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Pensées hebdomadaires
4me liste
Voici un certain nombre de courtes réflexions autour d’un texte de la Bible. La plupart ont été publiés dans le calendrier Méditations quotidiennes, que vous pouvez trouver dans les librairies chrétiennes. (Si vous voulez les reproduire ailleurs, n’oubliez pas d’ajouter la ligne suivante en dessous : Source : Méditations quotidiennes. Egbert EGBERTS, www.croiretcomprendre.be, reproduit avec autorisation.)
Rencontrer un Dieu saint ? (Lévitique 1.1)
Devenir sacrificateur (Lévitique 10.3)
Différents pour Dieu (Lévitique 11.44)
Jésus dans ta vie ? (Esaïe 53.5)
La grâce sur le chemin de la croix (Matthieu 27.32)
Reconsidérer sa vie (Philippiens 3.12)
Un nouveau départ (Matthieu 26.28)
Yom Kippour (Lévitique 16.22)
Qui est Dieu dans ta vie ? (Lévitique 18.30)
Craindre Dieu (Lévitique 22.32)
Célébrer Dieu (Lévitique 23.2)
Prendre Dieu au sérieux (Matthieu 6.9; Lévitique 24)
Vivre par la foi (Lévitique 25.21)
La seule chose qui compte (Lévitique 26.9)
Raison garder (Esaïe 40.21)
Prier pour rien ? (Esther 4.14)
Dieu est souverain (Esther 6.1)
Assurer ses bases (Exode 2.14)
Accepter de perdre (Romains 6.6)
Assumer l'obéissance (1Samuel 15.22)
Adopter la vigilance (Apocalypse 3.2)
Achever sa course (1Pierre 5.8,9)
Le secret de la vie (Josué 1.3)
Qui ne risque rien ... (Josué 2.9)
Demain sera meilleur ? (Josué 3.15)
Progresser ? (Josué 5.9)
Nous combattons qui ? Josué 6.1)
La terreur et la grâce (Josué 7; Osée 2.17)
L'essentiel (Jean 17.26)
Ci-gît Jésus-Christ ? (Luc 24.21)
Toutefois, ... (2Chroniques 6.19)
Dieu dans ton église ? (1Corinthiens 13.13)
Quand Dieu semble vaincu (Daniel 3.15)
Enthousiastes ? (Jean 6.14)
Servir ou se laisser servir ? (1Corinthiens 4.17)
Prier selon Dieu (Matthieu 6.9)
Partager les désirs de Dieu (Matthieu 6.10)
Nos vrais besoins (Matthieu 6.11-13)
Regarder plus loin (Matthieu 6.13)
La voie de Dieu dans notre vie (Genèse 37.36)
Vivre devant Dieu (Genèse 39.2,21)
Confiance : ton Dieu règne ! (Genèse 45.7)
Le dernier mot (Esaïe 9.2)
Servir Dieu (Matthieu 2.11)
Adorer Dieu (Jean 4.24)
Irrévocables ! (Romains 11.29)
Elle sert à quoi l'église ? (Matthieu 5.13,14)
Jusqu'à ? (Matthieu 23.39)
Jusqu'à ? (Luc 21.24)
Jusqu'à ? (Romains 11.25)
Il a goûté la mort (Jean 12.24)
Revivre ! (1Corinthiens 15.22)
Naître de nouveau (2Rois 5.11)
D'où venons-nous ? (Colossiens 1.16)
Le déluge (2Pierre 3.4)
Amour et indifférence (Malachie 1.2)
Et si Dieu évaluait notre culte ? (Malachie 1.6)
Mariés et heureux ? (Malachie 2.14)
Et si Dieu venait ? (Malachie 3.1)
Voler Dieu ? (Malachie 3.8)
La bouche et le coeur (Malachie 3.18)
N'oublie pas le Jour qui vient ! (Malachie 3.19 = 4.1)
L'Evangile (1Corinthiens 15.1,2)
Les morts nous parlent-ils ? (Luc 16.29)
Risques et défis (Luc 8.5)
Quand tout s'écroule (Psaume 11.3)
Connaître et être connu (Psaume 139323)
Pourquoi s'investir pour Christ ? (Actes 9.33)
La vie après la vie (Actes 9.40)
La grâce ou l'amertume ? (Ruth 1.20)
Le jour où les femmes ont sauvé le monde (Exode 1.17)
Un sauveur vous est envoyé (Actes 7.30)
Des raisons de prendre courage (2Timothée 1.7)
Souviens-toi de Jésus-Christ (2Timothée 2.8)
Le danger de la religion (2Timothée 3.5)
Il vient ! (2Timothée 4.8)
Viens avant l'hiver ! (2Timothée 4.21)
Cinq choses absolument certaines (Psaume 11.3)
Le culte des mages (Matthieu 2.2)
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L’Eternel appela Moïse et lui dit depuis la tente de
la Rencontre … (Lévitique 1.1)
Rencontrer un Dieu saint ?
Dieu vient
habiter au milieu des hommes. Ce qui se passe à la fin du livre d’Exode est
inimaginable. Le Créateur vient habiter avec ses créatures. Avec 2.000 ans de
Christianisme derrière nous, chargé de mille idolâtries et de traditions
tenaces, nous avons difficile d’évaluer cette réalité nouvelle à sa vraie
valeur. Nous sommes tellement habitués à ce qu’il y a de plus sacré, que nous
n’y prêtons plus guère attention. Rencontrer Dieu ? Nous n’y voyons aucun
problème. Du moins, nous le croyons. Et dans la mesure où nous le croyons, le
Lévitique restera un livre illisible. La clé de ce livre est : Comment
vivre avec un Dieu saint ? Comment oser
s’approcher de lui sans se faire désintégrer ?
En une ligne, c’est seulement
possible si un autre nous sert de bouclier. Cet autre, ici, c’est un animal.
Mais il n’est qu’anticipation de cet Autre qui devait venir. L’Agneau de Dieu
est mon bouclier. En ce début du livre de Lévitique, cinq sacrifices délimitent
l’accès auprès de Dieu. Ils correspondent aux cinq situations suivantes de nos
vies : ma culpabilité, ma repentance, ma reconnaissance, ma dépendance et
mon amour. Du plus abject de ma culpabilité jusqu’au plus sublime de mon amour,
la sainteté de Dieu verrouille sa porte contre moi. Il faut donc qu’un innocent
me serve de bouclier et meure à ma place. L’Agneau qui meurt me dit Dieu … et
il me révèle à moi-même et brise mon orgueil.
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Ma sainteté doit être respectée par tous ceux qui
s’approchent de moi. (Lévitique 10.3)
Devenir sacrificateur
Seuls
les sacrificateurs peuvent s’approcher de Dieu. Et, dans ce but, Dieu appelle …
les pires ! Lévi, le maudit, le vagabond, lisez Genèse 49.5-7, est choisi
par Dieu pour vivre en sa présence. Pour tout descendant de Lévi, naissance rimait
désormais avec vocation. Est-ce encore ainsi aujourd’hui ? Jésus “a fait
de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père”. Nous qui n’étions
pas un peuple, nous sommes entrés dans le peuple de Dieu. Et pour nous aussi, notre
naissance spirituelle constitue notre vocation.
Pourtant,
cela ne suffit pas : il faut encore être consacré. Lévitique 8 nous rappelle comment. Il faut être lavé (quelle belle image du
baptême !), et être revêtu, car
c’est bien l’habit – du Christ – qui fait le chrétien. Il faut être oint afin d’être ainsi mis à part pour
Dieu, et être sanctifié par un triple
sacrifice, signe de notre déchéance – car pécheurs –, de notre amour et de
notre consécration. Le sang du sacrifice doit toucher notre écoute, notre
action et notre direction, autrement dit : ce que nous entendrons, ce que
nous ferons et où nous irons. Ce n’est qu’ainsi que nous pouvons nous approcher
de Dieu. Ce n’est qu’ainsi que nous pouvons rendre visible le Dieu invisible,
transmettre sa Parole et répandre l’envie de le connaître.
Es-tu devenu sacrificateur de
ce Dieu ? Lui es-tu consacré ?
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Comportez-vous en gens saints et soyez saints, car je
suis saint ... (Lévitique 11.44)
Différents pour Dieu
Lévitique
11 à 15 ne sont pas des textes populaires ! Tout de même, imaginez-vous
que Dieu ose se mêler de notre vie privée ! Plus de 100 fois dans ces
chapitres apparaît le mot impur.
15.31 résume bien le souci de Dieu : C’est
ainsi que vous tiendrez les Israélites à l’écart de ce qui pourrait les rendre
impurs et les exposerait à être frappés de mort s’ils venaient à rendre impur
mon tabernacle qui est au milieu d’eux. Dieu cherche notre bien, tant sur
le plan alimentaire, sur le plan de l’hygiène que sur le plan sexuel.
Notre
bien … Ne sommes-nous pas assez grands pour le choisir nous-mêmes ? Ces
textes nous semblent tellement brimer notre liberté ! De toute façon, on
n’est plus sous la loi, non ? Devons-nous dès lors biffer ces
chapitres ? Le Nouveau Testament nous rappelle que notre corps est le temple du Saint-Esprit.
L’apôtre en conclut : Vous ne vous
appartenez donc pas à vous-mêmes (1 Corinthiens
6.19,20). Bien sûr, un aliment ne sauvera personne, mais dans notre siècle
de “malbouffe”, ne serait-il pas sage de savoir pourquoi Dieu dit ces choses ?
Et
l’hygiène ou la sexualité ? Combien de morts, de maladies et de misère
ont-elles causé par la volonté de s’affranchir des règles de Dieu ?
Dieu veut que nous le
reflétions, aussi dans ces domaines. L’impureté, qui est une tare physique et
spirituelle, nous guette partout. Sommes-nous encore conscients de ce qu’elle
pourrait nous coûter ?
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Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur
lui. (Esaïe 53.5)
Jésus dans ta vie ?
Jésus
dans ta vie, révolution dans ton cœur ! Cela fait longtemps déjà que ce
slogan s’entendait dans le monde évangélique. Pourtant, il sonne toujours aussi
vrai. Mais quel Jésus est sensé être
dans ta vie ? Esaïe 53 nous le dépeint.
Il
est le cœur de l’histoire. Lui, qui était au plus haut est descendu au plus bas.
Sa gloire fut défigurée par son humiliation. Avoir ce Jésus dans sa vie,
sera-ce d’abord un plus ? Ou d’abord une perte … de soi ? Il fut
méprisé parce qu’il avait décidé de ne pas penser à lui. Sa croix domine l’histoire
quoi qu’on en dise. Mais vue du ciel, son ciel, elle est aussi le trou
le plus profond de l’univers. Tellement profond qu’il peut épuiser le jugement
qui nous damnait en le portant à notre place. Il prend mon péché, la totalité,
et me donne sa justice. C’est inespéré ! Mais c’est aussi une évaluation
terrible de notre vie. J’étais dans ce trou, sans aucun espoir de m’en sortir.
Tant que je n’ai pas senti cela jusqu’au fin fond de mon âme, je reste fermé à
son entrée dans ma vie. Seuls les perdus
peuvent être sauvés. Pourquoi tant de chrétiens ont-ils été aussi peu perdus ? Sont-ils
donc tout aussi peu sauvés ?
Il
meurt parce que je devais mourir. Il vit et de sa vie je peux vivre. Il a tout
payé, non pour que je l’oublie, mais pour qu’il fasse sa révolution dans mon
cœur.
Ce Jésus, est-il dans ta
vie ?
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Ils lui firent porter la croix de Jésus. (Matthieu 27.32)
La grâce sur le chemin de la croix
Jésus
a été porteur de la croix, la sienne et la nôtre. Dans un monde de brutes habillées
en hommes d’église et hommes de loi, il fraye son chemin. Il n’y a eu que peu
de grâce sur ce chemin. Lui qui est la source de toute grâce en a reçu si peu.
Raison suffisante de regarder ce peu avec attention. A trois reprises, la grâce
effleure ce chemin dans ce tout dernier jour, cette grâce qui est acte gratuit
de bonté, dérisoire, et pourtant si essentielle.
La
femme de Pilate est sur cette liste exclusive. “Aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui”,
fait-elle dire à son mari. Pendant que son peuple lui préfère Barabbas, une
étrangère souffre à cause de lui. Dérisoire ? Ou le début de l’éclosion de
la grâce ?
Simon de
Cyrène est réquisitionné pour porter sa croix. Encore un étranger. Geste de
grâce ? Pourtant, malgré lui, il soulagera le Fils de Dieu. Ce sera le
début d’une aventure de la grâce pour toute sa famille.
Et que dire
du soldat qui entend son cri (J’ai soif)
et qui y répond ? Trois étrangers. Trois gestes “dérisoires”.
Porter
sa croix est le lot de tout disciple de Jésus. “Par la croix, en effet, écrit l’apôtre Paul, le monde du péché a été crucifié pour moi, de même que moi je l’ai été
pour ce monde.” (Galates 6.14) Porter
sa croix, c’est vivre en étant conscient de la rupture entre le monde et nous. Mais
ce n’est pas un chemin sans grâce, même si celle-ci semble dérisoire.
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… je continue à courir. (Philippiens 3.12)
Reconsidérer sa vie
Il y a des
temps où reconsidérer les choses devient indispensable. Pâques est sans doute
le meilleur de ces temps. Saisir toute l’énormité de la résurrection de Jésus
chamboule toutes les certitudes et tous les rythmes bien rôdés. Si les morts ne
ressuscitent pas, alors : “Mangeons et buvons, car demain nous mourrons.”
Mais le jour où il fait Pâques dans ta vie, tu reconsidères le tout.
Qui a besoin de
Jésus-Christ ? As-tu vraiment besoin de Christ pour réussir ta
vie ? Ne sommes-nous pas assez capables de construire … un Titanic ?
Après tout, tu peux être croyant, religieux, sans avoir besoin de Christ.
Héritage, éducation et passion peuvent te donner une vie bien remplie. Mais
quand il fait Pâques dans ta vie …
L’apôtre Paul a vécu cela.
Le
marteau de Dieu a brisé le roc de son idéologie. La différence que cela a
faite ? Les gains du passé sont comptés comme des pertes. Ils témoignaient
d’un mauvais fondement et d’un mauvais calcul. Par contre, les pertes du
présent deviennent des gains. Il y a maintenant un nouveau fondement et une
nouvelle direction. Sa conscience est “recalibrée”. Bien et mal reçoivent de
nouvelles définitions. Jésus enlève l’axe de sa vie et s’y installe.
A-t-il fait Pâques dans ta vie ? As-tu
reconsidéré ta vie ? Continues-tu à courir parce que tu es passionné du
Christ qui t’a saisi ? A-t-il allumé son feu en toi, ou ta vie est-elle
encore éteinte ?
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Ceci est mon sang, par lequel est scellée l’alliance. (Matthieu 26.28)
Un nouveau départ
Une nouvelle alliance. C’est peut-être
la meilleure nouvelle qui soit avant la croix : Jésus qui annonce
l’accomplissement tant attendu des promesses. L’infidélité profonde du peuple
avait violé et rompu l’alliance. Mais un peuple sans alliance est un peuple
sans protection, comme le rappelle Jérémie : Pour l’honneur de ton nom, ne nous méprise pas, ne laisse pas
déshonorer le trône de ta gloire; et n’oublie pas l’alliance que tu as conclue
avec nous, ne la révoque pas ! (Jérémie 14.21) Pourtant, le peuple n’avait
eu cure des avertissements. Et quand il revient de la captivité, et que Jérusalem
est rebâtie, le temple reste vide. Dieu n’habitait plus au milieu de son
peuple. L’errance continuait car seule la Shékina,
la glorieuse présence du Seigneur, témoigne du retour définitif.
Un jour viendrait où le Messie
changerait cela. Or, voici le temps venu ! Un nouveau départ est offert.
La tristesse sera changée en allégresse. L’Evangile de la nouvelle alliance donne
un ancrage solide et peut gonfler les voiles de notre vie. Dieu écrit un
nouveau chapitre par le sang de son Fils bien-aimé, et nous sommes
dedans ! Qui l’eut cru ? Alors, la tempête peut souffler. Quand
le Fils est dans la barque, peut-elle sombrer ? Comme le chantait cette
Haïtienne, sauvée in extremis d’une mort lente dans les décombres de
Port-au-Prince :
Si la mer se
déchaine, si le vent souffle fort,
si ta barque
t’entraîne, n’aie pas peur de la mort.
Es-tu fils, ou fille, de l’alliance ?
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Le bouc emportera sur lui toutes leurs fautes dans une
terre désolée. (Lévitique 16.22)
Yom Kippour
S’approcher
de Dieu est la vie. Personne ne peut
vivre pleinement et durablement sans cela.
Mais
qui peut pénétrer dans la présence de Dieu ? Nous ? Bien sûr, quand
on se
compare aux médiocres, on pourra toujours se féliciter et se croire meilleur
qu’on est vraiment. Mais ce chapitre nous donne notre juste mesure. Même Aaron
ne devrait pas entrer à tout moment dans la présence de Dieu. C’est que le mal
nous colle à la peau. Nous sommes morts dans nos péchés. Pour que nous
puissions être recevables devant Dieu, la mort d’un autre doit nous couvrir.
Deux boucs
représentent cela. Le premier est sacrifié et son sang est amené dans le
sanctuaire. L’autre est chargé du péché du peuple et chassé. Il deviendra le
bouc émissaire. Devant tous, visiblement, il emporte le péché dans le désert. Ainsi,
et seulement ainsi, l’accès auprès de Dieu est déverrouillé. Ces deux boucs
parlent de Jésus et de la façon dont il a ouvert l’accès auprès de Dieu.
Connu,
tout cela ? Pourquoi avons-nous alors si difficile de sortir de notre zone
de confort pour suivre ce Jésus ? Allons donc à lui en sortant en dehors du camp, et acceptons d’être
méprisés comme lui. (Hébreux 13.13) Pourquoi nous contentons-nous de si peu nous approcher
de Dieu ? Vivons-nous encore dans la démesure, nous croyant tirés
d’affaire à prix d’ami ? Aurions-nous besoin d’un Yom kippour chrétien,
d’un jour pour prendre notre juste mesure ?
Aurions-nous besoin d’apprécier à sa juste mesure ce
que le Messie, Jésus, a fait pour nous ?
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Je suis l’Eternel, votre Dieu. (Lévitique 18.30)
Qui est Dieu dans ta vie ?
Dans
les chapitres 18-20, ce refrain (Je suis
l’Eternel, votre Dieu) revient 23 fois. Cela veut dire que dans tous les
domaines de notre vie, et que le texte énumère, Dieu a son mot à dire. Comment
aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée ? En cherchant à lui plaire. Qu’est-ce qui lui
plaît ? Ces chapitres nous éclairent sur cette question.
Notre monde
veut nous faire croire que notre comportement est une question privée. Mais la
poubelle de l’histoire est pleine de ceux qui ont été vomis par leurs pays
(18.25; 20.22). Notre manière de vivre n’est pas neutre ! Nous sommes
appelés à ressembler à Dieu : Soyez
saints, car je suis saint, moi l’Eternel, votre Dieu.
(19.2) Tout est à Dieu. L’homme d’état néerlandais Abraham Kuiper a dit : “Il n’y a pas
un cm² dans tout l’univers dont Christ, le Maître souverain de tout, ne
pourrait dire : Cela m’appartient.” La longue liste des chapitres 18-20
donne corps à cela. Si Dieu est le Maître de tout, les principes derrière ces
textes devraient conduire notre vie. Il n’est pas question d’une obéissance
sans intelligence. Ce n’est pas un retour à la loi, mais nous devons discerner
quelle loi est inscrite dans notre cœur : Je placerai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes, je la graverai dans leur
cœur. (Jérémie 31.33) Je mettrai en
vous mon propre Esprit et je ferai de vous des gens qui vivent selon mes lois
et qui obéissent à mes commandements pour les appliquer. (Ezéchiel 36.27)
Que
nous disent ces commandements dans notre vie et dans notre siècle ?
Dieu ne nous
infantilise pas, il nous responsabilise. Il veut être Dieu dans nos vies.
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Moi, l’Eternel, je vous rends saints. (Lévitique 22.32)
Craindre Dieu
Pour
l’Israélite, Dieu était dangereusement proche. Pour nous, est-il
confortablement lointain ? Le craignons-nous ? Pas qu’il faille avoir
peur de lui (bien qu’il y ait de quoi !), mais notre vie devrait respirer
un profond respect de Dieu. Pour que la grâce ne rende pas nonchalant le
peuple, Dieu lui enseigne d’abord la Loi. C’est sa pédagogie. La grâce n’est
grâce que lorsqu’elle est posée sur le socle de la Loi. Sans la grâce, la Loi
est instrument de mort. Mais sans la Loi, la grâce est incompréhensible.
Quelle image
est-ce que je donne de Dieu ? Lévitique 21 et 22 nous rappellent notre
risque de profaner Dieu. C’est la même pédagogie. Dieu dit à Israël ce qu’ils
doivent éviter. Pourquoi ? Parce que tout ce qui est lié au péché ou à ses
conséquences ne peut représenter Dieu. La grâce ne me dit pas que maintenant
tout est OK. Jésus montre la réalité derrière ces choses extérieures et porte
sur la croix tout ce qui nous rend étranger auprès de Dieu. L’image que nous
donnons est déterminée par l’intérieur : Ce qui tue l’œuvre de Dieu en nous,
ce sont les mêmes attitudes qui provoquaient les comportements visés par la
Loi. La crainte de Dieu nous gardera de le profaner et lui ouvre la porte de
notre âme pour qu’il œuvre en nous par son Esprit à notre sainteté. Dieu nous
rend saints. Mais il ne le fera pas sans nous.
Quelle image est-ce que je donne de Dieu ?
Cela dépend de mon image de Dieu.
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... mes fêtes. (Lévitique 23.2)
Célébrer Dieu
En
parlant de solennités, la traduction classique pourrait nous faire passer à
côté de ce que Dieu dit. Dieu crée “un cadran sacré” pour nos vies. Pour oublier
son ordinaire et le noyer dans la boisson, ou pour fuir la réalité ? Non,
bien sûr ! Mais connaître Dieu, c’est le célébrer. Notre crainte de Dieu doit
aller de pair avec notre célébration de Dieu. Il est pour le moins étonnant que
notre incapacité de l’un conduit à l’incapacité de l’autre … Le résultat,
est-il que nos célébrations ne sont parfois rien que du bruit ?
Suivre le Dieu d’Israël est source de
joie. La joie n’est pas au bistro, mais auprès de Dieu ! Ce texte définit
la fête de quatre façons :
En
l’honneur de l’Eternel. La fête n’est pas pour nous, mais pour lui.
Il en est la source, on vient devant lui et il est au centre.
Pour
se souvenir.
Nous célébrons ce que Dieu a fait et continue à faire pour nous.
Pour
montrer sa reconnaissance. Nous sommes dans la joie parce que Dieu a
pourvu fidèlement.
Pour
se reposer.
Voici que Dieu accorde 70 jours de congé par an à son peuple !
Avons-nous
encore besoin de vivre selon un rythme de vie selon Dieu ? L’ennemi cherche
à tout désacraliser. L’excès de travail et l’excès de loisirs nous volent de ce
que Dieu nous donne. Les quatre choses ci-dessus disparaissent alors de notre
vie et au lieu de célébrer Dieu nous ne fêtons plus que nous-mêmes.
Notre temps
est dans sa main. Qu’il y reste !
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Que ton nom soit sanctifié. (Matthieu 6.9; Lévitique 24.10-23)
Prendre Dieu au sérieux
Dieu nous
veut différents à cause de lui. Nous devons compter avec lui, et sur lui. Lui
seul est notre sécurité. Nous devons le prendre au sérieux.
Un incident est
intercalé dans le texte du Lévitique. Une dispute éclate et quelqu’un laisse
échapper un juron, il “blasphème et maudit le Nom par excellence”. Ce n’est
rien ? En colère, tout ou presque est permis ? Quand je suis énervé,
je peux mettre ma vie chrétienne entre parenthèses ? Jurer prouve que Dieu
est en fait absent de nos vies. Prendre le nom de Dieu en vain, c’est dévoiler
notre manque profond de crainte de lui. Pire encore qu’en Jacques 3.9,10 où
l’on maudit son prochain, ici on s’en prend à Dieu lui-même. Dieu est-il en
sécurité dans ma bouche ? Est-ce que je sanctifie son nom, même quand je
suis énervé ?
A cela, le
texte fait suivre la loi du talion, tellement décriée aujourd’hui. Elle traduit
la volonté de Dieu qu’il y ait une vraie justice et non un libre cours de la
vengeance. Pourquoi ? Parce qu’il est comme ça ! Sa justice doit être
la norme. Fait-on mieux aujourd’hui ? C’est vrai que Jésus va au-delà de
cela dans le sermon sur la montagne. Mais seuls ceux qui vivent de ce Jésus
peuvent vivre ainsi. L’amour de Dieu permet que la grâce dépasse la Loi. Mais arrêter
de prendre Dieu au sérieux ne construira jamais une vie ou une société plus
juste. Cela crée la pagaille qui conduit au jugement.
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Sachez que la sixième année, je répandrai ma bénédiction sur vous, en vous assurant une récolte suffisante pour trois ans. (Lévitique 26.9)
Vivre par la foi
Dieu semble
aimer provoquer un comportement à risque ! Il le fait en ordonnant la
dîme. Donner 10% de son revenu à Dieu, c’est prendre un risque certain !
Il le fait encore en disant de respecter le sabbat. Qui peut se permettre de “gaspiller”
un jour pour célébrer Dieu et pour se reposer ? “Time is money” !
Mais en Lévitique 25, le bouchon est vraiment poussé très loin : une
année, voir deux ans sans semailles ! Après six ans, tu laisses reposer ta
terre. Après sept cycles ainsi, tu ajoutes une année de repos. La Loi donne un contenu
spirituel à ces années chômées : Tous les sept ans, au moment où commencera l’année de la remise des
dettes, …, vous lirez cette Loi pour tout Israël. Vous rassemblerez tout le
peuple, …, afin qu’ils entendent la lecture de la Loi, qu’ils apprennent à
craindre l’Eternel votre Dieu … Ainsi leurs enfants, …, l’entendront aussi et
apprendront à craindre l’Eternel …. (Deutéronome 31.10-13)
Est-ce réaliste ? Le verset 21, cité plus haut,
contient une promesse formelle. Ainsi, c’est la promesse de Dieu qui fait
vivre. Quand on fait ce qu’il ordonne on peut faire confiance qu’il pourvoira. Bien
sûr, cela comporte un risque. Dieu, est-il fiable ? Mais qui ne risque
rien …. Il n’y a pas d’obéissance à Dieu sans risques. Mais la foi peut prendre
des risques parce que la grâce ne fera jamais défaut. Cela vaut pour l’argent
comme pour le temps. Celui qui les investit pour Dieu ne sera jamais perdant.
Celui qui les garde jalousement pour soi finira par tout perdre.
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Je prendrai soin de vous, je vous rendrai féconds et
très nombreux, et je maintiendrai mon alliance avec vous. (Lévitique 25.21)
La seule chose qui compte
Qu’est-ce qui
compte vraiment ? Cela dépend de notre point de vue : vue du berceau
ou du cercueil, ce n’est pas forcément la même chose ! La longue liste de
bénédictions et de malédictions rappellent les enjeux de la vie. Curieusement,
dans ce chapitre 26, les mots alliance
et résister apparaissent chacun sept
fois. Le choix est ainsi clairement mis devant nous : soit nous
persévérons dans l’alliance (pour nous la nouvelle alliance, Hébreux 12.24,25 !),
soit nous résistons à Dieu. Les conséquences de ce choix sont clairement
énumérées. Non, ce n’est pas le bâton ou la carotte. Dieu ne manipule personne.
Il décrit simplement ce qui, vue du ciel, est une évidence.
Soit sa
bénédiction nous suivra – et quelles bénédictions ici : abondance, paix,
fécondité et présence de Dieu – soit des malédictions affreuses caractériseront
notre vie et notre monde. Ce chapitre nous dit ainsi les risques d’une vie sans
Dieu.
Il peut être tentant de croire qu’on puisse
échapper à la logique de ce chapitre. Qu’une vie médiocre sera quand même récompensée,
du moins un peu. Que gagne-t-on en lui obéissant ? Ce fut la question de
Malachie 3.14. La réponse est que le jour viendra où l’on verra à nouveau qu’il y a une différence entre …
celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. Alors on verra la seule
chose qui aurait dû compter. Mais ce sera un peu tard.
Haut
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Ne le savez-vous pas ? Ne l’avez-vous pas
entendu ? (Esaïe 40.21)
Raison garder
Il est si
facile de désespérer et de se plaindre. Job sur son tas de fumier, Agar dans le
désert, Joseph en prison, David en fuite, Jérémie dans la fange d’un puits, ou
Jésus sur la croix. Dieu a-t-il perdu la main ? Comment Dieu nous répond-il ?
Il a entendu Job et les autres. Il a entendu Jésus. Il ne nous entendrait pas ?
Mais, en réponse, il nous pose des questions. Par elles, il veut nous guérir de
notre myopie spirituelle. Qui a mesuré l’océan dans le creux de sa main ? Qui
a toisé le ciel avec la largeur de sa main ? 22 questions dans ce court
texte du prophète Esaïe. Qui, qui, qui ? Il n’y a pas besoin de paniquer.
Il faut raison garder.
Nous voyons
la taille de nos problèmes et nous nous sentons si insignifiants. Dieu,
peut-il ? En réponse, Dieu offre quelques comparaisons pour nous guérir de
notre manque de foi. Les nations puissantes : de la poussière !
L’univers : son arrière cour ! L’humanité : des sauterelles. Les
puissants : des plantes éphémères. L’espace immense : son jardin.
Mais à qui voulons-nous comparer Dieu ? Il faut donc raison garder.
Notre manque de foi doit sembler tellement étonnant
de son point de vue ! Si ce Dieu
est pour nous, mais qui sera contre nous ? Il n’est jamais à court de
moyens, jamais à bout de course. Il donnera la force nécessaire. La solution à
tous les problèmes ? L’enlèvement de tous obstacles ? Non, mais assez
de grâce pour faire face. Nous irons donc de l’avant. Nous pourrons nous envoler,
courir, marcher sans nous épuiser. Le repos n’est pas une finalité, mais un
état d’esprit pour dépasser nos limites.
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… qui sait si ce n’est pas en vue de telles
circonstances que tu es devenue reine ? (Esther 4.14)
Prier pour rien ?
Esther
est un livre biblique sans mention de Dieu, reflet d’un monde où Dieu est
banni. Avec le livre de Daniel, ce livre est très proche de notre situation : comme eux, nous
sommes appelés à vivre pour Dieu comme une petite minorité ignorée et, souvent,
haïe.
Voici
une jeune fille, prise dans une rafle pour satisfaire la virilité d’un roi
fanfaron. Arrachée à sa famille, elle se trouve prisonnière du harem. Et Dieu ?
A-t-elle prié pour être délivrée ? Bien sûr. Mais le ciel est resté de
marbre. Dieu avait un autre plan. Quelle phrase horrible ! Dieu ne peut
pas vouloir une chose pareille, nous disons-nous devant certaines situations.
Mais notre prière reste sans réponse.
Dieu
a son plan. Notre problème est notre cécité. Nous nous voyons nous-mêmes, et
souvent rien d’autre. Mais Dieu voit plus loin. Il est écrit : Avec l’épreuve il préparera aussi une issue,
pour que vous puissiez la supporter (1Corinthiens 10.13). Dieu prépare, il
est actif, même dans notre souffrance.
C’est qu’Amalek, l’ennemi juré
d’Israël, est venu au pouvoir en Perse en la personne de Haman, le vizir. Inconnu
de tous, les plans d’un génocide juif sont mis au point. On jette le sort pour
qu’Israël, et donc le rêve messianique, disparaisse à jamais. La nuit tombe. Et
Dieu ? La réponse est choquante, du moins pour Esther. Bien avant, Dieu a
fait le mouvement décisif sur l’échiquier du temps. Il a placé la belle Esther au
cœur du pouvoir. Mais elle découvre que croire c’est risquer. Risquer sa vie
pour Dieu ?
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Cette nuit-là, ... (Esther 6.1)
Dieu est souverain
Quand
Israël est menacé, Amalek n’est jamais loin. Mais gare à ceux qui s’allient à
Amalek. Car celui qui touche à Sion touche à la prunelle de l’œil de Dieu.
(Zacharie 2.12) Dieu est Sioniste.
Le
livre d’Esther couvre neuf ans d’histoire. Peu à peu, la menace devient
palpable. A l’image de l’immense potence dans le jardin d’Haman, la fin des
Juifs est inscrite dans la loi. Dieu a-t-il perdu la main ? Voici que,
soudainement, en 24 heures à peine, tout se précipite. L’ennemi, qu’il soit le
nôtre ou celui du peuple Juif – et donc le nôtre, car ceux qui haïssent le
peuple Juif nous haïssent tout autant – croit tout maîtriser. Mais Dieu se sert
d’une simple insomnie pour changer le cours de l’histoire. Dieu guide la main
du quidam qui “tombe” sur l’histoire de Mardochée. Haman, comme tout ennemi de
Dieu, ne maîtrise rien. Ce même jour,
il sera pendu à sa propre potence.
Rien
ne peut annuler le plan de Dieu. Le Messie naîtra d’Israël et aucun Haman n’y
peut rien. Dieu renverse les situations et, comme le rappelle un chant,
“l’ennemi mordit la poussière”. Dieu est souverain. C’est la joie pour ceux qui
l’aiment, mais la terreur pour ceux qui le haïssent. Purim, la fête du sort, du
hasard, devient la fête du Dieu souverain. Célébrer les victoires du passé renforce
notre foi devant les menaces des ennemis d’aujourd’hui.
“Cette nuit-là” : des
mots qui donnent espoir, comme la nuit de Noël et celle de Pâque. Car ce même
Dieu est notre Dieu. Ne crains pas, ton Dieu règne !
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Alors Moïse prit peur. (Exode 2.14)
Assurer ses bases
Un
Christianisme sans vocation aboutit à la fuite, au découragement et à
l’abandon. Il tiendra tant que ce n’est pas trop compliqué, mais que survienne
“la tribulation” (vous savez, ce mot désuet qui veut dire que croire commence à coûter cher), il se
dégonfle. Jusqu’à ce que Dieu
l’appelle et le transforme. “L’appel est la clé pour allumer une passion
vécue pour la croissance la plus profonde et l’héroïsme le plus élevé”, a dit
quelqu’un.
L’appel
nous rend responsables. Cela veut dire “réponse-able”, apte à répondre. Toute
notre vie, dès la conversion, est une réponse à l’appel reçu. L’appel contient
la mission. Un Christianisme irresponsable est un Christianisme qui reste
passif, sans passion pour Christ mort et ressuscité et sans mission pour le
faire connaître. Notre réponse à l’appel change quelque chose de fondamental en
nous. Nous avons vu, nous avons entendu. A partir de là, nous nous “tenons
devant Dieu”, comme Elie et Elisée. (1Rois 17.1; 2Rois
3.14)
Nous
ne sommes pas d’abord responsables de
quelque chose. Nous sommes d’abord responsables envers quelqu’un. Nous sommes appelés à vivre devant Dieu bien
avant de vivre devant les hommes. Nous voulons chercher à le connaître.
Pourquoi ? Parce que le peuple qui
connaît son Dieu sera fort et agira (Dan 11.32).
Avant de partir à la guerre –
l’image est de Jésus – mieux vaut assurer ses bases.
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L’homme que nous étions autrefois a été crucifié avec
le Christ. (Romains 6.6)
Accepter de perdre
Qui
suis-je ? Avant d’en venir à ce que nous devons faire, nous devons savoir
qui nous sommes. Romains 6 se préoccupe de cette question. Celui que j’étais
autrefois est mort, même si l’ancienne nature, la chair, est toujours bien
vivante. La conversion et le baptême ont mis fin à la vie de ce que j’étais
autrefois. Mais ce n’est pas la fin des problèmes ! J’ai tout perdu en me
donnant à Jésus, mais je dois maintenant veiller à ne pas me laisser envahir à
nouveau par le passé. Je dois perdre encore, me dépouiller de ce qui me déposséderait
de ce que Jésus m’a obtenu.
Dans
l’église ancienne, on donnait aux chrétiens un enseignement résumé par ces
quatre mots clefs : Se dépouiller, obéir, veiller résister. Cela commence avec
ce qu’il faut perdre pour ne plus se perdre. Le Nouveau Testament dresse plusieurs listes de ces choses qui
procèdent de l’homme livré à lui-même, comme en Gal 5.19-21. Mais ce sont peut-être
aussi des choses bonnes et légitimes quand elles nous empêchent d’avancer dans
notre vie avec Dieu.
On ne fait pas que se
dépouiller : il faut encore se revêtir ! Il n’y a de place ni pour du
masochisme chrétien, ni pour du nudisme spirituel. Nous voulons mettre le
Christ par-dessus tout et échanger nos habits sales pour mettre ce qui seranotre costume de mariage.
“Il n’est
pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut
perdre.” (Jim Elliot)
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… l’obéissance est préférable aux sacrifices. (1Samuel 15.22)
Assumer l'obéissance
L’exemple
de Saül devrait nous hanter ! Voilà un homme en qui Dieu avait opéré une
transformation profonde. (1Samuel 10.9) Pourtant, quelle catastrophe !
Pourquoi ? Cela tient dans ces trois lettres parmi les plus difficiles de
l’alphabet spirituel : O, B, I.
Jésus
nous donne le modèle remarquable d’une soumission constante à la volonté de son
Père, même quand, à Gethsémané, la tentation était réelle de laisser tomber. Il a appris l’obéissance par tout ce qu’il a
souffert. (Hébreux 5.8) La vie chrétienne, c’est de marcher sur le même
chemin. Pierre écrit que Dieu nous a choisis d’avance … pour obéir à Jésus-Christ.
(1Pierre 1.2)
Sous
quelle loi sommes-nous ? Car tout
homme est sous une loi, celle du péché, dont la domination est encore aiguisée
par la loi de Dieu. Seul Jésus nous libère de cette loi. Pour que nous vivions ensuite
sans loi ? Bien sûr que non ! Pour que la loi de Dieu devienne notre
plaisir et soit inscrite dans notre cœur. On ne peut aimer et servir Dieu “à sa
façon”. C’était tout le problème de Saül. Nous ne sommes pas des sans loi, mais
les membres d’une nouvelle humanité qui, par l’Esprit, s’est soumise à la loi
de Christ.
La lutte pour notre obéissance
est sans merci. D’un côté, le mal refuse d’abandonner la partie. Mais Dieu
donne la victoire à qui compte sur sa grâce. Elle nous donne la force, et même
le désir, d’assumer l’obéissance.
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Sois vigilant et affermis le reste qui allait mourir. (Apocalypse 3.2)
Adopter la vigilance
Il
n’y avait pas de gardes sur les murs. La ville de Sardes était imprenable,
alors, pourquoi s’en donner la peine ? Lorsqu’est arrivé un détachement
perse au creux de la nuit, personne ne l’a vu venir et la ville est tombée.
Jésus prévient l’église de Sardes. Elle aussi vivait dans une insouciance
totale. Après tout, que peut-il nous arriver ? “Une fois sauvé, toujours
sauvé.” Veiller ? A quoi bon ?
Il
y a au moins trois bonnes raisons de veiller :
1.
Ne pas se laisser surprendre par la venue de Jésus;
2.
l’ennemi est à la porte;
3.
nous sommes responsables des autres.
Nous veillons parce que le
risque encouru est réel. Affermir le
reste qui allait mourir sous-entend le danger qui menace. Il ne faut donc
être ni présomptueux, ni naïf. Etre vigilant ne veut pas dire que nous vivons
dans la crainte d’être désavoués, même si Paul reste conscient de ce risque en
1Corinthiens 9.27 et que nous ferions donc bien d’y prêter attention. Le risque
est que l’opposition permanente finisse par nous fatiguer et par nous pousser
au compromis. Nous perdons notre vigilance dans la doctrine pour embrasser une
vue plus large, nous perdons notre zèle pour Christ, nous abandonnons la
discipline de la lecture de la Bible, … Ainsi, peu à peu, notre vie chrétiennese réduit.
Nous devons nous réveiller. Car
il vous faut de la persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de
Dieu vous obteniez ce qu’il a promis. (Hébreux 10.36)
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Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant,
cherchant qui dévorer : résistez-lui. (1Pierre 5.8,9)
Achever sa course
Tenir bon,
vaincre, achever sa course ? Paul a eu bien peur que la jeune église de
Thessalonique avait été submergée par l’ennemi. Il les avait prévenus, mais,
pourtant, il écrit : je craignais que le Tentateur ne vous ait
éprouvés au point de réduire à néant tout notre travail.
Comment
tenir bon ? Les quatre habitudes suivantes nous y aideront :
L’habitude d’un
culte personnel quotidien. Nous ne pouvons
vivre que du pain de Dieu. Faute de nourrir notre âme, celle-ci mourra. Et
puis, Dieu ne veut-il pas que je l’aime de tout
mon cœur ?
L’habitude d’adorer
Dieu ensemble. L’isolation volontaire finira
par miner et détruire notre foi. Si nous choisissons de vivre seul, nous
finirons par récolter ce que nous aurons semé.
L’habitude de bien
gérer sa vie. Nous aurons des comptes à rendre de la gestion de
notre vie. Il nous faut donc discerner ce qui est important et investir notre
vie – amour, temps, énergie, biens – selon les vraies priorités. On n’a qu’une
vie et elle est courte !
L’habitude de
servir Jésus-Christ. Nous avons changé de Maître et
donc, aussi, de service. Nous accepterons donc le modèle de Jésus lors de la
dernière cène.
Serons-nous
du côté des vainqueurs ? “Dieu ne veut pas un peuple de ‘croyants’ qui se
laisse vivre en comptant sur les autres pour avancer, mais il veut un peuple
saint, qui veut avancer pour lui et lui être fidèle.”
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… je vous donne tout
endroit où vous poserez vos pieds. (Josué 1.3)
Le secret de la vie
Une nouvelle année. Ce texte du début du livre de
Josué est tout à fait approprié.
Moïse vient de mourir. Et maintenant ? Dans la
synagogue, la lecture de Deutéronome 34 est suivie immédiatement par celle de
Genèse 1. Il n’en est pas ainsi dans l’Eglise. La Loi doit laisser la place à
Jésus-Christ, le nouveau Josué. Il est temps d’entrer dans le repos, de
recevoir l’accomplissement des promesses. Mais recevoir, c’est conquérir. C’est
prendre le pouls des promesses de Dieu et se mettre en route ! Pour Josué,
cela impliquait trois choses. Pour nous, est-ce vraiment très différent ?
Etre fidèle
devant Dieu. Il a 80 ans et pendant tout ce temps, il a été
fidèle, aux hommes comme à Dieu. Il ne s’est pas contenté d’être présent, comme tant d’autres qui sont
heureux de jouir des fruits de la fidélité d’autrui. Même quand personne ne le
regardait, il est resté fidèle.
Reconnaître
l’appel de Dieu. “Dieu n’a pas de pires
ennemis que les médiocres qui se disent ses amis.” (Gaston Racine) Josué aurait
pu devenir cela. Vu le nombre de fois qu’on lui dit de prendre courage, ce
devait être son point faible ! Mais Dieu
l’appelle à son service et il le sait. Ce même Dieu ne nous a-t-il pas appelés tout autant ? Voir Ephésiens 4.1 et
Hébreux 3.1.
Etre habité
de Dieu. Si Dieu est avec nous et si sa Parole est en nous,
on peut faire face à tous les défis. N’est-ce pas là le secret de sa vie, … et
de la nôtre ? Par sa Parole et par son Esprit, Dieu habite en nous. C’est
énorme !
Bonne Année 2016 !
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Je sais ... (Josué 2.9)
Qui ne risque rien ...
La foi est la conviction
profonde que Dieu existe, qu’il est digne de confiance et qu’il est donc sage
de tout risquer pour lui. Sans cela, la foi est morte.
Le fondement. Rahab fait partie des
surprises de ce Dieu qui agit et qui réveille les cœurs. La foi de cette
prostituée n’a rien de mystique. Elle est fondée sur des faits solides :
Je sais, j’ai entendu, j’ai appris. Elle
savait lire les signes des temps à son époque.
La conviction. De ces faits, elle avait
tiré sa conclusion personnelle. Une conclusion rare : dans toute la ville
de Jéricho, elle semble la seule à être arrivé à cette conviction qu’il fallait
agir. Et quand l’occasion se présente, elle n’hésite pas.
Le
risque. Elle prend le risque d’une
foi visible. Elle cherche refuge auprès de Dieu devant sa colère. Ce Dieu
redoutable lui ferait grâce ! Quelle pensée étonnante ! Mieux que ça, elle va
chercher à sauver sa famille et risquer ainsi sa vie. Le cordon qui sauve,
pourrait tout aussi facilement la condamner ! Et Dieu n’a pas honte que cette grande dame figure
parmi les ancêtres de son Fils !
Pourquoi une foi visible est-elle si rare
aujourd’hui ? L’absence de la visibilité de notre foi, est-elle l’indication
d’une foi morte ? Dans ce cas, quelle conclusion Dieu en tire-t-il dans sa
Parole ? L’absence d’engagement visible pour Dieu, serait-elle témoignage de notre
perdition ?
Dieu aime ceux qui se risquent pour lui.
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C’était l’époque de la moisson où le Jourdain
déborde continuellement par-dessus ses rives. (Josué 3.15)
Demain sera meilleur ?
Demain, sera-t-il plus
facile de suivre Jésus ?
L’heure de Dieu. Pendant 400 ans, Dieu a
laissé faire les Cananéens, cf. Lév
20.22-24. Mais ils ont fini par lasser
sa patience et le jugement est arrivé. Cela nous choque-t-il ? Soyons
prudents de ne pas vouloir être plus juste que Dieu ! Sa justice est la seule
vraie justice. Ainsi, la fin des temps est arrivée pour cette société, comme,
un jour, bientôt ?, elle arrivera pour la nôtre. Alors, il n’y aura plus de
demain.
La
façon de Dieu. Cela ne semble pas être le
moment le plus propice ! Mais demain, sera-t-il plus facile ? Nos
“Jourdains” aussi semblent souvent déborder : moqueries, haine,
tentations, faiblesse, luttes, craintes, solitudes. Sont-ils autant d’impossibles
qui demandent qu’on laisse l’appel à demain ? Mais la foi n’est pas selon
nos moyens; elle est selon sa grâce. Au milieu du Jourdain, la croix reste
debout. Il “se mouille” pour que je puisse passer les pieds secs.
Le souvenir de Dieu. Comment ne pas oublier les moments décisifs de notre histoire ? La
sainte Cène est un de ces monuments pour lutter contre l’oubli. Notre
obéissance risquée à l’appel en suscitera d’autres : tel verset biblique
appris par cœur, tel marque dans notre Bible, … Ils sont là pour nous réveiller
quand un autre “demain” nous tenterait.
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Aujourd’hui, j’ai fait rouler loin de vous
l’opprobre de l’Egypte. (Josué 5.9)
Progresser ?
Pourquoi
s’attarder à un texte aussi compliqué ? Parce que ces versets contiennent
la clé à tout le reste. Aucun progrès spirituel significatif ne sera possible
sans avoir fait nôtre les trois principes derrière ce chapitre.
Ma force est
dans ma faiblesse. Sans la circoncision, un Juif
se trouve hors de l’alliance. Mais meurtri dans sa chair par cette pratique
étrange, devenu faible, il devient fort. La circoncision est l’image de la
croix qui doit entrer dans notre vie. Par elle, “l’Egypte” est amené à nous
quitter. Nous devenons faibles mais nous découvrons qu’ainsi nous recevons la
force pour progresser.
Ma sécurité
est dans le sacrifice. La terre promise
est un lieu de combat contre des ennemis plus forts que nous. Mais à cause du
sacrifice de la Pâque, qui annonce le grand sacrifice de l’Agneau de Dieu, nous
pouvons jouir d’une vraie sécurité. Le sang de l’Agneau révèle un monde sans
protection, comme en Exode 12. Notre sécurité n’est pas dans l’extraordinaire—la
manne s’arrête à partir de ce moment—mais dans la dépendance de l’Agneau de
Dieu.
Ma victoire
est dans sa victoire. Ce ne sera jamais
notre combat. L’Eternel combattra pour vous. Maintenant, que le peuple est
entré dans une vie “normale”, le Maître dévoile son plan.
Progresser ou régresser ? Ma force doit
devenir faiblesse, le sang de Christ doit être ma seule protection et obéir à
ses ordres sera le secret de la victoire.
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Jéricho était barrée et barricadée. (Josué 6.1
Nous combattons qui ?
Jusque
là, tout avait été facile : la manne, les victoires, le Jourdain à sec.
Suivre Dieu est donc facile ? Non. A partir d’ici, suivre devient un défi.
Le défi de Jéricho. Etaient-ils
un peu déçus devant les murs énormes ? Cela aurait dû être plus simple ? Pourtant, que c’est normal ! Que
d’épreuves ! Maladies, chômage, deuil, intolérance, persécution : cela
nous cerne de toute part. Quel défi, et quelle tentation : s’entendre avec
Jéricho ? La contourner, l’éviter ? Mais dans ce cas où est
Dieu ?
Le défi de la foi. Dieu a
prévu un plan bizarre. Ils n’avaient jamais fait comme ça. Durant 40 ans, ils
avaient pu avoir la foi facile. Tout était pourvu. Maintenant, ils doivent
“marcher” par la foi. C’était ça ou périr. Il n’y avait qu’une raison d’avoir
confiance : l’arche—le trône de Dieu—allait devant. Mais en dehors de
cela, le silence régnait. Chacun marchait avec lui-même. Dans ce silence, ils
sont seuls avec Dieu. Dieu, peut-il ?
Le défi de
l’obéissance.
Le dernier jour, tout s’accélère. Mais voilà un nouveau défi. Obéir. Ne rien
s’approprier. Se contenter de Dieu qui donne la victoire. Comme Rahab, jouir du
salut et rien d’autre.
Le
combat est contre qui ? Contre
Jéricho ? Ou contre nous-mêmes, si lents à prendre Dieu au mot, à croire
vraiment ? Devant de tels défis, quelle assurance quand le trône de Dieu va
devant dans notre vie !
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La vallée d’Acor deviendra une porte d’espérance. (Osée 2.17)
La terreur et la grâce
Quel
affreux texte ! Dieu est-il vraiment “comme ça” ? Aurions-nous évacué
sa colère pour finir par adorer une idole ?
La terreur de sa colère. Nous
comprenons si bien Akan, car nous avons été là. Le mécanisme du péché nous est
tellement familier : j’ai vu, j’ai eu envie, j’ai agi. Mais nous ne comprenons
pas Dieu. Sa culture nous échappe. A-t-il le droit de nous dire ce que nous
devons faire ? Sa colère nous choque parce que nous butons contre son
autorité contraignante. La croix se
dresse si durement dans cette vallée d’Acor ! Nous sommes bien moins
familiers de “crime et châtiment” que des pardons faciles et sans repentance. Nous
ne comprenons plus la colère de Dieu parce que nous ne comprenons plus qui il
est vraiment. Mais alors, il faudra nous résoudre à l’absence de Dieu, Josué 7.12
(Je ne continuerai pas à être avec vous
si vous ne détruisez pas ce qui est au milieu de vous). Insupportable !
Sommes-nous meilleurs qu’Akan pour échapper au jugement ? Nous ne
tremblerions plus devant la terreur de sa colère ?
La surprise de la
grâce.
Y a-t-il de l’espoir ? Pas en Josué 7, mais Osée ouvre une porte à la
grâce. La vallée du malheur devient la porte d’espérance.
Akan,
c’est nous dans nos chutes. C’est encore nous devant la terreur de la colère.
Mais il nous est donné de voir plus loin. Jésus est descendu dans notre vallée.
Il paie et j’obtiens la grâce. Cependant, ce qui coûte cher à Dieu ne peut devenir
bon marché pour nous.
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Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur
ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi, je
sois en eux. (Jean 17.26)
L'essentiel
La
prière de Jésus résume les quatre choses essentielles de la vie chrétienne.
Tout
d’abord, il veut que nous soyons conscients
de sa gloire. Finalement, dans l’univers, c’est la seule chose qui reste, toute
autre gloire disparaîtra. Vivre, vraiment vivre, c’est le connaître. Ne pas le
connaître, c’est vivre une vie de plus en plus insignifiante.
Jésus nous laisse la protection du Père. Nous sommes gardés. La vigilance sans faille
du ciel nous est acquise. Le monde nous hait, le diable nous assaille, mais
nous sommes en sécurité. Nous gardons sa Parole et le Dieu de la Parole nous
garde. Cela nous permet de vivre avec la joie parfaite de Jésus dans le cœur.
C’est à partir de cela – garder et être gardés – que
Jésus nous envoie. La mission est
enracinée dans la sécurité totale des bras du Père. Une fois de plus, c’est le
petit mot ‘comme’ qui revient. Un comme
lui (11), séparé comme lui (14,16),
envoyé comme lui.
Jésus voit clairement poindre le danger de la division. Orgueil, fausse doctrine, indifférence et
péché feront leur œuvre de sape. Mais contre vents et marées, Jésus prie pour
cette chose impossible : une unité comme
celle de la trinité parmi ses disciples.
Jésus prie. Sera-t-il exaucé ? Bien sûr !
Mais est-ce que je veux ces choses dans ma vie ?
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Nous avions espéré qu’il était celui qui devait
délivrer Israël. Mais hélas ! (Luc 24.21)
Ci-gît Jésus-Christ ?
Jésus-Christ,
est-il juste un autre marchand de l’éternité, comme tant d’autres ? On
sent bien la désillusion de ces deux hommes. Ils s’étaient trompés. Avaient-ils
été manipulés ? Mieux vaut rester sceptique … et insatisfait ? Si
Christ était seulement mort, que resterait-il de l’Evangile ? Rien.
Sans
la résurrection, il n’y a pas de Christianisme. Qui mourrait pour une
légende ? Quel Juif quitterait sa religion pour un Messie mort ? Le baptême
et la cène ? Sans la résurrection, que ce serait morbide ! Et pourtant,
quelle discrétion ! La pierre roulée pratiquement sans témoins, des femmes
pour évangélistes. Il n’y a pas ici un homme en uniforme de Dieu pour crier sa
victoire, mais juste un ami discret sur le chemin d’Emmaüs.
Comment
le Christ vient-il à nous ?
- Il
vient dans l’ami, quand on s’y attend
le moins et qu’on en a le plus besoin. C’est une des merveilles de l’Eglise :
Christ veut venir à l’autre par moi …
- Il
vient par les Ecritures. Si souvent nous
pratiquons une lecture partielle, rapide. Jésus corrige cela par une étude
approfondie pour qu’ils comprennent le cœur de la Bible. Nous devons chercher
le Christ dans la Bible, sans quoi il restera loin.
- Il
vient par invitation personnelle. Ne nous
contentons pas de ce que nous croyons connaître. Jésus entre pour rester, pour
transformer, pour remplir.
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Toutefois, ... (2Chroniques 6.19)
Toutefois, ...
Dieu peut-il être trouvé dans notre église ? Une
question superflue ? N’est-ce pas une des raisons d’être d’une
église ? Un peu comme ce qu’écrit Paul aux Corinthiens : “… Il
tombera sur sa face en adorant Dieu et s’écriera : Certainement, Dieu est
présent au milieu de vous.” (1Corinthiens 14.25)
Salomon, après la construction du temple—image de
l’Eglise—ne semble pas prendre pour acquis que donc Dieu y résidera. Il prie et dans sa prière, il dit à
Dieu : “Mais est-ce qu’en vérité Dieu habiterait avec les hommes sur la
terre, alors que le ciel dans toute son immensité ne saurait le contenir ?
Combien moins ce temple que je viens de construire !” Dieu dans mon
église ? Est-ce vraiment possible ?
Alors, il ajoute ce toutefois de la grâce. Ce Dieu qui était la terreur d’Ouzza (2Samuel
6.5-7) habite réellement avec les hommes. Lui qui habite dans une lumière
inaccessible habite pourtant avec l’homme humilié dans son esprit, afin de
ranimer son cœur (Esaïe 57.15). Dieu écrit son toutefois dans nos vies à cause de Jésus, à cause de la croix, à
cause de l’alliance. Il se laisse lier à nous et nous lie à lui-même. Nous ! Il est attentif à nos prières. Il veille jour et nuit sur notre église. Et il pardonne.
Dieu peut-il être trouvé dans notre église ? Ce
n’est ni aussi simple, ni aussi impossible qu’il n’y paraît. Cela tient à ce
petit mot, toutefois. Il est écrit en
grandes lettres sur le mont du Calvaire.
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Trois choses demeurent : la foi, l’espérance,
l’amour. (1Corinthiens 13.13)
Dieu dans ton église ?
Dieu peut-il être trouvé dans notre église ? On
ne risque pas de se tromper quand on dit que cela dépend pour beaucoup de la
présence réelle de ces trois vertus essentielles : la foi, l’amour et l’espérance.
Dans une église où Dieu peut être trouvé, ces trois choses seront forcément en
évidence. Elles sont tellement essentielles qu’il ne peut en être autrement.
Elles sont tellement fondamentales qu’elles n’ont aucun besoin d’un long
discours. Quand elles sont là, on le sait, on le sent, on le voit. Quand elles
sont absentes, il fait froid d’absence. Dieu ne semble plus là. Nous pouvons
chercher les dons, un enseignement profond, un culte impressionnant, mais quand
cette sainte “trinité” est absente, l’église passe à côté de l’essentiel.
La foi, c’est nous
détourner de nous, c’est pratiquer la confiance en lui, et la méfiance de nous-mêmes.
C’est diminuer pour qu’il puisse grandir en nous et autour de nous. C’est
prendre le risque d’obéir quand cela semble contre-indiqué.
L’espérance, c’est se
détourner du seul présent pour mettre tous ses œufs dans le même panier :
l’avenir que Dieu annonce. C’est voyager léger parce que celui qui doit venir
viendra.
L’amour, c’est
chercher les intérêts des autres, de ceux que Dieu met sur notre route, ou dans
notre église. Jean dit que c’est la clé à la présence de Dieu en nous, 1Jean
4.12 : Dieu,
personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu
demeure en nous et son amour se manifeste pleinement parmi nous.
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Et quel est le dieu qui vous délivrera de ma
main ? (Daniel 3.15)
Quand Dieu semble vaincu
Suivre
le Dieu des Juifs nous expose au monstre de la haine anti-Dieu. Les amis de
Daniel ont dû y faire face.
Notez l’apparente
puissance de l’Etat. Nous qui sortons d’une longue histoire influencée par
la foi chrétienne oublions parfois que l’Etat serviteur est un fruit de cette
foi. Quand elle fait défaut, la bête totalitaire redresse la tête. C’est ce qui
se passe dans la Babylone d’alors et c’est ce qui se construit autour de nous. On sent la
menace qui se resserre comme un étau autour de ces trois Juifs. La délation a
vite fait de fermer le piège. Qui peut vraiment résister à l’Etat ?
Notez aussi l’apparente
faiblesse de Dieu. Le défi est lancé et un choix impossible se pose à ces
croyants. Comment résister ? Comme tant de fois, c’est la fidélité
passée et habituelle (1.8; 2.17) qui prépare la fidélité future. Mais alors,
ils disent une chose terrible : “Même s’il ne le fait pas …” (18).
Dieu pourrait-il ne pas agir ? Sa faiblesse apparente fait railler
l’ennemi. A qui le dernier mot ? Le poète répond très justement :
Il
s'habille si curieusement d’absence,
comme
s’il n’y a pas de Dieu.
On
le voit le moins quand toutes les puissances
du
mal se pavanent devant nos yeux.
Béni
celui à qui il est donné
l’instinct
de voir
que
Dieu est bien dans la mêlée
quand
nul ne peut le voir.
D’après
Frederick William Faber
Malgré
les apparences, notre Dieu règne encore !
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Pas de doute : cet homme est vraiment le
Prophète qui devait venir dans le monde. (Jean 6.14)
Enthousiastes ?
Jésus vient de nourrir des milliers de croyants et
ils réagissent au quart de tour avec un enthousiasme délirant. Ils se décident
à le suivre. Ils seront fans de Jésus. Sur Facebook, cela aurait fait des
milliers d’amis. Sur Twitter, il aurait été “suivi” par une foule de gens. Mais
Jésus se retire. Il refuse les fans. Il est l’anti-idole par excellence.
L’enthousiasme, dit le dictionnaire, c’est vivre comme si on
est en Dieu. Mais vivre en Dieu nous expose à un choc de culture. Dieu et le
monde ne sont pas dans la même barque. Comme Paul et Silas, tu peux te
retrouver au trou du jour au lendemain. Le dos en sang. Et ensuite ?
Toujours enthousiastes ?
Comment
garder notre enthousiasme pour
Jésus-Christ ? L’enthousiasme qui dure est enraciné dans la réalité de
notre vie “en Christ”. Aux Ephésiens, Paul écrit, et il est de nouveau en
prison, que Dieu nous a donné un passé
glorieux. Nous étions dans sa pensée avant même la création ! Il nous
donne aussi un présent fabuleux :
pardonnés et libres, nous recevons une place dans son projet éternel. Et il
nous assure un avenir stable : scellés
par son Esprit, fiancés à son Fils et héritiers du Père. Qui peut espérer
mieux ?
Comment le suivons-nous ? Avec ennui ? Ou avec enthousiasme ? Un
chrétien tiède est une des meilleures inventions du diable.
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… les principes de vie chrétienne qui sont les
miens … (1Corinthiens 4.17)
Servir ou se laisser servir ?
L’Eglise
de Jésus-Christ vit dans un service mutuel spontané. Elle est aux antipodes de la
société de consommation qu’est la nôtre. Cela n’a rien de bien étrange. Nous
sommes tous le produit du service des autres : parents, enseignants,
médecins, … Mais un service peut devenir un simple métier et ne plus être un service.
Alors, l’égoïsme n’est jamais loin. Au lieu de vivre pour l’autre et le servir,
je regarde d’abord, et parfois seulement, à moi-même.
Il
est notoire que Dieu, en devenant homme est devenu serviteur. Celui qui ne veut
pas servir est étranger au Royaume de Dieu. Dans ce royaume, il n’y a pas
d’alternative au service.
Les dons sont
l’expression du service. Cela conduit à une vie exigeante. Paul le reconnaît.
Le don que Dieu lui a fait est d’être devenu un serviteur. Ce service l’a
conduit à toutes sortes de détresses. Notre risque est de perdre cela, de devenir un Chrétien passif, qui reçoit, profite,
s’amuse, mais qui ne sert personne.
Il nous faut alors réapprendre les principes de la vie chrétienne. Ce qui est
“normal” (= la norme), c’est que nous soyons actifs en vue de la croissance des autres. Aujourd’hui, c’est un secret
oublié et négligé. Se mettre au service
des autres, et donc, la plupart du temps, de quelqu’un d’autre, découle d’une décision. Nos dons peuvent
aiguiller ce service. Ils ne peuvent le limiter.
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Notre Père qui es aux cieux. (Matthieu 6.9)
Prier selon Dieu
Jésus
nous donne une prière modèle, mais nous sentons bien que cela ne veut pas dire
qu’il n’y a qu’à la répéter machinalement. Comme si Dieu pouvait se satisfaire
de cela ! Nous ne prions pas une statue inanimée, mais notre Père qui nous
a faits, qui nous connaît, qui nous aime !
Notre Père ?
Quel mot radical pour commencer ! Appeler Dieu Père veut dire qu’il nous a
donné la vie, la sienne. Il nous a donné son Esprit qui dit : Abba, Père.
Nous sommes les enfants des deux créations. Mais cela veut dire aussi qu’il
nous a donné la Loi, qu’il s’occupe activement de notre éducation. Nous sommes
rentrés à la maison comme le fils prodigue et nous découvrons que la loi est
grâce (Psaume 119.29). Il est notre Père en Jésus-Christ et nous avons le
privilège incroyable de pouvoir le tutoyer.
Jésus dit bien : Notre Père, et non : Mon
Père. C’est une prière communautaire, une prière qui se vit dans la communion
des saints. Cela tranche avec l’individualisme et le refus de s’engager
dans une église ! Il n’y a pas tant un lieu
de prière (“je prie là …”) qu’une communauté
de prière (“je prie avec …”). Au fait, tu pries avec qui ?
Il
est notre Père céleste. Il a une vue
globale là où nous sommes souvent embourbés dans la vie. Nous sommes sur son
radar; et prier, c’est affirmer qu’il l’est sur le nôtre. Nous voulons apprendre
“sa langue”, “sa culture”. Nous venons à lui dans l’intimité, mais sans
familiarité.
Notre Père céleste … que lui dirons-nous ?
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… ton nom … ton règne … ta volonté. (Matthieu 6.10)
Partager les désirs de Dieu
Prier,
c’est partager les désirs de Dieu avant de nous préoccuper de nos besoins. Par
cette prière, Jésus change notre perception de la vie. Il nous aide à
comprendre ce qui doit avoir priorité dans nos prières.
Que tu sois reconnu pour Dieu. Demander
que son nom soit sanctifié, c’est prier : Que nous ne nous servions
jamais de toi pour nous-mêmes. Que tu sois grand dans notre vie. C’était tout
le problème du pharisien dans la parabole. Pour lui, Dieu était tout juste un
auditoire, ou un microphone. Il n’était plus Dieu. Qui est Dieu dans nos
vies ? Dieu serait-il “dilué” dans nos vies ?
Que ton règne vienne. Prier fait de
nous des étrangers. Cette prière naît dans la souffrance d’un monde sans Dieu
et Dieu l’exaucera en son temps. Prier nous engage dans la mission. Nous nous
mettons au travail dans son œuvre,
parce que nous comprenons que c’est le seul investissement durablement rentable.
Dieu a ordonné que notre prière participe à la venue de son règne.
Que ta volonté soit faite. Quelle prière
difficile, même pour Jésus dans le jardin de Gethsémané ! Cela veut dire
que nous voulons faire
de notre petit coin de terre un endroit où la volonté de Dieu se fait
habituellement. Prier cela, c’est joindre la résistance, c’est accepter de
perdre pour gagner, c’est oser l’obéissance.
Sommes-nous
d’accord de nous soucier des priorités de Dieu ?
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… notre pain, … nos torts, … la tentation. (Matthieu 6.11-13)
Nos vrais besoins
De
quoi avons-nous vraiment besoin pour vivre ? Dans cette prière modèle,
Jésus résume nos vrais besoins :
Se nourrir. Dire : Donne, c’est confesser notre dépendance
totale de notre Père céleste. Nous, rappelle
qu’on ne peut pas se limiter à sa propre petite vie. Nous nous soucions aussi des
autres qui ont moins que nous. Pain, car
avoir le nécessaire doit nous suffire. Notre
pain, le fruit de notre travail et non pas le pain de notre paresse. Aujourd’hui, nous garde contre un souci
excessif du lendemain, et nous encourage de chercher aujourd’hui le royaume de
Dieu. Quotidien, car demain, je peux
revenir avec ma demande. A chaque jour suffit sa peine.
Pardonner et être
pardonné.
Nous ne devons pas accumuler une dette galopante dans ce domaine, mais être
prompts à pardonner et à confesser nos torts. La parabole de Matthieu 18 nous
rappelle notre danger : jouir du pardon et être imbuvable dans nos
rapports mutuels sont deux choses incompatibles. Il ne peut y avoir de confession
sans pardon; y a-t-il vraiment un pardon sans confession ?
Résister au mal. Jésus
révèle à quel point notre besoin ici est criant. Nous sommes exposés à l’ennemi
et nous prions pour rester debout. “Donne-nous la présence d’esprit de crier
vers toi quand la tentation nous prend à la gorge.” Céder ici peut finir par
détruire toute vie chrétienne…
Nos vrais
besoins. Recevoir plus est grâce.
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A toi le
règne, la puissance et la gloire. A jamais. Amen. (Matthieu 6.13)
Regarder plus loin
Comment mieux terminer qu’avec ces mots
inspirés de 1 Chr 29.11,12 ?
A toi
le règne ! Un vœu ? Non bien sûr,
une affirmation audacieuse dans un monde où rien ne le laisse supposer. Mais
nous disons en même temps : “Père, que tu règnes ainsi en nous.”
A toi la puissance ! Cela ne veut pas dire qu’il a toute autorité – il l’a, bien sûr ! –
mais qu’il a toute capacité, là où notre prière dévoile notre faiblesse. Nos
prétentions cachent cette faiblesse, mais dès que nous prions selon le modèle
de Jésus, ce cri confesse que seul Dieu est suffisant.
A toi la gloire ! Qui
recevra les félicitations pour nos succès suite à nos prières ? Notre
indignité est si profonde ! Et tant qu’on y est, nos susceptibilités,
sont-elles le reflet de notre cécité ici ?
A jamais. Le
cadre de nos prières dépasse ce petit monde où tout est provisoire. Nous
regardons plus loin. Savoir cela influence nos prières. Cela explique l’ordre
de cette prière. D’abord l’essentiel : ce qui est et sera toujours,
ensuite nos besoins passagers.
Amen ! Nous
le voulons vraiment. Plus que cela, nous signons notre prière avec le nom de
Jésus. Il est l’Amen, comme Apocalypse 3.14 nous le rappelle.
Cette prière est-elle exaucée ? Est-elle selon
la volonté de Dieu ? Alors, si nos demandes se conforment à cette prière,
Dieu exaucera. Et son Esprit nous aidera à prier ainsi.
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Les Madianites vendirent Joseph en Egypte. (Genèse 37.36)
La voie de Dieu dans notre vie
Comment Dieu nous conduit-il ? Pourquoi
ne nous rend-il pas la vie plus facile ? Quelle clé ouvre ses
richesses ? Lui qui n’a pas épargné
son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il
pas aussi tout avec lui ? (Romains 8.32) Nous lisons la fin de cette
phrase, Dieu lit le début …
Dans la vie de Joseph, nous pouvons discerner
la voie de Dieu dans la vie d’un homme qui vit dans un monde sans lui. Son histoire
nous montre comment Dieu poursuit son plan malgré le péché, et sans dévoiler sa
main avant la fin. Sa vie révèle comment Dieu agit dans l’histoire, et comment
il peut agir avec nous pour atteindre son
but.
Au
tout début, tout semble si prometteur : un garçon privilégié et, au
travers de son rêve, appelé (mais en a-t-il seulement eu conscience ?).
Tout est donc simple ?
Commence alors une descente vertigineuse : il
est menacé de mort, dépouillé, jeté dans une citerne vide, vendu, exilé, pour
finir esclave. Le mensonge de ses frères sur son sort ne fait qu’accentuer sa
perte définitive. Pourquoi ? Où est Dieu ? Mais il est justement entre
les mains de Dieu ! De Canaan au trône n’est une ligne droite ni pour lui,
ni pour nous. Nous aussi, nous sommes formés, jusqu’à ce que Christ soit formé
en nous (Galates 4.19), jusqu’à ce que vienne le règne. Mais acceptons-nous d’être fils ? Ou préférons-nous être des
bâtards ?
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L’Eternel fut avec Joseph. (Genèse 39.2,21)
Vivre devant Dieu
Quand
voulons-nous être récompensés ? Maintenant, tout de suite, ou quand Jésus
reviendra ? Fais de l’Eternel tes
délices, et il te donnera ce que ton cœur désire.(Psaume 37.4) Dieu ne nous
a-t-il pas promis la bénédiction ? Pourtant, Joseph est béni : l’Eternel fut avec lui. Mais l’a-t-il reconnu,
ressenti, lors des événements de ce chapitre ?
Nous
avons souvent une fausse idée de ce que Dieu fera. Sans le recul nécessaire, apprendre
à reconnaître le pas de Dieu dans notre vie est tellement difficile. Etre béni,
c’est quoi ? Quand tout va comme je
veux ? Joseph est béni. Mais
comment ?
Quand
Dieu semble absent, ou décevant, régressons-nous vers un comportement
païen ? Abandonnons-nous la lutte
de la vie chrétienne ? Acceptons-nous des compromis pour entamer une
glissade spirituelle mortelle ? Regardez Joseph devant sa maîtresse, qui
était sans doute une fille bien faite ! Pourquoi se refuse-t-il un peu de
plaisir, un lot de consolation ? La réponse est aussi simple que difficile
à comprendre aujourd’hui : il vivait devant Dieu. Joseph est donc récompensé ? Non, il se
retrouve en prison. S’était-il donc trompé ? Mieux vaut donc suivre ses
penchants ? Mais pourquoi
suivons-nous Jésus ?
L’Eternel fut avec Joseph. Cette assurance que nous
donne la Bible, sera-t-elle suffisante pour nous ? Ou l’absence de
bénédiction ressentie nous
sera-t-elle fatale ?
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Dieu m’a envoyé devant vous. (Genèse 45.7)
Confiance: ton Dieu règne !
Après
des années d’épreuves, Joseph devient le vice-roi d’Egypte, se marie et a des
enfants. A Manassé, son aîné, il donne le nom : Celui qui fait oublier.
Mais Dieu n’a rien oublié. Il suffit que se déclare la famine annoncée pour que
son plan se dévoile, et pour que Joseph devienne le sauveur de son peuple. Cela
nous laisse avec deux leçons à ne pas oublier.
Dieu prendra le temps qu’il faut. Nous
sommes souvent pris de court. Mais Dieu connaît la fin du début et prépare sa
solution. Il ne se laisse jamais coincer pour agir sous pression. Dieu prendra aussi
le temps qu’il faut pour nous
préparer en vue de son plan avec nous. Nous pouvons collaborer à cela, ou y
résister.
Dieu paiera le prix qu’il faut. Dieu
n’utilise pas de raccourci magique du fait de sa puissance : il agit à
l’intérieur d’événements ordinaires en acceptant de payer le prix. Joseph, et
tant d’autres hommes et femmes de Dieu ont payé ce prix. Ce prix devient
astronomique dans la vie de Jésus. Ce principe ressort clairement du texte
ci-dessus : Dieu m’a envoyé devant
vous. Quand tu peux dire cela de tes difficultés insurmontables, tu auras
progressé dans ta connaissance de Dieu. Il ne faut donc pas nous focaliser sur notre
propre bonheur, mais servir au plan de Dieu en notre temps. Ce sera donc une
vie difficile ? Oui, car nous ramons à contrecourant. Non, car Dieu œuvre
en nous et pour nous. Et celui qui a commencé en vous son œuvre bonne
la poursuivra jusqu’à son achèvement au jour de Jésus-Christ (Philippiens 1.6).
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Le peuple qui vivait dans
les ténèbres verra briller une grande lumière. (Esaïe 9.2)
Le dernier mot
Notre monde vit
sans Dieu. Cela semble lui avoir bien
réussi, si, du moins, on se limite aux progrès technologiques. Mais quel
orgueil ! On n’a plus besoin de Dieu. On veut éradiquer tout ce qui le
rappelle : la Bible, les chrétiens, Israël, la morale. L’avis de
Dieu ? Qui s’y intéresse encore ? Ni Ahaz au temps d’Esaïe, ni nos
contemporains. Mais quelle vanité qu’une vie sans Dieu ! Tous ceux qui se
sont pris à Dieu et à son peuple ont péri. Voici ce que dit le Seigneur : Elaborez toute une stratégie : elle
sera anéantie. Concertez-vous sur votre plan : il sera sans effet, car
Dieu est avec nous. (8.10) La raison ? Elle est là, à peine cachée dans
cette phrase : “Car “Emmanuel”. Noël sonne le glas des nations sans Dieu.
Quand on refuse de revenir à la Parole de Dieu, la nuit tombe. Mais les ténèbres
n’auront pas le dernier mot : Dieu a toujours
le dernier mot. Nous connaissons “le déjà” : Noël. Dieu a donné l’Enfant
promis. Mais le “pas encore” est toujours futur, car les ténèbres règnent
encore. Le joug de l’oppresseur est toujours là. Le trône de la grâce est
établi, mais pas encore le trône de David. Pourtant, l’Enfant qui est venu
règnera. Et tous les Ahaz de ce monde le verront et plieront le genou. Tous.
Bonne
fête de Noël ! Et elle sera bonne lorsque nous laissons ce Jésus régner en nous.
Haut
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… ils
ouvrirent ensuite leurs trésors. (Matthieu 2.11)
Servir Dieu
Il est tellement
courant de comparer les dons des mages avec nos dons à nous que nous pourrions
tout simplement l’oublier : nos dons sont sensés exprimer notre adoration !
Rappelons-nous qu’ils ne doivent pas être utiles : Ils doivent être agréables à Dieu qui les reçoit.
De quoi peuvent
nous parler les cadeaux des mages ?
De l’or – servir avec joie.
Recevoir de l’or rend joyeux, parce que c’est précieux. Le service sans
joie, nous le subissons tous par moment, c’est un service que nous jugeons sans
grande valeur. Ce qui est précieux est rare. Après tout, qui sert encore
Dieu ? Nous laisserons-nous contaminer par cette apathie
spirituelle ?
De l’encens – servir dans la sainteté.
L’encens rappelle la présence de Dieu. Il était un des éléments du parfum brûlé
devant lui au temple et rappelle ainsi la sainteté. En offrant l’encens, nous
attestons qu’il est Dieu, et nous nous approchons de lui avec révérence, avec
la crainte qui lui est due. Il ne pourra jamais devenir un simple “objet” de
culte.
De la myrrhe – servir par amour.
Utilisée pour embaumer les morts, la myrrhe rappelle la souffrance du
Seigneur. Il n’a pas jugé devoir rester à l’écart de gens comme nous. Par
amour, il s’est donné. C’est tellement habituel d’entendre cela, que nous
risquons de devenir sourds. Simon, le pharisien qui reçoit Jésus chez lui, nous
ressemble tellement : Un certain intérêt, mais aucun service, car aucun
amour.
Lui ouvrons-nous nos
trésors ?
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Ce sont de tels adorateurs que le Père recherche. (Jean 4.24)
Adorer Dieu
Avant d’appeler ses disciples, Jésus passe une nuit
en prière. Car suivre Jésus est toujours l’effet de l’appel. Et sans être
devenu disciple de Jésus, comment vraiment adorer Dieu ? Celui qui n’honore
pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé, dit Jésus en Jean 5.23. Thomas
est un fruit de cet appel. C'est ainsi qu'il est devenu un fidèle du Messie. Fidèle
jusqu’à la mort. Quand son Maître part pour Jérusalem, vers une mort certaine
selon ses disciples, c’est lui qui dira : Allons, nous aussi, afin de
mourir avec lui. Et, comment l’oublier, à cause de lui, Jean 14.6 est dans nos
Bibles.
Mais
après la crucifixion, il décroche et “rate” la résurrection. L’amitié des
autres le ramène, Jésus le rencontre et Thomas boit à la source de la joie. Il
devient adorateur. L’étincelle de la foi allume le feu de Dieu dans son cœur.
Soyons clair : il ne devient pas un exalté
étrange qui ne fait plus rien d’autre que chanter. Adorer Dieu, c’est réaligner
sa vie sur lui, c’est quitter tout mode de vie où Christ n’est pas le Maître.
C’est lutter contre la dissonance du péché. C’est arrêter de s’agiter pour tant
de choses et choisir résolument et radicalement le côté de Jésus. C’est venir à
la lumière, vivre dans la lumière et témoigner à la lumière. L’adorateur est
missionnaire. Il est perdu sans Dieu parce qu’il s’est “perdu” en Dieu.
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Car les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables. (Romains 11.29)
Irrévocables !
Puis-je bâtir sur Dieu ? Ma vie est-elle entre
de bonnes mains ? L’histoire d’Israël que la Bible nous rapporte dit haut
et fort que Dieu est à la fois fidèle et fiable. Même s’il agit selon son
calendrier, et non selon le nôtre !, il n’est jamais trouvé en défaut. L’infidélité
de son peuple aura des conséquences, même à très long terme, mais Dieu reste
fidèle. Tous les prophètes l’attestent au-delà de tout doute possible. Le drame
du refus du Messie et de la désobéissance d’Israël le fera partir en errance. Et
tant que la Shékina n’est pas rétablie, le peuple continuera à vivre en
errance. Mais aucune parole de Dieu ne tombera à terre. Ses dons et son appel
sont irrévocables. La grâce qui nous
fait vivre au-delà de nos chutes les fera revivre tout autant.
Ce texte de Romains nous laisse avec trois choses à
ne pas oublier.
Jésus va revenir. C’est là le
terminus de l’histoire. L’oublier nous expose à une énorme déconvenue. Quelle
influence le fait de son futur proche a-t-il sur notre vie ?
Nous sommes tous pareils. Par nature,
nous sommes tous dans la même prison de la désobéissance. Et tous ont la même
possibilité d’être gracié en le Messie. Nous, les païens, jusqu’à … Eux encore au-delà.
Toute gloire
appartient à Dieu. Aucune gloire humaine ne subsistera hors de lui. Un
jour, tout genou pliera.
Irrévocables. Un mot sinistre ? Non, bien au
contraire : un formidable espoir !
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Vous êtes le sel de la terre … la lumière du monde. (Matthieu 5.13,14)
Elle sert à quoi l'église ?
Comment vivrons-nous en Eglise de Jésus dans un
monde qui a banni Dieu ? Quel impact devrions-nous avoir autour de
nous ?
Serons-nous le sel de la terre qui se dissout pour ralentir
le pourrissement, ce sel qui irrite parce qu’il purifie ? Quelle réaction
violente cela provoquera-t-il aujourd’hui ? En notre siècle, saurons-nous
rendre la saveur à ceux qui l’ont perdue ?
Serons-nous la lumière du monde ? La lumière,
c’est du combustible, une mèche et du feu. La grâce est le combustible,
l’Esprit est le feu. Nous sommes la mèche qui se consume. La lumière s’infiltre
partout, dévoile ce qui est caché et guide ceux qui veulent se laisser guider.
Notre lumière brûlera-t-elle assez clairement pour que les gens arrivent à la
conclusion que Jésus indique : qu’ils
en attribuent la gloire à votre Père céleste ?
Plus les ténèbres augmentent, mieux la lumière se
voit. La fadeur révèle l’importance du sel. Pour que cela arrive encore en ce
siècle qui a chassé Dieu, il faudra parler, vivre et agir. Pour cela, il nous
faudra encore cultiver la prière et la méditation de la Parole de Dieu. Il
faudra encore nous joindre à un petit groupe de chrétiens. Il faudra encore témoigner
de notre foi. La mèche devra encore se consumer. Le sel devra encore se
dissoudre. Mais sans cela, elle servirait à quoi, notre église ?
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Désormais, vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vous disiez : Béni
soit celui qui vient de la part du Seigneur ! (Matthieu 23.39)
Jusqu'à ?
Dieu a-t-il encore un plan pour Israël ? La question revient régulièrement à la
surface de la pensée chrétienne depuis la chute de Jérusalem en 70. D’autres
questions, importantes, en dépendent : Les promesses de Dieu sont-elles
fiables ? Dieu est-il
fiable ? Puis-je bâtir avec confiance sur le fondement de son
alliance ?
Dans le Nouveau Testament, et à trois reprises, le
destin d’Israël est dominé par le mot jusqu’à.
Un jusqu’à est prononcé sur l’état
actuel du peuple d’Israël et de la ville de Jérusalem. Voici le premier. Les
deux autres suivront plus loin.
Jésus souligne d’abord la
responsabilité pleine et entière du peuple d’Israël dans le rejet du Messie. Le
“vous ne l’avez pas voulu” du peuple a empêché la volonté de Dieu à leur égard.
Que ces événements aient été en même temps “selon le dessein arrêté et selon la
prescience de Dieu”, comme Pierre le dit à la Pentecôte rappelle que le plan de
Dieu n’écarte jamais la responsabilité humaine. Mais, dit Jésus, la ruine de la
maison d’Israël n’est pas définitive. Dieu n’a pas dit son dernier mot. Il y a
un jusqu’à. Le temps viendra où
Israël accueillera le Messie crucifié. La ruine sera suivie d’un relèvement. La
prophétie de Zacharie 12.9-11 s’accomplira lorsque le Messie entrera à nouveau
dans la ville du grand Roi. Il y aura alors un deuil comme jamais auparavant.
Israël aura enfin trouvé son Messie. Oui, il y a un avenir pour le peuple.
Haut
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Jérusalem sera occupée par les païens jusqu’à ce que le temps de leur
domination soit révolu. (Luc 21.24)
Jusqu'à ?
Les
disciples viennent de poser à Jésus la question toute compréhensible du moment
de la fin des temps. Loin de l’éluder, Jésus y donne une réponse précise en
parlant des signes des temps. Il parle ensuite de la destruction de Jérusalem,
arrivée en 70, pour ajouter ensuite le texte ci-dessus. Le jusqu’à indique clairement qu’il y aura un revirement dans le sort
de la ville. La domination des nations prendra fin, et cela semble être suivi
de peu par le retour du Fils de l’homme.
Pendant 1900 ans, on aurait dit que Dieu en avait fini avec Israël. “Si je t’oublie, Jérusalem” semblait une
litanie vaine. L’hiver de la ville semblait interminable, pour ne pas dire
définitive. Mais voilà que depuis la fin du XIXme siècle, il y a du
printemps dans l’air. Des Juifs retournent en nombre vers la terre sainte.
Jérusalem, occupée depuis tant de temps par les Arabes et les Turcs est libérée
par les Anglais. L’état d’Israël renaît des cendres d’Auschwitz. Jérusalem est
reconquise. Elle n’est donc plus foulée aux pieds des nations ? Si. Une
toute petite partie, mais la plus sacrée, l’est encore : le mont du temple.
En même temps, Zacharie 12.1-3 s’accomplit sous nos yeux.
Dans sa vision des
ossements desséchés, Ezéchiel voit le miracle d’une résurrection nationale. Les
os se sont approchés. La chair a repoussé. Mais il n’y a pas encore la vie. Pas
encore. Mais on y est presque.
Haut
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Il y a endurcissement partiel d’Israël jusqu’à ce que la totalité des païens
soit entrée. (Romains 11.25)
Jusqu'à ?
L’apôtre
Paul était un Juif qui aimait son peuple. Ce peuple était le peuple de Dieu, le
peuple de la promesse. Cette promesse aurait-elle échouée ? Dieu aurait-il
rejeté son peuple ? Assurément pas ! (11.1) Il est vrai que le peuple
dans son ensemble s’est endurci. Il est devenu ennemi (de Dieu ? ou plutôt
de nous ?) à cause de l’Evangile. Et, devrions-nous ajouter aussi vite, nous, l’Eglise, nous sommes devenus ses
ennemis à cause de cette histoire affreuse que nous appelons l’histoire de l’Eglise :
croisades, expulsions, pogroms, exterminations, haine et hargne, l’Eglise en a
été coupable et l’est encore en partie.
Mais
l’endurcissement d’Israël prendra fin. Il y a un jusqu’à. Quand ? Quand le temps des nations prendra fin. Ce
que dit Jésus en Matthieu 24.14 va dans le même sens : “Cette Bonne
Nouvelle du règne de Dieu sera proclamée dans le monde entier pour que tous les
peuples en entendent le témoignage. Alors seulement viendra la fin.”
La
porte du salut se fermera pour nous, les nations. Et ce temps est peut-être
bien plus proche qu’on le croit. Il est grand temps de se réconcilier avec
Dieu. Des jours sans repentance possible sont à la porte. A notre porte. Le temps du Messie qui vient prendra le relais du
temps bientôt révolu des peuples sans Dieu. Dieu retournera à Sion.
Ce jusqu’à, est-il notre espérance, ou
notre hantise ? Sommes-nous sûrs d’être entrés ?
Haut
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Si le
grain de blé ne tombe en terre et ne meurt … (Jean 12.24)
Il a goûté la mort
Jésus est mort. C’est presque
banal. Mais pour lui, le Fils de Dieu, “goûter la mort” signifiait quoi ?
Plus que pour nous, la mort était
un combat pour lui. A Gethsémané
comme sur la croix, s’engage un clash de géants. Qui vaincra ? Quand Jésus
meurt, il n’est pas vaincu par la mort. Cela semble contradictoire, mais le
“Tout est accompli” est bien un cri de victoire. Il remet son esprit entre les
mains de son Père. Il entre dans le repos, et dans la présence du Père.
Sa mort n’était pas une fin
inévitable. Il ne meurt pas en pécheur sous la condamnation. Il en parle comme la mort du grain de blé qui se
désintègre pour être transformé totalement. Depuis la création, c’est ainsi. La
mort d’un grain de blé n’est pas due à la chute de nos premiers parents. Elle n’est
pas malédiction. Elle est renouveau. Jésus est le premier pour qui la mort est
à la fois l’effet de la malédiction, la nôtre !, et une transformation
dont le résultat s’observe dès le matin de la résurrection.
Sa mort est encore un sommeil. Cela aussi a dû lui paraître étrange. Dieu ne sommeille
ni ne dort. Mais là, sur Golgotha, Jésus entrera dans la nuit qui nous hante
tous. Mais là aussi, sa mort sonne le changement. Plus jamais ceux qui le
suivent n’auront à craindre la nuit de la mort. Elle devient cette courte nuit
dont on se réveille pour être à jamais avec le Seigneur.
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Comme
tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. (1Corinthiens 15.22)
Revivre !
La mort de
Jésus ne pose pas un vrai problème aux hommes. Après tout, “c’est la vie” que
de mourir ! Mais si l’homme une fois mort pourrait revivre, je serais dans l’attente
tous les jours de mon service, jusqu’à ce que vienne ma relève. Tu appellerais
alors, et moi je te répondrais, tu languirais après l’œuvre de tes mains.
(Job 14.14,15)
La
résurrection change totalement la perspective. Job l’a bien pressenti. Pouvoir
revivre changerait tout. La crainte se muerait en attente. Le monologue auquel
ressemble tant de fois notre prière deviendrait un dialogue joyeux. Ah !
Si on pouvait revivre ! La résurrection de Jésus dit haut et fort que,
désormais, c’est ainsi. Plus de deux mille ans plus tard, l’écho résonne
encore : O mort, où est ta
victoire ?
Mais il y a un ordre. En Adam la
mort, en Christ la résurrection. Entre la mort héritée et la vie promise s’est
ouvert le tombeau de Jésus. Alors, quand il revient, nous entrerons dans son
règne et Dieu sera tout en tous. Nous ne régnons pas encore. Nous luttons, nous
souffrons jusqu’à ce qu’il vienne et c’est la foi en sa parole qui nous fait
vivre.
Mais quand il viendra, nous connaîtrons, nousaussi, l’expérience du grain de blé. La mort ne sera pas la séparation brutale
de la malédiction. Nous aussi, nous serons transformés. La mort n’est plus la
fin. Elle est devenue passage.
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Je pensais que .... (2Rois 5.11)
Naître de nouveau
Quel prix élevé pour sauver la
vie de cet étranger ! Combien de fois, cette petite fille esclave
avait-elle pleuré et prié pour pouvoir rentrer chez elle ? Voilà que son
maître tombe malade. Est-ce enfin le temps de laisser éclater sa joie et sa
colère ? Non. Sa foi et son amour ouvrent la porte du salut pour Naaman.
Mais quel prix !
Voici donc Naaman en route pour
acheter le Dieu d’Israël. Tu paies Dieu pour ses services et ainsi vous êtes
quittes. “Je pensais que …” résume bien sa démarche et la religion de la
plupart de nos contemporains. Au mieux, le dieu de la religion est à notre
service. Au pire, tu peux toujours négocier. La découverte de ce militaire païen
est que le vrai Dieu ne négocie rien : il exige. Il demande la mort de
Naaman. Car ne valait-il pas mieux mourir (rentrer à Damas sans plus, c’est
faire face à la mort) qu’être humilié ?
Je pensais que … C’est la dure obéissance à la Parole de Dieu
dans la bouche d’Elisée qui va changer cela. Comme si c’est un baptême, il se
plonge dans l’eau du fleuve méprisé. Peu à peu, il meurt … à lui-même. Peu à
peu, ses pensées sont transformées. Il
est transformé. Guéri de corps et de religion il partira à Damas, non pas avec le
fardeau impossible d’une nouvelle religion, mais avec un cœur nouveau. Il avait changé de
Propriétaire !
Combien de notre vie spirituelle
repose encore sur ce “je pensais que” ? Nous sommes peut-être bien morts
avec Christ. Mais le vieil homme sait nager ...
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C’est en
lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre. (Colossiens 1.16)
D'où venons-nous ?
Dieu, a-t-il réellement dit ? La question de l’ennemi est répétée
sans relâche dans toutes nos écoles publiques. Crois ce que tu veux, mais sache
que seul le dogme de l’évolution dit vrai sur tes origines. L’orgueil de la
science est sans limite, … et sans débat. C’est à prendre et seulement à
prendre. Mais si le dogme scientifique dit vrai, et si je suis le produit de la matière,
du temps, de l’énergie et du hasard, d’où vient alors que je suis moi ? D’où vient ma valeur
unique ?
Pourquoi notre société va-t-elle
si mal ? Est-ce parce que la science élevée en dogme n’a plus de place
pour la conscience ? L’éthique et la morale, peuvent-elles survivre là où
règne l’évolutionnisme ? Tout est bon qui me produit plaisir et avantage,
peu importe les autres ? Un monde qui rejette Dieu n’a plus que des lois
soumises à une majorité manipulée. Des choses impersonnelles ne peuvent donner
naissance à autre chose que le “chosisme” sans âme et sans morale absolue.
Je crois qui et quoi ? Dans tous les cas, la question des origines
est une question de foi. Il n’y a aucune
preuve que l’information puisse spontanément augmenter dans une cellule. “L’idée
que la vie soit apparue par le brassage aléatoire de molécules est aussi
ridicule et invraisemblable que la proposition qu’une tornade qui souffle dans
un parc à ferrailles produirait le montage d’un 747 !” a dit quelqu’un.
Intuitivement, nous savons tous que cela est frappé du bon sens. Et que le
contraire est un non-sens.
Au commencement, Dieu … Toute autre réponse nous fait
aller dans le mur.
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“… depuis
que le monde est monde, rien n’a changé !” (2Pierre 3.4)
Le déluge
L’arche de Noé,
serait-elle l’emblème d’un conte de fées pour croyants crédules ? Ne
devrait-on pas croire la science qui prétend qu’un déluge global n’a jamais eu
lieu ? La Bible, est-elle crédible quand elle transmet un récit aussi
factuel que celui du déluge ? Mais si la Bible n’est pas crédible ici, l’est-elle
vraiment ailleurs ?
Le registre fossile, est-il
vraiment la preuve d’une lente évolution durant des centaines de millions d’années ?
Dès qu’on creuse un peu (!), on se rend compte que cela ne tient pas la route.
Cela relève de la science de l’à peu près, où l’on rejette demain ce qu’on
avait orgueilleusement déclaré hier. Le récit biblique, très sobre et avec des
petits détails typiques d’un journal de bord, n’est-il pas plutôt le reflet de
cette année exceptionnelle où par la force combinée de la dislocation des
plaques tectoniques, des tsunamis géants, des séismes meurtriers et des trombes
d’eau toute trace du monde antérieur fut effacée ?
Bien sûr, cela est très
inquiétant ! Car cela implique que nous avons des comptes à rendre. Le
choix d’ignorer Dieu a eu des conséquences dramatiques dans un passé plutôt
récent, il y a environ 4.500 ans. Il n’y avait aucune autre échappatoire hormis
cette arche bizarre de ce Noé archaïque.
Oublier Dieu et vivre sans tenir
compte de lui expose au jugement. On comprend que notre monde moderne préfère
de loin se bercer avec l’idée qu’on est venu “comme ça” et qu’on s’en ira dans
l’oubli sans être redevable à qui que ce soit. Mais la Bible dit que ce conte
de fées-là se révélera être un cauchemar affreux. La solution n’est pas de
mettre sa tête dans le sable, mais de tirer les leçons du passé.
Il est urgent de rompre avec le monde sans Dieu
pour devenir un passionné de Dieu.
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En quoi
donc nous as-tu aimés ? (Malachie 1.2)
Amour et indifférence
Souffrons-nous d’une religion de
mots ? Devant l’amour de Dieu, restons-nous de marbre ? Cela ne nous
fait-il plus rien ? Nous sentons-nous
encore aimés de toute éternité ? C’était le problème d’Israël au temps de Malachie.
Aimés ? Mais en quoi donc ? Pourquoi en vois-je si peu ? Nous
pouvons tomber jusque là. Tomber, car
c’est bien une chute. Quand l’amour se mue en indifférence spirituelle, nous
sommes à terre et en danger. Car l’indifférence coûte cher.
L’indifférence semée par Esaü a
abouti à la récolte amère en Edom. Ce n’est pas que Dieu a haï Esaü, sans
raison ni motif. Il y avait deux peuples
dans le sein de Rébecca. Ce sont les
choix d’Esaü qui ont égaré ses descendants, au point où ils ont provoqué la
colère de Dieu. L’indifférence mène à la ruine. Le chemin d’Esaü conduit au
jugement. Quelles ruines devons-nous visiter pour comprendre ce que veut dire
que Dieu nous aime et qu’il ne peut se contenter de notre indifférence ?
Dieu a aimé Jacob. Est-il donc un
modèle ? Non, et la Bible ne cache en rien son caractère calculateur. Mais
il était tout le contraire d’un indifférent. Un amour mal aiguillé peut être
canalisé, et Dieu le fait. Il est prêt à guérir nos vices, mais jamais il ne se
contentera de la médiocrité. Une graine d’amour peut éclore. Mais l’indifférence
damne … L’amour recèle des possibilités inouïes. L’indifférence est stérile.
Gaston
Racine a dit une fois cette phrase terrible : “Dieu n’a pas de pires
ennemis que les médiocres qui se disent ses amis.” Que Dieu nous garde devant l’indifférence
qui finira de faire de nous des médiocres.
Haut
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Si je
suis Maître, où est le respect qu’on me doit ? (Malachie 1.6)
Et si Dieu évaluait notre culte ?
Quoi de plus banal que de rendre un culte à Dieu ? Nous le faisons
52 dimanches par an. Mais qui est vraiment honoré par notre culte ?
Au temps de Malachie, Dieu reproche qu’on lui rendait
un culte de second choix, un culte qui n’était
plus le reflet de la maîtrise de Dieu sur leur vie. En fait, on rendait un
culte à soi. Tout était ramené à eux-mêmes. Ils trouvaient que le culte était
une corvée. L’indifférence était devenue mépris. Et Dieu refuse de devenir un
dieu accessoire, un dieu juste bon pour les restes. Il propose que nous allions
voir ailleurs pour apprendre des païens comment on rend un culte. Aujourd’hui,
nous dirait-il d’aller à la mosquée afin d’apprendre la crainte de Dieu ?
Dieu n’est pas
chrétien. Il est Dieu. Il daigne se révéler, mais il n’a pas besoin de nous. Un
culte sans valeur est le fruit d’une ignorance de Dieu, d’un manque de vraie
révérence. La Bible nous rappelle que Dieu est inaccessible et que, pourtant,
il désire que je vienne ! Il a ouvert le chemin et fait de nous des
sacrificateurs. Mais nous avons trop souvent oublié comment l’honorer.
Il nous veut
conscients de son alliance, intègres en tout, et influents pour lui. Alors,
notre culte aura du sens.
Que donnons-nous à Dieu ? Le meilleur, ou
presque rien ?
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… l’Eternel
a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse. (Malachie 2.14)
Mariés et heureux ?
Quel passage
difficile ! Mais il est essentiel d’entendre toute la Parole de Dieu, car dans ce domaine aussi nous courons un
vrai risque d’oublier qui est Dieu.
L’alliance
du mariage est le reflet de l’alliance entre Dieu et nous. Trahir l’alliance
qui fait de nous mari et femme révèle notre appréciation de l’alliance que
Jésus a conclue avec nous.
Malachie
rappelle deux principes fondamentaux de l’alliance. Il y a d’abord celui de la séparation. C’est quoi ? Se couper de
tous ou vivre en harmonie avec la passion de Dieu pour ce monde perdu ? C’est
parce que nous voulons partager cette passion que nous refusons certaines
alliances : elles risqueraient éteindre cette passion. Un conjoint qui ne partage pas notre foi risque fort de refroidir notre amour pour Jésus. L’indifférence est
contagieuse ! Comment bâtirions-nous notre
avenir sur le fondement de la désobéissance ?
Il
y a aussi le principe de la fidélité.
Dieu hait le divorce, et citer le cas d’Abraham et Hagar comme excuse facile n’y
fait rien. Bien au contraire, tout
contrat de mariage porte la signature de Dieu comme témoin, invité ou non.
Toute alliance de mariage est un coup de canif dans notre prétention à l’indépendance.
A nous donc d’entretenir le feu, plutôt que de jouer avec le feu, de vivre en
conjoint, plutôt que de risquer de détruire l’œuvre de Dieu dans notre vie.
Haut
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… soudain,
il viendra. (Malachie 3.1)
Et si Dieu venait ?
Il est venu. Un bébé dans le temple. Deux personnes âgées l’ont reconnu
et accueilli. C’est tout.
Il est venu. Un garçon de douze ans dans le temple. Des vieux érudits de
la Bible s’en sont émerveillés. C’est tout.
Il est venu. Jean-Baptiste a préparé son chemin : Repentez-vous, car le royaume de Dieu est
proche ! Sans cela, comment recevoir le Messie qui vient ? Mais
qui fait attention ? Qui supportera la venue de Dieu ? Hérode ?
Les scribes et les pharisiens ? Le peuple ? Et même, ses
parents ? Qui tiendra quand il viendra ? A quoi ressemble la venue de
Christ ? Au feu du fondeur qui purifie l’argent, au savon du blanchisseur
qui racle les tissus souillés. Avons-nous besoin
d’un tel Sauveur ? Ne sommes-nous pas tous comme les fils perdus de la
parabole ? L’impureté nous colle à la peau. Même notre mieux est entaché
du mal qui nous habite. L’unique espoir est qu’il vienne.
Est-il
venu ? Sa venue a-t-elle sonné l’heure du grand nettoyage de printemps dans nos
vies ? On se trompe si facilement sur l’enfant inoffensif de la crèche. Il
est pourtant bien le Seigneur qui purifie et qui juge. Ce qu’il a purifié ne sera
pas jugé. Ce que nous ne voulons pas qu’il purifie est déjà jugé et sera jugé encore.
Ce Jésus est soit l’avocat de la défense, la nôtre !, soit le témoin à
charge contre nous.
Et s’il venait,
qui serait-il pour nous ? Il est presque minuit, chrétiens …
Haut
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Un homme
peut-il voler Dieu ? (Malachie 3.8)
Voler Dieu ?
Jésus a dit que le cœur et le trésor sont intimement liés. Notre cœur
suit notre trésor. L’état de notre cœur est révélé par la direction que prend
notre argent. C’est le reproche de Dieu à son peuple par Malachie. Il se sent
volé. Revenez à moi ! C’est la
clé de ce texte. Dieu veut notre cœur, tout
notre cœur. Et ce que nous faisons avec notre argent révèle où est notre cœur.
Derrière la dîme se cache toujours la question : Je paie ou
j’aime ? Je règle une dette pénible ou j’exprime mon amour ? Toute offrande
est une confession de foi. Retenir n’est pas nécessairement ne rien donner,
c’est donner sans cœur, donner avec parcimonie parce qu’on se donne avec parcimonie. Et Dieu accepterait cela ?
Le voilà qu’il fait une offre “à
la mesure de sa taille” : Mettez-moi
à l’épreuve ! La balle est dans notre camp. Que veux-tu : une
religion sans risques ni surprises, ou une foi qui ose se perdre dans la grâce
de Dieu ? La dîme biblique est un révélateur du cœur et de la foi. Nous
sommes toujours à nouveau devant un choix : allons-nous prendre soin de
nous-mêmes ou laisserons-nous Dieu prendre soin de nous ?
“Il est beaucoup plus facile de
vivre avec 90, 50 ou 10% de ses revenus dans
la volonté de Dieu que de vivre avec l’intégralité de ses biens en dehors de la volonté de Dieu.” (R.
Alcorn, Le principe du trésor)
Une question d’argent ? Ou une question de
cœur ?
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Alors à
nouveau vous verrez qu’il y a une différence … entre celui qui sert Dieu et
celui qui ne le sert pas. (Malachie 3.18)
La bouche et le cœur
Deux
groupes se créent devant la prédication de Malachie. Voici les propos du
premier groupe : “Que Dieu nous sauve des fondamentalistes !”
Leurs paroles trahissent leur cœur : “Servir Dieu ? Ça ne rapporte
rien ! Obéir à la Bible ? Quelle différence ? On est de toute
façon sauvé ! La vie sourit à ceux qui prennent soin d’eux-mêmes.” Ils
sont devenus des croyants myopes. Ils ne regardent ni assez loin en arrière
(Hébreux 12.1), ni assez loin en avant (1Corinthiens 15.19). Mais une
obéissance partielle conduit à une perte totale.
Le deuxième groupe semble minoritaire. Ils entendent
la même chose, ont les mêmes tentations. Mais quelle différence ! Ils se
retrouvent, sans doute par petits groupes. Ils veulent écouter Dieu. Chez eux
aussi, les paroles trahissent le cœur. Leur idée n’est pas de se contenter du
strict minimum, d’une foi facile et aux rabais. Ils cherchent à aimer Dieu de
tout leur cœur. Et Dieu les écoute.
Nos choix ont des conséquences. Tant de peine pour rien ?
Non ! Dieu nous dit : “Ce que tu fais pour moi ne sera jamais perdu.”
Aujourd’hui nous vivons dans la pénombre. Même dans l’église, le blé est
mélangé à l’ivraie. Mais le jour viendra où tous verront, où Dieu déclarera
publiquement ceux qui sont à lui.
Nous sommes dans quel groupe ? A la croix,
Christ veut guérir notre cœur froid.
Haut
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Car
voici : le jour vient, ardent comme un brasier.. (Malachie 3.19 = 4.1)
N'oublie pas le Jour qui vient !
Notre destin dépend de nos choix,
et on choisit le genre de vie chrétienne qu’on a … On ne devient pas un
chrétien engagé sans le faire exprès. Le Jour qui vient révélera nos choix. Le
Seigneur évoque l’image d’un champ desséché. Au lieu de nourrir le monde, il
est laissé à son sort et finit par être brûlé. Ou encore l’image des veaux dans
l’étable sombre et sale, où ils sont comme oubliés. Mais le Jour vient où ils
oublieront l’étable. Deux destins …
Notre monde n’a plus que faire de ce dessin en noir et blanc. L’idée même
d’un jugement est balayée d’un revers de main. Dieu ne peut pas être comme ça,
dit-on. Mais c’est justement Dieu qui
nous parle. Et le peu de conscience qui nous reste doit bien admettre que
l’absence d’une justice vraie, impartiale et définitive est inacceptable. Ne
pas s’y préparer est donc le sommet de l’inconscience.
Mais comment s’y
préparer ?
Nous devons revenir à la
Loi, à la Parole de Dieu. Non pas que nous ayons besoin d’un légalisme stérile
et aride. Il faut avoir la Loi au bon endroit : Je placerai mes lois dans leur pensée, je les graverai dans leur cœur.
(Hébreux 8.10) La Loi, … et les prophètes. Elie viendra, afin de rétablir le
peuple et de ramener son cœur à Dieu pour que ne se perde ni la prochaine génération,
ni celle qui la précède, nous, et nos enfants.
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L’Evangile
que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes,
et par lequel aussi vous êtes sauvés. (1Corinthiens 15.1,2)
L'Evangile
Il n’est peut-être pas inutile de
rappeler que chrétien on le devient.
C’est la personne du Christ qui nous fait passer de la religion chrétienne à une vie
chrétienne. Tant qu’il n’est pas au cœur de notre vie nous restons encore en
deçà de la foi. Mais une fois qu’il remplit notre horizon, tout change.
L’Evangile, c’est d’abord la compassion de Jésus. Il voit des gens
perdus et cela le fait agir. Là où nous ne voyons que des problèmes, il voit
des brebis sans berger, des affamés de Dieu, et il se met à les nourrir et à se
donner comme le pain de vie.
Notons ses paroles et leur effet profond sur nous. Les béatitudes, les
paraboles, mais aussi ce qu’il dit sur lui-même, sur sa mission, son retour.
Qui a jamais parlé comme lui ? Où aller sinon à lui ? Il a les
paroles de la vie éternelle.
Puis, il y a sa mort. Une fatalité ou un don ? Le terminus ou un passage
vers une vie autre ? Un fait divers ou l’espérance ? En perte totale
ou à notre place ?
Cependant, tout
cela n’aurait aucun sens sans sa
résurrection. Le pire scénario jamais
écrit ? On n’invente pas des histoires ainsi. Mais voilà bien le fondement
même de la foi chrétienne. Il est
le grand miracle de l’histoire de la race humaine : sur son visage d’homme
rayonne la gloire éternelle du Dieu très-haut.
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Ils ont
Moïse et les prophètes; qu’ils les écoutent. (Luc 16.29)
Les morts nous parlent-ils ?
Nous
aimerions tant savoir ce qui se passe au-delà de la mort. Croire que tout est
fini ne nous satisfait pas vraiment. Mais comment savoir ? Le monde
invisible échappe totalement à notre maîtrise. Refuser le témoignage de Dieu pousse les
hommes vers une illusion dont le réveil sera brutal et affreux. La Bible nous
met en garde contre une curiosité malsaine qui veut obtenir ses réponses à tout
prix et à n’importe quelle source. Elle nous avertit contre des réalités
capables de nous asservir à tout jamais. Dieu est la seule source de tout vrai
savoir sur le monde invisible. Lui tourner le dos nous expose à l’esclavage
occulte.
Jésus
dit qu’entre le monde d’ici et de là existe un abîme infranchissable. Cela
implique que les “revenants” ne sont pas les morts, mais une
déception démoniaque. Même quand ça semble
bien, c’est maléfique et crée des liens occultes. Toute description de l’au-delà par les morts est donc
nécessairement fausse. Les morts, pourraient-ils nous renseigner sur le
futur ? Mais ils n’en savent rien ! Sommes-nous donc sans
ressources ? Non, Jésus le dit : Seule l’Ecriture peut nous servir deguide.
Et si on s’est laissé prendre par l’occultisme ? Le chemin de la
libération consiste à confesser son péché, à y renoncer, à servir Dieu et à résister
contre le malin.
S’adresser aux morts est une impasse mortelle.
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Le semeur
sortit pour semer sa semence. (Luc 8.5)
Risques et défis
Nous voilà au seuil d’une nouvelle année. Une année avec Dieu ? Ne
disons pas trop vite : Bien sûr que oui ! Car cela dépendra de notre
réaction à la Parole semée. Tombera-t-elle en
nous, ou seulement sur nous ?
Cette parabole archiconnue a toujours de quoi nous interpeller.
La Parole reçue peut se dessécher
faute de racine. La semence est bonne, et même la terre est bonne : il ne
manque qu’un peu de profondeur. Le roc d’un cœur dur n’a encore jamais éclaté
sous l’effet du marteau de la Parole. On a beau semer, à chaque nouvelle
épreuve la semence se meurt.
Et que
penser de la Parole étouffée ?
Il y a tant de soucis, tant de choses à désirer, tant de petits plaisirs à s’offrir.
La Parole de Dieu est-elle concurrencée dans le cœur des chrétiens ? Faute
de travail, de binage, de désherbage, elle étouffe. Le mélange d’un peu de foi,
d’un peu de Parole et de pas mal de plantes sauvages crée peut-être un joli pré
fleuri, mais ne donnera pas de fruit. Sans Christ, soucis, richesses et
plaisirs nous feront mourir. Avec Christ, nous les ferons mourir.
Il est normal que la Parole semée soit féconde. Quand elle est semée dans le cœur d’un Zachée ou d’une
Marie-Madeleine, elle donne une riche moisson. Ce n’est pas exceptionnel :
c’est son effet habituel.
Cette année, quelle
sera la plante dominante dans le jardin de mon cœur ?
Haut
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Les valeurs de la société
sont en miettes; que peut faire alors le fidèle ? (Psaume 11.3)
Quand tout s'écroule
Comment
vivre quand tout s’écroule autour de nous ? Les valeurs de la société sont
en miettes, et chaque jour semble apporter le témoignage d’une chute de plus en
plus vertigineuse. Ne faudrait-il pas fuir, se réfugier ailleurs ? C’est
le conseil de la peur. Il est inspiré par l’idée que la chose la plus importante
est notre sécurité. Et si c’était de l’idolâtrie ? SI j’ai fait de Dieu
mon refuge, ne suis-je pas déjà en sécurité ?
La foi regarde ailleurs, elle fixe ses yeux sur Dieu. Un
Dieu loin ? Pour David, le ciel n’est pas loin, elle est une réalité
autre, parallèle. Dieu voit et sonde, il est tout près. Il n’est pas inactif et
son jugement ne dort pas. Laquelle des deux réalités suivantes est devenue une
fixation pour nous ? Les méchants du v. 2 ou le Seigneur sur son trône au
v. 4 ?
Quand
nos yeux sont fixés sur Jésus, nous obtenons une autre perspective. Cela nous permet
de voir avec le recul de la promesse. Le grand renversement est proche. Qu’est-ce
que cela nous dit à nous, secoués par les fondements qui s’écroulent ? Les
hommes droits verront sa face. “Soyons donc
reconnaissants et servons Dieu d’une manière qui lui soit agréable” (Hébreux
12.28). “Après les travaux, les combats, la douleur, à jamais je pourrai voir
ta face !”
Haut
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Sonde-moi,
ô Dieu, et connais mon cœur ! (Psaume 139.23)
Connaître et être connu
Qui nous aimerait
s’il devait nous connaître vraiment ? La réponse est dans ce psaume et
tient en quatre affirmations simples.
Dieu sait tout de moi. N’y a-t-il
donc pas de répit devant le Chasseur divin ? Mais il n’y a pas d’angoisse
ici. David se repose dans le savoir de Dieu. Dieu ne nous foudroie pas :
il nous embrasse !
Dieu ne me perd jamais de vue. Où que
j’aille, il me suit à la trace. Où aller ? C’est la tragédie des athées
(Jérémie 23.24 : Quelqu’un, dit
l’Eternel, pourrait-il se cacher dans un endroit secret sans que moi, je le voie ?
Ne suis-je pas celui qui remplit ciel et terre ? demande l’Eternel.)
et la consolation des croyants. Nulle part, Dieu n’est loin. Aucune nuit, aucun
lit d’hôpital, aucune prison ne l’exclut. Depuis que la nuit est tombée sur la
croix, l’aube se lève pour nous, où que nous soyons.
Sa pensée est tournée vers moi
depuis le tout début. Non seulement je ne suis pas le
produit du hasard aveugle, mais il a un projet éternel pour moi, motivé par son
amour. Je n’ai donc rien à craindre, ni à me plaindre de mon sort. Du secret
originel au secret éternel son amour m’enveloppe, que j’en sois conscient ou
non.
Le monde dans lequel je vis est
tourné vers le mal. Jusqu’ici, tout peut sembler si idyllique !
Mais Dieu est haï dans ce monde et cela m’atteint. Dieu y a répondu par la
croix et par sa colère. Mais qu’il m’est difficile de garder cet
équilibre-là ! Je peux être pris dans les tentacules du mal. Alors : sonde-moi !
Je ne peux vraiment être moi que dans les bras de
Dieu.
Haut
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Il y
trouva un homme du nom d’Enée qui n’avait pas quitté son lit depuis huit ans
parce qu’il était paralysé. (Actes 9.33)
Pourquoi s'investir pour Christ ?
Enée fut un chrétien de la première heure. Son nom veut dire :
louange. Mais comment louer Dieu quand tu es un malade chronique ?
N’est-ce pas une contradiction totale ?
Dieu ne veut-il pas guérir tout malade ? D’ailleurs, la preuve en
est bien ici : Enée est guéri. Mais, peut-être que nous allons peut-être
un peu trop vite en besogne ! La guérison appartient au Royaume à venir. Elles restent l’exception
ici-bas. D’ailleurs, Enée n’a pas demandé d’être guéri. Pierre a compassion de
lui. Comme Dieu a compassion : L’Eternel
le soutient sur son lit de souffrance, et quand il est malade il lui refait sa
couche. (Ps 41.3) Cela doit nous inspirer, plutôt qu’une attente
inconsidérée de miracles.
Pourquoi
s’investir pour Christ ? A cause des miracles et des guérisons ? Il y
en a tellement peu, et il y a tant de supercherie dans ce domaine ! En
fait, rien ne nous dit qu’Enée soit devenu chrétien à cause de sa guérison.
Mais c’est un fait évident qu’il peut s’investir autrement pour Christ parce
qu’il a été guéri de sa paralysie.
Quelle
paralysie nous empêche de nous investir à fond pour Christ ? Une paralysie
de service ? Une paralysie dans la discipline de nous nourrir
spirituellement ? Dans la prière, ou le témoignage ? Ces
paralysies-là, Dieu veut nous en guérir. Aujourd’hui même.
Haut
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Tabitha,
lève-toi ! Elle ouvrit les yeux, aperçut Pierre et s’assit. (Actes 9.33)
La vie après la vie
Tabitha était devenue disciple de Jésus. Sa vie était une longue mise en
pratique d’Eph 2.10 : … Dieu nous a
créés pour une vie riche d’œuvres bonnes qu’il a préparées à l’avance afin que
nous les accomplissions. Puis, elle tombe malade et meurt. Oui, mais elle
meurt pour ressusciter ! C’est vrai, mais cela ne vaut-il pas pour tout
être humain ? Toute mort sera
suivie d’une résurrection.
Mais c’est vrai, elle revient à la vie. Et
ensuite ? Comment vit-on après une résurrection ? Etait-elle heureuse
de revenir ? Le papillon serait-il heureux de redevenir chenille ? Car
sa mort n’était pas un drame … pour elle ! Mourir, c’est être avec Christ.
Aujourd’hui, avait dit Jésus au brigand, tu seras avec moi au paradis.
Elle est donc rappelée.
Elle revient à la vie d’avant. Une vie après la vie ? Elle n’était sans
doute plus la même. Elle est toujours la Tabitha d’avant et pourtant, qu’elle a
dû être différente ! Reconnue mais changée. Elle était une de ces rares
personnes qui savait. Mieux qu’avant, elle savait que le temps n’est que prêté.
Elle voyait tout dans une autre lumière. Elle était de nouveau ici, mais elle
n’était plus d’ici, habitée probablement de la nostalgie du ciel.
Nous nous réveillerons de
la mort et nous apercevrons le Christ. Notre désir ne doit pas nous pousser à
vouloir revivre le passé, mais à vivre le futur promis.
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Ne
m’appelez pas Noémi; appelez-moi Mara, car le Tout-Puissant m’a rendu (la
vie) bien amère ! (Ruth 1.20)
La grâce ou l'amertume ?
Noémi, la déçue, est-elle une victime ? De
Dieu ? (Le Tout-Puissant m’a fait du
mal, 1.21) Elle se voit enfermée à double tour dans un destin terrible.
Dieu la sacrifie-t-il pour avancer son projet messianique ? Non et mille
fois non ! Un seul a été la victime qui a payé le prix de la grâce :
Jésus-Christ. Nous ne serons jamais
victimes de la volonté de Dieu. Notre histoire n’est pas encore terminée.
Mais notre logique humaine est tenace : “Tu as pris les
mauvaises décisions, alors, tu dois payer.” Mais Dieu n’est pas comme ça. N’est-il
pas le père du fils prodigue ? Sa grâce éclatera dans la vie de Noémie. Cette
grâce qui s’appelle Ruth et sa surprenante conversion. L’anti-évangéliste que
fut Noémie (Allez,
retournez chacune à la maison de sa mère, et à ses dieux ! 1.8,15) semble pourtant
avoir été un témoin malgré elle de la réalité du Dieu vivant comparée au vide
abyssale de la religion moabite. Cette grâce qui s’appelle encore Booz et sa
générosité inattendue. Cette grâce qui s’appelle finalement Obed, le serviteur
qui annonce le grand Serviteur.
Est-il possible
de trouver/retrouver le repos après 1.20,21 ? Oui, parce que la grâce de
Dieu est là. Oui, parce que Dieu nous inclut dans son plan. Noémi n’en est pas une
victime passive. Bien au contraire, elle s’en découvre actrice.
“Quel repos céleste ! Mon fardeau
n’est plus : libre par le sang du Calvaire !”
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Mais les sages-femmes craignaient Dieu et n’agissaient pas comme le leur avait dit le roi. (Exode 1.17)
Le jour où les femmes ont sauvé le monde
Un
nouveau pharaon. Des foules en délire acclament un homme qui se moque de Dieu
et qui ne peut tolérer un peuple qui a d’autres valeurs. Leurs libertés sont
grignotées et leur vie contrôlée. Et Dieu ?
Notez tout d’abord le courage
qu’inspire la crainte. L’Etat ordonne l’infanticide pour
qu’Israël périsse. Dieu n’a pas de droits ici-bas. Qui peut résister à cette
pression ? Deux femmes. Leur secret ? La crainte de Dieu. Il y a deux
craintes : celle qui paralyse et celle qui pousse au courage. Il n’est
jamais sage d’obéir à ceux qui ont la haine de Dieu.
Notez
ensuite, au chapitre suivant, la
foi qui déplace des montagnes. Encore des
femmes au rôle déterminant. Dieu ne fait rien ? En Canaan, le jugement est
à l’œuvre. En Egypte, un enfant naît. Sur l’échiquier de Dieu, les pièces sont
en place … presque. La foi semble si insignifiante dans un monde qui se moque
de Dieu. Rester fidèle ? Risquer sa vie ? Déplacer des
montagnes ? Moïse à la cour du pharaon : quelle montagne !
Enfin, il y a la défaite qui
prépare la victoire. Moïse est la clé du plan de
Dieu, … mais il était trop sûr de lui. La défaite est inévitable. Elle l’amène
où ? Quand sonne l’heure de Dieu, l’homme de Dieu est à la montagne de
Dieu. Un homme faible, comme la folie de la croix. Mais la victoire s’annonce.
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40 ans
plus tard, un Ange lui apparut … dans la flamme d’un buisson en feu. (Actes 7.30)
Un sauveur vous est envoyé
Noël,
Dieu accomplit l’antique promesse. (1) Comme en Egypte au temps de Moïse.
A
l’heure de Dieu, l’homme de Dieu se trouve à la montagne de Dieu. Homme de Dieu ?
N’est-ce pas terriblement prétentieux ? Il est si réticent, Moïse. Après
40 ans passés à l’école de Dieu, il a perdu toute envie de jouer les sauveurs.
Ses arguments pour échapper à son appel sont encore les mêmes
aujourd’hui : Je ne suis plus intéressé; ça ne tient pas debout, je ne te
connais même pas; ça ne peut pas marcher, on ne me croira pas; tu as choisi la
mauvaise personne.
Pourquoi
Dieu agit-il ainsi ? Quel gaspillage de temps ! Mais sans ce long
écolage, Moïse serait devenu une idole. Et cela, Dieu le refuse : Moi, je suis l’Eternel, tel est mon nom. Et
je ne donnerai ma gloire à aucun autre. Je ne livrerai pas mon honneur aux
idoles, Es 42.8. En ces temps où l’idolâtrie remplit le monde et, même, les
églises, nous avons besoin d’entendre cela à nouveau. Dieu n’a apparemment pas
de place pour des ‘self-made’ Moïse que pourront idolâtrer les chrétiens en mal
de divertissement.
Un buisson secrempli du feu de Dieu, voilà ce que Dieu cherche. A l’heure de Dieu et à la
montagne de Dieu l’homme de Dieu est rempli du feu de Dieu. Dieu cherche un
buisson sec pour que la gloire lui revienne. Nous résistons à cela. Nous
voulons briller, et non brûler.
Le feu de Dieu, c’est quoi ?
L’enthousiasme ? L’émotion ? C’est le feu de sa présence sainte, qui
brûle en nous ce qu’il ne peut utiliser. Ce n’est pas très populaire. Un arbre
de noël semble bien préférable à un buisson sec.
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Dieu nous
a donné un Esprit qui, loin de faire de nous des lâches, nous rend forts,
aimants et réfléchis. (2Timothée 1.7)
Des raisons de prendre courage
Pourquoi faire
un pas de plus ? La vie n’est-elle pas déjà assez difficile ainsi ? Dans
une lettre venue du fond d’une prison romaine, Paul nous dit pourquoi prendre
courage.
Regarde à ceux qui
t’ont précédé. Abraham, David, les prophètes et les apôtres sont tes ancêtres.
Alors, marche dans leurs traces !
Regarde à celui que
Dieu a fait habiter en toi : son Esprit-Saint. Aux Romains, il
écrit : “Maintenez vive et claire la flamme que l’Esprit a allumée en
vous. Servez le Seigneur” (Romains 12.11 Parole vivante)
Regarde au salut qu’il t’a donné pour que tu t’investisses pour lui.
Regarde à Jésus qui a brisé la puissance de la mort. Sa victoire n’est-elle pas
la tienne ?
Regarde à ce Dieu plus que suffisant pour te garder jusqu’au jour du jugement.
Tu as regardé ? Alors accepte le modèle et sois un modèle. La seule
façon de garder ce que tu as reçu est de l’investir avec soin.
Alors, regarde
bien ! Les raisons qui nous inspirent le courage sont aussi les certitudes
qui chassent la honte et qui guérissent notre paralysie.
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Souviens-toi
de Jésus-Christ … (2Timothée 2.8)
Souviens-toi de Jésus-Christ
Quand ta
route devient difficile et que tu es tenté d’abandonner : souviens-toi de
Jésus-Christ.
Quand tu
es seul et découragé et que personne n’y fait attention : souviens-toi de
Jésus-Christ.
Quand la
vie te pèse et que tu te demandes à quoi bon : souviens-toi de
Jésus-Christ.
Quand les
chrétiens autour de toi semblent bénis et que tu crois avoir été oublié :
souviens-toi de Jésus-Christ.
Quand le
monde mensonger te dégoûte et que tu voudrais t’envoler comme une colombe :
souviens-toi de Jésus-Christ.
Quand le
mal t’enserre et que tu ne vois plus d’issue : souviens-toi de
Jésus-Christ.
Quand la
croix est lourde et que tu es seul à la porter : souviens-toi de
Jésus-Christ.
Quand le
ciel te semble de bronze et tes prières inutiles : souviens-toi de
Jésus-Christ.
Quand
tout va bien et que tu n’as aucun souci grave : souviens-toi de
Jésus-Christ.
Quand ta
vie s’écoule comme un long fleuve tranquille sans te poser des questions :
souviens-toi de Jésus-Christ.
Quand tu peux
te préoccuper de toi et que ton compte en banque est bien garni :
souviens-toi de Jésus-Christ.
Quand
Dieu a pourvu dans tous tes besoins : souviens-toi de Jésus-Christ.
Le soldat
que nous sommes n’a pas encore livré son dernier combat.
L’athlète
que nous sommes n’a pas encore gagné la course.
Le
laboureur que nous sommes n’a pas encore rentré sa récolte.
Souviens-toi
donc de Jésus-Christ.
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Ils resteront attachés aux pratiques extérieures de la religion mais, en réalité,ils ne voudront rien savoir de ce qui en fait la force. (2Timothée 3.5)
Le danger de la religion
Selon le Talmud, “si Israël se repentait un seul jour, le Fils de David arriverait immédiatement.”
L’auteur anglais G.B.Shaw a écrit : “Le Christianisme serait probablement
une bonne chose si quelqu’un l’avait jamais essayé.”
On voit tout de
suite à quoi ces citations très différentes font référence. Notre plus grand
danger, ce n’est pas la persécution, ou les athées, ou l’Islam. Le vrai danger
est que notre foi se mue en religion : se contenter des apparences en
refusant l’obéissance radicale à Christ. La religion est la distraction de la
foi. Comme un cancer, elle ronge la foi de l’intérieur. Pouvons-nous y faire
quelque chose ?
As-tu besoin d’assainir ta vie
spirituelle ? L’apôtre semble y faire référence. Observe ma vie et
suis mon exemple, dit-il, en spécifiant ce que ça veut dire. (Tu as vu les neuf
choses qu’il mentionne dans les versets 9 et 10 ?) Tiens ferme. Le compromis évite
l’opposition. Il te rend invisible. Veille contre le danger de vouloir
connaître plus sans vouloir faire plus, de participer au culte sans t’attacher
réellement à Dieu. Bâtis ta vie sur le roc de la Parole de Dieu, de toute la Parole de Dieu. De Genèse à
l’Apocalypse, et pas seulement d’Exode à Jude. Elle te rendra utile devant
Dieu.
Ne te laisse
pas distraire !
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… à tous
ceux qui auront aimé son apparition. (2Timothée 4.8)
Il vient !
Jésus vient pour juger les vivants et les morts.
N’est-ce pas un mythe chrétien du genre “un jour mon prince viendra” ? Ou
est-ce plutôt un des fondements de la moralité ? Le jugement a toujours
été la joie des victimes et la terreur des coupables. Paul dit qu’il doit venir. Il l’a promis. La Parole de
Dieu le dit. C’est donc absolument certain.
Que faire en
l’attendant ? Tes attentes influencent toujours tes priorités. En un temps
où la Parole de Dieu devient insupportable, il faut la prêcher. Les uns
protestent, les autres se cachent et nous prêchons, par nos vies, par notre
amour, par nos paroles. C’est notre mission. La seule façon que ça ira mieux
est le retour de Jésus. La seule façon de participer à cela est de croire. La
seule façon de croire est d’entendre la Parole de Dieu. Alors, même si les gens
préfèrent les fables, prêche la Parole de Dieu, sois sobre, accepte la
souffrance et donne-toi à fond.
Ce n’est pas
une mission sans espoir : c’est une course avec un prix fabuleux. Une
course contre toi-même pour garder la foi sans abandonner le combat. Et quand
tu doutes, dis-toi ceci : Par sa grâce j’irai jusqu’au bout !
Tu connais peut-être cette prière : “Seigneur Jésus, je te demande
ton courage pour changer les choses qui peuvent l’être, ta paix pour supporter
celles que je ne peux changer, et ta lumière pour faire la différence entre les
deux.”
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Tâche de
venir avant l’hiver. (2Timothée 4.21)
Viens avant l’hiver !
L’hiver, le voyage en mer était impossible, et Paul sent venir sa fin. Il
y a donc urgence. Pour nous tout autant. Le monde se gâte et Jésus revient
bientôt. Il est donc urgent de t’investir pour lui. Urgent, parce que le jour
vient où plus rien ne pourra être fait. Viens
avant l’hiver !
Que remets-tu au lendemain ? Venir à Christ ?
T’engager ? Lire ta Bible sérieusement ? Obéir à Dieu ? Le
servir à temps plein ? Demain, tu ne le voudras peut-être plus. Tu vois, Démas
aussi a abandonné. “Demain” était devenu trop difficile. Demain ne t’appartient
pas. Demain sera peut-être trop tard. Viens avant l’hiver !
Que faut-il pour tenir en
hiver ? Que doit prendre Timothée ? Qu’est-ce qui est
essentiel ? Le manteau contre le froid. Les livres et les parchemins – une
partie de la Bible ? Ne t’encombre pas, mais apprends ce qui est
essentiel. Ne pense pas que tout ira mieux. C’est plutôt le contraire. L’opposition
est rude, alors, ne sois pas naïf. Concentre-toi sur l’essentiel, cf.
Philippiens 4.5-8. Viens avant l’hiver !
Et si tous nous abandonnent ? Dieu, lui,
viendra toujours “avant l’hiver”. Il nous a promis son royaume, et, quoi qu’il
arrive, il tiendra sa promesse. Il t’appelle à investir ta vie pour son Fils. Viens
avant l’hiver !
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Quand les
fondements sont renversés, le juste, que ferait-il ? (Psaume 11.3)
Cinq choses absolument certaines
Les valeurs de la société sont en miettes et
notre monde se disperse, s’amuse et se perd. “Tout fout le camp”, dit-on.
Qu’est-ce qui demeure absolument sûr ? Dans ses
lettres à Timothée et Tite, Paul reprend à cinq reprises cette
affirmation : La parole que voici
est certaine. Les voici :
1. L’Evangile (1Timothée 1.15). Regarde
dans ta vie : Jésus est venu dans ce monde et il t’a sauvé. Même si tout
vacille, cela reste certain.
2. Une vie investie pour le Christ dans
l’Eglise (1Timothée 3.1). Autour de nous, on investit sa vie en n’importe
quoi, tant que ça rapporte de l’argent ou du plaisir. Toi, aspire à servir Dieu
et à investir ton talent en son royaume.
3. S’exercer à une vie pieuse (1Timothée
4.7-9). Notre monde est 100% sport, mais quelle utilité cela a-t-il à long
terme ? Aucune. Nada. Voici l’exercice qui rapporte éternellement :
lire, étudier, prier, travailler, devenir adulte dans la foi.
4. Notre héritage à venir (Tite 3.4-8). L’Evangile t’établit
héritier. Alors agis en héritier ! Vis en accord avec ton statut
d’héritier et ne te laisse pas voler la joie de l’héritage à venir.
5. L’importance de persévérer (2Timothée
2.11-13). Sans persévérer, l’avenir messianique se dérobe devant toi. C’est vrai
que c’est dur : mourir, persévérer, être tenté de renier. Suivre Jésus
n’est pas un conte de fées ! Mais la Vainqueur de la croix sera ton Guide !
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Nous sommes venus l'adorer. (Matthieu 2.2)
Le culte des mages
Les
mages sont venus pour rendre un culte. C’est presque banal. Nous faisons cela
tous les dimanches, non ? Que pourrions-nous apprendre de leur
culte ? Voici quelques leçons :
Ils
sont venus en étrangers, et non comme des ayant droit.
Ils
viennent de loin, sans compter la peine et la dépense. Ils ont été conviés et
ils le savent.
Ils
viennent conduits par Dieu. La religion vient de nous et de nos idées. Venir à
Dieu parce que conduit par lui change toute notre attitude.
Ils
viennent à l’Enfant avec une très grande joie. Venir à Dieu n’est pas que
solennel. La grâce engendre la joie.
Ils
viennent pour adorer. C’est une question de cœur. Dieu dit en Esaïe
29.13 : Ce peuple se tourne vers
moi, mais ce n’est qu’en paroles, et il me rend hommage, mais c’est du bout des
lèvres : car au fond de son cœur, il est bien loin de moi, et la
vénération qu’il me témoigne n’est faite que de règles que des hommes lui ont
enseignées.
Ils
viennent pour offrir. C’est normal quand on vient pour rencontrer le Roi !
On ne vient pas devant Dieu les mains vides. Notez : ils ne paient
rien : ils offrent.
Que
pouvons-nous apprendre du culte des mages ? Que venons-nous faire au
culte ?
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