V.
Jésus-Christ comme modèle
Il est devenu comme nous en tout à l’exception
du péché. Donc, le domaine des décisions et de la
volonté de Dieu lui était familier. Comment a-t-il déterminé
sa route dans notre monde ? Es 50.4-10.
1. Ses tentations pour faire autrement
Il est venu avec une mission dont il a gardé conscience jusqu’au
bout et qui a tout influencé dans sa vie. Importance : la volonté
de Dieu pour lui concentrée dans cette mission. Ses tentations
par rapport à cette mission, et non par rapport à des failles
dans sa nature humaine. Tentations ? Oui, car le plan de Dieu rencontre
toujours du conflit dans ce monde. Sa volonté est donc toujours
compliquée et contraire à nous ? Cf. Ps 40.7-9. Mais une
vraie opposition. Ses tentations concernant la volonté de son Père
:
Tentation 1 : court-circuiter Mt 4.3,4
Tentation 2 : provoquer Mt 4.5-7
Tentation 3 : dévier Mt 4.8-10
Tentation 4 : décourager Mt 16.21-23; 17.16,17
Tentation 5 : fuir Mt 26.37-39; Luc 22.44
Tentation 6 : désespérer Mt 27.39-47
Le même conflit que nous connaissons. Il a été tenté
comme nous.
2. Son obéissance à la volonté
révélée de Dieu
Quelle était sa mission ? Sauver l’humanité en se
présentant comme le sacrifice propitiatoire à Jérusalem
et laisser derrière lui une communauté capable de continuer
sa mission. (succès + successeur)
En plus de cela, tout ce que nous avons vu sur la volonté claire
de Dieu (buts, attitudes, moyens).
Son obéissance évidente dans les pages du NT : cf. Jn 4.34;
5.30; 6.38-40. Cf. le rappel de Es 50 en Luc 9.51. Cf. Jn 11.5-10,16.
Cela signifiait : refuser certaines options (Mt 26.53,54), souffrir l’opposition,
supporter ses disciples, et, enfin, accepter l’arrestation avec
son lot d’humiliations et la mort. Cf. Héb 5.7,8)
La plus grande satisfaction et la plus grande difficulté de sa
vie fut cette obéissance à la volonté manifeste de
son Père.
3. Sa liberté et sa sagesse
En dehors de cette obéissance à la volonté révélée
de son Père, pour lui dans un sens en-core plus évidente,
car tout lui était révélé, notons sa liberté.
En opposition à la foi étriquée de ses contemporains.
Cf. la femme samaritaine, Jn 4.23. Liberté dans l’interprétation
coutumière de la Loi, et dans son application. (lavage des mains,
divorce, femme adultère …) L’impression qu’il
donnait était celle d’un homme libre. Cette liberté
comme promesse à ceux qui le suivraient, Jn 8.32. Mais pas un homme
capricieux. La liberté qui sort d’un cœur conquis. Liberté
parce que fixé sur une chose. Cette direction-là indiscutable.
Liberté et sagesse pour résoudre un tas de questions pratiques
: choix des disciples, programme journalier, ses miracles, sa compassion,
ses voyages... Pas besoin d’en référer à son
Père pour chaque décision, même s’il le faisait
pour les grandes décisions, comme le choix des Douze. Cf. le jeune
homme riche : il ne dit pas : je vais prier et je te dirai quoi. Le cadre
général de sa vocation et de la volonté de son Père
lui donne toute la liberté d’agir selon la sagesse. Mais
plus l’échéance approche, la grande décision
en rapport avec sa mission, moins il est libre. L’obéissance
lui pèse. Mais il va en avant, cf. Luc 13.31-33. Pas pour imposer
cette volonté aux autres, mais pour l’assumer en lui-même.
Sources principales :
Je me suis notamment servi des livres suivants que je voudrais recommander
:
RT FORSTER et VP MARSTON, God’s Strategy in Human
History, Londres : STL, 1973
G. FRIESEN et JR MAXSON, Decision making and the will of God,
Sisters, Oregon : Multnomah, 1980
(= G. FRIESEN, Vos décisions et la volonté de Dieu,
Vida) Excellent sur le sujet !
Os GUINNESS, The Call, Nashville : Word, 1998
Rick WARREN, L’Eglise, une passion, une vision, Eternity
Publishing House (= The Purpose Driven Church, Grand Rapids, Mi : Zondervan,
1995)
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