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Ce mot étrange dont le sens échappe à la
plupart de nos contemporains. Mais bon, si cela donne un lundi de congé, c’est
toujours ça de pris ! Même si on n’a pas trop saisi pourquoi...
Pentecôte (pentèkostè)
est un mot grec qui veut dire : 50. C’est à l’origine une fête juive
célébrée cinquante jours après la Pâque.
Quarante
jours après sa résurrection, Jésus-Christ est retourné au ciel. L’Ascension
est la fête qui le commémore. Devant les yeux ébahis de ses disciples, il s’est
élevé vers le ciel avec la promesse de revenir. Avant, en annonçant ces choses,
il a dit qu’il enverrait son Esprit une fois retourné auprès de son Père. La
Pentecôte de cette même année a vu l’accomplissement de cette promesse.
C’est à
partir de cet événement que l’Eglise chrétienne prend son envol. Jusque là, les
disciples de Jésus formaient un petit groupe de Juifs plutôt craintif devant
les autorités qui avaient crucifié leur Maître. Dès ce moment, décrit au chapitre
deux du livre des Actes des apôtres (dans la deuxième partie de la Bible,
appelée le Nouveau Testament), comme par enchantement, ils perdent toute
crainte et se mettent à témoigner de la mort et de la résurrection de Jésus,
événements dont ils avaient été les témoins oculaires.
Mais n’est-ce
pas une énième légende religieuse ?
Vous savez
sans doute que les effets sont toujours le résultat d’une cause. Et cette cause
doit être suffisante pour produire l’effet. Si je vous dit qu’une voiture qui
roule depuis 500km a été mis en mouvement avec un élastique, vous allez avoir
quelques problèmes à me croire ! La cause est insuffisante. Le début de l’Eglise
chrétienne et les changements profonds qu’elle a eu sur la société a besoin d’une
explication suffisante. Les témoins historiques disent que c’est l’impulsion et
la présence du Saint-Esprit de Dieu qui est le secret derrière cette histoire
étonnante. C’est lui qui a changé des gens simples en les apôtres du Christ. C’est
lui qui a transformé les pires ennemis du Christ en témoins zélés pour lui, qui
a changé des meurtriers et des menteurs en humbles disciples dont la vie s’est
modelée sur celle du Maître. C’est lui qui continue à changer le deuil en
allégresse, le désespoir en espérance, l’indifférence en amour. C’est par lui
qu’est semé dans le cœur des chrétiens la semence de la paix, de la joie, de l’amour,
de la bonté et de la maîtrise de soi.
C’est par son Esprit que Dieu est présent au milieu de ce
monde de ténèbres, prêt à transformer quiconque se tourne vers Jésus-Christ. La
Bible dit que toute personne qui vient ainsi à Christ deviendra par son Esprit
un enfant de Dieu. Voici ce qu’en dit un des apôtres :
Dieu a réveillé Jésus de la mort. Si l’Esprit de Dieu
habite en vous, ce Dieu qui a réveillé le Christ de la mort donnera la vie par
son Esprit à vos corps qui doivent mourir. C’est pourquoi, frères et sœurs,
nous avons une dette. Ce n’est pas envers nos désirs humains que nous avons une
dette : nous ne devons pas vivre comme ils le demandent. Si vous vivez en
suivant ces désirs, vous mourrez. Au contraire, si, avec l’aide de l’Esprit
Saint, vous faites disparaître vos façons de faire égoïstes, vous vivrez. En
effet, tous ceux que l’Esprit de Dieu conduit sont enfants de Dieu.
Et l’Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des
esclaves qui ont encore peur, mais il fait de vous des enfants de Dieu. Et par
cet Esprit, nous crions vers Dieu en lui disant : “Abba ! Père !”
L’Esprit Saint lui-même nous donne ce témoignage : nous sommes enfants de
Dieu. Alors, si nous sommes enfants de Dieu, nous recevrons en partage les
biens promis par Dieu à son peuple, et ces biens, nous les recevrons avec le Christ.
Oui, si nous participons à ses souffrances, nous participerons aussi à sa
gloire.
Comparons les souffrances d’aujourd’hui avec la gloire que
Dieu nous montrera clairement plus tard. A mon avis, elles sont peu de chose.
Oui, le monde créé par Dieu attend avec impatience le
moment où Dieu montrera la gloire de ses enfants. Ce monde est tombé sous le
pouvoir de forces qui n’ont aucune valeur. Ce n’est pas lui qui a voulu cela,
mais c’est Dieu qui l’a mis sous ce pouvoir. Pourtant, il y a encore de
l’espoir pour ce monde. Lui aussi, il sera libéré des forces qui le détruisent
et qui le rendent esclave. Alors il participera à la liberté et à la gloire des
enfants de Dieu. Nous le savons, tout le monde créé gémit et souffre encore
maintenant, comme une femme qui accouche, mais il n’est pas le seul. Nous
aussi, nous gémissons dans notre cœur en attendant d’être vraiment enfants de
Dieu et de devenir complètement libres.
Pourtant, nous avons déjà reçu l’Esprit Saint, comme
première part des dons que Dieu a promis. En effet, nous sommes sauvés, mais en
espérance seulement. Quand on voit ce qu’on espère, on n’appelle plus cela
espérer. Les choses qu’on voit, est-ce qu’on peut encore les espérer ? Espérer
ce que nous ne voyons pas, c’est l’attendre avec beaucoup de patience. De plus,
l’Esprit Saint aussi vient nous aider, nous qui sommes faibles. Nous ne savons pas
prier comme il faut. Alors l’Esprit Saint lui-même prie pour nous, avec des
gémissements que la bouche ne peut pas redire. Mais Dieu voit le fond des cœurs,
il sait ce que l’Esprit veut demander. Oui, l’Esprit Saint prie comme Dieu le
veut pour ceux qui lui appartiennent.
Nous savons encore une chose : Dieu fait tout pour le
bien de ceux qui ont de l’amour pour lui. Ceux-là, il les a appelés selon son
projet.
(Lettre de Paul aux Romains 8.11-28
PdV)
Aimeriez-vous savoir comment avoir part à cela ?
Ouvrez l’onglet ‘Croire’ pour trouver une réponse biblique à cette question.
La Pentecôte
La phrase que répète Jésus annonce un effet percutant. Quand il sera
venu, alors … Retenons trois effets que Jésus souligne.
Passe
le témoin !
Le témoin est d’abord celui qui identifie : “C’est bien lui, c’est bien
ainsi !” Il se rappelle avec précision ce qu’il a vu ou entendu. L’Esprit
est ce témoin en nous, avant de le devenir au travers de nous. Car le témoin parle
aussi de transmission, comme dans une course de relais. Penses-tu arriver au finish sans
avoir passé le témoin ? Jésus a couru sa
course, puis il nous a passé le témoin. A qui passeras-tu le témoin ?
Un tigre dans ton moteur ? Il y a
déjà longtemps, ce fut une pub pour de l’essence. Il en est ainsi de l’Esprit.
Il a inspiré la Parole de Dieu pour que celle-ci “vrombisse” en nous. Domine-t-elle tout dans ta
vie ? Brise-t-elle ton orgueil ? T’aide-t-elle à avancer dans ta vie chrétienne ?
Allume la lampe de Dieu ! Quand tombe la nuit on allume la
lampe. Comment prier quand tombe la nuit ? Allume la lampe de Dieu !
Il t’a donné son Esprit pour des temps comme ceux-ci. Dans notre faiblesse
immense il vient prier avec nous, comme Jésus prie au ciel pour nous. Quand il
fait noir dans ta vie, allume la lampe de Dieu ! Prie avec des mots ou
sans mots, mais laisse-le t’éclairer, te réchauffer ! Allume la lampe de
Dieu !
Où est le feu ?
Le croyant est marqué par le feu. Au travers des
âges, c’est ainsi. Celui qui a rencontré le Dieu vivant devient à l’image du
buisson ardent du temps de Moïse : un buisson sec, mais rempli du feu de Dieu.
Un vase d’argile, mais rempli du trésor de Christ. Un homme ou une femme
faible, mais en qui brûle le feu divin.
Alors, je répète ma question : Où est le feu ? Ou,
posé autrement : Sommes-nous devenus des hommes et des femmes remplis de ce
feu, tout feu tout flamme pour Jésus-Christ ? Ou sommes-nous devenus contents
d’une tiédeur à toute épreuve ? Satisfaits, alors que le feu semble
contenu dans un petit foyer bien maîtrisé ? Est-il possible, ô horreur, que nos
églises aient produit, produisent, des chrétiens sans le feu de Dieu ? Des
chrétiens éteints ? Et je ne parle pas, et pas du tout, d’un comportement
pentecôtiste acquis. Nous ne pouvons pas être “Pentecôtistes” pour la même
raison que nous ne saurions être “Pâquistes” ou “Noëlistes” ! L’Evangile
n’est pas morcelable à volonté. Il n’est pas question ici de comportements
typés que nous aurions acquis en copiant tout simplement sur le milieu chrétien
qui est le nôtre, qu’il soit exalté ou endormi. Il s’agit de quelque chose de
bien plus grave, de bien plus dangereux, de bien plus envahissant. Il s’agit du
feu de Dieu qui brûle ce qui en nous n’est pas à lui. Il s’agit de ce feu qui
dévore et auquel nous avons choisi de nous exposer. Non pas pour nous
réchauffer quelque peu dans ce monde hivernal, mais pour nous embraser.
Sommes-nous des gens embrasés par l’Esprit du
Christ ? Comment le devenir ? Voici quelques suggestions dangereuses :
- Nous déchausser devant ce Dieu saint, perdre de notre autosatisfaction,
et nous mettre à vraiment écouter sa Parole, cf. Ex 3.1-4.17.
- Découvrir le son subtil du silence de Dieu (1 R 19.12) dans le secret
d’un culte personnel ranimé.
- Nous exposer au regard du Fils de Dieu au milieu de nos reniements, Luc
22.61, 62; Jn 21.15-19.
- Nous livrer à la maîtrise de l’Esprit de Dieu en acceptant que soit
crucifié notre vieil homme et ses désirs égoïstes, Rom 8.12-14.
Que Dieu nous visite en cette fête de la Pentecôte !
Egbert Egberts
Seigneur Jésus, quand j’entends ta Parole
j’ai grand besoin pour y croire aujourd’hui,
de voir des gens, des copains de l’école,
ou des voisins pour qu’ils écoutent aussi.
Mais pour
croire ta Parole aujourd’hui,
Seigneur
Jésus, donne-moi ton Esprit !
Seigneur Jésus, je me sens responsable.
Tu m’as donné sans compter et je veux
être aujourd’hui avec mes camarades
celui qui vit chaque jour en ami.
Pour témoigner de ma foi aujourd’hui,
Seigneur
Jésus, donne-moi ton Esprit !
Seigneur Jésus, tu nous parles du Père.
Je veux prier comme tu nous l’as dit,
en demandant que nous soyons tous frères,
dans ton amour, que nous vivions unis.
Mais pour prier comme tu l’as appris,
Seigneur
Jésus, donne-nous ton Esprit !
(d'un vieux disque de Pentecôte)
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