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Pensées hebdomadaires
5me liste
Voici un certain nombre de courtes réflexions autour d’un texte de la Bible. La plupart ont été publiés dans le calendrier Méditations quotidiennes, que vous pouvez trouver dans les librairies chrétiennes. (Si vous voulez les reproduire ailleurs, n’oubliez pas d’ajouter la ligne suivante en dessous : Source : Méditations quotidiennes. Egbert EGBERTS, www.croiretcomprendre.be, reproduit avec autorisation.)
Faire face ou abandonner ? (Nombres 13.33)
Quel destin nous créons-nous ? (2Corinthiens 9.6)
Aimer ? (1Corinthiens 3.1-3)
Retourner à l'école ? (Esaïe 43.4)
Notre héritage (2Corinthiens 4.18)
Vivre sans regrets (Matthieu 25.35)
Servir en l'attendant (1Thessaloniciens 4.13)
Repos ailleurs (2Thessaloniciens 1)
Rester lucide (2Thessaloniciens 2)
Heureux ? (Matthieu 5.3)
Devenir disciple (Matthieu 4.20)
Plaire à Dieu (1Thessaloniciens 4.3)
Contents ? (1Timothée 6.8)
L'exemple vient d'en haut (2Corinthiens 8.9)
Liberté, égtalité, fraternité (2Cor 8.21)
Une nouvelle année (1Tim 4.8)
Le danger d'un coeur “sursemé” (Matthieu 13.27)
Le danger des traditions (Matthieu 15.3)
Vivre ensemble (Matthieu 18.20)
La fin du monde (Genèse 6.11)
L'"annus horribilis" (Genèse 7.22)
L'alliance (Genèse 9.16)
Et pourtant, il vit ! (Matthieu 28.6)
Vaincre la tyrannie (Matthieu 19.3)
Le mystère d'un coeur froid (Matthieu 23.3)
Serons-nous pris de court ? (Matthieu 25.6)
La Pentecôte : l'essentiel est à l'intérieur (Jean 7.37)
Définir Dieu ? (Jean 4.24)
Tu veux ma photo ? (Jean 14.9)
En paix quand tout s'écroule (1Samuel 20.8)
Un chant dans la nuit (1Samuel 21.8-22.4)
L'atrophie du désir de Dieu (Psaume 14.1)
Adorer Dieu ? (Psaume 100.4)
Nous sommes tous des adorateurs ! (Romains 1.23)
Préparer le retour de Jésus (2Pierre 3.12)
Pour bien commencer l'année (Apocalypse 22.13)
Mourir - pour vivre vraiment (Romains 6.6)
Aimer jusqu'à la déchirure (Osée 11.7)
Qui écrira sur ton mur ? (Daniel 5.5)
Une mère en Israël (Juges 5.7)
Un chrétien authentique (Matthieu 7.13,14 et Marc 8.34-37)
Les 7 surprises de la fin (Matthieu 25)
Se préparer pour la fin (1Pierre 4.7)
L'homme qui a tiré le gros lot (1Rois 11.28)
L'homme qui a voulu être dieu (1Rois 12.26)
L'homme qui a perdu l'avenir (1Rois 14.6)
Résister et patienter (1Pierre 4.12)
Trois ordres et une certitude (1Pierre 5.8)
Et quand Dieu se tait ? (Daniel 11.32)
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Faire face, ou abandonner ?… (Nombres 13.33)
Faire face, ou abandonner ?
Le choix
d’abandonner se présente à nous plusieurs fois dans notre vie chrétienne. Vivre
pour Christ est un combat et, parfois, des géants obstruent notre route. Faire
face, ou abandonner ?
Faire face aux géants ou vivre sans risques ?
Même après deux ans de vie dans le désert et une soif aigue de commencer une
autre vie, la tentation d’une vie sans risques demeure vive en Israël. Mieux
vaut retourner en Egypte que risquer sa vie. Josué et Caleb voient les mêmes
géants, mais quelle différence : Si l’Eternel est pour nous, tout est
possible. Nous sommes peut-être comme des sauterelles, mais nous sommes assis
sur les épaules de qui ?
Courir plusieurs lièvres ou traquer un
dragon ? Nous disperser parce que nous voulons trop de
choses pour finir par tout perdre ? Voulons-nous une vie tranquille et
plaisante et l’héritage promis ?
Toujours à nouveau, nous devons choisir et donc réfléchir à ce que nous voulons
vraiment. “Je fais une chose…”,
disait Paul. En faisons-nous de trop pour pouvoir réussir la seule chose essentielle ?
Perdre pour gagner ?
Notre choix n’est pas en général entre le bien et le mal, mais entre le bien et
le meilleur, entre le temps et l’éternité. “Il n’est pas fou celui qui perd ce
qu’il ne peut garder pour gagner ce qu’il ne peut perdre.” (Jim Elliot) “O
Dieu, réveille ma passion pour toi !”
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Qui sème
peu moissonnera peu, et celui qui sème en abondance moissonnera en abondance. (2Corinthiens 9.6)
Quel destin nous créons-nous ?
Malheur à nous
si nous utilisons ce texte pour manipuler les chrétiens ! Notre idolâtrie
ne resterait pas impunie. Cependant, malheur à nous tout autant si nous ne savons
plus écouter cette vérité !
Paul rappelle la
loi immuable des semailles : Nous donnons de notre récolte
et Dieu nous donne de la semence, :10. Un cycle spirituel s’enclenche
ainsi : on reçoit l’abondance
(toute grâce), on a suffisance, on
donne abondance. Dans notre monde
matérialiste, il est facile de l’oublier et tentant de l’abandonner. Mais c’est
au prix de notre bonheur, et cela pourrait bien influer sur notre destin !
Où cela nous mène-t-il ?
A devenir riche dans un nouveau but, v. 11. Un
nouvel équilibre se crée ainsi entre les chrétiens du monde entier. Un
engagement local en vue d’une Eglise globale. Argent, prière, louange et amour
expriment cela. Un jour nous sera révélé ce que notre argent et leurs
prières ont rendu possible. Un jour nous serons là et Dieu nous reconnaîtra pour les disciples de son Fils; ce Dieu qui a
ordonné que mon argent contribue à son œuvre.
Serons-nous des semeurs de
mauvaise grâce ? Le livre des Proverbes rappelle : Celui qui répand la bénédiction sera dans
l’abondance, et celui qui arrose sera lui-même arrosé (11.25).
Voudrions-nous devenir des chrétiens desséchés ?
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Si je n'ai pas l'amour ... (1Corinthiens 13.1-3)
Aimer ?
Qui peut aimer
comme Dieu ? Devant la question de Jésus (m’aimes-tu ?), nous aussi,
nous sommes confondus. Est-ce seulement possible ? N’y a-t-il pas trop d’obstacles ?
Nous faiblissons devant la montagne de
l’incompréhension. Jésus était incompris de
tous : sa famille, son peuple, ses amis, et sans doute les anges. Il y
avait de quoi devenir amer ! Mais il n’a pas faibli.
Nous nous effrayons devant le tunnel de l’égoïsme.
Tous cherchent leur intérêt, leur honneur, leur argent, leur survie. Nous
sommes comme ça. Ce tunnel, fruit de notre péché, aboutit à la croix et à ce
terrible “Mon Dieu, pourquoi … ?” Jésus a plongé dans ce tunnel par amour
pour nous.
Nous nous arrêtons devant la vallée de l’erreur.
L’erreur judiciaire, la lâcheté de Pilate, la faute de la foule criant pour sa
mort. Jésus a traversé cette vallée amère sans se rebiffer.
Puis-je suivre
Jésus dans ce paysage hostile ? Puis-je vraiment refuser de le
faire ?
Il est peut-être
temps de balayer devant notre porte. Nous prenons si vite nos excuses pour des
raisons valables. Nous louons Dieu en refusant l’amour de l’autre. Nous compensons
notre manque d’amour par une foule d’activités. Nous sommes si vite à énumérer nos
sacrifices. Mais si je n’ai pas l’amour, à quoi bon ?
Aimer comme Jésus ?
Athanase, évêque d’Alexandrie au 4e siècle, le dit ainsi : Il est devenu ce que nous sommes afin de
pouvoir faire de nous ce qu’il est.
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Tu as du
prix à mes yeux ... (Esaïe 43.4)
Retourner à l'école ?
Où que nous allions, c’est nous que nous rencontrons ! Nous
sommes tous teintés par la même brosse. Qui nous délivrera de nous ? Seul
Jésus offre cela. Retournons donc à son école ! Mais pour apprendre
quoi ?
Apprendre
qui Dieu est. Quelle assurance que celle que Dieu donne à son
peuple : Quand tu passeras par les
eaux, je serai avec toi ! Il ne commence pas par nous lire la leçon,
mais par se révéler, par nous dire ce qu’il fera pour nous. Puis, il
ajoute : “Sois donc sans
crainte…” Puisqu’il est celui qui est, je peux aller de l’avant et jouir sous
son regard.
Apprendre
qui je suis. Qui sommes-nous vraiment ? Notre valeur
repose sur quoi ? Quelle est la vérité sur nous-mêmes ? Suis-je la
belle ou la bête, ou, peut-être, un peu les deux ? Pourquoi devons-nous
apprendre qui nous sommes ? Dieu veut nous amener à désespérer de
nous-mêmes afin de pouvoir commencer à espérer en lui. Il ne veut pas nous rendre misérables, mais nous faire prendre
conscience de notre misère pour qu’il puisse s’occuper de nous.
Apprendre qui Dieu veut que je sois. Il veut nous rappeler que
nous avons du prix à ses yeux et nous révèle ce prix en nous montrant la croix.
Il veut que la chenille du péché devienne un papillon de la grâce. Pour y
arriver, il nous dit : “Venez à mon école et prenez mon joug sur vous, car
je suis doux et humble de cœur.”
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Nous ne
portons pas notre attention sur les choses visibles, mais sur les réalités
encore invisibles. (2Corinthiens 4.18)
Notre héritage
Nous sommes des passagers sur
un bateau en voyage simple. Où allons-nous ? Que laisserons-nous derrière
nous ? Comment donc nous faut-il vivre ? La notion de l’héritage est liée
à notre état provisoire. Nous sommes en route, mais vers où ?
Qu’est-ce qui
est devant nous ? “Qui vivra
verra” ? Non, car seuls ceux qui préparent jouiront. Ne prépare rien, ne
sème rien, et tu ne récolteras rien. Ne t’occupe de rien, et tu passeras à la
trappe. Occupe-toi de l’avenir, et tu peux découvrir le fabuleux héritage qui t’est
réservé. Paul rappelle cela. Nous regardons devant
nous, et non autour de nous ou derrière nous. Nous sommes les héritiers d’un
destin glorieux car nous sommes héritiers de Dieu. Il partagera toute sa gloire
avec nous !
Mais nous
laisserons aussi un héritage derrière
nous. Quoi ? Des biens ? Nos enfants, sauront-ils seulement les
valoriser ? Ou leur laisserons-nous avant tout un héritage spirituel, un
héritage qui fera d’eux de meilleurs hommes ? Et que laisserons-nous au
monde ? On peut être un Lincoln ou un Lénine. Notre héritage, sera-ce :
Ràs ? Quelles œuvres nous suivront ?
Nous avons un
héritage. Mais nous sommes aussi un héritage.
Nous sommes le fruit de la foi d’autres et de l’œuvre de Dieu. Nous sommes son
héritage. Quelle pensée énorme : l’héritage qu’il a dans ses saints !
Faisons notre mieux pour le garder intact.
Une pensée d’Augustin pour
nous faire réfléchir : La foi consiste à croire ce que l’on ne voit pas,
la récompense de cette foi consiste à voir ce que l’on croit.
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J’étais
un étranger, et vous m’avez accueilli chez vous. (Matthieu 25.35)
Vivre sans regrets
Enfin ! Le
grand moment est là ! Voici que Jésus est revenu, comme il l’avait promis,
et tous les peuples sont convoqués devant lui. Désormais, il n’y a plus de
cachette devant le jugement. Mais sur quoi ce jugement est-il basé ? Sur
de choses simples ! Nous nous focalisons sur les grandes décisions, mais ce
sont souvent les choses simples qui révèlent notre cœur. Elles peuvent gâter
notre vie, l’embraser et brûler ce que nous avons construit avec tant de peine.
Pensez à cette chose simple qu’est l’obéissance. Des gens contents d’eux-mêmes
seront exclus du ciel pour cela. Y a-t-il des choses qui nous ferment l’entrée du ciel ? Serait-il temps de remettre le
compteur à zéro par une confession franche pour ne pas avoir des regrets
éternels ?
Si j’avais su
… ! Mais le calcul rend impossible la vie chrétienne. “Si, si, … alors” est
insuffisant à long terme comme fondement de la vie. L’examen de notre vie est
imprévisible. Soudain, on peut se trouver devant l’épreuve finale, comme les
Juifs et Pilate. Le verre d’eau de Matthieu 10 traduit cette absence de calcul.
Le sort du disciple est souvent
difficile : faim, soif, étranger, nu, malade, prisonnier. Cela en vaut-il
la peine ? Ces choses nous rendent seuls. La joie réunit, la souffrance
isole. Regretter ? Les paroles de Jésus nous redonnent courage : “C’est
à moi-même que vous l’avez fait.” Seuls ? Peut-être. Mais abandonnés,
jamais. Même dans les temps les plus noirs, il y aura des gens qui agissent
selon le cœur de Dieu pour secourir son Fils.
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… afin que vous ne vousattristiez pas comme les autres qui n’ont pas d’espérance. (1Thessaloniciens 4.13)
Servir en l'attendant
Quel contraste entre le chrétien et le
non-chrétien ! Nous nous endormons pour être réveillés. Il n’y a ni
terreur, ni apathie, mais attente. Sur un ancien monument se trouve cette
phrase latine : Mors mortis morti mortem nisi morte
dedisset, aeternae vitae janua clausa foret. “A moins que la mort de la mort ait donné la mort à
la mort par la mort, la porte de la vie éternelle serait fermée”. Jésus a
vaincu la mort. La porte est ouverte. Nous y sommes entrés et la mort ne pourra
rien y changer, car nous nous réveillerons ! Nous irons à la rencontre du
Seigneur. Et si nous vivons encore à ce moment-là, nous serons enlevés, car il
nous délivre de la colère qui vient.
Cette assurance doit nous rendre vigilants, car des temps
d’assoupissement viendront et deux groupes se distingueront : les
veilleurs et les dormeurs. Parce que nous serons un jour réveillés par le
Maître, nous devons maintenant vivre une vie réveillée. Car qui ne veille pas
ne verra pas. Qui ne veille pas n’entendra pas. Quand sonnera la trompette
ultime et qu’une terreur sans pareille saisira les gens, parce que la colère
sera révélée, nous partirons. Alors,
nous régnerons. Alors, nous nous
reposerons. Alors, nous célébrerons.
Mais jusque là, nous veillerons, nous souffrirons, nous travaillerons. C’est
parce que nous l’attendons que nous servons.
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… afin que vous soyez rendus
dignes du royaume de Dieu. (2Thessaloniciens 1.5)
Repos ailleurs
Dieu ne tient pas une balance pour peser notre degré de religion en vue
du salut. Cela est, heureusement, impossible. Nous sommes sauvés par la grâce,
par le moyen de la foi. La grâce et la foi sont comme des jumeaux siamois.
Pourtant, il y a une évaluation divine. Son désir est de nous trouver dignes
du royaume. Dans ce but, il nous envoie des épreuves. C’est devenu quasi incompréhensible
aujourd’hui : Dieu envoie des épreuves ? Il nous rend la vie
difficile ? Mais n’est-il pas sensé nous bénir ? Les épreuves
sont la seule façon d’évaluer la réalité de notre foi. Nous prions trop souvent
pour échapper à l’épreuve. La Bible nous enseigne à prier pour grandir
dans l’épreuve. Car le repos est promis pour ailleurs. Il n’y a pas de place
pour un Christianisme relax avant terme.
La corde ne se détendra que lors du retour de Jésus. Il nous faut
travailler jusqu’à ce qu’il vienne. Une semaine de vacances est un privilège,
mais pas la norme. Le danger qui nous guette est de mettre notre vie
chrétienne, personnelle et d’église, en vacances. Erreur ! Jusqu’au
dernier jour, ce sera la guerre. Le repos est après et ailleurs et non ici et
maintenant.
Dieu nous prend au sérieux. Ceux qui l’aiment seront aimés éternellement.
Mais ceux qui ne l’aiment pas – ceux qui ne le connaissent pas et qui n’obéissent
pas à l’Evangile, dit l’apôtre – connaîtront une ruine éternelle. Ils auront
“épuisé leurs congés”.
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Que personne ne vous séduise
d’aucune manière; car il faut qu’auparavant ... (2Thessaloniciens 2.3)
Rester lucide
Aujourd’hui, il y a un double danger : une curiosité insatiable
pour connaître l’avenir et une apathie étrange devant l’avenir. Les uns veulent
tout savoir et sautent sur toute “révélation”, les autres ne veulent rien
savoir jusqu’à ignorer ce qui est pourtant révélé.
L’apôtre est très sobre dans ce qu’il écrit ici. Avant notre
rassemblement auprès de Jésus – il en avait parlé dans sa première lettre (4.13-18)
– il y a deux choses qui doivent arriver : un grand rejet et une grande
rébellion.
L’apostasie se dessine devant nos yeux. En l’espace d’une génération, la
foi chrétienne a été balayée de notre monde occidental. Mais ce n’est pas
encore assez. Il fallait encore détruire toute racine de la foi et construire
un monde sans Dieu et sans valeurs judéo-chrétiennes, un monde où l’homme est
remodelé à l’image du néant.
Cela prépare la prise du pouvoir du grand rebelle qui doit venir,
l’homme sans loi, la bête, l’homme sans Dieu qui se fait dieu. Quelque chose le
retient encore. Quoi ? Paul est tellement sobre que nous l’ignorons. Mais
il paraîtra avec un pouvoir dont Hitler et Staline ont montré les contours.
Tous le suivront. Mais le refus de la vérité et la foi au mensonge auront un
prix affreux.
Sommes-nous impuissants devant tout cela ? Loin de là. Nous ne
sommes pas pris de court car nous savons. Nous avons rejoint la résistance.
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Heureux ... (Matthieu 5.3)
Nous voyons-nous heureux ?
Voici qu’une fois de plus, Dieu parle du haut d’une montagne.
Saurons-nous l’entendre ?
Heureux ceux qui … Ce n’est pas nécessairement le mot qui nous vient à l’esprit en parcourant
la liste que nous présente Jésus. Heureux les pauvres, ceux qui pleurent, les
humbles ? Mais notre monde dit et vit exactement le contraire ! Et
quand ces choses nous assaillent, nous prions avec insistance d’en être
délivré, et, stp, encore aujourd’hui, si possible !
Notre monde a faim etsoif d’amusement, et c’est si facile pour nos églises de tomber dans ce même
travers. Pouvons-nous, voulons-nous, encore apprécier un cœur pur, ou avons-nous
été engloutis, nous aussi, par une sexualité souillée ? N’est-il pas plus
simple de nous occuper de nous-mêmes que de répandre la paix ? De nous
fondre dans le paysage plutôt que d’accepter la persécution ? Jésus
renverse les valeurs parce qu’il va un autre chemin. Etre heureux, c’est aller
sur son chemin, c’est être sel de la terre et lumière du monde.
Heureux … et aussi vite, Jésus nous
renvoie vers la Loi. Au lieu de nous en délivrer, il nous demande une
obéissance meilleure. Au lieu de nous laisser nous contenter des apparences de
moralité, il nous plonge dans la pensée de Dieu. Au lieu d’être un peu trop vite
contents de nous-mêmes, il nous montre la perfection de Dieu et nous dit de
l’imiter !
Jésus n’est pas un chemin vers le bonheur, il est le bonheur.
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Ils abandonnèrent aussitôt ... (Matthieu 4.20)
Devenir disciple
Vous êtes-vous jamais imaginé à la place de Jésus ? Votre mission
est de sauver le monde. Où allez-vous commencer ? Voici où Jésus a commencé.
Il appelle. Qui ? Des gens très qualifiés ? Des chefs du peuple ?
Des pharisiens ? Ou des gens ordinaires ? Même pas. Il appelle des
Galiléens méprisés. Jésus fait ainsi le contraire du “bon sens”. Nous
dirions : Mais quel avenir avec des gens pareils ? Aucun. Jésus
aurait sans doute été d’accord avec nous. Aucun si cela ne dépendait que
d’eux. Il n’y a de l’espoir que si l’avenir dépend de celui qui appelle et
qui qualifie. Dès que nous nous mettons à croire que cela dépend de nous,
l’espoir s’évanouit. Il appelle. L’initiative toujours chez lui.
Suivre Jésus
n’est pas notre initiative, c’est toujours une réponse, une réaction. Le point commun dans l’appel de tous ses
disciples est qu’ils abandonnent tout
ce qui s’interpose entre leur vie actuelle et l’appel de Jésus qui ne peut
souffrir d’aucune remise à demain. Sans l’action de Dieu cette réaction serait
inexistante. Mais sans abandon, qui peut suivre Jésus ? On deviendrait
seulement un peu religieux ! L’appel demande, exige, l’obéissance.
Pourquoi sommes-nous
appelés ? Pour le servir ? Non. D’abord pour être avec lui. Son but est de nous lier à lui dans une vie intime
de marche journalière avec lui. Nous ne joignons pas une organisation : nous
le suivons.
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Ce que Dieu veut, c’est votre
sanctification. (1Thessaloniciens 4.3)
Plaire à Dieu
“Fais-toi
plaisir !” est le cri de l’homme naturel. La conversion à Jésus-Christ change
cela en : “Fais plaisir à Dieu !” C’est un changement radical. Mais
cela n’est pas simple. Paul voyait en la manière de vivre généralisée de son
temps un obstacle sérieux pour les chrétiens.
L’obstacle de
l’immoralité. Il vivait au milieu d’une culture générale
d’immoralité, d’adultère et de sexualité débridée. “L’amour grec” n’était qu’un
euphémisme pour l’amour homosexuel largement répandu. Vivre une vie pure ?
On en riait. Fais-toi plaisir ! Quelle est alors la volonté de Dieu ?
Pour l’apôtre, ce n’était pas une question obscure. Dieu veut que nous menions
une vie sainte. Dans la Bible, le mot immoralité, ou impudicité, couvre tout rapport
sexuel qui dépasse les relations maritales entre un homme et une femme. Or, dans
le climat actuel et l’attaque frontale contre le mariage au sens habituel, ce
n’est pas très simple de vivre selon Dieu ! Cela implique que nous devons maîtriser
les pulsions de notre corps, exacerbées par tous les média : Dieu aime la
fidélité et la pureté. Nous ne devons pas oublier les droits des autres. Assouvir
nos passions mène à une vie très égoïste. Non, nous sommes appelés à toute autre
chose, à vivre selon un autre impératif, et à donner un autre exemple.
Chercher son propre plaisir
finit toujours par nous décevoir, plaire à Dieu ne décevra jamais.
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… nous nous en contenterons. (1Timothée 6.19)
Contents ?
Notre
monde semble si réel et le monde à venir si illusoire ! N’est-ce pas de là
que vient notre difficulté d’évaluer les vraies richesses ? Le “toujours
plus” de notre temps nous infecte si facilement. La réalité de cette infection
se voit dans la plupart de nos églises dès qu’il s’agit de l’offrande. On n’est
plus content de ce qu’on a. On lorgne aux biens des autres, on se repaît de ce
que nous miroite la télé et sans même s’en rendre compte, le processus
terrifiant et pourtant si banal, décrit par Paul au verset 9, se met en
route : On se laisse attirer – on veut obtenir (“à tout prix” est toujours
trop cher payer !) et la tentation nous saisit à la gorge. On plonge dans
un “toujours plus” démoniaque et, avant bien longtemps, … on se perd. L’amour
de l’argent. Qui n’en connaît pas l’attraction fatale ?
L’antidote
est le contentement. Et le contentement est une
des sources de la générosité. Le contentement nous permet de voir les besoins
des autres. Il nous montre le bien fondé d’investir dans l’éternité et de
couper court au processus infernal du “toujours plus”. La nourriture et le
vêtement sont la limite biblique de ce “toujours plus”. Non pas que tout autre
achat est proscrit. Mais au-delà de cela, tout mécontentement est proscrit.
Au-delà de l’élémentaire – que Dieu nous promet – commence la richesse qui
pourra nous transformer en investisseurs dans le Royaume de Dieu.
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… Jésus-Christ qui pour vous s’est fait pauvre de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis. (2Corinthiens 8.9)
L'exemple vient d'en haut
Dieu
veut notre cœur, et pas nos sous. Si notre cœur n’est pas à lui, nos sous ne
l’intéressent pas. Pourtant, notre libéralité révèle l’état de notre cœur.
Jésus est le modèle définitif dans le domaine
du don. Tout est à lui : honneur, amour, richesses, gloire. Mais il a tout
laissé en venant ici-bas. Il est devenu pauvre. Est-ce étonnant que Paul
mentionne l’étrange religion des Macédoniens ? Leur joie débordante, leur
pauvreté extrême et leur très grande générosité traduisent leur logique
imparable : On s’est donné à Dieu, alors, il faut se donner à son œuvre
avec ses moyens. Ils suivent le principe du grain de blé si évident dans
l’exemple de Jésus. Sommes-nous des chrétiens illogiques ? Avons-nous remplacé
les adjectifs ci-dessus par le mot ‘peu’ ?
Les
chrétiens de Corinthe, agiront-ils selon ce même exemple ? Ils en avaient
pris l’initiative. Ils étaient riches en foi, en paroles, en connaissance, en
zèle. Peut-être même qu’ils s’en vantaient un peu. Alors, Paul suggère que leur
générosité prouve l’authenticité de leur amour. Leur impose-t-il la dîme ?
Mais alors, la loi marcherait donc mieux que la grâce ? Car c’est là ce
qui se dessine en arrière-plan. Sommes-nous des donateurs chiches parce qu’encore
sous la loi, ou sommes-nous devenus généreux à cause de la grâce ?
Haut
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Nous recherchons ce qui est
bien, non seulement aux yeux du Seigneur, mais aussi aux yeux des hommes. (2Corinthiens 8.21)
Liberté, égalité, fraternité
Le chrétien donateur que je suis sera caractérisé par une liberté
responsable, une égalité difficile et une fraternité prudente. Ces adjectifs peuvent
nous surprendre. Pourtant, ils résument l’enseignement de ce texte sur
l’argent.
La liberté sans responsabilité devient vite de la
tyrannie. C’est ainsi dans nos familles comme dans notre société. Dans l’église
et devant l’argent, c’est pareil. Je suis responsable. Sans cela, l’argent
deviendra liberticide. Je ne suis pas obligé de donner. Je peux tout garder
pour moi. Je suis libre. Mais c’est aussi pour cela que je peux donner de bon
cœur.
L’égalité est difficile. Cela paraît si facile :
Tu me donnes, car tu es plus riche que moi !
Mais l’égalité qui donne est difficile.
La dîme semble égalitaire. Après tout, elle est proportionnelle. Cependant,
elle ne tient aucun compte de notre richesse relative. Tout égalitarisme doit
être corrigé par la grâce et par l’amour.
La
fraternité, dès qu’on récolte ou que l’on reçoit de l’argent,
doit être prudente. Il faut à tout prix éviter les soupçons et les critiques. Mieux
vaut donc ne pas confier aux responsables spirituels la gestion de l’argent. Il
serait trop facile de les accuser d’un comportement inapproprié. Il nous faut cultiver
la transparence financière.
Liberté,
égalité, fraternité. Donnons ainsi la preuve que notre
amour n’est pas un vain mot, 8.24.
Haut
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La piété est utile à tout, elle a la promesse de la vie présente et de la vie à venir. (1Timothée 4.8)
Une nouvelle année
De quoi sera faite cette nouvelle
année ? Voici les trois choses à considérer selon ce court chapitre.
1. Un danger à discerner. Nous vivons en des temps de crise. L’apostasie annoncée est devenue une
réalité. Combien de chrétiens ont déjà été séduits par des enseignants
indignes de notre confiance ? Combien de fausses doctrines ont déjà
reçu un accueil favorable dans nos églises ? Il y a toujours des loups au
sens spirituel. Comment allons-nous les reconnaître ?
2. Une leçon à apprendre. La vie chrétienne est une lutte sans fin pour
rester spirituellement en forme. Aujourd’hui, l’investissement pour sa forme
physique a pris des proportions astronomiques. Mais s’y adonner au prix de son
âme est de la folie ! Si ce monde était tout ce qui existe, vivre pour lui
serait raisonnable. Mais si l’éternité est réelle, ne pas investir massivement en
elle serait insensé ! Où nous investirons-nous ?
3. Une tâche à accomplir. L’apôtre mentionne quatre tâches. Laquelle
sera sur votre liste en cette nouvelle année ?
- Etre un modèle pour les croyants qui vous regardent.
- Travailler au ministère que Dieu vous a donné.
- Progresser et non stagner. Se fixer des buts à atteindre : lire
un livre, s’engager dans une responsabilité, …
- Veiller sur soi-même. Notez l’enjeu.
Bonne année !
Haut
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Maître, n’est-ce pas du bon grain
que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc cette mauvaiseherbe ? (Matthieu 13.27)
Le danger d'un coeur “sursemé”
Le drame dont parle la parabole de la mauvaise herbe est un crime. Le champ de
la parabole est sursemé par un ennemi. C’était une terrible façon de mettre son
prochain sur la paille. Le blé dans son champ risquait de s’étouffer à cause des
mauvaises herbes. Jésus pointe vers le diable comme le coupable.
Dans cette
parabole, Jésus parle de son royaume, mais la même chose se répète combien de fois
depuis la chute de nos premiers parents en Genèse 3 ? Et le même drame se
rejoue tristement et sans relâche dans notre cœur. Car notre cœur n’est pas par
définition inaccessible à l’ennemi. La Bible nous avertit : Ne donnez aucune prise au diable
(Ephésiens 4.27). Il cherche à y sursemer sa graine à lui, à étouffer la pensée
de Dieu par des pensées opposées à Dieu. Il n’est pas pour rien que la Bible
nous exhorte à faire prisonnière toute pensée pour l’amener à l’obéissance
au Christ (2Corinthiens 10.5).
Cependant, il y a une différence. Avec nos pensées,
nous ne devons pas faire comme le fermier de la parabole : laisser tout
pousser jusqu’à la moisson. Dans notre cœur nous devons rester continuellement
à l’affût et continuellement nous examiner. Seule une vigilance permanente nous
fera échapper à l’étouffement. Nous ne pouvons pas éviter d’être sursemés. Mais
nous pouvons et devons faire le tri dans notre monde intérieur au risque de
donner accès au diable.
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Pourquoi transgressez-vous le commandement de
Dieu au profit de votre tradition ? (Matthieu 15.3)
Le danger des traditions
Les
traditions nous limitent à l’apparence. C’est vrai pour les bonnes comme pour
les mauvaises traditions. C’est vrai pour toutes nos belles traditions autour
de Noël comme pour celles que nous voyons si clairement étouffer la vie chrétienne
des autres. D’ailleurs, souvent, on ne les voit bien que chez les autres. Mais
quelles traditions étouffent notre
foi et nous cachent le Christ ? Elles
nous font honorer Dieu du bout des lèvres. Elles nous entraînent à nous confier
aux règles et à nous en contenter. Elles tranquillisent et endormissent notre
conscience et nous divertissent.
La collision
frontale entre Jésus et les représentants de la tradition de son temps
l’amènent à une parole terrible : Toute
plante qui n’a pas été plantée par mon Père céleste sera déracinée (15.13).
Nos traditions peuvent si facilement voiler le vide abyssal de notre
cœur ! Est-ce la raison réelle derrière tant d’abandons et tant de manques
d’engagement ?
Les
traditions pompent notre énergie tout en nous aveuglant devant les exigences de
Jésus. Elles empêchent que la charrue de l’Evangile retourne la terre de notre
foi et de notre vie d’église. “On a toujours fait comme ça”, disons-nous si
facilement.
La sève qui
coule dans les branches de la plante de notre foi, est-ce la vie de Jésus ou le
jus de chaussettes des traditions ? Notre cœur, brûle-t-il encore pour
lui ?
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Car là où deux ou trois sont ensemble en mon nom, je suis présent au milieu d’eux. (Matthieu 18.20)
Vivre ensemble
Jésus bâtit
son Eglise sur sa personne. L’essentiel, nous le savions, n’est ni dans les bâtiments
ni dans les structures, mais dans notre obéissance à lui. Dans ce chapitre,
peut-être plus qu’ailleurs, Jésus résume ce qu’il veut pour son Eglise.
Il présente cette Eglise comme un lieu septuple : Un lieu pour les humbles, un lieu d’accueil, un lieu d’équilibre, un lieu
d’amour, un lieu de salut, un lieu de réconciliation et un lieu de pardon. Quel
programme ! Il suffit de regarder cette liste pour se dire : Oui,
c’est ça ! J’aimerais faire partie d’une telle église ! Mais en même
temps, nous nous demandons si c’est seulement possible ! Peut-on créer une
telle église avec des gens comme … nous ? Ce n’est pas notre culture, et nos
églises ne sont-elles pas le plus souvent le reflet de notre culture ?
Mais c’est exactement le
point de Jésus ! Bien sûr que nous ne pouvons pas créer une église
pareille. Bien sûr que ce n’est pas notre culture. C’est sa culture et c’est lui
qui crée cette communauté. S’y engager sans que le Christ soit entré en nous ne
fonctionne pas, du moins, pas comme ce chapitre nous l’enseigne. C’est la
présence réelle du Christ qui fera défaut. Pas celle qu’on peut organiser par
un tour de passe-passe théologique, mais celle qui donne vie aux ossements
desséchés que nous sommes par nature.
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Aux yeux de Dieu, les hommes
s’étaient corrompus. (Genèse 6.11)
La fin du monde
Qui peut
croire cela ? Au temps de Noé, personne, manifestement. Même si l’arche
avait plus qu’assez de place pour accueillir ceux et celles qui l’auraient
voulu, personne n’a pris Noé au sérieux. Pourtant, l’orage grondait. Toute une
civilisation arrivait à sa fin logique. Par des ennemis extérieurs ? Non.
Par un suicide lent et déterminé. Au temps de Noé, ceux qui sont encore fidèles
au Dieu Créateur se limitent à une seule famille. Le savoir faire, sans doute
très avancé, n’avait eu aucun impact sur le savoir penser et le savoir vivre.
Le jugement devient dès lors inévitable. Quelque part dans les plaines du monde antédiluvien,
un homme se met à construire une arche gigantesque. Mais personne ne l’a pris
au sérieux. Le point de vue divin n’avait plus cours...
Sauf pour
Noé. Voici un
homme différent et seul. Un homme avec une vision et une passion. Un homme de foi
– il en fallait ! – et un homme intelligent. A la mort de son grand-père,
il est le seul juste sur terre … Son message et son entreprise ne pouvaient plus
être compris. C’est tellement plus agréable de se laisser dériver avec le
courant ! Suivre la majorité, n’est-ce pas plus sûr ?
Mais Noé continue à travailler. L’appel de Dieu ne nous épargne pas la
fatigue ! Et quand l’arche fut prête ? Pour entrer et vivre, il
fallait quitter et mourir. Même en son temps, on ne pouvait échapper à la
logique du Fils de l’homme.
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Tout ce qui respirait sur la
terre ferme mourut. (Genèse 7.22)
L'"annus horribilis"
C’est ainsi
que la reine d’Angleterre qualifia une année particulièrement noire dans sa
vie. Dans l’histoire de notre planète, voici la vraie “annus horribilis” :
l’année du déluge qui dura 371 jours interminables. Devant le mal – et c’est
Dieu seul qui en est juge – Dieu a deux réactions différentes : D’un
côté, sa compassion qui conduit à l’envoi de son Fils, et de l’autre côté, sa
colère qui conduit à l’envoi du jugement. Au temps de Noé, la compassion
s’exprime par l’arche. En dehors de l’arche, il n’y a aucune échappatoire. L’orage
éclate quand la patience arrive à son terme. Ce n’est pas que Dieu est cruel !
Il a averti. Il a prévu un moyen d’être sauvé. Mais il ne sauve personne contre
son gré. Il sauve seulement et généreusement ceux et celles qui acceptent ses
conditions.
Nous ne
pouvons guère nous imaginer toute l’horreur de l’événement. Le Dieu de Jésus-Christ
a fait cela ? La réponse est oui. A sept reprises, le texte nous répète
l’étendue du déluge (6.17; 7.4,19-23). Voici les deux premières mentions :
“… pour anéantir tous ceux qui ont
souffle de vie sous le ciel; tout ce
qui est sur la terre périra.” Ainsi, tout un monde disparaît dans les flots.
Personne n’a pu s’en sortir, hommes, femmes et enfants, les bons comme les méchants.
Ils avaient refusé d’y croire, mais le jugement a pourtant fini par les
atteindre tous. On a beau se dire que c’est impossible : le texte biblique
est sans appel.
La leçon est
on ne peut mieux résumée bien plus tard par David : Embrassez le Fils, de peur qu’il ne se mette en colère et que vous ne
disparaissiez en chemin (Ps 2.12). C’est à réfléchir, non ?
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… l’alliance éternelle conclue entre moi et tous les êtres vivants qui sont sur la terre. (Genèse 9.16)
L'alliance
Dieu se lie par une alliance avec l’humanité. Non seulement il promet
que plus jamais il n’y aura un déluge semblable, mais, mieux que cela, il crée un
lien éternel, tant que subsiste la terre.
Pour mieux apprécier cela, il faudrait se mettre à la place de ces huit
survivants du déluge. En sortant de l’arche, ils entrent dans un monde vide où
tout est différent, inhabituel. Un monde nouveau où la mort a tout balayé. Un
monde silencieux et inconnu. Un monde à la géographie totalement différente. L’orage
du déluge s’éloigne, mais les cicatrices sont là devant eux. Un monde à faire
peur ? Contre la peur, rien de tel que s’en remettre à Dieu. C’est ce qu’ils
font, avant toute autre chose. En réaction, Dieu se lie à eux, comme à tous
leurs descendants – donc à nous aussi – par une alliance. L’arc en ciel nous le
rappelle, du moins, à nous qui croyons. Dieu s’engage malgré le fait que l’homme n’apprendra
jamais. Car le monde replongera sans tarder
dans le même mal qu’avant, et finira par oublier et par nier le déluge.
Dieu établit des règles pour
l’homme, pour rendre le vivre ensemble possible, des règles qui tiennent compte
de la réalité du mal dans le cœur de l’homme. Inutile de dire que chacune a été
battue en brèche, et cela de façon de plus en plus effrénée. Mais quand on rejette
cette parole, la vie se meurt et la fin s’annonce. N’entendons-nous pas un
autre orage gronder au loin ?
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Il n’est plus ici, car il est
ressuscité. (Matthieu 28.6)
Et pourtant, il vit !
L’Evangile
commence avec une jeune fille dont l’Enfant est appelé : Dieu avec nous. Il s’achève avec la
pleine réalité de cette affirmation. La clé en est ici, en sa mort et sa
résurrection.
Que tout est étrange, ce matin après la
Pâque ! Quelle idée
de mettre une garde devant sa tombe ! Craindre les disciples ? Mais
ils sont les grands incrédules en ce matin de Pâques ! Des femmes comme témoins ?
Ce n’était pas crédible dans le monde d’alors. Alors, soit les évangélistes
sont les champions absolus de la naïveté, soit ils disent vrai. Mais alors, il
y a une réalité outre-tombe et outre-terre et elle a envahi notre monde. C’est
glorieux, … ou terrifiant.
La mort,
la nôtre, et encore plus celle de Jésus, ne peut être la fin : ce serait
l’adieu à la justice. Dans ce cas, rien ne pourrait effacer nos crimes et rien ne
pourrait guérir notre désespoir. Ce serait invivable !
Or, voilà que les autorités s’efforcent de montrer que la résurrection
est un “hoax”, un fake. Après tout, accepter qu’on a tort, qu’on a investi sa vie dans une
chimère, c’est imbuvable ! Mieux vaut supprimer les preuves du contraire
et refuser tout débat. Voilà bien le monde moderne ! Pourtant, vouloir
avoir raison à tout prix, n’est-ce pas trop cher payer ?
L’alternative ? Peser les témoignages, aller
aux sources, étudier les faits. La résurrection de Jésus n’est pas une
fantaisie. C’est solide comme l’éternité.
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Un homme a-t-il le droit
… ? (Matthieu 19.3)
Vaincre la yrannie
Quel curieux
chapitre que Matthieu 19 ! Il présente deux tyrannies, celle du plaisir et
celle de l’argent, avec les enfants coincés entre les deux. N’est-ce pas souvent
ainsi ?
La tyrannie du plaisir se cache
derrière cette question sur le divorce. Comment se sortir d’un mariage avec une
bonne conscience ? Ne pourrions-nous pas trouver une règle qui nous permet
de vivre à notre guise tout en respectant Dieu ? Notre monde est bâti sur
la tyrannie du plaisir. Divorce et avortement sont trop souvent là pour
permettre aux hommes une vie sexuelle sans conséquences ni contraintes. Mais Jésus
revient à la pensée de Dieu. L’alliance
du mariage est un reflet de son alliance avec Israël et avec l’Eglise. Pour
Jésus, c’est exactement le contraire que pour notre monde : un amour sans
contrainte n’est pas l’amour.
La tyrannie de l’argent est du même
acabit. Elle nous fait perdre de vue le royaume à venir. Elle aussi veut
trouver un arrangement facile : servir Dieu et Mammon, gagner le ciel sans abandonner la terre, investir dans
sa carrière sans être gêné par les contraintes du royaume de Dieu.
Et l’enfant ? Il est si
facile de le perdre pour Dieu et pour son royaume parce qu’on a choisi de se
soumettre à la double tyrannie dont Jésus veut justement nous libérer.
Entre Jésus
et ce monde, il y a un choc de culture. Son royaume appartient à ceux qui
ressemblent aux enfants. Les autres se trouvent dehors.
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Ils parlent d’une manière et
agissent d’une autre. (Matthieu 23.3)
Le mystère d'un coeur froid
La distance entre le ciel et l’enfer est de 30 cm. C’est la distance
entre la tête et le cœur. Voilà le drame des enseignants du peuple d’Israël au temps
de Jésus. Ils enseignent la vérité, mais sans la vivre. Ils sont pleins de “tu
dois” pour les autres et pleins d’excuses pour eux-mêmes. Dieu n’est plus présent
dans leur vie, mais comment le savoir ?
Jésus avait
commencé son ministère public avec les Béatitudes. Il l’achève ici avec le septuple
malheur [1]
sur ces “fonctionnaires de la Parole divine”. Qu’est-ce qu’il condamne ?
Ceci :
- Fermer
l’accès au Royaume de Dieu par une haie de règles.
- Etre
missionnaire pour soi-même, content d’amener les gens à son petit groupe,
plutôt qu’à Dieu.
- N’avoir plus
de parole, ne plus être fiable.
- Ne plus avoir
le sens des proportions – l’accessoire devient essentiel.
- Favoriser les
apparences plutôt que le cœur.
- Confondre la
règle extérieure avec l’obéissance intérieure.
- Déguiser sa
corruption plutôt que de l’extirper par une foi et un amour sincères.
Ils deviennent ennemis
de Dieu jusqu’à éliminer de leur cœur et de leur présence le Fils de Dieu et la
Parole de Dieu.
Dieu vient à
eux, et ils le rejettent. Le résultat ? Une nuit de 2.000 ans tombe sur
Jérusalem. Et nous, serions-nous mieux traités si nous acceptons que notre cœur
devienne froid, … ou tiède ?
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A minuit, un cri retentit : “Voici l’époux !
Allez à sa rencontre !” (Matthieu 25.6)
Serons-nous pris de court ?
La surprise
était de taille. Elles avaient veillé toute la nuit pour quand même se trouver
dehors ! Lui, le troisième serviteur de la parabole suivante, avait veillé
à garder intact le seul talent reçu, et maintenant, il est jeté dehors !
Ils avaient seulement été incapables de reconnaître le Messie déguisé en
chrétien pauvre et persécuté et les voilà éternellement écartés ! Si seulement
ils avaient su ! Alors, ils auraient veillé autrement.
Veiller,
c’est préparer. Elles avaient prévu que ce serait plus vite. Mais
ça dure et elles se lassent. Préparer un 400 mètres ou un marathon, ce n’est pas
pareil. Aujourd’hui, c’est peut-être dans l’autre sens : cela dure déjà si
longtemps, ça durera donc bien mon temps. La surprise pourrait être de taille.
Il faut donc préparer aujourd’hui ce qui nous aidera à veiller demain.
Veiller, c’est
travailler. En attendant, il faut progresser et non paresser, travailler
à son royaume sans fuir ses
responsabilités, investir avec sagesse, ne pas être aveuglé par le court terme
et viser la seule récompense qui compte.
Veiller, c’est aimer. C’est l’amour qui sépare les brebis des boucs. Mais l’amour pour qui ?
Qui sont les moindres de ses
frères ? Sans doute ses disciples. Christ est présent en eux. Et dans un
temps de persécution, même un verre d’eau peut coûter cher. Bien sûr, personne
ne sera sauvé par ses œuvres. Mais en ces temps de la fin, l’amour pourrait faire
toute la différence.
Quand retentira le son de la
dernière trompette et que le cri “Voici l’Epoux ! Allez à sa rencontre !”
résonnera dans nos oreilles, serons-nous réellement prêts ? Ou serons-nous
désagréablement surpris ?
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Si quelqu’un a soif, qu’il vienne
à moi et qu’il boive. (Jean 7.37)
La Pentecôte : L'essentiel est à l'intérieur
“Si tu es réel, sois réel pour moi !”
Qui n’a pas soif de Dieu ? Qui ne voudrait toucher Jésus ? Mais il
n’est plus là ! Faut-il donc se contenter d’une religion qui ne saurait
nous satisfaire ? De paroles et rien d'autre ? La réponse à ces questions se trouve dans l’événement unique
de la Pentecôte.
Unique car on ne saurait le
répéter, pas plus que Pâques ou l’ascension. Dieu a répandu son Esprit. Il ne peut le répandre une deuxième fois, pas
plus que Jésus ne peut mourir deux fois. Parce que je l’ai reçu par la foi en
Jésus, l’essentiel est à l’intérieur. L’Esprit nous est donné non pas tant
comme une émotion renouvelable à volonté, mais comme un feu devant lequel toute
indifférence est exclue. Soit on l’éteint parce qu’on veut à tout prix rester
le maître, soit on s’y expose. Soit on se limite au spectaculaire, à l’extérieur,
et on finira par produire un Christianisme bruyant et activiste, soit on se
livre et on laisse le Christ être le Maître en nous par lui.
N’est-il pas frappant que le
message “pentecôtiste” de Pierre est si centré sur Jésus ? Jésus est mort.
Jésus est ressuscité. Jésus règne. Tu dois donc te repentir et mettre ta confianceen Jésus.
C’est si … normal ! Si peu spectaculaire ! Si peu
émotionnel ? Non justement ! J’ai ma part de culpabilité dans la mort
du Messie. C’est hautement émotionnel ! Une vie par l’Esprit est centrée sur
Jésus.
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Dieu est Esprit et il faut que
ceux qui l’adorent l’adorent par l’Esprit et en vérité. (Jean 4.24)
Définir Dieu ?
Un des amis de Job pose cette question pertinente : “Prétends-tu
pénétrer les profondeurs de Dieu ?” Définir Dieu ? Essaie donc de
contempler le soleil ou d’embrasser la foudre ! Pourtant, à trois
reprises, la Bible nous dit : Dieu est …
Dieu est Esprit, insaisissable, indéfinissable, incomparable. Cela
nous ferme la porte à toute imagination. Toute imagination de Dieu conduit à
une image – matérielle ou non – et cela conduit toujours à l’idolâtrie. On
pense l’avoir saisi, le connaître. Mais une fausse connaissance conduira
inévitablement à une fausse sécurité et à une vraie irrévérence.
Dieu est lumière. (1Jean 1.5)
Pourquoi rencontrer Dieu est-il
si terrifiant dans les récits bibliques ? Parce qu’il n’y a pas en lui de
ténèbres. Il habite une lumière inaccessible. Vivre avec lui ? Qui le peut ?
Mais comment vivre autrement ? Il n’existe pas d’écran solaire religieux !
Seul le sang de Christ peut rendre possible cette impossible communion. Sans
cela “nul ne peut voir Dieu et vivre.”
Dieu est amour. (1Jean 4.8) Ah, ça au moins,
nous connaissons ! Vous croyez ?. De par nous-mêmes, nous ne pouvons guère
dépasser “l’amour
est dieu”, et ce n’est vraiment pas la même chose ! De toutes les
servitudes, c’est peut-être la pire ! Hors de Jésus, cet amour qui demande
et donne tout reste totalement inconnu et impraticable.
Ces trois choses sont insondables. Elles ne sont
connues qu’à ceux à qui Dieu le révèle par son Fils. A nous ?
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Celui qui m’a vu, a vu le Père. (Jean 14.9)
“Tu veux ma photo ?”
Quand tu reçois la lettre d’un inconnu, tu peux seulement imaginer
de quoi il a l’air. Mais une fois que tu as reçu sa photo, c’en est fini des imaginations.
Tu sais. Une photo est ainsi une contrainte.
Elle met fin à ce “Moi, je le vois comme ça.” La Bible nous dit que Jésus est
la photo de Dieu. Dieu est comme Jésus. Toute image qui ne correspond pas à ce Jésus est fausse. Nous n’avons donc plus
la liberté de croire ce que nous voulons. Ce
Jésus est le critère de toute parole, de toute vision, de toute pensée sur Dieu.
Mais une photo est aussi une révélation. La parole de Jésus
touche à la révélation. Jusque là, la foi des disciples était encore floue. Ils
n’avaient pas encore vraiment compris. Jésus le leur révèle. Le monde nous fait
perdre cette révélation limpide. Alors, la vie chrétienne devient une simple
religion. Parce que Dieu devient flou, nous nous focalisons ailleurs. Mais dès
que nous nous tournons vers lui, il nous révèle son Fils.
Cette photo
contient aussi un modèle. Dès le moment
où Dieu devient homme, il montre comment il veut que nous vivions. Avant, nous avions copié tout naturellement le
premier Adam, celui de Genèse 3. Maintenant, nous voulons copier spirituellement
le dernier Adam, Jésus. “On suit une autre voie lorsqu’on a vu Jésus.”
Photographier, c’est écrire avec la lumière. En Jésus, la lumière écrit
Dieu. Il est la
seule image autorisée de Dieu. Mais pour voir
cela nous avons besoin de le recevoir.
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… puisque tu as fait entrer ton
serviteur avec toi dans une alliance de l’Eternel. (1Samuel 20.8)
En paix quand tout s'écroule
En tant que chrétiens, nous sommes fils et filles de l’alliance. Dans la
relation entre David et Jonathan, nous voyons ce que cela veut dire. Le prince
héritier qu’était Jonathan contracte une alliance avec David. C’est donc une grâce, car les deux contractants ne
sont pas du même niveau social. Quand tout s’écroule, c’est là où tu peux trouver la grâce et un
amour fidèle. Ce n’est pas une question de sentiments. Cette alliance est une ancre
solide dans les tempêtes de la vie. Comme David, nous sommes ainsi au bénéfice
de la grâce de l’alliance.
L’alliance crée un lien exclusif. Jonathan n’est plus avant
tout un enfant de sa culture, mais d’abord un fils de l’alliance. Cela
passe avant tout le reste. Tu peux bâtir ton avenir sur cela.
L’alliance
est liée au royaume à venir. Saül l’avait
bien compris. Tant que David est en vie, dit-il à son fils Jonathan, “ton royaume” (31) est dans la
balance. Pour Saül, c’est tout ce qui compte. Mais Jonathan cherche un autre royaume.
Son alliance lui fait refuser son propre intérêt. “La vie ce n’est pas atteindre
tes objectifs, mais tenir tes promesses.”
Quand, à la fin du chapitre, les deux amis se séparent, ils partent dans
la paix de l’alliance. L’alliance fait
intervenir un Garant dans notre vie : “Que l’Eternel soit garant entre toi
et moi, entre tes descendants et les miens, à tout jamais.” La Nouvelle
Alliance, dans laquelle nous avons été invités d’entrer, est une alliance du
même genre. Alors tout peut s’écrouler : Tout est bien, ta paix est infinie.
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Goûtez et voyez combien l’Eternel
est bon ! Heureux l’homme qui se réfugie en lui ! (Psaume 34.9)
Un chant dans la nuit
Trois psaumes sont inspirés par les événements de ce chapitre :
34, 52 et 56. David, désespéré, fuit, panique et se réfugie – se confine – enfin
à Gath. Dans sa main, l’épée de Goliath … de Gath ! En sécurité ? Comment
tenir debout quand toute ta vie s’effondre ? Pourtant, chacun de ces psaumes
termine dans la louange. Pourquoi ?
Parce qu’il y a un Dieu qui
pourvoit : pain,
armes, délivrance, compagnie, direction. Est-ce étonnant qu’il finisse par le louer ?
Cela ne justifie pas tout ce que David fait dans sa panique, comme il le reconnaîtra
d’ailleurs lui-même plus tard. Mais le fait demeure : Dieu pourvoit.
Le louer ? N’est-il pas un
Dieu qui délivre ? Bien sûr, aller à Gath est insensé ! Mais aurions-nous fait mieux ?
Est-il donc perdu ? Que fait Dieu ? Il le délivre. Ecoutez : L’ange
de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre (Ps
34.7). Ne désespérons pas trop vite. Dieu vit encore et il délivre ceux qui le
craignent. Interpelons notre âme : Ton Dieu règne-t-il encore ?
Le louer ? Oui, car il est le
Dieu qui prévoit. Voici le début du royaume de David. Saül n’y voit que de
la racaille, mais ces gens ont choisi le camp du roi à venir (1 Cor 1.26,27 !)
Même son accueil à Moab est prévu de longue date par le choix d’une certaine Ruth.
David a raison de conclure : Tu as préservé mes pieds de la chute afin
que je marche devant toi, ô Dieu, et dans la lumière de la vie. (Ps 56.14)
Il fait nuit dans ta vie ? Que cela ne t’empêche pas de chanter ce Dieu
qui n’a encore jamais été pris de court.
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Les insensés pensent : “Dieu
n’existe pas.” (Psaume 14.1)
L'atrophie du désir de Dieu
Etonnant
doublet que les psaumes 14 et 53. C’est que donc leur message doit être important !
La grande différence est dans l’usage du nom de Dieu. Peut-être qu’il faut comprendre
le Psaume 14 comme s’adressant aux Juifs et le Psaume 53 au monde.
L’insensé,
littéralement Nabal (1Samuel 25), pense qu’il n’y a pas de Dieu, même si sa bouche
dit autrement, ce qui était sans doute le cas en Israël. Il pense, mais ne
réfléchit pas. L’insensé croit ce qu’il choisit de croire, et non ce qui est le
plus raisonnable. Il est bien l’insensé, un être illogique, mais il juge l’alternative
imbuvable.
C’est un état universel : Dieu voit le monde
rempli de Nabals. Dieu dit cela.
C’est son jugement. Nul ne cherche Dieu : une indifférence profonde.
L’athéisme accouche d’une atrophie totale du désir de Dieu. Y a-t-il des exceptions ?
“Il n’y a personne qui fasse le bien, non pas même un seul.” Ni dans le monde,
ni même en Israël.
Pourtant, il y a dans ce même psaume une opposition
entre l’insensé et “mon peuple”. Faut-il y lire le mystère de la grâce de Dieu,
ce Dieu qui appelle des individus, des petits, et en fait son peuple ? Nous
étions de ce monde et il nous a appelés dehors. Et c’est parce que nous sommes
à lui que la guerre décrite dans ce psaume se déchaîne contre nous. Jusqu’à
quand ? Jusqu’au grand renversement qui vient. Jusqu’à ce que le salut
vienne de Sion et que le Messie règne. Car le monde des Nabals sera encore le
monde du Seigneur et de son oint !
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Rendez-lui
votre hommage. (Psaume 100.4)
Adorer Dieu ?
Nous sommes appelés à adorer Dieu, à lui rendre hommage. Ce vieux mot
nous transporte à Bethléhem à l’heure des mages. Il veut dire ceci :
accepter qu’il règne sur nous et lui dire avec joie que c’est notre honneur de
le servir.
La Bible nous présente un Dieu qui demande et provoque notre amour. Il
n’a pas besoin de nous, mais il aime nous aimer et nous offre son amitié. Nous
qui devrions nous limiter à le craindre, avons été capturés par son amour. Lui
rendre un culte en est la conséquence logique.
La Bible nous présente Dieu comme le divin Chasseur. Dès le jardin
d’Eden, il cherche l’homme et refuse de l’abandonner. Pour lui, la perle de
grand prix, c’est nous ! Pour nous gagner, il accepte de tout perdre et se
dépouille jusqu’à la mort sur la croix. Nous voyons des gens qui ne valent pas
le détour. Mais il juge autrement. Il voit notre misère, prend pitié et part à
notre recherche.
Et nous ? Nous avons peur d’être pris ! Nous tenons tellement
à notre maudite indépendance. Tout lui abandonner et l’adorer lui seul ?
Mais qu’arrivera-t-il si je fais cela ? Alors on se met à négocier,
jusqu’à ce que, dans sa grâce, il nous enlève toutes nos billes et, comme le
fils prodigue, nous rentrons chez lui. Pris ? “… grâce à ton amour, je
peux entrer dans ta maison.” ! (Psaume 5.8)
Gracié et pardonné, je
deviens un adorateur.
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Au lieu
d’adorer le Dieu immortel et glorieux, ils adorent des idoles. (Romains 1.23)
Nous sommes tous des adorateurs !
Le péché n’éteint pas l’adoration : il la dévie. Elle devient
idolâtrie. Cela est possible même au pied du Sinaï ! On dresse un veau
d’or et le culte qui se mourait d’ennui subit de plein fouet le choc électrique
d’une adoration enthousiasmante. Dès que l’adoration est déviée vers un objet
ou une personne visible ou invisible, elle devient frénétique et orgiaque. Il
n’est pas rare que l’on devient ce qu’on adore. Dieu, qui sait cela, nous met
donc en garde contre toute idolâtrie.
Il veut que nous devenions comme lui.
Nous sommes tous des adorateurs. C’est dans nos gènes. Quand on se détourne
du Dieu de la Bible, le triple abandon dont parle Paul dans ce chapitre suivra.
L’adoration devient idolâtrie et celle-ci devient tôt ou tard folie meurtrière
et suicidaire, que ce soit dans la vie personnelle ou dans toute une société.
Nous sommes les témoins de cela dans notre monde.
Adorer, c’est se détourner de soi pour que Dieu devienne notre tout.
Cela demande le sacrifice de nous-mêmes. Est-ce cher payer ? Ou est-ce de
toute façon ce qu’on devra payer ? Car l’idolâtrie coûte cher. Les démons
qui se cachent derrière nos idoles sont voraces d’âmes humaines. Il n’y a ni
neutralité spirituelle ni culte sans sacrifice. Et si, à long terme, adorer
Dieu était moins cher que ne pas l’adorer ?
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Attendez
et hâtez l’avènement du jour de Dieu. (2Pierre 3.12)
Préparer le retour de Jésus
Jésus a parlé des douleurs de l’enfantement qui annoncent la naissance
du royaume à venir. Nous sommes témoins de ces douleurs et nos média s’en font
l’écho. La nature se rebiffe, la pandémie règne, l’ONU est impuissante,
l’Europe se tâte, les peuples s’agitent et tout semble échapper à la raison.
Une nouvelle réalité remplacera notre monde actuel. Nous attendons, nous
préparons, nous hâtons. Comment ?
En voulant ce que Dieu veut. Il veut que tous parviennent à la
repentance, et donc à la connaissance
de la vérité, et que, donc, il y ait
des chrétiens qui font connaître la vérité. Dieu peut-il être plus clair ?
Il faut donc nous investir dans la mission et dans l’évangélisation. Cela nous
met en accord avec sa volonté. Voulons-nous
ce que Dieu veut ?
En voyant ce que Dieu voit. Dieu voit un monde
condamné à disparaître. Quand ? Nous l’ignorons et personne ne peut le
calculer. Mais la fin commence à se sentir. L’Apocalypse est en marche. La
gloire des hommes se désintègrera. Voyons-nous,
par la foi, ce que Dieu voit ?
En vivant ce que Dieu vit. Vivons pour Dieu dans ce monde dissolu. Il vit dans la
sainteté : vivons donc une vie sainte. Il est pur : vivons donc une
vie irréprochable à tous les niveaux. Il vit dans la paix : ni agitation
ni panique auprès de lui. Vivons dans sa paix. Ce Dieu veille sur nous. Sa
promesse pour nous est sûre et certaine.
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Je suis
l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. (Apocalypse 22.13)
Pour bien commencer l'année
Nous voici de nouveau au début d’une nouvelle année. Plutôt que de
rêvasser autour de quelques bonnes intentions, pourquoi ne pas nous inspirer de
la dernière page de la Bible en commençant à écrire la première page de
l’année ? On pourrait résumer cela par ces quatre impératifs.
Confiez votre vie à Christ. Il est l’Alpha et l’Oméga
et il aura donc le dernier mot. Il
possède les droits au trône de David, le seul qui compte vraiment ici-bas. Il
est l’étoile sur qui il faut fixer le cours de notre vie. Le temps, le trône et
le destin : tout est là pour une bonne année, et une bonne vie.
Acceptez l’autorité de la Parole de Dieu. A qui êtes-vous soumis ? Qui a l’autorité
finale et réelle dans votre vie ? Qui est le juge de vos habitudes ?
A quoi êtes-vous enchaîné ? La science ? Les amis ? Facebook ?
L’argent ? Seule la Bible est vraie et digne de confiance, alors,
gardons-la et semons-la, sans y ajouter, sans en retrancher.
Vivez une vie sainte. Notre vie sera-t-elle une spirale vers le bas,
ou vers le haut ? Poursuivons-nous activement une vie à l’image de
Jésus-Christ, ou avons-nous choisi de nous limiter à nos propres soucis, désirs
et peurs ?
Engagez-vous dans l’Eglise de Jésus. Cherchons à avoir une vie d’église plutôt qu’une
vie de culte, et acceptons le sacrifice de notre temps, énergie et argent qui
en découle. Soyons-en des membres plutôt que de nous contenter d’y être un
visiteur. Est-il temps d’en faire la démarche ?
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L’homme que nous étions autrefois a été crucifié avec
le Christ … (Romains 6.6)
Mourir - pour vivre vraiment
Un sacrement, le mot vient du latin sacramentum, était à l’origine
le serment d’engagement d’un nouveau légionnaire romain par lequel il jurait
fidélité à Rome. Le baptême est un sacrement dans ce même sens. On s’engage à
suivre Christ et à lui être fidèle quoi qu’il en coûte. La sainte cène en est
en quelque sorte le renouvellement.
Partir, c’est mourir un peu … Devenir Chrétien, c’est partir
pour un long voyage, c’est un départ pour d’autres horizons, sans retour prévu.
Les éléments suivants se retrouvent toujours dans un tel engagement : 1° Une
prise de conscience (La religion nous endort, la foi nous
réveille). 2° Une action résolue (repentance, se voir du point de
vue de Dieu). 3° Un engagement déterminant (on ne veut plus vivre comme
par le passé). 4° Un changement définitif (Christ sera au centre désormais). La Bible appelle cela une
conversion : on change parce que notre vieux moi ne peut pas avoir cours
dans le Royaume de Dieu. A ceux qui passent par cette révolution, Dieu accorde
son Esprit.
Mourir pour vraiment vivre. Etre
baptisé, c’est être enseveli. L’eau est l’image du jugement et de la mort. Nous
quittons un monde condamné pour
suivre Jésus. Mais on ne peut enterrer que celui qui est mort ! Autrement
dit, le rite en soi n’a de sens que s’il y a eu conversion, que si par la croix
de Jésus je suis devenu un étranger pour ce monde. Paul écrit en Galates 6.14 :
Par la croix, le monde est mort pour moi, et moi aussi, je suis mort pour le
monde (PdV). Mais si cela est le cas, une lutte incessante en sera le résultat.
Pourquoi ? Parce qu’on a changé de propriétaire. Ce n’est plus moi qui vis
…
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Mon peuple est décidé à me tourner le dos. On les appelle à regarder vers le Très-Haut, mais jamais aucun d’eux ne daigne élever le regard. (Osée 11.7)
Aimer jusqu'à la déchirure
Vous connaissez peut-être ce
chant de Jacques Brel : aimer jusqu'à la déchirure. Dieu aime ainsi, dans un amour
qui n’est ni au rabais, ni une prison. Cet amour, manifesté d’abord envers
Israël, Osée en est le chantre alors que l’Assyrien, la superpuissance du
moment, est aux portes de Samarie, capitale d’Israël en son temps. Dieu aime Ephraïm : il l’a guidé, porté
sur ses bras comme un nourrisson contre ses joues. Il l’a conduit par des
“cordes d’amour”. Mais Israël s’est refusé à lui. Il n’y a pas eu de répondant.
Cet amour si vulnérable a été rejeté. Israël a tourné le dos à Dieu. Le verset
cité ci-dessus révèle la déchirure profonde dans le cœur de Dieu. S’il était
devenu haine, cela aurait été facile, mais ce n’est pas le cas. Son amour est
trahi et le peuple disparaît sans même un dernier regard. C’est
terrifiant !
Alors la surprise : “Comment
pourrais-je t’abandonner, ô Ephraïm ?” Il ne peut devenir infidèle. Il est
Dieu. Le mal n’aura aucune prise sur lui. Il viendra faire grâce. Car le temps
ne guérit pas le mal : seul Dieu le fait. Il en paiera le prix
plein par le don de son Fils sur la croix.
Et nous, si aptes à décevoir et à
déchirer son amour ? Le même sacrifice qui guérira le cœur d’Israël guérira
le nôtre. Nous ne sommes pas livrés à la tolérance de Dieu, mais à son amour.
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… les doigts d’une main humaine qui se mirent à
écrire sur le plâtre du mur … (Daniel 5.5)
Qui écrira sur ton mur ?
C’est la main de Dieu qui dirige l’histoire. Dieu accomplit sa parole à
la lettre : “Toutes ces nations lui seront assujetties, ainsi qu’à son
fils, et à son petit-fils après lui, jusqu’à ce que vienne l’heure pour son
pays à lui aussi.” (Jérémie 27.7) Or, voici venu l’heure. Totalement prévue et
pourtant si soudain. On a beau lever le poing contre Dieu, mais on ne peut
échapper à la main souveraine de Dieu, ni alors, ni aujourd’hui.
Dans un raccourci terrifiant, voici le jugement qui finit toujours par arriver. Quand la main de
Dieu écrit sur le mur du roi, celui-ci perd la maîtrise de sa vessie, 5.6, et
de son royaume. Le brailleur est remis à sa place par une femme et un ennemi démis doit venir à son
secours.
Ni sa religion, ni son argent, ni son éducation, ni son conseil
scientifique ne peuvent le sauver. Son problème n’est pas l’ignorance mais
l’insolence. Quand la vérité ne nous conduit pas à l’humilité ou à l’adoration,
elle nous conduira au jugement. Quand Dieu écrit sur son mur, il est trop tard.
Ses jours sont comptés,
sa vie pesée et son destin brisé. La main qui écrit est celle qui coupe à
travers sa vie. Entre les chapitres 4 et 5 de Daniel, c’est lui le vrai fou.
La main de Dieu devra-t-elle
écrire sur ton mur ? Ou as-tu pris l’habitude de lire et de méditer sa
parole, écrite de sa main pour te sauver et te garder ?
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Les
villes d’Israël étaient abandonnées, la vie avait cessé. Alors, moi, Débora, je
suis intervenue, je suis intervenue comme une mère pour Israël. (Juges 5.7)
Une mère en Israël
Au milieu d’un peuple qui subit le monde, Débora entend l’appel d’agir.
Elle sera une mère en Israël. Mais que peut faire une femme dans
une société macho ? Deux choses au moins : Etre un canal ouvert pour
Dieu, et appeler, motiver et encourager un homme. Sans elle, qui se serait
lancé ?
Bien sûr, elle ne comprend rien à la guerre.
Barak a dû penser cela quand elle lui transmet l’appel de Dieu. Mais quelle
victoire quand cette équipe invraisemblable se met à prendre des risques pour
le Dieu d’Israël. Par la foi, dit Hébreux 11 de Barak. Et la foi prendra des
risques. Car qui ne risque rien …
Y a-t-il encore des mères en Israël ? Pensez à la différence entre
Eli (1Samuel 2.22-25 et 3.13) et Déborah. Un père poule est jugé par Dieu, tandis
que Débora, l’abeille (le sens de son nom), est comme une lionne. Pas le genre
de femme à tout laisser faire !
Voici
ce que dit le vieux catéchisme de Heidelberg : “Règne sur nous … de telle
sorte que nous nous soumettions de plus en plus à toi. … Renverse … toute
puissance qui s’élève contre toi et tous les méchants complots formés contre ta
sainte Parole, jusqu’à ce que vienne l’accomplissement de ton Royaume lorsque
tu seras tout en tous.” Quel programme pour une mère en Israël … et pour les
pères !
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Etroite
est la porte et difficile le sentier qui mènent à la vie ! Qu’ils sont peu
nombreux ceux qui les trouvent ! (Matthieu 7.14)
Un chrétien authentique
Qu’est-ce qui caractérise un vrai
chrétien ?
Quelqu’un qui est entré par la porte étroite et qui
avance sur le chemin étroit. Regardez les oppositions
dans cette parole de Jésus : nombreux/peu, large/étroit, perdition/vie,entrer/trouver. C’est l’opposition entre le naturel et le spirituel.
Le mot étroit souligne à la fois le côté
- exclusif (Jésus seul est cette porte),
- solitaire (on entre seul),
- décisif (il y aura un avant et un
après),
- difficile (une pression
constante)
- et conscient (on trouve
parce qu’on cherche et l’on cherche parce qu’on est insatisfait).
Le mot chemin souligne qu’il s’agit d’un voyage
où il faut progresser en refusant le camping sauvage juste avant ou juste après
la porte.
Quelqu’un qui a accepté de mourir
pour vivre.
Le baptême rappelle cela : c’est un ensevelissement. Il y a donc eu mort. Deux tendances s’opposent dans ce
monde : Ceux qui veulent gagner leur vie et ceux qui sont prêts à la
perdre. Ceux qui veulent se réaliser, avec leurs rêves et leurs
ambitions, et ceux qui veulent chercher d’abord le royaume de Dieu. Ce que ce
monde appelle folie, Jésus l’appelle un bon calcul !
Jim Elliot avait bien
raison : Il n’est pas fou celui
qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre.
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Il leur
répondit : Vraiment, je vous l’assure : je ne sais pas qui vous êtes. (Matthieu 25.12)
Les 7 surprises de la fin
Ce que dit Jésus dans ce chapitre a de quoi nous inquiéter. Dans ces
trois récits se trouvent sept surprises. Les voici en trois groupes :
Combien est assez ? (1-13)
Surprise 1 : il
y a deux groupes dans l’Eglise, les
insensés et les avisés, ceux qui jugent en avoir fait assez et ceux qui veulent
aller jusqu’au bout. Surprise 2 : le partage impossible. Tous sont
conscients de l’appel final, mais la moitié est laissée pour compte et tout
partage des richesses spirituelles est devenu impossible. Le temps de partager
est maintenant et non demain lorsque ce sera trop tard. Surprise 3 : le
refus du Maître. Ça a dû faire mal ! Jésus qui dit cela ?!
Combien as-tu gagné ? (14-30)
Choquante, la question ? Surprise
4 : je représente Dieu. Nous sommes chargés de ses
affaires. Comment se portent-elles pour ma part ? Surprise 5 : il est
possible de tout perdre. Non, nous empressons-nous à crier ! Qu’il est
terrifiant, cet étrange serviteur au cœur froid (refroidi ?).
Combien as-tu aimé ? (31-46)
Surprise 6 :
aimer le Christ. De quoi sont-ils
surpris ? De la présence de Jésus en ses disciples. L’arrière-plan est
sans doute celui de la persécution. Surprise
7 : ne pas aimer le Christ.
C’est la même surprise, mais à l’envers. Leur mépris des chrétiens équivaut à
un mépris de Jésus.
Quelle est notre réponse à ces
trois questions ?
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La fin de
toutes choses est proche. (1Pierre 4.7)
Se préparer pour la fin
Encore la sempiternelle rengaine ? Pourtant, qui peut nier
l’accomplissement de nombreuses prophéties concernant la fin, tant sur Israël
que sur le climat moral et politique auquel la Bible dit qu’il nous faut nous
attendre ? Est-ce vraiment le temps de nous abandonner à l’ivresse du
présent ? Pierre nous présente quatre disciplines pour nous préparer à ce
qui doit arriver.
Nous devons prier. Nous devons être sensés et sobres, car penser
d’abord à son propre plaisir, c’est freiner la prière. Nous devons désembuer
notre esprit pour voir clairement ce que Dieu demande de nous.
Nous devons aimer. L’amour doit être sous tension et donc branché sur sa source. Ce
courant particulier passe par le pôle positif des ressources divines et le pôle
négatif de notre faiblesse. D’autres doivent pouvoir se
brancher sur le courant divin qui passe par nous.
Nous devons aimer les étrangers. C’est cela l’hospitalité. Plus la fin approche, plus les chrétiens
seront un peuple de migrants, et plus ils dépendront de cet amour particulier.
Sont-ils les bienvenus dans nos églises et dans nos maisons ?
Nous devons servir. Nous ne croyons pas seulement au sacerdoce universel, mais aussi au
diaconat de tous les croyants. Je suis, donc je sers. Seuls les parasites ne servent
pas. Ils gardent leurs dons pour eux-mêmes, soigneusement cachés dans un linge
…
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Si tu
écoutes tout ce que je t’ordonnerai, si tu marches dans mes voies et
si tu fais ce qui est droit à mes yeux, en observant mes prescriptions et
mes commandements, comme l’a fait mon serviteur David, je serai avec toi…. (1Rois 11.38)
L'homme qui a tiré le gros lot
C’était le plus gros lot de l’histoire. L’héritage de Salomon était
fabuleux au-delà de toute imagination. Et Jéroboam en reçoit 10/12me. Il
n’aurait pu rêver mieux ! Il
suffisait d’attendre. Il n’avait rien besoin de faire. Quand Dieu donne, il le
fait sans compter.
La chance ? Non. Ce n’est
pas le hasard qui gouverne le monde. Le Dieu souverain conduit la barque de
l’histoire. Il explique à Jéroboam le pourquoi pour que celui-ci ne répète pas
les erreurs de l’histoire. Pour qu’il apprenne à ne pas oublier Dieu pour se
perdre à son tour. Notez le triple si et la triple conséquence dans le verset
cité plus haut. Goûtez la promesse énorme que Dieu lui fait.
Il n’y a donc plus qu’à ?
C’est ce que Jéroboam semble avoir tiré comme conclusion. Au lieu de patienter,
il a voulu tout tout de suite. Et au lieu d’attendre calmement et de se
préparer, il doit fuir.
Nous sommes héritiers de
Dieu, et ce qui nous est promis est fabuleux. Qu’allons-nous faire avec cette
promesse ? Bâtir la maison de notre foi, ou vivre à notre guise ? Tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, écrit l’apôtre Paul
aux Corinthiens. Qu’en ferons-nous ? Tout
ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la
patience et par la consolation que donnent les Ecritures, nous possédions
l’espérance.
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Jéroboam
dit en son cœur…. (1Rois 12.26)
L'homme qui a voulu être dieu
La promesse est devenue accomplissement. Dieu tient parole – comme toujours
– et Jéroboam entre dans son héritage inimaginable. Il a réellement tiré le
gros lot ! Mais quel genre de roi deviendra-t-il ? Deviendra-t-il un
nouveau David, un roi par la grâce de Dieu ? Ou un autre Saül, ne comptant
que sur lui-même ? Sera-t-il motivé par la foi ou par la crainte ? “Ce
que j’ai me vient de Dieu, il saura me le conserver” : Voilà le chemin de
la foi. Cela me libère pour vivre devant lui. “Ce que j’ai, je ne veux surtout
pas le perdre” : C’est le chemin de la peur. Ma sécurité ne dépend que de
moi. Cela m’enchaîne dans la prison de l’inquiétude.
La sécurité sans Dieu
devient une idole, et Jéroboam va y vouer un culte. Il s’écoute, il se parle. Le
croyant parle à Dieu, l’incroyant parle à son propre cœur. Le résultat en sera
l’invention de sa propre religion. Contre les trois “si” de Dieu (11.38), il
pose son propre “si” (12.27). Pour lui, Dieu n’est pas fiable. Tu ne peux te
fier qu’à toi-même.
La religion est ainsi le fruit du
cœur humain. Jéroboam la copie sur la culture de son temps, comme si souvent.
Il y mêle un peu de Bible (ça ne peut pas faire du tort !) , mais en
refusant la “tyrannie” de la Bible. Contre le culte étroit de Jérusalem il crée
de toute pièce le culte progressiste de Béthel. Tant qu’on est sincère, tout va ? Le culte made in Jéroboam est tout aussi valable qu’un autre ? Suis ton cœur : tu seras
toujours étonné.
Voilà l’homme. Tout lui est
donné par grâce. Mais il écoute son cœur et se croit son propre dieu. Y
aura-t-il des conséquences ?
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Pourquoi
essaies-tu de te faire passer pour une autre ? (1Rois 14.6)
L'homme qui a perdu l'aveniru
La foi de Jéroboam est très
simple : tu y mets les moyens et ça marche. Crie plus fort, paie plus cher
et tu finiras bien par convaincre Dieu. Dieu, qui qu’il soit, est à ton
service. Ainsi, quand son fils tombe malade, il sait exactement quoi faire.
Derrière le déguisement de sa femme, c’est lui le vrai déguisé. Il se déguise
devant Dieu. Mais “l’évangile de Dieu te trouvera et démasquera ton vrai
caractère, peu importe tes déguisements.”
Considère donc, à la
fois, la bonté et la sévérité de Dieu. (Romains 11.22) Ce verset résume à lui seul la
vie de Jéroboam. Par la bonté de Dieu il a tout reçu. Par la sévérité de Dieu
il va tout perdre. Tout sera balayé comme du fumier. Pourquoi ? Parce
qu’il a refusé de répondre à la bonté de Dieu. Il a investi dans le court-terme
des hommes sans prêter attention au long-terme de Dieu. Un peu d’idolâtrie, un peu de
liberté avec la Parole de Dieu et les conséquences seront là, effrayantes. A cause
de ses péchés, ses descendants sont abandonnés de Dieu (v. 16). Autrement dit,
lui qui aurait dû et pu être une bénédiction pour ses descendants est devenu
une malédiction.
Investissons-nous dans l’avenir
de nos enfants, de nos petits-enfants ? Sera-t-il dit de nous, et
un jour à nous, que nous avons perdu,
joué, gâché, l’avenir de notre propre famille en ayant bâti sur du sable ?
Sauf pour un enfant,
l’histoire de Jéroboam est sans espoir, leçon terrifiant de ce dont nous sommes
capables quand nous oublions Dieu.
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Vous avez
été plongés dans la fournaise de l’épreuve. N’en soyez pas surpris, comme s’il
vous arrivait quelque chose d’anormal. (1Pierre 4.12)
Résister et patienter
A l’heure où j’écris, cette phrase de Pierre n’est pas encore vraie pour
les chrétiens occidentaux que nous sommes. Mais ce temps pourrait être très
proche. Quand l’épreuve viendra,
comment résister ? Pierre mentionne sept choses dans les quelques versets
de la lecture d’aujourd’hui.
1. Ne pas s’étonner. L’épreuve est la situation
normale. Que sommes-nous prêts à accepter pour prix de notre foi en
Jésus ? Sommes-nous trop acclimatés au monde ?
2. Se réjouir, “car vous participez aux
souffrances du Christ”. C’est ainsi que son retour sera un sujet de joie
complète.
3. Etre heureux. Comment savoir si
l’Esprit-Saint repose sur nous ? Par les frissons des chrétiens ou par les
jurons des païens ? Vous rappelez-vous de l’étrange béatitude de Mt
5.11,12 ?
4. Ne pas avoir honte. Nous ne devons ni provoquer la
persécution, ni la craindre. Et si, en nous persécutant, on nous faisait une
fleur ?
5. Glorifier Dieu. Devons-nous seulement la
supporter, ou délibérément glorifier Dieu ? Après tout, il nous prend au
sérieux en nous traitant en ses fils et filles.
6. Comprendre ce qui se passe. C’est le début du jugement à
venir. Le salut n’est pas une potion magique pour chrétiens tièdes ! Obéir
en coûte !
7. S’en
remettre au fidèle Créateur. Etre triste ?
Abattu ? Ou avoir confiance à ce Dieu créateur qui est notre Père ?
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Ne vous
laissez pas distraire, soyez vigilants. (1Pierre 5.8)
Trois ordres et une certitude
Ce texte de la fin de cette lettre de Pierre est plutôt bien connu, mais
aviez-vous remarqué les impératifs ? J’en ai compté sept. Prenons-nous
cela comme des ordres ? “Par
ta puissance, brise soumets ma résistance à tout jamais, courbe mon être, ma
volonté, sois en le Maître incontesté.” Permettez-moi de souligner trois de ces
impératifs.
Humiliez-vous ! Il ne
dit pas : Soyez humbles.
Nous ne le sommes guère. Non, mettez le manteau de l’humilité, couvrez la
nudité de votre orgueil par le manteau de Jésus. S’humilier, c’est choisir le
chemin de Jésus et abandonner ses revendications. La grâce sera donnée aux
humbles. Les autres devront faire sans…
Veillez ! Etre chrétien à sa façon ?
Non, l’ennemi rôde, votre adversaire.
Deux sphères d’influence se dessinent ainsi : dans l’une, nous sommes protégés
par l’Agneau, dans l’autre, nous sommes la proie du lion qui rôde. Il ne faut
donc pas s’assoupir au risque de se faire dévorer. Et ne pas croire que quelque
part, miraculeusement, on trouvera un terrain neutre où on puisse être libre de
toute influence.
Résistez ! Quel verbe fatigant ! Il
veut dire : mets ton armure et défends-toi ! Plante-toi fermement sur
le sol de la Parole de Dieu et ne te laisse pas désarçonner.
Ces impératifs sont
accompagnés d’une promesse. La souffrance et l’adversaire n’auront pas le
dernier mot, car rien ne pourra empêcher la victoire totale de Jésus. “Qu’ils
prennent tout, chrétiens, notre vie et nos biens, laissons les faire ! Ils
n’y gagneront guère : Le Royaume nous appartient !”
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Le peuple
de ceux qui connaissent leur Dieu agira avec courage. (Daniel 11.32)
Et quand Dieu se tait ?
Il y a eu 400 ans sans
parole de Dieu avant la venue de Jésus. L'Ancien Testament avait été achevé vers 400 avant Christ. Que faire quand Dieu se tait ?
Occupe-toi de ses affaires
jusqu’à ce qu’il vienne. Néhémie 13.30,31 n’est pas le texte le plus
passionnant de l’Ecriture. Mais voici les dernières paroles de l’Ancien
Testament au sens chronologique. Des choses terre à terre :
purifier, ordonner, rétablir. Dieu
nous confie son peuple et ses affaires. Il faut donc y travailler pour que le
peuple subsiste et qu’il y ait encore une église demain. Quand Dieu se tait je
dois agir selon la mission qu’il m’a confiée jusqu’à ce qu’il vienne.
Agis avec courage jusqu’à ce
qu’il vienne.
Le prophète Daniel parle de cette période interminable. Ce seraient des temps
difficiles, avec des épreuves terribles. Qui pourront agir en un temps
pareil ? Ceux qui connaissent leur
Dieu (Dan 11.32). Les autres ne font rien ou pire. Ayons donc du courage et
soyons clairvoyants jusqu’à ce qu’il vienne.
Sois fidèle jusqu’à ce
qu’il vienne. Malachie clôt l’Ancien Testament dans nos Bibles. Comment rester fidèles
quand Dieu se tait ? Se regrouper, 3.16-18, et ne pas rester seul en
s’excusant qu’on n’y peut rien ! Ne pas commencer par abandonner sa vie
d’église. Ne pas être des chrétiens de beau temps. Les temps seront durs et
sembleront interminables. Alors, jusqu’à ce qu’il vienne, restons fidèles et ne
restons pas seuls.
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