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Ils n’apprendront plus la guerre

L’Ancien Testament et les guerres de l’Eternel

Particularités de l’AT dans ce domaine

*      Israël était une nation, une entité ethnique. Pour qu’il soit le peuple de Dieu sans équivoque, il fallait qu’il soit pur en tant que peuple.

*      Israël allait vivre dans un pays, une entité géographique. Les frontières entre lui et le monde étaient donc d’ordre géographique. La pureté devait se voir dans ce pays.

Gen 15.16                    - L’annonce et la raison : la déchéance morale

Ex 17.16 (Dt 25.17-19)   - Un cas particulier : Amalek

Ex 23.22-33                  - Rappel de Gen 15.16

Pourquoi, Israël devait-il être un peuple pur ?

*       Il avait une vocation toute particulière : Ex 19.5,6; Dt 7.1-11; 18.14.

*       Il avait un rôle particulier : Gen 12.3; Es 9.5; 49.6.

Dieu était donc identifié d’une façon toute particulière à ce peuple.

Avons-nous un Dieu cruel ?

Dieu montrait dans cette guerre son jugement total sur le péché. A ce titre, les guerres de l’Eternel sont à comparer avec le Déluge. Notre difficulté à les comprendre traduit notre tendance à vouloir déculpabiliser le péché. Dans le Nouveau Testament il agit différemment pour un temps. L’Apocalypse revient massivement au thème de la guerre de l’Eternel. L’Histoire s’achèvera avec des batailles gigantesques (Ap 19 et 20; cf. Jl 4.9,10).

Une guerre totale sans aucune exception ?

*      Rahab en Jos 2

*      Ruth (cf. Dt 23.4 !)

*      L’immigrant (Dt 10.18,19)

Derrière l’exception il y avait toujours comme raison l’incorporation dans le peuple. La guerre visait ces peuples en tant que peuples. Pour être sauvés, il fallait que les membres de ces peuples se coupent de leurs origines pour entrer dans le peuple d’Israël.

Cette situation est bien celle de l’Ancien Testament ! La venue du Messie change tout cela. Il n’y a pas de “guerre au nom de l’Eternel” en ces temps de la patience de Dieu, 2P 3.8-10.

L’Eglise n’est ni une ethnie, ni un pays. Nos ennemis ne sont pas les païens, mais ils s’appellent Satan, le monde et le péché. La guerre a donc changé de forme. Mais il n’a pas changé de caractère : il s’agit toujours d’une guerre totale, sans répit, sans limites et sans armistice (cf. Eph 6.10-20). Ainsi, les leçons spirituelles de l’Ancien Testament dans ce domaine sont évidentes et importantes.

Le chrétien et la guerre

Es 2.4; 11.6-10 - Le règne du Messie est un règne de paix. Il est le Prince de la paix, Es 9.5. L’accomplissement de ces prophéties aura lieu dans le Millenium, cf. Ap 20.3. Entre-temps, le chrétien vit sur une planète en guerre. Peut-il y participer ?

Luc 3.14 - parfois cité, mais se situe encore sous l’ancienne alliance.

L’enseignement de Jésus

*       Le Sermon sur la montagne nous impose un comportement résolument différent – 5.43-48. Nous sommes engagés dans une autre recherche que celle des sécurités terrestres, 6.25-34.

*      La mission, Mt 10. Christ nous a engagés pour une mission qui prend le devant de nos soucis. Cette mission est de répandre la parole de la paix, Mt 28.18-20. Va-t-elle de pair avec le métier de la guerre ?

*       Rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, Mt 22.21. Concerne l’impôt, mais y a-t-il une application pour notre sujet ? Dieu et César, sont-ils d’accord sur ce sujet ?

*       Luc 22.35-38, acheter une épée. Mais cf. :51. Pas une invitation à une vie de soldat ! (cf. Jn 18.36) Alors, quel sens ?

*      Mais le centenier n’est pas appelé à quitter l’armée, Mt 8.5-13 (=Jn 4.46-53 ?). Mais à quoi est-il appelé ? (cf. aussi Corneille)

A quoi est appelé le chrétien ?

*       A servir Christ. Peut-il se soumettre à ses officiers ou à son pays pour faire ce que sa foi refuse ? (Act 4.19) Au mieux, il aura continuellement des problèmes de conscience. Peut-il se battre dans une guerre injuste ? Tuer son ennemi ? Il faut être soumis aux autorités, Rom 13.1-5. Mais Paul, envisage-t-il pour autant que le chrétien aille s’engager dans la légion ?

*       A vivre en paix, Rom 12.17-21; cf. 13.8-10. Le devoir d’aimer peut-il jamais être suspendu ?

*       A prendre les armes de la lumière, Rom 13.11-14. Il est un soldat de Christ, cf. 2Tim 2.3, engagé pour un combat sans relâche. Il est devenu un disciple qui se charge de sa croix à l’exemple de son Maître.

Suite et fin


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)