s’en saisit et en chante avec assurance, :9,10. Elle voit avec clarté ce qui ne peut réussir durablement sans Dieu. Et elle accepte sa petite place dans le grand plan de Dieu. Sa prière est sa manière de dire : Que ton règne vienne !

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Les fils d’Eli étaient des hommes sans morale; ils ne connaissaient pas le Seigneur. (1Samuel 2.12)

Transmettre les vraies valeurs

Les fils d’Eli ont raté leur vie.

Comment cela est-il arrivé ? Leur père, Eli, n’a pas réussi à leur transmettre ce en quoi il croyait vraiment. Et Dieu lui en attribue une part de responsabilité : Pourquoi honores-tu tes fils plus que moi … ? (2.29) Les vraies valeurs sont celles qui déterminent qui on sera. Non seulement nous devons les découvrir pour nous-mêmes, mais nous avons le devoir de les transmettre à la génération suivante. Les fils d’Eli sont devenus des vauriens. Leur père, avait-il été trop occupé ailleurs ? S’était-il limité à la discipline au sens d’imposer quelques règles simples pour avoir la paix ? C’est tellement souvent notre erreur ! Quelles valeurs leur a-t-il transmis dans le domaine du matérialisme, :15 ? Dans le domaine sexuel, :22 ? Et dans le domaine de la foi ?

Par son laisser-faire, Eli a affirmé un comportement, créé des habitudes, forgé un destin. Il a oublié les devoirs qui découlaient de ses privilèges, et Dieu le lui reprochera. Son héritage est affreux. Proverbes 13.22 dit :  “L’homme de bien transmet à des petits-fils un héritage, mais les ressources du pécheur sont réservées pour le juste.” Il ne s’est pas demandé qui serait au service de Dieu demain. En oubliant d’éduquer ses fils, il a perdu sa famille.

De quelles valeurs témoigne ma vie ? A qui les ai-je transmis ?

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Elle appela le garçon I-Kabod, en disant : La gloire est bannie d’Israël ! (1Samuel 4.21)

Les pîèges de la religiosité

La religiosité est caractérisée par des paroles sans actes, des coutumes sans vie, et une soumission sans le cœur. Elle s’exprime aussi facilement en indifférence qu’en fanatisme.

A la base, la religiosité, c’est être insensible à la présence de Dieu. Dieu devient un être distant, une vague relation. Dans le jeune Samuel, nous en voyons l’exact opposé : quelqu’un qui est habituellement tourné vers Dieu. Il grandissait devant l’Eternel, 2.21.

La religiosité, c’est une affaire d’une trop grande familiarité. Il n’y a ni peur, ni respect. On n’est plus surpris par Dieu parce qu’on se croit en territoire connu. De nouveau, le contraste avec Samuel est saisissant. Au moment où, en Israël, la foi se fait rare, il se met à aimer ce Dieu qui l’appelle personnellement. Dieu appelle et nous devenons obéissants. L’appel est la clé pour allumer une passion vécue pour la croissance la plus profonde et l’héroïsme le plus élevé, écrit Os Guinness. L’appel de Dieu fait de nous des thermostats, et non des thermomètres.

Religiosité rime avec superstition. Tout est question d’apparences. On ne veut pas tant des réponses que des remèdes, une protection sans le devoir d’une vraie soumission. Le résultat est que Dieu part en exil. La gloire est partie. Sur la tombe des fils d’Eli le message est limpide : Ikabod. Que lira-t-on sur notre tombe ?

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Pourquoi t’abats-tu, mon âme ? (Psaume 42.6,12;43.5)

L’aube viendra

Il fait nuit. Dieu semble sourd à ma prière. Suis-je un exilé de sa présence ? Pourtant, comme j’ai soif ! Quand pourrai-je à nouveau goûter sa présence et puiser à la source d’autrefois ? Il a enlevé toute autre lampe et il fait nuit noire. Tout se conjugue au passé. Pourtant, à qui m’attendre si ce n’est pas à lui ? Pourquoi t’abats-tu, mon âme ? Il viendra et changera ton deuil en allégresse.

Il viendra. Je ne suis pas sûr de beaucoup de choses, mais je suis sûr de lui. Je peux lui parler et, dans la nuit, il écoute. Dans mon exil il me fait chanter. Il tient les commandes, même si tout semble perdu. “Ton Dieu, que fait-il donc ?” Il est mon rocher d’ancrage. Il est mon chant dans la nuit. Il se lèvera le dernier et je le verrai. Pourquoi t’abats-tu, mon âme ? Lève-toi, attends-toi à lui, tu le célébreras à nouveau !

Sûr de lui. Mais aussi : sûr en lui. Il est la réponse à mes pourquoi. Même si je dois marcher dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains pas. Il me conduira par sa lumière vers sa demeure. Pas vers mes solutions, mais vers son autel, l’autel de Dieu où le Fils de Dieu s’est donné pour moi. Non, Dieu n’a pas encore dit son dernier mot. Bien au contraire. Quand j’ai dit mon dernier mot, Dieu n’a peut-être même pas encore commencé à parler… Pourquoi donc t’abats-tu, mon âme ? Mieux vaut espérer en Dieu et le louer à nouveau, lui, mon Sauveur et mon Dieu !

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Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. (Jean 7.37)

La vie que nous avons reçue

Comment libérer la masse énorme d’une navette spatiale de la force de la pesanteur ? Comment arracher nos vies à la force de la pesanteur du mal et du monde ? Dieu le fait par son Esprit, par lequel il nous offre une vie autre. Une vie facile ? Jésus semble présenter quelque chose de foncièrement simple : venez et buvez ! Le cycle de la vie chrétienne est : soif > venir > boire, soif > venir > boire… La complication vient de nous. Soif-de-limonade > aller ailleurs > boire à une autre source. Il nous est si difficile de croire que ce que dit Jésus peut vraiment suffire ! Les déceptions de la vie nous en font douter.

La vie chrétienne est une vie abritée. La nouvelle alliance est sûre par la présence du Saint-Esprit en nous. Nous sommes ainsi à l’abri de l’accusateur et cachés avec le Christ en Dieu.(Colossiens 3.1-4) Par l’Esprit, la victoire devient enfin possible.

L’Esprit-Saint veut centrer nos vies sur Christ. La croix maudite devient la porte de l’espérance. L’Esprit qui me dit ma culpabilité me dit aussi : tu es pardonné, car Dieu accepte le sacrifice de son Fils pour toi si toi, tu y mets ta confiance. A partir de là, il me permet de vivre une vie centrée, concentrée sur le Christ.

La pesanteur du mal rend stérile. Mais Dieu fait de nous des sarments greffés sur le cep. Dieu change des vies qui changent la vie. Une vie productive est la marque de son Esprit.

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Mais j’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour. (Apocalypse 2.4)

L’église de l’amour perdu

Recevoir une lettre de Jésus annonçant sa venue prochaine, est-ce inquiétant ? Ou,au contraire, est-ce réjouissant ? Que voit-il que nous ne voyons pas ou plus, ou pas encore ?

L’église d’Ephèse avait un palmarès remarquable. Fondée par Paul, conduite par Timothée et, plus tard, par l’apôtre Jean. Quel passé illustre ! Mais Jésus ne s’y attrade pas. Il voit un risque énorme d’ensablement, comme pour le port d’Ephèse dont l’ensablement a causé la mort. Sans dragage incessant, le port mourrait. Sans dragage incessant, l’amour mourrait. Bien sûr, il y avait beaucoup de choses positives à dire, et Jésus les dit, montrant ainsi ce qu’il valorise chez les siens : ils payaient de leurs personnes, persévéraient malgré l’opposition, résistaient aux faux docteurs, souffraient sans se lasser. Mais l’enthousiasme pour Jésus avait commencé à décroître. Eux voyaient cela peut-être comme une légère tendance. Jésus, lui, parle d’une chute, et donc de la nécessité urgente de se relever en se remémorant leurs premières œuvres et en y revenant.

Il souligne ainsi la gravité de la chose. Ne rien faire serait mortel. Laisser aller, toujours la chose la plus simple, arrêter l’incessant et coûteux dragage, et la vie se mourrait.

Et c’est ce qui s’est passé. L’ensablement insidieux a été mortel. L’église glorieuse d’Ephèse a disparau. Son chandelier a été enlevé. Comme ce sera le cas dans nos vies et dans nos églises. Y a-t-il de l’amour à dessabler ?

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… Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. (Apocalypse 2.10)

L’église de l’amour éprouvé

Toute église est un corps étranger, menacé à tout instant d’un mouvement de rejet. Humainement parlant, elle connaît donc une insécurité permanente.

A Smyrne, la très romaine, ce danger était très présent. Elle avait toujours rêvé d’être la première devant Ephèse, sa rivale. Mais, à la petite église chrétienne de Smyrne, cette lettre encourageante dit que Christ est le premier et le dernier. Sans se laisser impressionner par la vanité humaine, il voit ce qui compte. La tribulation (litt. être écrasé par un poids), la pauvreté et la calomnie témoignaient de la rupture totale entre cette orgueilleuse cité des hommes et la cité de Dieu en apparence si insignifiante. L’amour de cette communauté avait été éprouvé; loin de l’affaiblir, l’épreuve l’avait rendu plus forte.

Jésus ne lui dit pas que tout va changer maintenant, et que la gloire commencera déjà ici-bas. En fait, le pire est encore à venir. Le double ordre qu’il donne peut nous sembler tellement décevant : Na crains pas; sois fidèle. Un peu maigre ? Ou suffisant et réaliste dans ce monde qui a crucifié le Maître ? Il nous demande de ne pas craindre l’avenir, de ne pas nous laisser paralyser par l’appréhension, mais d’être fidèle aujourd’hui pour pouvoir l’être aussi demain. Les couronnes ne sont pas distribuées avant la course. Elles le seront après. C’est une chose entièrement certaine.

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Mais j'ai contre toi quelques griefs ... (Apocalypse 2.14)

L’église de l’amour compromis

Etre église là où est le trône de Satan n’est pas une situation que l’on choisirait, mais se réfugier ailleurs n’est pas toujours possible. Même à Pergame, il y a besoin d’un témoignage au vrai Roi. Cependant, la tentation du compromis s’y fait davantage ressentir. Dans cette “Lourdes de l’Antiquité”, vouée au dieu de la médecine dont le signe était le serpent enroulé sur un tronc d’arbre, une église avait pris racine. Mais peut-être plus qu’ailleurs, la résistance à la pression lente et persistante du monde ambiant était difficile. La persécution est une chose, l’isolation morale, spirituelle, physique, en est une autre. Etre un saint coûte cher. S’adapter, oublier qu’on est un corps étranger, se faire moins remarquer, vouloir une certaine reconnaissance, se taire et se terrer, que c’est tentant ! La pénétration des fausses doctrines et d’une morale moins exigeante avait peut-être commencé avec le désir de montrer qu’en tant que chrétien on était normal, qu’on savait vivre avec son temps. Peut-être que la nécessaire adaptation dans les formes (Cf. 1Corinthiens 9.22,23) avait entraîné ce glissement sur le fond.

Jésus détecte le compromis là où cette église n’avait vu que du feu. L’appel à la repentance résonne. Combats avec moi ou je combattrai contre toi, lui dit le Maître. Valorise ce que je t’offrirai au temps de la victoire. Ne vends pas ton droit d’aînesse pour un simple potage.

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... Tu tolères ... (Apocalypse 2.19, BFC)

L’église de l’amour corrompu

Vous connaissez sans doute l’habitude du coucou qui pond son œuf dans le nid d’un autre oiseau. A Thyatire, c’est ce qui s’était passé dans l’église. On avait couvé et nourri des pensées, des habitudes, et des personnes sans réelle soumission à la Parole de Dieu. C’est peut-être l’esprit commercial de cette ville qui avait endormi les chrétiens. Jézabel, sans doute un nom symbolique (Cf. 1Rois 16.31 et la tolérance coupable d’Achab), en avait profité pour séduire les croyants. Parlant “de la part de Dieu”, avec une grande autorité “spirituelle”, elle avait squatté l’église. Une mondanité rampante avait été le résultat, mais presque personne ne l’avait compris. On avait laissé faire.

Quelles normes acceptons-nous : celles, contraignantes, de Dieu, ou celles, accommodantes, du monde ? Y a-t-il un coucou dans notre nid ? Avons-nous fini par accepter ce qu’il y a seulement une génération nous aurions encore refusé ? Jésus souligne ici les pratiques immorales (aujourd’hui : divorces faciles, cohabitation, avortement, homosexualité, …), mais on doit sans doute aussi penser aux convictions spirituelles et doctrinales qui font le lit à ces pratiques, comme celles qui entachent les certitudes de la création et du retour de Christ.

Et si on résiste à cette tolérance coupable ? Jésus ne nous met pas d’autre fardeau, sinon de tenir ferme, de maintenir notre lampe allumée jusqu’à son retour.

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… tu as le renom d’être vivant, mais tu es mort. (Apocalypse 3.1)

L’église de l’amour mort

Quelle distance entre la réputation et la réalité à Sardes ! La particularité de cette ville était de s’être laissé prendre à deux reprises par un ennemi courageux. Ils étaient sûrs d’être en sécurité. “Cela ne nous arrivera jamais !” Autrement dit, le vrai danger était à l’intérieur. Sans réveil, l’église d’Ephèse débouche sur Sardes.

Quelle réputation avons-nous au ciel ? Sommes-nous guettés par la mort ? Celle de la compassion, ou de la volonté, en acceptant les 1001 raisons de ne plus vivre selon la volonté de Dieu ? Ou la mort de l’amour et de la fidélité ? Quelqu’un a dit avec raison : “Le prix de la liberté est une vigilance perpétuelle.” Pourquoi devons-nous veiller ? Parce qu’il y a trop à perdre. L’assoupissement spirituel, moral, doctrinal est mortel à long terme. Sans vigilance, la surprise sera fatale comme c’était le cas pour les cinq vierges folles. Courons-nous le même risque de perdre trop, voire l’essentiel ? Ou avons-nous fini par croire que, de toute façon, on ne peut pas perdre l’essentiel ? C’était l’erreur de l’église de Sardes.

Jésus parle chaque fois du vainqueur, comme s’il n’y en avait qu’un. Cela veut-il dire que même dans les situations les pires, on peut rester debout ? Que même à Sardes, il est possible de confesser le nom de Jésus ? Peut-être que vous avez l’impression de suivre Christ à Sardes. N’abandonnez pas. La victoire est à votre portée.

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… j’ai mis devant toi une porte ouverte ... (Apocalypse 3.8)

L’église de l’amour zélé

Entre Laodicée et Philadelphie c’est un peu la course entre le lièvre et la tortue. Ce ne sont pas toujours les plus en vue qui obtiennent la victoire. La porte ouverte de Philadelphie est en contraste sombre avec la porte fermée à Laodicée, 3.20.

Philadelphie était une ville longtemps située sur la frontière du monde grec; elle avait pour vocation de faire rayonner au loin la culture grecque. C’était donc une ville missionnaire dans l’âme, et l’église était à cette image. Elle s’est accrochée à sa mission envers et contre tout, et Christ ne voit aucun reproche en elle.

Christ ouvre et ferme les portes. Voilà le fondement de la mission. Derrière la vocation missionnaire, il y a cette conviction profonde que c’est lui qui détient les clefs de l’histoire, et la clé de David qui déverrouillera en son temps le royaume qui vient et dans lequel tous sont dès maintenant appelés à entrer. C’est vrai que nous n’avons que peu de puissance pour une tâche aussi immense, et que nous sommes méprisés à cause de notre fidélité au Messie de la Bible et à la Bible du Messie. Dans ce monde, Satan semble encore tenir le haut du pavé. Mais il ne pourra fermer aucune porte de sa propre autorité.

Que faire alors ? Se féliciter de la gloire à venir ? Il y a un avertissement de Jésus, même pour cette église zélée : que personne ne prenne ta couronne ! Ne perds pas ton feu ! Tiens ferme, car il viendra.

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... tu n’es ni froid ni bouillant. Si seulement tu étais froid ou bouillant ! (Apocalypse 3.15)

L’église de l’amour vaincu

Samson s’est endormi dans les bras de Délila. Il ne le sait pas encore, mais il aperdu sa force. Il a joué quand il aurait dû se battre.

L’église de Laodicée lui ressemble. Elle ne le sait pas encore, mais elle a vendu les bijoux de la famille. Elle s’est fiée à sa prospérité, à ses ressources, à sa capacité d’analyse. Mais Christ est dehors … Une fois de plus, l’église est à l’image de la culture qui l’entoure. Dès qu’on perd sa vigilance, on se met à copier le monde dans lequel on baigne. Et, soudainement, voilà que Christ frappe à la porte.

Le témoin véritable. Le seul dont le point de vue est essentiel. Le vrai thermomètre de la vie chrétienne, et de la vie d’église, est Jésus lui-même. Sa mesure est la seule véritable. Ses mesures seront drastiques : je te vomirai de ma bouche ! Est-il donc si exigeant ? La réponse est à la fois oui et non. Oui, il exige tout, mais pourtant, non, parce qu’il donne tout. Il ne vient pas comme l’examinateur à qui on a donné l’ordre de faire passer seulement les meilleurs. Il corrige ceux qu’il aime. Le remède contre la tiédeur est d’ouvrir la porte au Christ.

La porte ouverte de 3.8 donne sur un monde perdu. La porte fermée ici donne sur une église perdue. Mais Jésus frappe comme l’amant du Cantique des cantiques (5.2). Il veut partager son trône avec nous. Même à Laodicée, il nous invite à la victoire.

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Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous … (Romains 8.32 BFC)

Pourquoi Jésus devait mourir

Le début du délire du Carnaval est traditionnellement le début de la période qui conduira le Christ à la croix, et à la résurrection. Délire ? Oui, car faire sauter toutes les inhibitions, lâcher tous les freins constitue une erreur de lecture fondamentale. Nous “délisons” notre situation d’esclaves du mal. Nous “délisons” l’effet “libérateur” du brisement des tabous. Nous “délisons” la cameraderie du péché. Le Fils de Dieu entame la descente terrifiante aux enfers et des peuples vaguement christianisés se jettent dans le délire de tout ce qui est essentiel. Cette “délecture” n’est pas seulement un mensonge; elle est aveuglement mortel, négation de ce que Dieu dit. Ce n’est pas jouer aux rabat-joie. C’est rappeler sobrement qu’un délire doit être corrigé par une lecture juste : il y va de notre destin éternel ! Seul l’Evangile apporte ce correctif.

PS. Le mot délire n’a pas de lien avec le verbe lire. Il vient du Latin : sortir du sillon, quitter la ligne droite. Ce que j’écris plus haut provient d’une association d’idées.

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Nous mourons tous par nécessité. “La mort tient du péché son pouvoir de tuer” (1Corinthiens 15.56), rappelle l’apôtre. Mais Christ est exempt de péché, et donc de mortalité. Derrière sa mort se profile le projet stupéfiant de Dieu pour sauver l’humanité. “Il a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance.” (Esaïe 53.10) Pas que cela lui ait fait plaisir, mais ce projet était la traduction dans le sang et dans les larmes de l’amour éternel dont nous sommes les bénéficiaires.

Qu’il devait mourir pour moi n’est pas un conte primitif et cruel. C’est le ‘chacun pour soi’ qui l’est. L’amour qui se donne est le sommet de l’éthique humaine. Et qu’en est-il de la justice. La jeter aux orties, voilà ce qui est primitif et cruel. C’est justement cela qui rend notre monde si dur à vivre ! La réponse outrancière de Dieu est d’unir l’amour et la justice dans ce sacrifice inouï qui me libère. Christ meurt pour que je vive !

Christ devait mourir pour que nous puissions vivre autrement. “Par une offrande unique, il a rendu parfaits pour toujours ceux qu’il purifie du péché.” (Hébreux 10.14) Ce qu’il exige – vivre autrement – il l’offre. Sa mort et sa résurrection renouvellent l’homme de l’intérieur. Par nature, tous nos efforts pour vivre autrement sont anéantis. Mais Christ crée du nouveau. “Lève-toi et marche” était un ordre impossible au paralytique. Maintenant que Christ est là, il réapprend à marcher.

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Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. (Actes 13.30 )

Pourquoi Jésus devait ressusciter

Jésus, est-il ressuscité ? Il est notoirement difficile d’argumenter avec un tombeau vide ! Mais pourquoi devait-il ressusciter ? Voici quelques-unes des raisons :

Christ a dépossédé la mort. Celle-ci ne pouvait avoir le dernier mot. Son règne est fini. Sans la résurrection de Jésus, pourquoi se faire de quoi que ce soit ? Si demain on meurt et si c’est là le dernier mot, pourquoi se donner tant de peine ? Suivre Jésus est joie, même face à la mort. C’est lui qui détient les clefs de la mort.

Sans la résurrection, il n’y a pas de pardon. La croix à elle seule n’est rien, et l’Evangile serait une farce cruelle, comme le rappelle Paul en 1 Corinthiens 15.12-19. Ce n’est pas la croix qui nous unit, mais le Christ vivant. Il est ressuscité et me fait vivre dans la paix avec Dieu. Et qui peut vraiment se permettre le luxe de vivre sans le pardon de Dieu ?

Sans la résurrection, il n’y a pas de retour en gloire. Il sera le Juge de tout et de tous. La résurrection sonne ainsi le glas du règne du mal, des hommes et du diable. C’est bien ici l’événement central de l’histoire, et de mon histoire. Avec le brigand sur la croix, je sais que la mort n’est pas la fin de mon histoire. Le mal n’aura pas le dernier mot : Christ est vivant et il reviendra pour établir son règne, et tous plieront le genou devant lui. Tous.

A cause de la résurrection je ne serai plus jamais seul. La solitude est le premier fruit amer du péché. Nous sommes seuls devant nos erreurs, nos péchés, notre conscience. Seuls et perdus. Mais la résurrection de Jésus casse la solitude. Il devient mon Ami. “Seigneur, tu es mon Ami. Je veux vivre cette journée avec toi. Aide-moi à te consulter en tout problème et à te remercier à chaque solution.”

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Mais maintenant, Christ est ressuscité … (1Corinthiens 15.20 )

Et si c’était vrai ?

Pâques, et si c’était vrai ? Cela se verrait comment ?

Nous aurions la paix avec Dieu. Séparés de Dieu par nature, croyons-nous que Jésus a réglé notre dette à la croix ? Sommes-nous devenus des amis de Dieu ?

Nous vivrions autrement. Immergés en Christ par le baptême, nous reconnaissons-nous comme intégrés à sa mort ? Vivons-nous sur un autre plan ? Cela se voit-il dans nos priorités et nos convictions ?

Nous vivrions dans l’anticipation. Sachant la mort vaincue, notre espoir est-il dans le règne à venir ? Le ‘pas encore’ est-il inscrit en grand sur notre vie ?

Nous mettrions notre confiance en Dieu. Au sein des tribulations, avons-nous commencé à apprendre à faire confiance au Dieu de la résurrection, de sorte que sa grâce nous suffise pour aujourd’hui ?

Notre centre gravitationnel serait ailleurs. Pouvons-nous dire : Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ? Si la vie est comme une roue, autour de qui tourne la nôtre ?

Nous serions préoccupés des choses de Dieu. “Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d’en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez à ce qui est en haut, et non à ce qui est sur la terre.” Sommes-nous nés d’en haut afin de vivre pour là-haut ?

Nous guetterions le retour de Christ. N’est-il qu’un bon souvenir, un vague réconfort ? Hâtons-nous le jour de son retour ?

Si nous croyons que Pâques est vrai, laissons Dieu produire tout cela dans notre vie !

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Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée … (Romains 12.2 )

La parabole de l’aigle

Un jour, un fermier trouva un aiglon tombé du nid. Il le ramena chez lui et le mit avec les poules au poulailler. L’oiseau s’y est habitué et a fini par adopter, peu à peu, le style de vie des poules. Voici qu’un jour, un ornithologue était de passage. Il remarqua l’aigle royal magnifique au milieu des poules, et il était abasourdi devant l’oiseau qui dandinait comme une poule. “Mais cet oiseau devrait voler !” s’exclama-t-il. “Sans doute, lui répondit le fermier, mais il ne l’a jamais appris et ne l’apprendra plus jamais. Il s’est trop habitué à vivre comme une poule.” L’ornithologue demanda s’!o pouvait emporter l’oiseau pour essayer de lui rendre le goût du vol. Il l’amèna dans les hautes montagnes et s’efforça à inciter l’aigle à s’envoler, mais rien n’y faisait. Finalement, de guerre lasse, l’ornithologue prenait la tête de l’aigle et, le força à regarder le soleil. Un puissant frisson parcoura l’aigle. Il étendit ses ailes et s’envola, pour ne plus jamais revenir. [1]

Nous sommes comme cet aiglon. Bien que nés pour voler, nous nous sommes trop souvent épris du poulailler de ce bas monde. Au lieu de vivre sur les hauteurs, nous avons adopté la vie de la basse-cour des hommes qui vivent sand Dieu. Mais l’Esprit de Dieu nous rappelle que nous sommes faits pour contempler le soleil de la justice (Mal 3.20) dans sa force, pour que la puissance de Christ nous arrache du monde et nous fait vivre dans le sien.

[1] J’ai lu cette histoire dans le journal néerlandais Vuur, il y a une trentaine d’années. Je le restitue ici de mémoire.

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Ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver. (1Pierre 4.12)

Six conseils face à la souffrance

La persécution qui sévit dans le monde finira sans doute par nous atteindre aussi. Ce n’est ni une pensée réjouissante, ni une raison de paniquer. Voici les conseils que Pierre donne aux chrétiens de son temps :

1. Ne vous en étonnez pas, :12. C’est une chose normale qui est, comme toute chose, sous le contrôle de Dieu.

2. Réjouissez-vous !, :13. Ce n’est pas une raison de se plaindre, mais bien plutôt l’occasion de voir plus loin.

3. Soyez heureux, :14,15. C’est le signe évident de la présence de l’Esprit de gloire qui repose sur nous.

4. N’en ayez pas hontemais glorifiez Dieu, :16. Les blessures qu’on nous inflige pour le Seigneur sont les médailles d’honneur de ses disciples. Si cela amène gloire au nom de Christ, le résultat net sera positif.

5. Essayez de comprendre, :17,18. Dieu est en train de purifier nos vies, nos églises. Il agit contre notre tentation d’être médiocres. Il n’y a pas de salut facile, bon marché, et l’épreuve est là pour démontrer la valeur immense de son œuvre en nous.

6. Remettez-vous en à votre Créateur, :19. Il connaît nos limites et il est fidèle au-delà de toute limite. Nous avons donc toute raison de lui faire confiance.

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Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. (Matthieu 22.2)

Aller au culte

Le culte est comme un avant-goût de la méga fête qui nous attend. Comme dans la parabole, il y a deux genres de personnes qui fréquentent les cultes : ceux qui aiment Dieu et qui participent, et ceux qui ne l’aiment pas et qui assistent. Les uns viennent préparés et revêtus de la justice de Dieu, les autres viennent “comme ça”, habillés d’eux-mêmes. Les uns viennent en ayant saisi la grâce, les autres n’ont rien saisi.

Le culte est une réponse à l’invitation de Dieu, une acception des conditions de Dieu et une célébration de l’amour de Dieu. Notre danger est d’oublier les deux premiers. Nous venons d’initiative, ou par tradition. Nous venons pour vivre un bon moment, voire, un événement qui nous fait plaisir. Mais si le culte n’est plus réponse, il devient nonchalance et sentimentalisme. Et si le culte n’est plus soumission à ce que Dieu demande, il devient néant et bruit. Alors, le culte n’est plus vraiment une célébration de l’amour de Dieu, mais une célébration pour titiller l’auditoire. Il n’est plus service de Dieu, ce qu’il doit être par définition, mais il devient service des hommes. Au lieu de servir au plaisir de Dieu, il sert à notre plaisir.

Jusqu’à ce que le Roi entre pour voir …

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Consolez, consolez mon peuple … (Esaïe 40.12)

L’espoir fait vivre

Les 66 chapitres d’Esaïe correspondent aux 66 livres de la Bible. Comme la Bible, il se divise en 39+27 chapitres. En Esaïe 40 commence donc en quelque sorte de Nouveau Testament d’Esaïe, l’Evangile. Quel Evangile ?

Au milieu des ténèbres du règne inique du roi Manassé, il annonce le pardon. Quand toute issue semble bloquée, Dieu dit : “Consolez !” Il pardonne aux insolvables et appelle les pécheurs plutôt que les justes. Même Manassé a trouvé pardon quand Dieu a parlé à son cœur.

Au milieu du désert il trace son chemin. Le pardon reçu nous met au travail comme terrassier pour Dieu. Il nous engage à préparer sa route dans les cœurs. Nous annonçons, plaidons, argumentons, témoignons, pour qu’une route pour notre Dieu soit ouverte. Le désert fleurira quand la gloire du Seigneur sera révélée.

Au milieu des déceptions, sa parole demeure. Ici-bas tout passe, tout lasse, tout casse. La gloire du monde est transitoire. L’espoir ne naît pas des mains humaines. Seule sa parole fait naître l’espoir. Cette parole est celle qui nous a été annoncée par l’Evangile.

Au milieu de l’apostasie il fait crier le Retour du Roi. Quand suivre le Maître coûte cher et qu’on se sent seul, il ne faut pas oublier le Roi qui est Berger et qui rassemble son troupeau. Les anti-messies semblent tout contrôler : nous préparons le chemin du Roi qui viendra.

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Je viens à ton secours. (Esaïe 41.13)

Dieu, peut-il ?

Douter de Dieu ? C’est si commun et si déraisonnable ! Car qui est comparable à lui ? Sa grandeur est insondable. Dieu déroule ici la liste des choses impressionnantes de notre monde, et il pose et repose la même question : qui peut arriver à ma cheville ? Pensez à Abraham, Moïse, Gédéon, Marie, Lazare, … Sa puissance est sans limites. Oui, mais voudra-t-il ?

Pense-t-il à moi ? Pourquoi alors sommes-nous si petits, si faibles, si pauvres, quantité si négligeable ? Pourquoi si souvent à bout de ressources ? Sois sans crainte, car je suis avec toi (41.10). Toute la grandeur de Dieu et toute sa tendresse sont cristallisées en l’Homme de douleurs, l’Ami des faibles. Lui, le Dieu des étoiles, est aussi le Dieu des cœurs brisés. Sa tendresse est inépuisable. Il vient à notre secours et devant nos yeux il dessine une croix.

L’avenir est à lui. Pas seulement les lendemains qui, eux, peuvent ne pas chanter, mais le Temps qui vient. Il met un chant dans nos cœurs et du courage dans nos membres. La vie avec lui n’est pas un long fleuve tranquille ici-bas, mais nous avons un Berger qui nous fait reposer et qui nous dirige, qui est là dans les vallées et qui nous fait habiter chez lui pour la durée des temps. Le Dieu de la croix est le Dieu de la résurrection. Il changera le désert en étang. Sa présence est un futur inégalable.

Avec toi tout est à moi, accorde-moi ta présence, c’est mon espérance.

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Je t’ai appelé pour la justice et je te prends par la main, je te protège et je t’établis … (Esaïe 42.6)

Serviteurs

Jésus est le Serviteur par excellence. Ce texte parle de lui. Mais nous sommes serviteurs à son image. Que dit ce texte alors de nous ?

Dieu nous a équipés pour le service, il nous a donné son Esprit. C’est tout ce qu’il a jugé nécessaire. Nous devons dès lors faire attention aux impératifs liés à l’Esprit : Marchez par, n’attristez pas, n’éteignez pas, soyez remplis.

Dieu nous rappelle sa méthode dans le service : il ne criera pas, ne brisera pas, n’éteindra pas la mèche qui faiblit. Sans bruit, avec beaucoup de discrétion, sans faire de la casse. Nous sommes au temps de la patience de Dieu, et elle dure encore. Nous devons attirer les gens, pas les assommer. Notre danger est de vouloir impressionner. Le désir de Dieu est que nous servions.

Et le but du service ? Cela tient en quatre choses. Nous annoncerons la justice, celle qui vient par le pardon et par la grâce de Dieu. Nous serons une alliance pour le peuple. Dans un sens, en Christ, tout chrétien est appelé à être un lien entre Dieu et les hommes. Nous serons la lumière du monde. La lumière, c’est un filament faible dans une ambiance gazeuse. Nous sommes ce filament faible dans une ambiance de prière. Nous délivrerons les captifs des ténèbres. Nous sommes tous des anciens prisonniers. Nous savons qui peut ouvrir les yeux. Le dire aux autres est notre plus grand service.

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En vérité, ô Dieu, toi, tu es un Dieu qui te caches. (Esaïe 45.15)

Un Dieu qui se cache

Pourquoi Dieu se cache-t-il ? En fait, la bonne question est plutôt : Pour qui Dieu se cache-t-il ? Il se cache à ceux qui le cherchent là où on ne peut pas le trouver. Il se cache à ceux qui se débrouillent sans lui, à ceux qui ont toujours un plan B au cas où Dieu ne répondrait pas présent. Il se cache parce qu’il veut être trouvé et pour qu’on le cherche afin de le trouver. La lecture du jour nous dit qu’il veut être cherché. Où ?

Esaïe dit que Dieu se trouve dans sa Parole, :19. Il faut dès lors se demander s’il se cache ou si nous sommes intentionnellement sourds. Il dit, il proclame. L’oreille le trouvera avant les yeux.

Dieu se trouve en son Fils. Quand Esaïe écrit que tout genou fléchira devant lui, la référence au Messie n’est plus voilée. Trop de gens cherchent trop haut. En son Fils, Dieu se laisse trouver au plus bas, à la croix qui est l’endroit le plus bas de l’univers.

Dieu se trouve en son peuple. C’était dur à admettre pour les païens du temps d’Esaïe et cela ne s’est pas amélioré. Le salut vient des Juifs, dit Jésus. Il faudra donc intégrer ce peuple, être greffé sur le tronc d’Abraham, comme le rappelle l’apôtre Paul.

Au fait, qui se cache vraiment : Dieu ou moi ?

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Oh, si tu étais attentif à mes commandements ! (Esaïe 48.18)

Ce que Dieu désire

Généralement, nous sommes assez vite à exprimer ce que nous désirons de Dieu. Nos listes peuvent être interminables et trahissent souvent le matérialisme qui nous habite. Dans ce texte, nous découvrons le désir de Dieu. Voici ce que Dieu désirait de son peuple :

S’approcher de lui pour écouter. La Bible donnera ailleurs les conditions pour pouvoir s’approcher de Dieu. Elles sont importantes, mais c’est comme si Dieu dit ici : “Si c’est pour vraiment écouter, venez !” Que trouverons-nous en venant ainsi ? Nous obtiendrons le pardon et nous trouverons la grâce pour être secourus au bon moment (Hébreux 4.16 BFC).

Etre attentif à ses commandements. Nous voulons la paix, la justice, une famille réussie et tant d’autres choses. Dieu dit : Mettez-vous à m’obéir et vous serez étonnés des résultats. Une recette pour tout obtenir ? Non, bien sûr. Mais le secret pour voir Dieu agir dans notre vie.

Sortir de Babylone. Babylone était devenue la zone de confort du peuple. A l’appel de partir, la plupart sont restés. C’était trop risqué. Dieu demandait de trop. Mieux valait un dieu plus petit et une vie à l’aise qu’un Dieu immense et une vie à risque …

Ce que Dieu désire ? Et si c’était les mêmes choses, cela devrait-il changer quelque chose chez nous ?

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Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit : Zachée …  (Luc 19.5)

Croiser le regard de Dieu

“Parce que vous le valez bien !” Et puisque je le vaux bien, on me remarquera, à cause de mon look, de mes succès, de mes biens, de ma gentillesse etc. Sauf que le regard de Jésus ne dépend pas de ces choses. Il voit et vise autre chose. Le regard de Dieu n’est pas motivé par l’intérêt, mais par la grâce. C’est ce qui nous donne espoir !

Peu importe ma petitesse, Jésus me remarque. Notre foi, notre prière, notre amour, nos actes, tout cela est souvent bien trop petit et mesquin. Sommes-nous meilleurs que les Pharisiens ? Nous décevons les autres, et nous sommes peut-être encore plus souvent déçus de nous-mêmes, petits à nos propres yeux. Mais il y a une bonne nouvelle. Jésus nous remarque et il veut de nous.

Peu importe le qu’en dira-t-on, Jésus m’encourage. Nous sommes tous victimes des qu’en dira-t-on, et souvent, cela nous pousse, comme Zachée, à vivre une vie réactive. Pour mieux s’assurer, il s’est encore plus enfoncé dans sa petite vie. Zachée, le pur (le sens de son nom !), vit en totale contradiction avec lui-même. Mais Jésus l’encourage, le réassure. Ce qui est perdu peut être retrouvé.

Peu importe ce que j’ai fait, Jésus veut de moi. Notre passé ne lui fait pas peur. Une fois secoué par le séisme intérieur du changement spirituel, le petit devient un géant. Il quitte sa petite sécurité pour la vie risquée du royaume de Dieu.

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Celui qui ne porte pas sa croix, et qui ne me suit pas, ne peut être mon disciple.  (Luc 14.27)

Porter sa croix

Jésus a porté sa croix. Il l’a laissée comme signe distinctif, comme modèle. Mais il n’impose que ce qu’il s’est imposé.

Voici ce que signifiait porter sa croix dans la vie de Jésus : Partir de chez lui et tout perdre, accepter la communion des pécheurs, faire la queue comme un simple pécheur pour se faire baptiser, souffrir l’exil de Dieu, devenir étranger chez soi, être traité de fou et méprisé de sa famille, supporter l’incrédulité de ses amis, être déçu par ses plus proches et trahi par un ami, être abandonné de tous, et, finalement, être cloué sur une croix et devenir maudit. Et tout cela par amour pour nous, et en prenant notre place. Oui, Jésus a porté sa croix, et cela sans devenir amer ou dépressif.

Alors, c’est quoi, porter sa croix ? Tout d’abord, si le salut est gratuit, il n’est en rien un bonus sans engagement ! Porter notre croix, c’est accepter de bonne grâce ce que Jésus a accepté. La croix sera d’abord la barrière entre mes envies, mes passions, mes projets et moi, devenu disciple de Jésus. La croix sera ensuite la barrière entre le monde et moi. La croix, enfin, devient la marque spirituelle de mon identification avec Jésus. C’est cela la source où je puise la force pour vivre une telle vie avec sérénité. Nous sommes sous la croix et nous vivrons ou nous évitons la croix et nous mourrons.

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Courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée.  (Hébreux 12.1)

Gagner la course

Hébreux 11 contient une liste de gens remarquables. Chacun d’eux a été médaillé dans la course de la foi. Non pas qu’ils aient couru contre d’autres : ils ont couru contre eux-mêmes. La lecture du jour nous donne le secret derrière cette victoire qui fut la leur.

Il faut désencombrer sa vie. Dieu a allégé la vie des héros de la foi du chapitre 11. Amitiés déplacées, habitudes, faiblesses, tout y a passé. Il faut encore nous désencombrer du péché, et nettoyer les lunettes de notre vie. Dieu veut nous libérer de nos fardeaux et nous aider à résister contre le mal.

Il faut concentrer sa vie. Le regard détermine le comportement. Regarder trop près empêche le progrès. Abraham et Moïse ont appris à regarder au loin, vers la cité à venir; Samson, par contre, s’est trop longtemps aveuglé sur le présent et sur lui-même. Jésus lui-même a résolument fixé les yeux sur la joie à venir. Nous ne devons pas nous regarder, avec nos désirs et nos craintes, mais concentrer notre vie sur Jésus et sur la gloire à venir.

Il faut ordonner sa vie.  Pensez à celui qui a enduré … La priorité n’est pas à nos doutes et à nos déceptions : nous devons ordonner, mettre de l’ordre dans nos pensées. Moïse estima qu’être méprisé comme le Messie avait beaucoup plus de valeur que les trésors de l’Egypte. Il s’est laissé transformer par le renouvellement de sa pensée. Ainsi, on ne perd pas pied.

Quelle course voudrions-nous vraiment gagner ?

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Mais celui-ci nous discipline pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté.  (Hébreux 12.10)

Durer dans l’épreuve

Si nous voulons gagner la course, nous devons nous engager à long terme. Cela comprend l’acception de quelques règles de base que la lecture du jour souligne.

Accepter la discipline de Dieu. Cela semble dépassé aujourd’hui. Nous acceptons que les sportifs doivent se discipliner s’ils veulent réussir, mais dans la vie chrétienne, cette conviction a pratiquement disparue. Pourtant, nous sommes engagés dans une lutte “à la mort” et la discipline de notre Père nous est indispensable. Vous voulez que Dieu vous prenne au sérieux ? Alors, bienvenu dans son école.

Refuser les voies détournées. Ce n’est pas possible d’éviter la souffrance en fuyant nos responsabilités de chrétien. Pensons à notre influence sur les “boiteux”.

Poursuivre encore. Nous devrons toujours à nouveau chercher l’équilibre difficile entre la paix avec tous et la sanctification. Sans cette dernière, même si on pouvait pénétrer dans le ciel, on n’y verrait rien. Nous courons trois risques de disqualification : Traîner dans la course et passer à côté de la grâce de Dieu : croire que rien ne presse. Devenir amer et infecter les autres : se croire meilleur. Devenir nonchalant comme Esaü : croire que seul le présent compte.

“Saisis la discipline, ne la lâche pas, garde-la, c’est ta vie.” (Pr 4.13 JER)

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… rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte.  (Hébreux 12.28)

Comment rendre un culte à Dieu

Le but de la course dans laquelle nous sommes engagés en tant que Chrétiens, c’est recevoir un royaume éternel dans la présence de Dieu. Cette course contre nous-mêmes est celle qui est caractérisée, chaque jour, par une vie avec Dieu, une vie de culte au sens large du mot.

C’est m’approcher de Dieu. Sortir de mon monde pour m’ouvrir au Seigneur. M’approcher de Dieu, c’est devenir proche de lui. C’est lutter contre ce qui m’éloigne de lui, et discerner ce qui serait seulement une approche d’une expérience spirituelle. Car dans ce cas, je me tromperais moi-même !

C’est être chez moi quand je suis chez lui. Je n’arrive pas chez lui comme un étranger. La nouvelle Jérusalem est ma ville. J’y suis inscrit comme citoyen, comme membre de la famille. Les prophètes et les apôtres de jadis sont de ma famille ! Le monde veut m’épater avec ses exploits, mais je n’y suis plus vraiment chez moi. Mon chez moi, c’est la maison que Jésus m’a ouverte par le sang qui crie le pardon de Dieu. Ma vraie identité : je suis devenu fils ou fille de l’alliance.

C’est chercher à lui être agréable. La crainte du Seigneur est le début de la sagesse. Je me rends compte de qui je m’approche. Je suis bien chez moi, mais … je suis quand même chez lui ! Pas de nonchalance donc. M’approcher de Dieu devrait m’inspirer une crainte et une joie profonde. Et je découvre que celui qui craint Dieu n’a plus rien à craindre.

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La justice et la paix s’embrassent.  (Psaume 85.11)

Armistice ou paix ?

Peut-on pardonner sans oublier ? Nos pardons se limitent si facilement à un armistice, sans repentir ni paix. Comment Dieu fait-il avec nous ? Nous revenons, peut-être pour la 77e fois, car sans retour sincère, il n’y a pas de pardon. Puis, Dieu pardonne. Comment ? Le début du Psaume 85 nous dit ce qu’est pardonner selon Dieu.

Etre favorable, propice. Le pardon est d’abord une disposition du cœur. Fondamentalement, Dieu est plein de compassion et de grâce. Compassion envers notre misère, grâce envers notre culpabilité. Changer le sort, rétablir. Il jette un pont sur l’abîme de l’exil, il nous ramène et nous venons de loin. Décharger, porter. Dieu nous charge parce qu’il a chargé son Fils. Couvrir, cacher. Il ne nous voit plus comme pécheurs, mais il nous couvre du manteau de la justice de Jésus.

Retirer la colère. Il ne l’a pas seulement retenue, mais il y a mis fin. Toute la colère a été retirée. Se détourner de sa colère. Dieu se détourne de sa colère, il passe à autre chose. Il nous donne la Paix.

, Dieu nous pardonne-t-il ainsi ? Là où se croisent la justice et la paix, à cette croisée de l’impossible qu’est la croix. Là, la bienveillance et la vérité peuvent se rencontrer. Là, Dieu crée une nouvelle réalité.

Pouvons-nous pardonner à l’image du pardon dont nous jouissons ?Remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous l’avons fait pour nos débiteurs”, Mt 6.12.

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Nous ne perdons pas courage.  (2Corinthiens 4.1)

Servir à cause de Jésus

Ne pas perdre courage ? Quelle tentation de laisser tomber et de se recroqueviller dans son petit cocon ! Servir n’est pas souvent très exaltant. C’est même très souvent lassant. Nous avons 1001 raisons de ne rien faire. Oui, il en faut du courage pour ne pas s’écouter ! Mais Dieu nous a donné le service selon sa pitié pour nous, et non pour nous lasser.

Nous refuserons donc de nous servir, de nous mettre en avant. La bonne raison de servir ? “… afin que nous puissions, à notre tour, refléter la lumière de la connaissance de Dieu et faire resplendir sur les autres la gloire divine qui rayonne sur le visage de Jésus-Christ.” (4.6 PVV) C’est parce que nous avons commencé à voir cela que nous l’avons suivi dans le service.

Mais le trésor est caché dans un emballage ridicule. Le prix du service est le vase d’argile. Je veux devenir fort et impressionnant, et Dieu me garde faible pour qu’on puisse le voir lui. Découragé, tenté d’abandonner ? Est-ce parce que nous sommes préoccupés par le vase d’argile plutôt que par le trésor ? Nous servons en faiblesse. “Voilà pourquoi je supporte patiemment toutes ces épreuves, afin que ceux que Dieu a choisis parviennent au salut et deviennent participants de la gloire éternelle préparée pour tous ceux qui vivent en communion avec Jésus-Christ.” (2 Tim 2.10 PVV)

Et si la réponse à la lassitude était : “A cause de Jésus” ?

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Oui, nous espérons qu’il nous délivrera encore.  (2Corinthiens 1.10)

Survivre

On ne nous jette pas aux fauves dans l’arène afin de divertir les foules. Mais nous avons à faire face aux fauves que sont le doute, la peur, l’indifférence, la critique etc. Nous subissons une pression croissante qui ne semble jamais se relâcher. Comment survivre dans une cocotte minute ? Paul partage son secret dans les quelques mots de la lecture d’aujourd’hui.

Il a appris à placer sa confiance en Dieu. C’est tellement élémentaire. Mais nous avons l’habitude d’un filet de sécurité : nos multiples assurances, la possibilité de réclamer en justice, en politique … Il nous délivrera encore. Tout peut sembler noir, mais notre Dieu est celui qui ressuscite les morts.

Il a appris à valoriser la prière des autres. Notre orgueil nous en empêche, mais notre faiblesse nous y pousse. Nous ne devons pas être seuls. C’est une des raisons importantes de faire partie d’un petit groupe. Qui prie pour nous ?

Il a appris à garder une bonne conscience. Il n’a rien à cacher. Il se conduit avec simplicité (= sans duplicité) et sincérité (limpidité). Son but n’est pas d’impressionner, mais de vivre de la grâce de Dieu.

Il a appris à viser le long terme. Le jour du Seigneur est le terme des tribulations. Il n’y a pas d’avenir radieux ailleurs ou avant.

Tout cela ne garantit pas une vie tranquille. Mais à Paul, cela a donné une vie victorieuse.

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Ne regarde pas à la dépense.  (Esaïe 54.2 BFC)

Le bon moment ?

Quelle suite donner à l’Evangile ? Esaïe 53 décrit le mystère de cet Evangile : Dieu a fait retomber sur lui (le Christ) la faute de nous tous. Et ensuite ? Au peuple sauvé, Dieu lance les paroles d’Esaïe 54, texte qui, au-delà d’Israël, nous interpelle tout autant. La suite logique de l’Evangile est : Il est temps de se dépenser pour Dieu.

Elargis l’espace de ta tente ! Est-ce le moment de se contenter de sa vie spirituelle, de sa vie d’église ? Est-ce le temps de se limiter à ce qu’on est ? Dieu est le Dieu de toute la terre, et notre vision doit être tout aussi globale. Nous dépensons un argent fou pour l’accessoire pendant que la stérilité nous menace. Où sont nos enfants spirituels ?

Allonge tes cordages ! Nous ne pouvons pas contenir tout ce que Dieu désire pour nous. Nous avons donc besoin d’allonger notre engagement, de voir et d’aller plus loin, de prendre des décisions concrètes pour nous (ré)investir dans l’œuvre de Dieu.

Assure tes piquets ! Le temps est à la tempête. La séduction et l’opposition se font de plus en plus fortes. Nous avons donc besoin d’affermir notre foi. Assurer, c’est rendre sûr, savoir ce que nous croyons et pourquoi. Nous devons acquérir plus de compétences pour le Royaume de Dieu.

Pourquoi tout cela ? Parce que Dieu a encore un monde à sauver de la perdition. Ses ordres indiquent le chemin de l’accomplissement de ses promesses.

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Et vous avez tout pleinement en lui.  (Colossiens 2.10)

Le vrai centre

Non, ce n’est pas une publicité politique ! Dans un monde décentré, où l’on nous propose toutes sortes de centres de remplacement, nous avons trouvé le vrai centre, l’axe qui fait tourner notre vie.

Nous avons découvert que toute la divinité habite corporellement en Christ. Les philosophies de l’individualisme (tout tourne autour de moi), du relativisme (rien n’est totalement vrai) et du pluralisme (à chacun sa vérité) contestent cela. Les traditions humaines et les forces occultes cherchent à nous le faire oublier. Mais nous savons que tout est en Christ.

Avant que cela devienne une bonne nouvelle, nous devons guérir de notre “incirconcision de cœur”, notre refus de mourir à nous-mêmes. Jésus n’a-t- il pas ouvert nos yeux, payé notre dette, et effacé l’acte d’accusation et désarmé nos ennemis ?! Plongés avec lui dans sa mort, nous entrons dans la vie. Nous découvrons que nous avons tout par Christ.

Le pardon total nous pousse à un engagement total. Nous allons nous enraciner dans sa Parole, construire notre maison sur le roc. Parce qu’il est devenu le centre de nos vies, nous voulons nous investir à fond pour lui. Nous n’avons qu’une vie à donner, et nous voulons qu’elle soit toute pour Christ.

Nous avons tout en lui, nous recevons tout par lui, nous investissons tout pour lui. Tout ?… ou seulement un peu ?

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Saluez tous les frères par un saint baiser (1Thessaloniciens 5.26)

Le baiser

On fait la bise à tout le monde. On ne se connaît guère, et on n’a peut-être même pas envie de se connaître. Une petite bise sans même se regarder !

Et dans l’église ? Selon Pierre, le baiser doit être affectueux et fraternel. Il veut dire : “Mon frère, je t’aime. Que Dieu soit avec toi, et si tu as besoin, je suis là pour t’aider.” Mais, ajoute Paul, ce baiser doit être saint : ni sensuel, ni hypocrite. Il ne doit pas servir à sauver les apparences, genre : “Je te salue, mais en fait, je ne t’aime pas, et moins je te vois, mieux je me porte.”

Nous entrons tout doucement dans le temps de carême, le temps de préparation à la fête de Pâques. Nous nous souvenons de la mort de Jésus. Il a été trahi par son ami avec un baiser. Un saint baiser ? Un baiser hypocrite ? Même pas. Un baiser mortel. Lors de la cène, Judas est assis à côté de Jésus. Son baiser à venir, lui brûle-t-il déjà les lèvres ?

Que disent de nous nos baisers dans l’église ? Sont-ils sans hypocrisie ? Prenons-nous la cène avec le cœur sincère qui saura s’exprimer tout à l’heure par un baiser affectueux, fraternel, et saint ? La cène est là aussi pour nous dire : “Tu sais, c’est possible. Je suis mort pour que tu puisses vivre comme je le désire. Demande-moi un cœur pur et je te le donnerai. Laisse-moi te purifier de tes rancunes, de ton hypocrisie.”

Désormais, je n’ai plus d’effroi, aucun mal ne m’accable; ton sang rend pur le plus coupable; ton sang coula pour moi !

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Tu les inculqueras à tes fils...  (Deutéronome 6.7)

Préparer l'avenir

“On n’attend pas l’avenir comme on attend un train.” (Bernanos) Nous devons le préparer en assurant une éducation chrétienne à nos enfants. David avait appris cela. Nous ne savons pas comment il s’est occupé de ses fils, mais vu le résultat, il n’a pas dû beaucoup s’en préoccuper. Cependant, après le tournant de sa vie que représente son péché avec Bathchéba, quelque chose change. Les psaumes 32 et 51 sont sans doute le reflet de ce changement. Un des résultats en est qu’il remet le très jeune Salomon au prophète Nathan pour être éduqué par lui, 2 Samuel 12.25. A-t-il compris que ce fils, son successeur, devait être différent des autres, et qu’il avait la responsabilité pour qu’il devienne différent ?

Beaucoup plus tard, Charlemagne soulève l’importance d’une éducation chrétienne en disant : Il faut établir des écoles où l’on enseigne les lettres et les Saintes Ecritures, de telle sorte que les élèves méritent d’être appelés ‘le sel de la terre’ et résistent aux hérésies comme à l’Antichrist.

Il est triste de constater qu’on puisse réussir sa vie et pourtant perdre la génération suivante. Josaphat fut de ceux-là en mariant son fils à la fille d’Achab et de Jézabel. Qu’a-t-il fait pour éduquer son fils ? Pourquoi, celui-ci est-il devenu un assassin ?

Alors que notre monde enlève les signes de la présence de Dieu (Psaume 74.9 - BFC !), que ferons-nous pour la génération suivante ?

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L’Eternel donne la grâce et la gloire.  (Psaume 84.12)

Grâce et gloire

Qu’est-ce qui est fondamental dans notre vie ? J’aimerais suggérer que les trois éléments suivants devraient être scellés dans ses fondements : la foi qui sauve, la grâce qui porte et la gloire qui attire.

La foi qui sauve. Cela va de soi. La vie chrétienne ne pourrait éclore sans elle. La foi qui obéit à l’appel de Dieu et qui cause le séisme spirituel de la conversion. La foi qui bâtit sur la Parole de Dieu et qui apprend à prendre Dieu au mot. La foi qui résiste à tout effort de marginaliser Dieu dans nos vies. Elémentaire, mon cher Watson.

Mais la grâce qui porte ? Qu’est-ce qui nous porte dans notre vie chrétienne ? “Parce que je le vaux bien” est bien plus qu’un slogan publicitaire. C’est coulé dans le moule de notre nature pécheresse. Mais, fondamentalement, nous sommes portés par ce Dieu qui donne, et qui donne encore. Nous dépendons de cela. C’est la seule chose qui enrichit vraiment, et qui peut donc nous transformer en donateurs. C’est la seule source du pardon et de la protection qui nous font vivre.

Et la gloire qui attire ? Elle nous encourage à devenir un pont vers le futur de Dieu dans la vie des autres. Et elle nous fait vivre en étrangers ici-bas. Notre cœur est ailleurs. Notre ancre est jetée au-delà du voile. La nouvelle Jérusalem nous attire.

Grâce et gloire, c’est Dieu qui écrit son “Yes, I can” en lettres de sang dans nos vies.

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L’Esprit de Dieu s’empara de Saül quand il entendit ces paroles, et sa colère s’enflamma fortement.  (1Samuel 11.6)

La colère qui délivre

Voilà un résultat de l’emprise du Saint-Esprit pour le moins inhabituel. De quoi excuser nos petites colères “saintes” ? Bien sûr que non. En général, elles ne le sont aucunement. La colère est bien trop destructrice pour animer le cœur des pécheurs que nous sommes. Et pourtant. Quand Nahach (1Samuel 11) détruit l’héritage de Dieu, la colère n’est-elle pas de mise ? Quand Nahach le voyant veut régner sur un royaume de borgnes, l’Esprit nous inspirerait tout juste quelques alléluias, les mains levées et des frissons garantis ?

Nahach. Le nom veut dire : serpent. Du serpent de Genèse 3 qui crève les yeux de nos premiers parents pour créer une race de malvoyants jusqu’au serpent d’Apocalypse 12 qui veut achever la sale besogne, il rôde pour détruire. Ses victimes sont nombreuses, et le désespoir qu’il sème autour de lui fait errer des milliers de millions d’êtres humains dans la nuit.

De la colère donc. Et la terreur de l’Eternel qui saisit … Nahach ? Non. Celui-là en a vu d’autres et se croit à l’abri de toute surprise. Pour lui, les jeux sont faits et les yeux défaits. La terreur de l’Eternel s’empare du peuple de Dieu et Yabéch est délivrée. Quelle curieuse motivation missionnaire : la colère et la terreur. Mais à y penser plus loin, n’ont-elles pas leur place aujourd’hui encore dans l’Eglise de Jésus-Christ ?

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Alors Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis, loin de la face de l’Eternel.  (Jonas 1.3)

Fuir Dieu ?

Voici le récit d’un homme heureux … jusqu’à ce que Dieu le dérange. Pourquoi Jonas devient-il un déserteur spirituel ? Pourquoi l’appel de Dieu le dérange-t-il tant ? Os Guinness a écrit dans un de ses livres : “Nous manquons d’un sens précis de vocation, la conscience d’être appelés, la conscience que Dieu nous appelle de manière si décisive que tout ce que nous sommes, tout ce que nous faisons et tout ce que nous avons est investi avec une consécration et un dynamisme vécus comme une réponse à son appel et à son service.” Ce n’est vraiment pas le cas pour Jonas. Il s’enfuit loin de Dieu. Il n’en veut pas de cet appel.

Il devient donc un aliéné. La voie royale de Dieu devient une voie de garage. Faire la sourde oreille lui permet même de dormir en pleine tempête. Un païen le réveille à la voix de Dieu. Le cri des païens réveille les prophètes en errance. Est-ce encore le cas ?

Dieu ne l’oublie pas. Ce serait la fin de tout si Dieu devait nous oublier. Puisqu’il a refusé d’écouter la voix de Dieu, il sentira le doigt de Dieu. Touché, il dit sa culpabilité. Dès lors, tout est donc OK ? “Pardon, pardon !” et tout est réglé ? En fait, dès lors, il est KO et jeté à la mer ! Il doit mourir comme le doit tout pécheur. On ne gagne pas le pardon, on le reçoit à travers la mort … de Jésus, en qui nous mourons pour revivre. C’est la mort de Jésus qui calme la tempête et nous ramène à la grâce de Dieu.

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Quand mon âme était abattue au-dedans de moi, je me suis souvenu de l’Eternel.  (Jonas 2.8)

Le miracle de la grâce

Y a-t-il assez de grâce pour des prophètes déserteurs ? Le poisson de Jonas, —l’histoire est confirmée par le Fils de Dieu— représente le miracle de la grâce. La mort débouche sur la résurrection. Tel un nouveau-né, le prophète est craché sur une plage en terre sainte. Lui aussi a “profité” de cette grâce coûteuse qui libère le coupable en transférant son péché sur l’Innocent.

Lui qui était seul, solitaire, dans sa désobéissance se retrouve dans la présence de Dieu. Enfin, il prie. Et quelle prière ! Quinze renvois à onze psaumes en huit versets, tirés du trésor de son cœur. Au fait, quel est le trésor dans lequel nous pouvons puiser ? Le livre de Jonas est lu dans la synagogue pour la journée du Yom Kippour. Il veut dire : “Nous avons fait faillite. Mais dans ta grâce, pardonne et renouvelle !”

Que veut-il dire en 2.9 : Ceux qui s’attachent à des vanités de néant se privent de la grâce ? Pense-t-il déjà aux idolâtres de Ninive, ou encore à la vanité de son propre cœur qui l’a poussé à fuir Dieu ? Mais maintenant tout change. Il tiendra parole : J’accomplirai les vœux que je t’ai faits, 2.10.

nous conduit la poursuite du néant dans notre vie ? A nous priver de la grâce de Dieu. Et Dieu nous laisse nous enfoncer jusqu’à ce que nous soyons prêts à revenir, même “du fond de la fosse”. La grâce qui sauve sanctifie.

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Alors Dieu regretta le mal qu’il avait résolu de leur faire et il ne le fit pas.  (Jonas 3.10)

Le désir de Dieu

Ainsi Jonas va à Ninive par la volonté de Dieu. Y va-t-il pour satisfaire au désir de Dieu ? Ou va-t-il parce qu’il est à court d’options ? Faute de compassion, Jonas n’a que de l’obéissance et du courage. Il devient messager de jugement. En hébreu, cinq mots résument tout le message de Dieu à cette société injuste. Mais, comme Jonas, et malgré lui, Ninive aura elle aussi droit à une chance —une chance infime— de repentance. Il n’y a que ces cinq mots, cette Parole de Dieu apparemment dérisoire entre la justice éternelle, implacable, prête à tomber sur la ville sanguinaire, et la vie. Mais même ce message est Parole de Dieu, véhicule de sa grâce, emballage étonnant de son désir profond.

Son désir profond ? Une fois, je décrète de déraciner une nation ou un royaume, de le renverser et d’amener sa ruine. Mais si cette nation que j’ai menacée cesse de mal agir, je renoncerai à lui envoyer le malheur que j’avais projeté contre elle (Jérémie 18.7,8). Même Ninive peut revenir comme le fils prodigue. Et le miracle se fait. La Parole qui fait vivre réveille la conscience de tout un peuple. Ce Dieu qui peut se laisser toucher par le repentir d’Achab, 1Rois 21.29 (!) étend sa grâce à Ninive. Il ne le fit pas. Nous connaissons cela. C’est écrit en lettres de feu au-dessus de nos vies. Le secret ? La croix du “plus que Jonas” (Luc 11.32). La grâce est la faiblesse de Dieu plus forte que les hommes.

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Je savais que tu es un Dieu qui fais grâce et qui es compatissant, lent à la colère et riche en bienveillance, et qui regrettes le mal.  (Jonas 4.2)

Jonas et Dieu

Hollywood aurait sans doute terminé le livre de Jonas après le chapitre 3. Mais l’histoire n’est pas finie. Le Jonas du chapitre 4 ressemble étrangement à l’histoire du deuxième fils de Luc 15, la parabole du (des) fils prodigue(s). Et Dieu veut sauver ses deux fils.

Jonas est en colère parce qu’il connaît Dieu. Voici la vraie raison derrière sa fuite. Il a une autre vision des choses et sauver Ninive n’en faisait pas partie. Il est empêtré dans sa vision de ce qui est juste et convenable, et la grâce de Dieu lui cause problème. La brebis perdue n’a qu’à revenir. Que les autres fassent le premier pas ! Si Dieu veut faire autrement, ce sera sans lui.

Que fait Dieu ? Le punit-il pour son impertinence ? Non, il le bénit avec un cadeau ! Il reste le Dieu de la grâce. Mais la joie de Jonas ne ressemble en rien à la joie du ciel, Luc 15.7. Le lendemain, Dieu le lui enlève. Car il n’y a pas de joie durable dans l’indifférence de ce qui préoccupe Dieu. La joie à cause de nos ricins est de courte durée. Jonas doit repasser au cours élémentaire de l’amour de Dieu. Dieu ne le met pas KO. Il veut le faire entrer dans son amour pour ses créatures. Comme la parabole, en Luc 15.31,32, le livre se termine sur une question ouverte.

Jonas, est-il revenu ? Nous n’en saurons rien. Nous aurons la même réponse que Pierre (Jn 21.23) : Toi, suis-moi !

Dans un monde rempli de ricins, le risque est d’oublier ce que Dieu veut pour nous.

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Deu est lumière, il n’y a pas enilui de ténèbres.  (1Jean 1.5)

Revenir à l'original

Le ministère de Jean dans la Bible est d’encourager les chrétiens à revenir à l’original. Il écrit après les autres apôtres pour rappeler en cette fin de siècle ce qui est vraiment l’essentiel.

Dans cette lettre, cela tourne autour de deux phrases : Dieu est lumière, Dieu est amour.

Si Dieu est lumière, nous devons marcher dans la lumière. Notre problème est de l’oublier et de nous contenter d’une foi de paroles, de nous bercer dans l’illusion de la religion. Nous disons qu’il faut vivre avec son temps quand, en fait, il nous aurait fallu vivre selon le temps de Dieu. Mais le sang de Christ ne purifie que ceux qui marchent avec lui et selon lui.

Notre deuxième problème est l’illusion de notre innocence. Nous ressemblons si facilement au Pharisien de la parabole, Luc 18.9-14. Nous nous séduisons dès que nous sommes contents et satisfaits de notre vie spirituelle. La lumière nous dévoile et nous accule à la confession. Nous ne serons jamais innocents. Mais nous pouvons être lavés, toujours à nouveau.

L’illusion de la victoire nous guette aussi. Nous aurions déjà obtenu la victoire sur le péché ! Mais nous découvrons très vite à nos dépens que le vieil homme sait nager : on ne peut le noyer. Toute victoire ici-bas est ponctuelle, provisoire. Croire autrement ferait de Dieu un menteur. La réponse de Jean en 2.1 est l’équilibre entre un trop d’indulgence et un trop de sévérité. Nous avons besoin de l’avocat divin, non à cause de nos victoires, mais à cause de nos défaites.

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Celui qui prétend qu’il demeure en Christ doit aussi vivre comme le Christ lui-même a vécu.  (1Jean 2.6)

Obéir à la lumière

On ne peut guère “marcher”, vivre, sans obéir. Ainsi, nous obéissons aux règles de la circulation pour que notre marche ne tourne pas au suicide. Marcher dans la lumière concerne le péché. Obéir à la lumière concerne notre comportement.

L’amour de Dieu se voit dans l’obéissance à Dieu. Nous devons garder sa Parole. Il ne peut guère en être autrement. C’est ici que l’homme seulement religieux ne peut plus suivre. Il ne peut aimer cette Parole qui le juge.

Cela sonne très mal à nos oreilles modernes : celui qui dit doit. Pourtant, c’est un des secrets de la vie chrétienne. On ne peut durablement marcher avec Dieu si on refuse de marcher comme lui. Pas dans une vie de miracles et de frissons, mais dans la soumission confiante au Père. “Te ressembler, Jésus, penser, agir, aimer, toujours plus comme toi.”

Mais à quoi devons-nous obéir ? Jean rappelle cet ancien commandement toujours nouveau : nous devons nous aimer les uns les autres, et cela d’autant plus que les ténèbres ne dureront plus très longtemps. Et même, là où Christ entre, la nuit passe déjà. Aimer son frère en témoigne. Un amour qui n’est ni curiosité, ni ingérence, ni seulement politesse.

Obéir à la lumière ne se limite pas à quelques émotions fortes, à quelques vagues sentiments religieux et à un peu de tolérance pour les autres. Obéir, c’est obéir.

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Celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.  (1Jean 2.17)

Grandir dans la lumière

La lumière est essentielle à la croissance. Mais il est possible de choisir de moisir à l’ombre plutôt que de grandir dans la lumière.

Jean semble indiquer quatre stades de croissance spirituelle. Les bébés, 12a, viennent de naître. Le début de la vie se situe dans le pardon reçu. Il faudra la vie pour le comprendre, mais quelle joie d’en vivre ! Les enfants, 14a, commencent à connaître le Père. Ils découvrent leur nouvelle identité d’enfant du Père. Ils découvrent la force de pouvoir dire : Abba, Père. Les jeunes, 13b,14c, deviennent conscients qu’une guerre spirituelle fait rage. Ils apprennent à vaincre le malin parce qu’ils découvrent la force de la Parole de Dieu. S’il faut protéger les enfants, eux désirent s’engager. La discipline de la Parole de Dieu les rend fort. Les pères, 13a,14b, ont acquis une profonde connaissance du Dieu éternel. Ils savent qu’ils sont là pour le marathon, et non pour le 100 mètres. Ils sont devenus stables et désirent transmettre ce qu’ils ont reçu.

La croissance spirituelle est à la fois naturelle et voulue. Derrière elle, il y a le choix récurrent d’investir dans la vie plutôt que dans les choses. Le monde et son triple appel à la jouissance, à la cupidité et à l’orgueil cherche à tout moment à inverser le processus. Mais il ne faut pas se leurrer : c’est grandir en Christ et demeurer éternellement ou aimer le monde et passer avec lui.

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Ce que vous avez entendu dès le commencement doit demeurer en vous.  (1Jean 2.24)

Demeurer dans la lumière

Comment résister à l’Antichrist, que ce soit celui qui viendra ou celui qui est déjà là ? Comment savoir le vrai du faux ? Comment ne pas être séduit ? Seul celui qui demeure en Dieu et en qui sa Parole demeure peut distinguer le vrai du faux dans le domaine spirituel.

Nous ne devons pas être béatement optimistes : il y aura des loups  et il y a de l’ivraie. Il y aura des départs, tout comme il y aura un tri final. En attendant, Dieu nous donne son Esprit et la certitude que vérité et erreur ne peuvent venir de la même source. Christ sera en tout temps une pierre d’achoppement. Sa divinité, son autorité, sa croix, sa résurrection, son retour, la réalité de sa présence, voilà l’essentiel de ce qu’aucune spiritualité non-chrétienne ne pourra jamais accepter.

Il faut que sa Parole demeure en nous. Ce n’est pas chose simple. Nous aspirons à la nouveauté. Non seulement nous voudrions parfois refaire l’emballage de la vérité, ce qui peut être un désir légitime, mais souvent, et bien plus subtilement, le nouvel emballage cache de nouvelles vérités. Nous devons demeurer dans la lumière reçue depuis le commencement. Cependant, à cette Parole extérieure, objective, doit correspondre une onction intérieure. Sans cela, l’enseignement devient renseignement stérile. Demeurer ne veut pas dire : rester inchangé. Demeurer correspond à un renouvellement intérieur constant. Sans cela, comment résister aux loups ?

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Nous sommes appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes.  (1Jean 3.1)

Vivre selon la lumière

Vous connaissez l’histoire du chat que sa maîtresse avait dressé à marcher sur deux pattes et à servir à boire à ses invités ? Un des invités a lâché une souris et la vraie nature a repris le dessus en un clin d’œil. Un chat est un chat ! On a la nature de sa naissance !

C’est ce que dit Jean dans la lecture d’aujourd’hui. Pratiquer la justice ou persister dans le péché sont tout autant des indicateurs de naissance. Nous sommes appelés : enfants de Dieu ? Si cela est vrai, quel avenir que le nôtre : une “explosion d’émerveillement” ! Mais cela devrait avoir pour conséquence que nous persistions à vivre selon la lumière, en nous purifiant.

La venue de Jésus n’est pas seulement un message d’espoir pour demain : Il apparaîtra ! (2.28; 3.2) Non, il est déjà apparu ! (3.5,8) Il a envahi ce monde pour ôter les péchés. Demeurer dans le péché est donc totalement incompatible avec notre naissance en lui. Le chrétien n’est pas un chat dressé. Il est de Dieu. C’est vrai qu’il y a toujours danger de séduction de par “notre ancien propriétaire”. Mais Jésus est venu et il a coupé ce lien. Il l’a remplacé par un nouveau lien : nous sommes maintenant nés de Dieu. Sa semence—sa Parole—demeure en nous. Il est donc impossible de continuer à vivre dans le péché. Autrement dit, l’indifférence spirituelle est un marqueur révélateur. Quiconque qui est né de Dieu peut vaincre.

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Aimons-nous les uns les autres.  (1Jean 3.11)

Aimer les frères

Afin de ramener les chrétiens de son temps à l’original du message de Jésus, Jean se concentre sur deux affirmations : Dieu est lumière, 1.5, et il est amour, 3.11; 4.8.

Logiquement, nous devrions trouver la haine à l’extérieur et l’amour à l’intérieur de l’église. Mais ce n’est pas toujours ainsi. Caïn a fait beaucoup d’émules. Lorsque l’amour de Dieu s’était refroidi dans son cœur, l’amour de son frère n’a pas survécu très longtemps. Le test de Jean demeure donc très actuel : Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Bien sûr, cet amour doit grandir. A l’état parfait, l’amour, c’est donner sa vie pour son frère. Au stade débutant, il partage ses biens avec son frère dans le besoin. Voir son frère dans le besoin et fermer ses yeux, et son cœur, revient à prouver qu’on est encore étranger à la vie de Dieu.

Tout cela doit nous amener à un examen de conscience. Le danger d’un simple activisme ou d’un découragement tenace nous guette. Qu’en est-il de notre cœur devant Dieu ? Son amour y habite-t-il ? Imparfaitement ? Mais Dieu est plus grand que notre cœur. Il prendra le peu que nous venons lui présenter et le multipliera. Il élargira notre cœur, ce qui nous permettra de faire ce qui lui plaît : croire en Jésus et aimer les frères. Nous prierons et Dieu répondra. Nous demeurerons en lui et il demeurera en nous.

C’est à la fois le secret et le miracle.

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Mettez les esprits à l’épreuve pour voir s’ils viennent de Dieu.  (1Jean 4.1)

Aimer la vérité

Y a-t-il encore des loups ? Faut-il croire tout le monde ? Tout ce qui porte le nom de chrétien est-il recevable ? Jean pose une question aujourd’hui devenue étrange, voire impolie : Qui est de Dieu ? Qui est frère ?

La Bible nous dit qu’il faut éprouver les esprits, et elle parle de la doctrine bien plus que de l’occultisme ! Nous devons avoir ni superstition (tout croire), ni suspicion (rien croire). Mais nous devons nous attendre à l’action ininterrompue du menteur de toujours. Les faux docteurs présentent non seulement un Jésus sans rapport réel à l’Evangile, mais ils se mettent au centre avec un culte du spectacle qui n’a rien à envier à ce que fera l’Antichrist.

Jean nous dit d’analyser l’audience. Qui écoute qui ? Qui écoute quoi ? La soif de popularité nous pousse si facilement au compromis. Le monde écoute le monde, mais être nombreux n’a jamais été gage de vérité. La Parole de Dieu attire le peuple de Dieu et le peuple de Dieu écoute la Parole de Dieu. Sommes-nous encore attirés par une lecture assidue de la Parole de Dieu ?

Devant l’écrasante majorité des anti-Dieu, nous pourrions nous sentir comme écrasés. Vous sentez-vous tentés d’abandonner, de ‘mettre votre foi à jour’ ? Ce serait la défaite assurée. Aimons la vérité. C’est le chemin qui conduit à la victoire finale, car celui qui est en nous est plus fort que celui qui inspire le monde.

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Nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier.  (1Jean 4.19)

Aimer selon Dieu

C’est quoi, aimer selon Dieu ?

C’est tout d’abord un amour qui coule de la croix. Tout l’amour de Dieu est voilé et dévoilé à la croix. C’est comme si Dieu nous dit : “Mon bonheur est incomplet sans le vôtre.” Incroyable ! Son amour détourne la colère et enlève les obstacles. Aimer selon Dieu, c’est accepter la croix comme source de vie.

Personne n’a jamais vu Dieu. Mais l’amour rend visible le Dieu invisible. Cet amour impossible et saint, l’Esprit le verse dans notre cœur, Romains 5.5. N’est-ce pas là l’espoir de pouvoir demeurer en Dieu ? Nous ne sommes pas mis sous une pression insoutenable à vivre une vie impossible (“faire comme si”). Nous devons “homologuer” (= confesser, 4.15) Jésus comme le Fils de Dieu dans notre vie et dans notre pensée. Il est la clé à l’amour de Dieu pour nous et au travers de nous.

Cet amour bannit la crainte. Nous aurions de très bonnes raisons de craindre le jugement ! Mais la crainte est bannie. Nous sommes dans le monde comme le Christ : aimés du Père. Et il allume dans le cœur de ses enfants cette crainte qui est passion de Dieu. Il le fait en nous aimant le premier. Il donne ce qu’il nous demande et rend possible ce qu’il commande : aimer ces frères tellement visibles. L’église est ce miracle permanent de gens pas aimables qui sont aimés par grâce, et qui aiment par la même grâce.

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Celui qui croit que Jésus est le Christ est né de Dieu.  (1Jean 5.1)

Croire comme un chrétien

Le temps efface les marques et la vie chrétienne a une tendance à devenir floue. Comment savoir si notre foi est bien celle des origines ? Jean pose en fait trois questions.

Suis-je né de Dieu ? L’évidence est dans l’effet de cette naissance. Croire que Jésus est le Christ se voit par l’amour des frères. Et aimer les frères se voit par notre obéissance à sa Parole. Il y a ainsi une fécondation mutuelle entre l’amour pour Dieu et l’amour pour son frère.

Ai-je cru au témoignage de Dieu ? Dieu rend témoignage à son Fils qu’il est réellement le Fils de Dieu. Est-il réaliste de croire cela en notre temps “scientifique” ? Soyons clairs : nous ne croyons pas seulement qu’il a été quelqu’un d’extraordinaire, mais nous croyons que Dieu qui ne peut mourir est mort pour nous. Acceptons-nous le témoignage de Dieu que ce Jésus est Dieu fait homme, né d’une vierge, ressuscité corporellement ? L’Esprit-Saint confirme-t-il ce témoignage en notre cœur et en notre cerveau ?

Ai-je l’assurance d’avoir la vie éternelle ? Pour cela, je dois croire au Fils de Dieu, et donc, placer ma confiance en lui. L’incroyant n’est pas un malchanceux, mais un pécheur qui doit se repentir. Le vrai chrétien a un témoignage interne en accord avec le témoignage externe de Dieu : l’assurance joyeuse d’avoir la vie éternelle. Il sait qu’il appartient au royaume de Dieu.

Quelle est ma réponse à ces trois questions ? Ai-je une foi authentique selon la Bible ?

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Nous savons ...  (1Jean 5.15,18,19,20)

Cinq certitudes pour un temps incertain

Notre temps est incertain et la vie précaire. Voici cinq choses sûres à intégrer dans notre vécu.

Nous avons la vie éternelle. Notre ancre est fixée ailleurs. Ici-bas, tout passe, tout casse, tout lasse. Mais connaître Dieu et faire route avec lui, voilà qui donne de la stabilité dans un monde éphémère.

Dieu nous écoute. Jean assortit la prière de trois “si” : Selon sa volonté. La prière est le moyen pour nous soumettre à la volonté de Dieu, a dit quelqu’un. Nous en préoccuper dans notre vie nous assure que Dieu nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, tout est bien. C’est assez d’être sûr de cela. Il fera en sorte que sa volonté soit faite et que notre prière y soit associée. Mais sa volonté touche aussi nos frères. Eux, comme nous, trébuchent de bien des manières. C’est le troisième si : voir cela nous donne l’obligation de prier. Si nous ne sommes pas au clair de ce qu’est le péché qui mène à la mort, prions au moins que le péché de notre frère n’y mène pas.

La victoire est possible. Jésus prie pour nous et nous garde. Alors nous pouvons avoir courage. Le péché n’aura pas le dernier mot.

L’opposition est totale. N’ayons aucune illusion sur la haine du monde pour Christ et les siens. Le malin est chez lui ici-bas. Nous, nous sommes d’ailleurs.

Christ est venu. Il y a donc de l’espoir. L’Evangile dit vrai. Hors de Christ tout est idolâtrie. En lui, tout est vrai et tout est vie.

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Tu connais les commandements (Marc 10.19)

Le rêve d’un Chinois

“J’étais tombé dans un puits profond et ne pouvais m’en sortir. J’entendis des pas et me croyais tiré d’affaire. Confucius se pencha vers moi. “Ah, te voilà tombé dans ce puits ! Si tu avais correctement vénéré tes ancêtres, tu n’en serais pas là aujourd’hui.” Et il s’en alla.

Un peu plus tard, je vis le visage du Bouddha. Il me sauverait !  Il me dit : “Tu es misérable, n’est-ce pas ? Et bien, c’est à cause de ton désir de sortir de ce puits. Si tu veux être délivré, médite afin d’être délivré de ce désir. Quand tu auras cessé de désirer, tu auras cessé de souffrir.” Et il s’en alla.

Peu après, un sage Hindou me regarda de l’entrée du puits. Il dit : “Si tu es là, c’est que tu as dû le mériter. Conduis-toi bien dans ta situation actuelle et tu t’amasseras du bon karma. Ainsi, dans ta prochaine vie, ta situation sera meilleure. En plus, le puits n’est qu’illusion. Elève ta conscience à un niveau supérieur et tu échapperas à ta misère.” Et il me quitta et me laissa dans mon désespoir.

Mohammed passa. Il dit : “Nous ne pouvons rien contre la volonté d’Allah, béni soit son nom. S’il a décidé que tu mourras dans ce puits, tu n’y pourras rien. Meurs donc avec son nom sur tes lèvres, et il t’épargnera peut-être au Jour du jugement.” Je pleurais. Qui me délivrerait ?

J’entendis encore des pas. Jésus me vit. Il fixa une corde et descendit pour me délivrer. C’est ainsi, à mon réveil, que j’ai décidé de devenir Chrétien.”

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Il te manque une chose.  (Marc 10.21)

Devenir Chrétien

Chrétien, on le devient. Personne n’est tombé dans la marmite. Tôt ou tard, il y a un choix. Pour le dire dans les mots du récit précédent, le rêve d’un Chinois, ce choix arrive quand nous commençons à prendre conscience du puits dans lequel nous sommes enfermés. C’était le cas du jeune homme riche et religieux de la lecture d’aujourd’hui. Il avait conscience que quelque chose manquait. L’avenir lui paraissait bien plus incertain qu’il aurait osé l’admettre. Le passé avec toute sa religion n’avait pu gommer ce manque de certitude. Il commençait à discerner le puits.

Mais il avait encore des illusions, ou plutôt, il lui restait la grande illusion de sa vie : l’argent. Pour lui, le choix ultime était entre le Christ et sa petite idolâtrie personnelle. Petite ? Toute illusion qui nous masque l’état désespéré du puits de la perdition est un mensonge hideux et damnable. Christ est mort pour nous arracher de nos illusions et pour nous sauver. Lui seul en est capable.

Comment sortir de notre puits ? En le lui demandant :

Seigneur, aujourd’hui j’ai pris conscience que je suis perdu sans toi et que j’ai besoin de changer de vie. Je te demande pardon pour mes péchés et je mets ma vie entre tes mains. Je crois que tu es mort pour mes péchés à la croix et que tu es revenu à la vie.
Merci Seigneur, pour cette nouvelle vie que tu m’accordes. Amen !

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Achab, fils d’Omri, fit ce que l’Eternel considère comme mal et fut pire que tous ses prédécesseurs (1Rois 16.30)

Vivre à l'ombre de la bête

Pour trop de chrétiens c’est déjà la réalité : vivre à l’ombre de la bête. Ils vivent sous un régime totalitaire de persécution active. C’était le cas au temps d’Achab et de Jézabel.

C’était un temps d’apostasie. L’humanisme (l’homme au centre) avait remplacé l’obéissance à la parole de Dieu. Là-dessus s’était greffé le Baalisme de Jézabel : une religion d’état, très ancienne, écologique (dieu de fertilité), sensuelle (prostitution sacrée) et totalitaire.

Dieu était mort … du moins, c’est ce que Jézabel aimait croire. Beaucoup de croyants avaient scellé leur attachement au Dieu de la Bible par leur sang. Mais l’apparition brutale d’un prophète au nom provocateur (mon Dieu est l’Eternel) montre que Dieu ne laissera jamais le dernier mot au serpent. Au milieu de la nuit il allume une lampe. La grande question que ce couple impie croyait du passé revient avec force : Qui est Dieu ? C’est comme de nos jours. Qui pourvoira : le Dieu de la Bible ou les dieux des nations ? Dieu ou Dame Nature ? Dieu ou l’Etat ? Qui fera la pluie et le beau temps ? Dieu Baal ?

La venue soudaine d’Elie doit nous remplir d’espoir. Dieu a des ressources inconnues de nous. Le mettre au défi et croire s’en sortir ? Impossible !

Quand l’ennemi cherche à nous intimider il est grand temps de dire avec Elie : l’Eternel est vivant, le Dieu d’Israël devant qui je me tiens !

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Selon la parole de l’Eternel.  (1Rois 17.5,16)

Dieu pourvoira

Sous le régime de terreur d’Achab et de Jézabel, beaucoup de prophètes fidèles au Dieu d’Israël ont été tués, 1Rois 18.4,13. Mais Dieu protège Elie et pourvoit à ses besoins. N’est-ce pas souvent ainsi ? L’un est pris, l’autre laissé. L’un sert de sacrifice, l’autre s’active dans le service. George Whitefield, évangéliste anglais au XVIIIme siècle, l’exprimait ainsi : “Je suis immortel tant que mon œuvre n’est pas achevée.” Quel repos quand on sait cela !

Si nous mourons, c’est pour Dieu. Si nous vivons, c’est encore pour lui. Même au temps de Jézabel, Dieu dispose librement de ses ressources : un torrent, des corbeaux, une veuve. Elie doit marcher par la foi en un Dieu qui pourvoit, même si cela semble impossible et que cela semble toujours se faire à la dernière minute. Avec un certain humour, il cache le prophète sur les terres mêmes du papa de Jézabel, cf. 18.10 !

Il n’y a pas qu’Elie qui marche par la foi. La veuve elle aussi devra sa vie à la foi. “Donne-moi tout ce que tu as, car je te donnerai tout ce dont tu auras besoin.” Il y aura ainsi grâce suffisante pour chaque nouveau jour.

Est-ce à dire que tout est donc bien qui finit bien, puisque Dieu veille ? Non, ce n’est pas vraiment aussi simple. La grâce étonnante alterne avec l’épreuve la plus noire. Prophète et veuve sont désarmés et doivent apprendre que, malgré tout, Dieu est fiable et que son amour n’a pas de limites.

Dieu est fiable, même quand rôde la bête. Le croyons-nous ?

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Le dieu qui répondra par le feu, c’est celui-là qui sera Dieu.  (1Rois 18.24)

Qui est Dieu ?

Quel genre de foi avons-nous ? Une foi invisible, sans sacrifice, sans risque et donc sans valeur ? Ou un feu qui brûle ? Une vie facile, centrée sur soi-même ou la fidélité qui relève les défis et qui accepte les risques ?

D’un côté, il y a la foi à bon marché du peuple qui “cloche des deux pieds”. Mieux vaut être prudent, sans être fanatique. Mieux vaut être tolérant, et vivre sa vie sans trop s’inquiéter qui est vraiment Dieu. Mieux vaut s’accommoder que se rendre la vie trop compliquée. A l’extrême opposé de cela se trouvent Elie … et les prophètes de Baal. Ces derniers sont engagés à 100% dans leur idolâtrie. Ils jouent leur vie. Le savent-ils seulement ? Ou ont-ils mis leur confiance dans le pouvoir politique qui vacillera en ce moment critique ? La conviction d’Elie semble être qu’il vaut mieux être froid que tiède. Si Dieu est Dieu, seul 100% est suffisant et raisonnable.

Elie (et Dieu !) semble aimer les défis ! Des nombres désespérants (1 contre 450, voir 850), le spectacle rituel de l’opposition (pourrions-nous donc forcer la main de Dieu par nos méthodes ?), l’obstacle d’un sacrifice trempé (Baal est un dieu de beau temps; le vrai Dieu se reconnaît dans la tempête. A lui, rien n’est impossible) : tout joue contre Elie. Mais seul le vrai Dieu répond à la prière, sans trucage, sans cinéma.

Ce jour sur le mont Carmel, le retour à la Parole de Dieu fut un bond gigantesque dans l’avenir.

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Pourquoi pleures-tu ?  (Jean 20.13,15)

Pourquoi pleurer ?

Marie-Madeleine avait connu la peur. Elle avait été terrifiée par sept démons (Luc 8.2), enchaînée dans une prison sans aucune sortie. Un peu comme les péchés dits capitaux qui sont sept portes d’entrée dans le couloir de la terreur : paresse, orgueil, gloutonnerie, luxure, avarice, colère et envie. Ce sont des portes à claquer. Ils sont la cause d’océans de misère et de larmes. Marie-Madeleine, a-t-elle vu passer tout cela en elle, ce matin de Pâques ?

Mais l’amour avait croisé la route de Marie-Madeleine. Un homme nommé Jésus l’avait aimée—non pas sexuellement, ou comme un objet, ou un peu hautainement avec un peu de charité. Non, il l’avait aimée, elle, la coupable la terrorisée, l’enchaînée. Et par son amour elle avait été libérée, pardonnée. Est-il étonnant qu’elle l’ait suivi et servi ? Et voilà qu’il est mort ! Les démons, allaient-ils l’assaillir à nouveau ? Un Christ mort est tellement insuffisant !

Même les anges ne peuvent rien pour elle. Un seul peut sécher ses larmes. Un mot change tout. Jésus l’appelle par son nom. Alors, elle comprend et les ténèbres disparaissent. Mon Maître !

Il est le Christ de tous les peuples qui chasse la crainte de la mort. Cela est accessible à toute personne qui connaît l’attraction en lui des sept portes de la terreur et qui a suffisamment d’humilité pour venir à lui dans la foi et le repentir.

Voir, toucher, suivre le Seigneur ressuscité, voilà Pâques qui entre dans la vie.

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Celui qui m’écoute aura la sécurité dans sa demeure  (Proverbes 1.33)

Il y a écouter et ... écouter

L’Evangile est si simple ! Un semeur, un champ, une récolte. Pourtant, que c’est compliqué ! Ecouter l’Evangile est la chose la plus simple qui soit. Elle produira son fruit presque naturellement. Ce “presque” est le sujet de la parabole du semeur. Il y a quatre façons d’écouter. Dans chacun de ces cas, Jésus parle d’entendre ou d’écouter. Mais la vraie question est : que ferons-nous de ce que nous entendons ? Voici ces quatre “terreaux” :

Les sourds, 13.19. “Il n’y a de pire sourd …” Un problème intellectuel ? Ou une incapacité induite par un refus répété ? Sont-ils victimes de vol ou coupables de négligence ? A qui pensait Jésus ? Au bord de quel chemin ?

Les déçus, 13.20,21. C’est le risque de tout disciple : ne pas laisser s’enraciner la Parole de Dieu. Devant les vagues, leur foi vacille et disparaît. “Ça ne marche pas !” disent-ils.

Les partagés, 13.22. “Qui embrasse trop, mal étreint.” Jésus rappelle la compétition sans merci pour notre cœur et nous présente le trio infernal de la vie : les soucis, l’argent et le plaisir. Quelles sont les réponses bibliques à ces trois envahisseurs ? Sans action déterminée, la foi devient façade, puis : ruine.

Les persévérants, 13.23. C’est l’état normal. Mais Jésus semble mettre en doute cette normalité. L’évidence d’un cœur bon et honnête (Luc 8.15) est dans le fruit que donne la Parole.

Mon âme est faite de quel terreau ?

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Vois-tu de mauvais œil que je sois bon ?  (Matthieu 20.15)

Travailler pour Dieu

Pourquoi sommes-nous venus à Dieu ? Pour recevoir. Grâce, pardon et amour sont déversés sur nous sans mesure. Voilà donc un Evangile bien facile ? Dans cette parabole de Jésus, Dieu vient à nous pour nous offrir … du travail. Il coupe ainsi radicalement dans la fausse idée qu’une semaine, c’est un jour pour lui et six pour nous. Dieu cherche des ouvriers, des gens à temps plein pour le servir. Comment juge-t-il une église remplie de chrétiens passifs ? Le drame du royaume est le manque d’ouvriers. Suis-je un chômeur dans ce royaume ? Suis-je en service, ou hors service ? Le Seigneur sait bien qu’il faut un effort majeur pour que nous nous mettions au travail. Il vient donc jusqu’à nous pour exaucer notre prière d’arracher des gens à leur apathie pour rentrer sa moisson, Matthieu 9.38.

Mais il y a deux problèmes dans le royaume de Dieu : le chômage spirituel et l’esprit de revendication. Le travail engendre un droit. Il est bien vrai que tout travail mérite salaire et que Dieu ne sera jamais en dette envers personne. Mais il n’opère pourtant pas selon nos lois de marché. Toute la conception du rendement est à redéfinir. Notre service, notre obéissance sont un reflet de sa grâce, Paul le rappelle : “Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce qu’il m’a témoignée n’a pas été inefficace. Loin de là, j’ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.” (1 Corinthiens 15.10). Notre service ne doit donc jamais devenir le reflet de nos efforts méritoires. Devant notre schéma syndical—travail, mérite, salaire—Dieu nous montre la croix. Ce ne sera jamais : Je sers donc je suis. Mais : Il m’a appelé, donc je suis.

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D’où vient donc cette mauvaise herbe ? (Matthieu 13.27)

Le royaume envahi

Cela paraît si simple : Jésus sème le bon grain du Royaume dans  le monde. Comment ? Par le biais de ses disciples. Tout va donc bien ? Non. Il y a un ennemi actif et sournois. Lui aussi sème, en fait, il sursème. Sa semence est presque pareille, mais elle produit une plante venimeuse. Le mot grec a donné en Français le mot : zizanie. Quelle désillusion ! D’où vient qu’il y a à la fois des enfants et des squatters dans le royaume ? L’ennemi en est la cause. Il faut donc être sur ses gardes, et ne pas se laisser “semer” ! Attention aux apparences ! Le mal peut être trompeur et le bien caché !

Il est donc grand temps d’y mettre de l’ordre ? Jésus a justement peur que les fils du royaume se fassent moissonneurs. Nous devons déraciner de façon radicale tout mal qui pousse en nous. Mais nous ne sommes pas équipés pour faire le même tri radical autour de nous. 1 Corinthiens 5.11 (je voulais simplement vous dire de ne pas entretenir de relations avec celui qui, tout en se disant votre “frère”, vivrait dans la débauche, ou serait avare, idolâtre, calomniateur, adonné à la boisson ou voleur. Avec des gens de cette sorte, il ne vous faut même pas prendre de repas.) nous en indique les limites. Vouloir aller plus loin risque d’éliminer du royaume ceux avec qui Dieu n’a pas encore fini. Il n’enlève pas, pas encore, les squatters de son église. Il voudrait qu’ils deviennent enfants du royaume.

Il y a donc terreur et espoir. Terreur parce que les enfants du mal seront ramassés. Aucun besoin de les déraciner : ils sèchent sur pied. Le jugement viendra avec le feu, les pleurs et le remords. Quelle erreur d’oublier cela ! Espoir parce qu’enfin, on verra les fils du Royaume. Avant, on les ignorait comme une quantité négligeable. Mais Dieu voit si je grandis pour lui.

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On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres. (Matthieu 9.17)

Vin nouveau, outres neuves

L’habit ne fait pas le moine. Pourtant, aucun moine ne va nu à travers la vie ! Le vin nouveau de l’Evangile est l’essentiel. Mais il a besoin d’outres neuves. Il doit être habillé d’homme.

Voici l’homme qui est une parabole : Lévi. Etait-il un Lévite, un homme au destin glorieux mais devenu une perte totale ? Etait-il seulement réformable ? Ni la société, ni la religion n’avaient eu le moindre effet sur lui. Mais le Fils de Dieu voit autre chose : Matthieu, cadeau de Dieu. Son appel, Suis-moi !, est suivi de l’abandon de tout : actions, priorités, projets. Le festin qui suit devient un choc frontal avec la religion.

Faut-il que le nouveau disciple soit récupéré par la religion ? La vie chrétienne est-elle un ensemble de coutumes sans besoin de réfléchir ? Essentiellement, tu continues à vivre ta vie ? Jésus dit toute autre chose : c’est vivre dans sa présence (suis-moi). Pas une vie de devoirs infinis, mais une vie infinie dans la joie d’aimer Dieu et son prochain.

Le vin nouveau est en fermentation, il n’est pas statique : il nous pénètre et nous transforme. Il appelle à un nouveau cadre de vie. Mais sans le vin, l’outre est superflue. Pensez à l’absence de tout état de manque à Laodicée. L’outre était vide !

Il y a ainsi un double risque : des outres sans vin et du vin sans outres ! En nous : du vin nouveau, ou du vieux vinaigre ? Et notre vie : Outre neuve, ou “j’ai toujours fait comme ça” ?

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Il ne s’est donc trouvé personne d’autre que cet étranger pour revenir louer Dieu ? (Luc 17.18)

Rendre grâces

Quelle étrange expression : nous rendons grâces. La grâce que nous avons reçue, nous la rendons, et cela au multiple.

Dans le récit du médecin Luc, notons d’abord l’enchaînement presque normal : malade>médecin>traitement>guérison. Notons encore la prière normale : dès que nous nous sentons dépassés nous prions. C'est ainsi. Il y a une autre chose presque normale : la prière répondue. C’est bien plus fréquent que nous ne le pensons ! Et que dire de cet enchaînement-ci, lui aussi trop normal : problème>prière>exaucement>…oubli ? La grâce reçue devient-elle trop souvent une grâce oubliée ?

Etait-ce la faute de Jésus de ne les avoir pas guéris sur le champ ? Ou était-ce leur égocentrisme si naturel : Tout tournait autour d’eux et de leurs projets d’un avenir redevenu possible. Bien sûr, Dieu est inclus dans ces projets. “Bénis ce que nous allons faire …” Mais, la plupart des fois, cela ne veut rien dire ... Faut-il y voir le reflet de leur, notre ?, ignorance ? Tout nous est dû par la société. Après tout, on paie pour ça, non ? Nous ignorons notre dépendance de Dieu. On ne rend rien parce qu’on ignore avoir reçu.

Pourtant, il y en a un qui revient. Rendre grâces, c’est revenir en arrière, prendre le temps de réfléchir et de reconnaître. Les habitués de Dieu sont absents. Seul un étranger revient. Chez lui, le cœur est ailleurs. Car rendre grâces est toujours une affaire de cœur.

La foi qui sauve. Lui seul a eu cette foi-là. Les autres avaient seulement une foi matérialiste : être guéri leur suffisait. Rendre la grâce reçue révèle un cœur sauvé.

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à combien plus forte raison le Père céleste … (Luc 11.13)

Connaître Dieu

Sans connaître Dieu, comment vivre dans ce monde sans perdre son chemin ? Le problème ? Nous traînons trop de fausses images de Dieu qui encombrent notre connaissance de lui. Ce ne sont pas seulement les images du Père Noël ou du tyran céleste qui peuvent nous empoisonner la foi. Combien de fois n’entretenons-nous pas l’idée d’un Dieu sourd et aveugle ? Un Dieu sourd quand nous croyons que ce que nous lui disons a peu d’importance, tant que nous le disons fort et bien. Un Dieu aveugle à qui il suffit de donner du second choix; de toute façon, il ne voit rien. Une aumône de temps à autre lui fera plaisir, mais ne te casse pas la tête, et ne casse surtout pas ta tirelire ! Mon peuple périt faute de connaissance (Osée 4.6).

Pourquoi Dieu nous écoute-t-il ? Parce que je le vaux bien ? Parce que j’y ai mis les formes ? Ou ne m’écoute-t-il pas parce que je ne vaux rien, ou parce que je ne sens rien ? La parabole nous dit pourquoi Dieu écoute la prière. Il est un Ami qui ne déçoit jamais. Ne pas nous écouter serait manquer à son honneur. C’est impossible. Mon assurance repose sur son caractère. Je m’approche confiant parce que nous sommes amis, et parce qu’il est jaloux pour l’honneur de son nom.

Il est un Dieu qui donne. C’est sa spécialité. Ici-bas, tout le monde prend. Lui, il donne. Il est notre Père, et il donnera de bonnes choses, même si nous demandons n’importe quoi. En son Fils, et par son Esprit, il se donne lui-même.

Suis-je l’ami de l’Ami ?

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Car celui qui s’élève sera abaissé; celui qui s’abaisse sera élevé. (Luc 18.14)

Connaître Dieu (bis)

Il n’y a pas que les fausses images de Dieu qui nous empêchent de le connaître. Il y a aussi les fausses images de nous-mêmes :

    - Tout tourne autour de moi. Notre époque a mis l’homme au centre. Nous sommes des hommes libres, dignes et bardés de droits. Nous ne sommes les esclaves de personne.

    - Tout travail mérite salaire. Croyez-vous vraiment que nous puissions trouver une base de réclamation dans le domaine de notre relation avec Dieu ? Dieu ne nous sera jamais redevable.

    - Je connais tout ça. Nous sommes les habitués de Dieu, d’où : nonchalance, présomption. Où est la crainte qu’il inspire ? Nous sommes trop grands, et notre Dieu est trop petit.

Jésus redresse ces fausses images. Il rappelle que Dieu est le Maître. Nous sommes de simples esclaves, pas inutiles, ce qui est une mauvaise traduction, mais sans mérite.

La parabole de Luc 18 revient à la même question. Voici deux hommes qui viennent au culte. Un pharisien, admiré, amant de la Loi de Dieu, vivant dans son univers à lui. Il dit sa reconnaissance de ne pas être comme la racaille. Un homme selon le cœur de Dieu ? Un péager. Sa présence est choquante, il pue. Honteux, il se met dans un coin. Son geste est réputé disgracieux pour un homme. Sa prière : Que le sacrifice qu’on immole au temple couvre son péché et détourne de lui la juste colère de Dieu.

Comment nous approcher de Dieu ? Quelle image de nous-mêmes nous empêche de connaître Dieu et d’être touché par lui ?

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Fais cela, et tu auras la vie.  (Luc 10.28)

La loi et la grâce

Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus raconte la parabole du Juif perdu. Voici un Juif victime d’un attentat terroriste. Il est abandonné, perdu, dépendant. Qui le sauvera ? Le prêtre est le premier sauveur potentiel. A-t-il peur de devenir impur ? Non, il a fini son service et retourne. Le lévite fait pareil. Sans raison. On entend ricaner les gens. Qui sauvera le Juife perdu ? Voilà qu’arrive un … scribe ?

Jésus prend tout le monde de court : voici un Samaritain. Il n’a rien à faire là. Mais le voilà ému de compassion, un terme seulement utilisé de Jésus dans les Evangiles. Le Juif perdu est trop amoché pour refuser. La grâce est sa seule solution.

Avant de faire, il faut se laisser faire. Qui est mon prochain ? Ai-je pris conscience de ma dépendance de la grâce ? Dieu s’est-il penché sur moi dans ma misère, ou crois-je l’avoir déjà “dans ma poche” ? Dieu un Samaritain ? Le connaissons-nous si mal que nous ne l’avions pas reconnu ? Avons-nous oublié l’état de perdition dans lequel il nous a trouvés ?

Hériter la vie éternelle ? La question du scribe débouche sur l’impossible. Il devra donc se savoir perdu, éternellement redevable, plutôt que de se contenter de faire un peu de charité. Faire de même ? La Loi n’en donne pas la force. Ce n’est possible qu’à travers la grâce. Jésus doit nous guérir pour que nous puissions marcher dans ses traces.

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Si donc vous n’avez pas été fidèles dans la gestion des richesses injustes, qui vous confiera les véritables ?  (Luc 16.11)

Gérer = prévoir

Comment vivre quand la crise frappe à la porte ? Pour le gérant infidèle de cette parabole étrange de Jésus la crise éclate. Encore un peu de temps et il perdra tout. Comment s’y préparer ? Comment survivre au-delà de cette crise ? Jésus dit qu’il y a fort bien réussi et il loue sa capacité de gérer la crise, même s’il est un escroc ! Il dit que les enfants de lumière devraient être tout aussi avisés. Ils savent que la crise éclatera, celle dans laquelle ils vont tout perdre. Ils devraient donc agir en conséquence. Ils devraient prévoir. Comment ?

Il faut être conscient de la nature de l’argent. Il est foncièrement injuste. Sans action décisive de notre part, il servira l’injustice. Nous courons le risque de valoriser ce que Dieu tient en horreur ! L’argent est un bon serviteur, mais un affreux maître !

Nous devons prévoir la fin. La mort, la persécution, un krach boursier, tant d’événements peuvent mettre fin à notre situation actuelle.

Christ revient, et ce sera une crise majeure. Nous devons donc investir dans l’éternité, discerner où mettre notre argent. Quel pourcentage de nos moyens est investi dans le Royaume ? Qui nous accueillera un jour dans les “demeures éternelles” ?

Il faudra être fidèle, et c’est bien plus que d’être seulement avisé, surtout que nous ne gérons pas nos biens, mais le bien d’autrui. En sommes-nous encore conscients ?

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Il envoya ses serviteurs auprès de ces vignerons pour recevoir la part de récolte qui lui revenait.  (Matthieu 21.34)

Le risque incalculable

Dieu a pris un risque incalculable. Il a confié sa vigne à des hommes pécheurs. La vigne, c’est Israël. Mais, en l’appliquant à nous-mêmes, ne pouvons-nous pas aussi y voir l’Eglise, et même le monde ? Dieu est le Propriétaire. L’unique Propriétaire. Tout est à lui. Et il nous confie sa vigne pour que nous lui en donnions le fruit qui lui revient de droit. La parabole est celle du droit divin bafoué, et de ses conséquences.

La première conséquence est la mort de ceux qui servent Dieu, suivie de la mort de son Fils. Quelle triste contradiction : la vigne d’une vie abondante et, pourtant, la mort pour unique fruit; l’amour immense du “finalement, il leur envoya son propre fils”, et l’amertume de tant de vies gâchées par une cécité induite par le péché. Le risque incalculable que Dieu a pris le conduit au Calvaire. Le risque du rejet de Dieu conduira les vignerons à l’amertume qui, sans repentir, mène à la perdition.

Où entrons-nous dans cette histoire ? La croix marque la naissance d’un nouveau peuple de vignerons. Nous. De meilleurs vignerons ? Le Propriétaire reçoit-il ce à quoi il a droit : le fruit de nos vies vécues pour lui ? Courons-nous aussi un risque incalculable ? Jésus ajoute qu’il est la pierre qui pourrait se trouver sur notre chemin là où nous croyons parfois un peu trop facilement avoir une route toute lisse. Voyons-nous plus clair que les vignerons précédents ?

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Heureux ceux qui …  (Matthieu 5.3)

Etre heureux

“Si seulement j’avais ceci ou cela, je serais heureux !” Vraiment ? En fait, la quête du bonheur ne prendra jamais fin, tant qu’elle est centrée sur nous-mêmes et sur nos sentiments. Nous courons même le risque d’instrumentaliser Dieu pour atteindre notre bonheur. Nous nous disons : “Si je fais ceci ou cela, il me rendra heureux.” Ce n’est rien d’autre que du paganisme !

Dans les Béatitudes, Jésus parle à dix reprises du bonheur. Seraient-elles dès lors un chemin vers la béatitude, une sorte d’échelle vers le bonheur ? Autrement dit : pratique cela et tu trouveras le bonheur ? Dans ce cas, Jésus ne serait pas très différent du Bouddha et son chemin octuple. Non, les Béatitudes ne sont pas un chemin vers un état enviable. Là où est Jésus, là est le bonheur. Il est le bonheur. Il ne sera jamais un chemin vers le bonheur. En fait, il dit que ses disciples sont déjà heureux. Pourtant, ils ont tout quitté, ils ont tout perdu. Sont-ils donc devenus malheureux et à plaindre ? Bien au contraire ! Suivre le Christ est la définition Divine du bonheur. Jésus dit à ses disciples : “Heureux ceux qui voient ce que vous voyez !” (Luc 10.23)

Tout bonheur “en plus” de Jésus nous fera un jour défaut, mais celui qui se réfugie en lui ne sera jamais déçu.

Après quoi languissons-nous ? A être heureux “en plus” de suivre Jésus ? C’est impossible. Le connaître est le secret du bonheur.

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Vanité des vanités, tout est dérisoire.  (Ecclésiaste 1.2)

Le vieil homme et la mer

L’autre soir, j’ai vu le film Le vieil homme et la mer pour la première fois. Pour un film produit en 1958, j’y ai mis du temps, me direz-vous. Mais là n’est pas la question.

C’est l’histoire du vieux Santiago, un pêcheur cubain. Après 84 jours de pêche infructueuse, il accroche un énorme espadon qui le tire vers le large pendant trois jours et deux nuits. Enfin, le vieux pêcheur est victorieux et entame le retour au port, le poisson attaché à son bateau. Mais sa prise attire des prédateurs et une lutte âpre s’ensuit entre le vieux et les requins. Finalement, éreinté, il rentre au port avec seulement l’arête et la tête de l’énorme espadon, maigre consolation pour tant de combats.

Quelle parabole de la vie ! Voici l’homme : il se fait une place au soleil, se découvre une mission et part à la pêche. Mais quand tout est dit, que le rideau se baisse sur sa vie, il ne ramène que l’arête. Tout est perdu. Ereinté, déçu, désillusionné, il s’en va à la mort.

Nous sommes tous quelque part dans cette aventure. Certains sont encore au port avec leurs rêves. D’autres ont peut-être accroché leur espadon et voient leurs rêves devenir réalité. D’autres encore sont en plein combat contre les requins de la vie. D’autres enfin sont de retour au port ne rêvant plus. Ereintés, déçus, désillusionnés, ils s’en vont à la mort.

Et la foi là-dedans ?

Jésus-Christ nous délivre des rêves de gloire et de la vanité qu’ils charrient. Il nous sauve du péché, de nous-mêmes et d’une existence futile. Il lave notre âme, si longtemps délaissée, à grandes eaux. Il nous accueille dans sa famille, nous donne un vrai sens à la vie et sa paix devant la mort. Il nous donne une nouvelle mission, la sienne, et promet sa présence et son aide pour l’accomplir. Il nous promet un retour à la maison du Père sans désillusion. Aucun requin ne peut nous enlever cela.

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Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte.  (Matthieu 2.13)

Le Roi en fuite

L’univers adore le Roi qui vient de naître. La terre quant à elle hurle sa dissonance. L’amour provoque la haine et le Roi qui vient de naître doit fuir. Dans cette histoire triste du meurtre des enfants de Bethléhem, les ennemis semblent détenir toutes les cartes, comme tant de fois depuis. Pourtant, à trois reprises, le récit rappelle qu’ainsi s’accomplit la Parole de Dieu. C’est notre consolation. Dieu n’est pas pris de court. “Les rêves contre les épées” semble tellement risible. Mais la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.

Pourquoi Dieu agit-il ainsi ? Pourquoi un prix si élevé pour les habitants de Bethléhem ? N’aurait-il pas dû … ? Mais nous savons mieux. La haine contre l’Enfant fait seulement ses premiers martyrs ici. Christ doit mourir, crient le monde et l’enfer. Les pleurs de Rachel s’entendent encore aujourd’hui.

Mais le Roi reviendra. L’espoir sonne au verset 20 : “ceux qui voulaient tuer l’enfant sont morts.” Les ennemis du Roi finissent toujours par mourir, de Néron à Mao et au-delà. Nous attendons encore, impatients, nous sentant tellement impuissants. Pourtant, nous restons confiants. Le Roi caché se révélera avec puissance. Il attend, comme nous. Nous guettons sa parole qui s’accomplit devant nos yeux, et nous attendons le jour où tout ce qui doit encore l’être s’accomplira. Alors nous rentrerons.

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Quant à nous, nous ne sommes pas de ceux qui retournent en arrière pour aller se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour être sauvés.  (Hébreux 10.39)

La foi qui sauve

Hébreux 11, la liste des héros de la foi ? Ou le rappel de ce qu’est la foi qui sauve ? Des hommes admirables mais exceptionnels, ou “le ras des pâquerettes” de la foi ordinaire ? Regardez les quatre caractéristiques suivantes :

La foi est toujours une réponse à l’appel de Dieu. Ce n’est pas notre initiative mais notre réaction à l’initiative de Dieu. D’Abel à Moïse, tous ont ressenti cet appel et ils ont répondu avec “un cœur réchauffé”, contraste saisissant avec le cœur froid d’un Caïn.

La foi s’exprime toujours dans l’obéissance. Imaginez un instant qu’Abraham ne serait pas parti … (et nous pourrions tous lui trouver des excuses très valables !). Cela aurait-il fait une différence ? Evidemment ! Mais obéir n’a jamais été facile : devenir étranger, voyageur… qui peut envisager cela avec indifférence ? Mais obéir fait partie du b a, ba de la foi. Sans cela, la foi avorte.

La foi exige toujours l’oubli de soi. Elle est une perte avant d’être un gain, comme pour Moïse qui tourne le dos aux richesses d’Egypte et accepte lucidement de partager le mépris du Messie. La foi dit : “Ça ne tourne pas autour de moi.”

La foi est toujours une imitation de Jésus. Il a vécu ainsi, et aucun vrai croyant ne pourra marcher dans un autre chemin. Faire l’économie de ces choses équivaut à retourner en arrière pour se perdre.

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Il en est du royaume des cieux comme d’un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.  (Matthieu 18.23)

Pardonner comme Dieu ?

Voilà que Dieu va régler ses comptes avec nous. C’est terrifiant ! Tout à coup, la somme incalculable que nous lui devons nous prend à la gorge. Habituellement, cela ne nous fait pas perdre le sommeil. Nous nous accommodons si bien de notre ignorance facile. Mais là, toute excuse est exclue, et nous le savons. Nous l’avions toujours su. Aucune échappatoire ne nous reste. Aucun espoir. Car “aucun homme ne peut racheter un autre. Aucun ne saurait payer à Dieu sa propre rançon. Car le rachat de leur vie est bien trop coûteux. Il leur faut, à tout jamais, en abandonner l’idée.” (Psaume 49.8,9) S’il n’y a que la justice, nous serions perdus.

Désespéré, l’esclave demande la patience, il reçoit la compassion. Il demande un délai et il reçoit un pardon totalement inattendu. Oh, la générosité de Dieu ! Elle n’a d’égal que … la mesquinerie de l’homme.

A peine sorti de la présence de Dieu, la “vraie” vie fait revaloir ses droits. 100 deniers, c’est 100 deniers. Les bons comptes font les bons amis. Bien sûr, c’est dérisoire dès qu’on compare. Mais l’homme, et nous sommes cet homme, devient sourd et aveugle. A quoi ? A l’exigence de Dieu : “Ne devais-tu pas … ?” Le pardon reçu contient une exigence : devenir généreux comme Dieu. Sinon le pardon reçu deviendrait un déni de la grâce ! Dieu demande-t-il l’impossible ? Par son pardon, il vient habiter en nous !

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Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)